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 Concours - Vingt ans plus tard

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Ô Destin, je souhaite orienter mes pas vers...
La guerre d'Outrevent (Liam, 1)
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Le banquet de truites (Answald)
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Une histoire de chameaux (Shamar)
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Chavalons ensemble, ma soeur (Mélisande)
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De sable, de roc, d'esprit et d'amour (Les deux tarés sur leur frontière ensablée, là)
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Jeter l'ancre, mettre pied à terre (Philippe)
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Sortie d'hibernation, estomac dans les talons (Uriel, 1)
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La ligue des supermarchés unifiés (Liam, 2)
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Hey, bureau, mon poto (Uriel, 54299)
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 21% [ 5 ]
MIAAAW, DE L'EAU (Castiel)
Concours - Vingt ans plus tard I_vote_lcap13%Concours - Vingt ans plus tard I_vote_rcap
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Sombre Mère, ô Dame du Trépas (Svanhilde)
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MessageSujet: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:38



Concours
Vingt ans plus tard
Vingt ans ont passé, et le Destin contemple tous ces futurs qui auraient pu être et n'ont jamais été - tous ces avenirs révolus, mais point perdus. Pour vous, il ouvre les portes de la Salle de la Mémoire, au cœur de Dragonvale - venez découvrir ce que les années à venir vous réservent.

Trois choix vous sont permis, ne dépassez pas cette limite, sinon vous déchirerez la trame de l'espace-temps et le Destin ne pourra plus répondre de rien...

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Dernière édition par Le Destin le Lun 18 Nov - 19:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:40



Liam
1

La guerre d'Outrevent
Le vent souffle à travers les ruelles silencieuses de Souffleciel, soulevant à peine les lourdes robes noires, incapable de rafraîchir la pesante atmosphère qui règne au sein de la ville. Des regards inquiets se lèvent, régulièrement, vers le haut donjon de pierre, solide comme le roc. Là se trame leur avenir... Là se trame des choses qui leur font peur. Une femme pleure dans le silence glacial, s'effondre. Elle lâche la main de son fils, prêt à partir. Il la regarde, désolé, alors que le garde le pousse pour l'amener avec lui. Le cri qu'elle pousse est déchirant, brise un instant le silence de mort qui s'est abattu sur leurs cœurs à tous.

Le cri s'élève dans l'air, porté par le souffle du vent vers le ciel.

Là haut, dans le donjon, Liam soupire.

La guerre. La guerre est sur eux. Après toutes ces années de paix. Après toutes ces années de calme. Après un hivers plus rude que jamais. Après le deuil de l'héritier survenu seulement quelques semaines plus tôt.

Combien de temps devrais-je encore tenir sur ce trône froid et solitaire ? Combien de temps avant que le Sort n'accepte de mettre fin à mes jours ? Combien d'hivers encore à tenir, droit face au vent et à la houle, solide comme un roc, implacable. Je n'ai plus d'héritier. Lisbeth est au loin, avec son mari. Je suis seul. Seul pour supporter le poids de l'Honneur, du Devoir, du Sacrifice. Bien trop seul, et bien trop vieux pour toutes ces sombres histoires.

Nous avons eu la paix. Nous avons eu la joie. Nous avons eu de belles années. Outrevent s'est relevé, Outrevent a fêté le retour de son Roi, Outrevent a brillé de mille feu. Mais aujourd'hui, plus que jamais auparavant, Outrevent est seule. Un émissaire vient de partir vers Ansemer, où d'anciens alliés pourraient encore agir. Bellifère est en froid avec Nightingale, Cibella maintient le status-quo. Sombreciel et Erebor... Doivent encore être en train de se chamailler. Lagrance... Ne pourrait pas nous aider avant plusieurs semaines. Mais il est loin le temps où j'étais au cœur des discussions. Non. Outrevent s'est refermé dans sa situation habituelle. Dans la solitude. Je n'ai pas su être à la hauteur des attentes de mon peuple, obnubilé par la magie que j'étais.

Et s'il le faut, nous nous relèverons seuls.

Karsh n'aurait jamais du nous attaquer. Karsh n'aurait jamais du croire que notre isolation faisait de nous des faibles. Dehors, les hommes en âge de combattre prennent les armes. Et même si c'est très difficile, tous se battrons, pour notre nom, pour notre honneur. Nous connaissons nos terres, nous connaissons notre force. Qu'ils nous envoient leurs forces et leurs armées, nous les piégerons et leur résisterons, comme nous l'avons toujours fait.

Aucune missive ne partira ce soir pour le royaume de Nightingale, dont je crains plus que jamais la folle magie qui m'a prit mon fils, après m'avoir prit tant d'autres choses. Non ce soir, les armes ne seront que fer et acier. Prions les Puissances pour que cela suffise.

Des serviteurs m'enfilent mon armure, sublime alliage d'or et de mailles. Autour de mon cou, bien en évidence, brille ma partie du médaillon de l'Étoile. A mon côté, Tarïl, mon épée, toujours aussi belle et incroyablement robuste. Mes yeux, cernés de noir, se retrouvent vite cachés par un heaume parfaitement ouvragé. Mon visage est fermé, parfaitement sérieux et calme. Sinistre et déterminé.

Il est temps de partir en guerre. J'ai une armée à mener. Un ennemi à affronter.

Dans un coin de ma tête, une frêle voix murmure, à peine audible.


« Prend soin de toi. »

Liam d'Outrevent, Juleffel
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:42



Answald
Le banquet de truites
Une truite qui cuit dans une poêle en fonte.

Answald remonta sa cape sur ses épaules. Doublée de cuir, lourde et chaude, elle le protégeais un peu contre le froid glacial de cet automne de l'année 921. La petite masure sur la côte d'Ansemer tombait un peu en ruine, et les trous dans la toiture n'aidaient pas à affronter les pluies violentes et nombreuses. Le mage frissonna, planta le poisson avec son crochet et le retourna d'un geste qui respirait la force de l'habitude.


« Par la stupidité de cette foutue Fatalité, il n'y a plus de pain ! Tu d'vais pas aller en récupérer en ville cette après midi, papa ? »

La jeune brune avait pénétré en trombe dans la petite cuisine. Answald l'avait recueillie alors qu'elle n'avait encore que neuf ans, et qu'elle n'allait pas tarder à mourir de faim et de froid dans la rue. Il l'avait adopté, habillée, choyée... Dans l'unique but de voyager plus discrètement, en famille plutôt que seul, d'avoir une petite main pour voler de quoi se nourrir et pour s'informer. Il lui avait tout apprit. Il l'avait éduqué à son école, lui avait appris à ne pas s'attacher, à savoir séduire pour mieux se débarrasser, à savoir voler sans se faire voir. Et elle était certainement aujourd'hui plus douée que lui. Magnifique du haut de ses 19 ans, toujours bien vêtue, des cheveux parfaitement lissés, un visage d'ange... S'il ne la considérerais pas comme sa fille, il en tomberait certainement amoureux. En tout cas, beaucoup d'hommes s'étaient déjà retrouvé piégés dans ses filets.

« La boulangerie a brûlé dans l'attaque d'hier. Chanteflamme n'y a pas été de griffe morte !

- Pff.. Toi et tes Dragons. En attendant on a pas de pain.

- On s'en passera bien non ?

- Humph... Et quand ce sera moi qui passera au grill ?

- Prions pour que ce ne soit pas le cas. En attendant le poisson est cuit, la table est mise ?

- Comme d'hab... Attends.
»

Un ton sec, cassant. Answald arrête son geste, éloigne le poisson du feu pour limiter le bruit. Ils sont aux aguets, immobiles. Elle lui fait un signe de la tête. Il remonte sa capuche sur son crâne, ferme les yeux et se concentre. Elle sors ses lames et s'approche de la fenêtre.

« C'est la Confrérie. »

Answald ouvre les yeux hoche la tête. Cela faisait longtemps que la Confrérie ne les avait pas retrouvé. D'autres aussi avaient tenté, des Gitans, des soldats, des Voleurs, des Tueurs de Dragons... Combien d'ennemis le pourchassaient encore, depuis toutes ses années ? Il s'était fait tant d'ennemis, année après année, qu'il ne savait même plus qui lui en voulait et pourquoi.

Les deux portes de la maison s'ouvrent au même moment, sans un bruit. Les Assassins se glissent à l'intérieur comme des ombres, poignards en main. A peine quatre secondes plus tard, la maison commence à s'écrouler. Les pierres se fissurent, rongées par le temps. La petite masure, déjà bien amochée, a pris en l'espace d'un instant plusieurs siècles d'âge. Elle s'écroule dans un grand fracas.

Alors que la poussière se lève. Le père et la fille sont au centre, protégés par une bulle d'énergie. Seulement trois assassins sont encore en vie. L'un d'entre eux a pu sortir en toute hâte, un autre s'est protégé par Magie, le dernier est simplement trop costaud pour être assommé par les pierres.

La Magie s'élève.

Answald emmitouflé de sa longue cape noire, jette des sorts à toute vitesse. Ses lèvres bougent alors qu'il murmure des mots oubliés depuis longtemps. Un golem se lève parmi les pierres. Une vague de vent déstabilise un Assassin. Une onde de choc bleutée se répand sur le sol. Sa fille adoptive à ses côtés attends. Sa posture de combat est parfaite, elle reste immobile. Impassible.

Mais on élimine pas si facilement des Assassins. Un quatrième sort des décombres alors que les trois premiers atteignent enfin leur cible.

La Danse commence.

Le père et la fille. Improbable duo. Terrible chorégraphie. Ils sont ensemble en parfait accord, se protègent l'un l'autre. Leurs poignards sont chauffés à blanc par la Magie d'Answald qui frappe partout autour de lui. Le golem est mis à terre, l'assassin poignardé par la fille. Answald manque de prendre un coup, se téléporte derrière sa cible, l'élimine. Ils ne sont plus que deux contre deux. Le combat n'est plus équilibré.

La Magie reprend la relève.

L'un des deux dernier Assassin tente une pique vers la belle, Answald le saisi au poignet. L'homme prend subitement des rides, sa barbe pousse, il tombe au sol, épuisé. D'un coup de pied, le Mage le repousse dans la poussière. La jeune brune achève le dernier.


« D'autres vont venir. »

Answald hoche la tête d'un air sombre.

« Elle me faisait envie, cette truite.

- On en pêchera d'autres va.
»

Answald ne répond pas. D'un geste, il met le feu aux décombres. Il s'éloignent au pas de course, laissant derrière eux les ruines fumantes.

Il est lourd, le prix à payer pour avoir tout fait pour libérer la plus magnifique race d'Arven.

Un peu plus loin, des marins affairés à tisser un filet de pêche jureront n'avoir pas vu passer d'homme et sa fille... Par contre, il y avait une gamine et son petit frère qui sont passés un peu plus tôt, ils ont embarqué pour le large.


Answald Vifazur, Juleffel
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:44



Shamar
Une histoire de chameaux
J'étais en train de regarder Armelia courir après son frère Ilyas, adossé à un des arbres. Mélisande me disait toujours de laisser les enfants s'exprimer, se courir après, s'enrager. J'avais plutôt tendance à les modérer mais elle reflétait bien ses origines. J'étais bien plus calme, plus posé, j'étais tout en dualité mais elle était toujours bien plus énergique que moi malgré tout ce qu'elle avait vécu.
Nos enfants étaient des Séverac, j'avais accordé ce souhait à son père il y a longtemps déjà. Il n'empêchait que nos petits monstres étaient en train de me rendre complètement chèvres malgré leur âge adulte. J'érigeais un mur de sable devant eux pour qu'ils cessent leur ânerie sauf que visiblement, mon cadet refusait de s'arrêter, je solidifiais donc le tout pour le coincer sur place. Il avait oublié qui était son père. J'avais peut-être plus de cinquante ans mais j'étais toujours vaillant, du moins, Mélisande n'avait pas à se plaindre. Hum... je dérivais, c'était un peu cielsombrois de ma part.

« Ilyas ! Armelia ! Il suffit à présent. Vous n'avez plus l'âge de vous courir après ainsi , surtout pas devant vos parents fatigués ! »

« Fatigué ? On dirait pas, tes murs sont toujours aussi solide que dans mon souvenir père. »

« Tes flatteries ne me feront pas changer d'avis mon fils. »

« Et moi père, aucune remontrance ? »

« Ma chérie, ta mère a réussi à prendre ma chamelle en plein désert il y a des années. Toi, tu les élèves ! Que veux-tu que je te dise. Tu as son enthousiasme et son tempérament fougueux. Je ne peux de tout manière pas t'interdire de courir après ton frère s'il se laisse faire. N'oubliez pas que nous n'avons plus vraiment l'âge de vous courir après. »

*Parle pour toi Shamar, je me porte à merveille.*

*Onia, ne sois pas râleuse, toi et moi, nous vivrons encore longtemps. Veux-tu aller dire à Méli que nos enfants vont m'épuiser si elle n'arrive pas avec le repas s'il te plaît ?*

Mon familier s'en alla quérir ma femme alors que je prenais des nouvelles de mes enfants. Bon, j'exagérais... Ils n'étaient pas loin tous les deux, enfin, particulièrement Armelia. Elle élevait des chameaux dans le domaine alors que mon fils, plus jeune, ne pouvait pas s'empêcher de... et bien de cavaler partout après les filles des gitans.
Aussi, mon cadet me donnait des sueurs froides alors que mon aînée élevait des chameaux et commerçait déjà avec Sombreciel après avoir rendu son oncle Castiel – le Roi de Sombreciel, rien que ça – complètement chèvre lui aussi. À dix-sept et quinze ans, il fallait reconnaître que c'était du grand art. Voilà pourquoi on ne pouvait nier que sous bien des angles, ils étaient peut-être bien plus cielsombrois qu'erebiens, ce qui n'était absolument pas un reproche.

Je me massais les tempes en signe de reddition, du moins jusqu'à ce qu'Onia m'annonce que mon fils avait encore été se faufiler dans la tente des gitans qui campaient non loin et que ma fille avait encore réussi à extirper à son oncle une autorisation plus fantaisiste que les précédentes... élever des chameaux en Sombreciel et commercer plus tard avec les pirates et Ansemer. Mes enfants me tueraient avant l'âge.

Quand Mélisande arriva les bras chargés des plats, je la regardais d'un air blasé mais profondément amusé par notre condition de parents. Nous les avions plus tôt que nous ne l'aurions voulu mais nous étions comblé au delà de nos espérances.

Shamar Chante-If du Sirocco de Séverac, Onihin
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:45



Mélisande
Chavalons ensemble, ma soeur
Le soleil caressait ma peau, alors que j’étais allongée sur le sable chaud du domaine que Shamar et moi occupions depuis plusieurs années maintenant, à la frontière de Sombreciel. Je regardais ce dernier, dans sa grandeur digne de la Marquise que j’étais, et du Seigneur que Shamar était. Nous n’aurions pas refusé un lieu de vie plus simple, mais nos rangs nécessitaient ce luxe. Même si nous nous absentions assez fréquemment pour voyager au sein d’Erebor avec les enfants, de manière plus sommaire…

Je m’asseyais, et prenais le livre que j’avais amené, pour y poser mon parchemin. Plume en main, je commençais à écrire le message à celle qui était si chère à mon cœur, et si loin de moi.

Ma chère Mélusine, si tu savais combien tu me manques. Je ne compte plus les années depuis que nous ne vivons plus ensemble, mais tu habites bien trop loin. J’espère que Hiémain et toi, vous allez bien, et que vous nous rendrez visite bientôt.

As-tu entendu parler de la dernière lubie d’Armelia ? Elle a reprit le flambeau, et élève mes chameaux. Elle en a même capturé d’autres. Elle doit en avoir une bonne vingtaine, maintenant. Je ne m’étonnerai pas si elle se lançait dans une compagnie de transport, pour tous les inconscients qui s’aventureraient en Erebor sans monture digne de ce nom, s’ils passaient à proximité de notre domaine. Elle a déjà négocié avec son oncle de gérer ses échanges commerciaux, grâce à eux, moyennant une petite somme, ou des cadeaux… d’un goût certain. Ai-je besoin de te décrire les tapisseries, décorations et autres meubles qui ornent le palais de notre cher Castiel ? Il n’y a pas de doute, elle tient bien de son père. Pour tout te dire, je suis fière d’elle. Je m’arrête un instant, la voilà qui arrive vers moi, avec un air qui ne présage rien de bon.


« Maman ! Ilyas est encore parti avec un de mes chameaux, chavaler je ne sais où… »

Ces enfants me rendront folle. A priori, Ilyas aurait à nouveau une idylle avec une demoiselle… et aurait volé un des chameaux de sa sœur pour ça. Tu l’imagines, arriver à Sombreciel sur un chameau ? Cela me rappelle le bon temps, lorsque j’ai fait de même avec Onia. Enfin, le familier de Shamar. J’espère qu’il ne tient pas du côté gitan de son père plus que de raison, et ne fréquente pas les tribus gitanes d’Erebor… Je ne suis pas sûre que les parents Erebiens de la demoiselle accordent un grand crédit au sang Erebien qui coule en moi, et par extension en lui ; si ça devait arriver. Je crois qu’il sera un digne Séverac, en fin de compte. Te rappelles-tu nos délicieuses découvertes auprès de notre entourage Erebien et Cielsombrois ? Il n’y a pas à dire, je pense qu’il a beaucoup appris grâce à ses oncles…

Je pense que je vais aller le chercher avec Onia, sinon Armelia va se mettre en tête de le vendre lui aussi, quand il reviendra. Et si l’idée enchanterait probablement l’un comme l’autre, je ne préfère pas m’y risquer, des fois qu’ils la mettent réellement à exécution…

J’espère que tu nous rendras bientôt visite, ma sœur. Tes bras me manquent,

Mélisande


Mélisande de Séverac, Elnaie
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:48



Anthim & Castiel
De sable, de roc, d'esprit et d'amour
A lire ici, parce que le Destin voit tout, entend tout, SAIT TOUT.

Les deux tarés sur leur frontière ensablée, Panteraa & Deadpool
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:50



Philippe
Jeter l'ancre, mettre pied à terre
Le vent battait fort ce matin là. Il y avait eu une petite pluie de printemps qui avait arrosée posément le sable de la plage et l'avait rendu humide en amont. La journée était belle sur les côtes de l'Archipel, et le temps semblait annoncer des jours heureux, de paix, de sérénité et d'aventures. Ah, les joies du risque, voilà longtemps que Philippe avait arrêté cela. À regret d'ailleurs, mais il fallait bien un moment dire stop. Assit à même le sable, les pieds à l'air et profitant de la brise marine de cette matinée, l'ancien capitaine de l'Audacia repensait à ces années en mer, cette vie qu'il avait eu, heureuse et comme il l'avait toujours rêvé. Il n'avait pas souvenir d'avoir regretté un seul moment de sa vie, si ce n'était peut être le jour de son départ, décidant à cause de l'âge d'arrêter l'aventure de pirate, du moins, en pleine mer. Elle lui manquait, le large, les étendues aqueuse à perte de vue, les vagues et les houles, le claquement des voiles et les craquements du bois, tout cela était un souvenir impérissable en son être, et si il avait encore quelques fois le plaisir de remonter en mer pour quelques excursion sur le continent, la vie ne lui permettait plus d'y séjourner indéfiniment.

L'Audacia était en de bonnes mains. Philippe manquait peut être d'objectivité dans cette réflexion, mais Lou-Ann, sa chère fille, avait toujours eu la mer dans le sang, l'aventure dans le cœur et la piraterie dans l'âme. Elle avait été faite pour cette vie, pour devenir après son père le capitaine du prestigieux bateau : symbole de la liberté, elle était elle même la noble figure de cette valeur, avec ce soupçon de témérité et de folie des Jedidiah et Brunante. Digne fille de sa mère et son père. Autant que Lucy et Lena d'ailleurs. Philippe n'avait jamais comparé ses filles les unes des autres, et si il avait un lien tourné autour de la piraterie avec Lou-Ann, ça ne l'empêchait nullement d'être proche de ses deux autres trésors. Aujourd'hui, il en était séparé, ces dernières présentent à la cour D'Ansemer, aux côtés de Raphaël, digne roi, né pour régner, là où Philippe n'aurait jamais voulu poser ses fesses, aussi royales soient-elles. Depuis la fin de sa carrière de pirate, l'ancien capitaine jouissait d'une renommée sans pareil à l'Archipel. Il avait toujours été très connu ici bas, de par ses liens avec Alister, Roi des Pirates, et c'était dans cette ambiance qui lui avait toujours correspondu qu'il s'était installé. Avec sa reine à lui s'entend. Ah, la fougueuse Freyja, elle aussi avait arrêté la folie de la mer, quelques années après Philippe certes, mais le temps l'avait rattrapé, et tous deux désormais se complaisaient sur les îles de l'Archipel qui avaient toujours su être leur véritable maison. Et qu'aucune mauvaises langues ne viennent proférer des stupidités niaises sur la vie du couple à la retraite, car si l'aventure en mer était finie, espérer de Philippe Jedidiah et Freyja de Brunante une vie douce et paisible, c'était se foutre le doigts dans l'œil jusqu'au coude. Et encore, ils mâchaient tous deux leurs mots.

Il avait déjà plus de soixante ans ce Philippe, et la vie, il la connaissait bien, l'avait gouté et croqué à pleine dent sans jamais craindre d'en profiter. L'existence était bien trop courte, il ne fallait négliger aucun instant. Et quand bien même la fatigue l'atteignait plus vite qu'il y a vingt ans, le pirate était toujours égale à lui même, fidèle à ses valeurs, ses amis, sa famille et sa patrie. À jamais homme des mers, si il devait mourir un jour – ce qui arriverait forcément – il espérait par toutes les Puissances des mers que ce soit sur les eaux calmes qu'il affectionnait tant. Mais cela ne servait à rien d'y penser. La fin de son temps viendrait en son heure, jusque là, il comptait en profiter. Les cheveux grisonnant au vent, la barbe de quelques jours, Philippe continuait d'observer l'océan. Puis, un sourire s'étendit sur ses lèvre : Au loin, une voile blanche se profilait à l'horizon. Entre mille, il l'aurait reconnu, entre mille, il savait déjà qui arrivait.

Aujourd'hui, c'était son anniversaire, et aujourd'hui, l'Audacia revenait mouiller au port, rien que pour lui. Une belle journée oui.

Philippe Jedidiah, Panteraa
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:51



Uriel
1

Sortie d'hibernation, estomac dans les talons
Je m’étire en baillant.

Je crois que j’ai un peu maigris. Combien de temps cela fait-il exactement que je me perd dans les harmonies du monde et tout les livres sur l’Accord que j’ai rapatrié de l’Académie après l’événement de la fontaine ? Je ne sais pas vraiment... Il serait peut-être temps que je jette un œil dehors.

Grand bien m’en fasse.

L’Académie est ravagée. Il y a des cendres partout. Tout s’est effondré. Il y a des tours écroulées dans tout les sens. En fait, je me rend même compte que ma propre tour tombe en ruine sous la poussière et les dégâts...

Concentré sur la profondeur infinie et la beauté sans pareille du chant oublié, je n’ai pas voulu entendre les rumeurs de chaos provenant du présent... Peut-être aurais-je dû.

Alors je me remet à jouer. Je me remet à écouter le monde. Mon attention s’étend, ma conscience recouvre peu à peu Arven.

Et ce que je vois me terrifie. Combien de temps me suis-je absenté ? Combien d’années, de dizaines d’années, de siècles, ai-je sombré dans l’oubli du passé ?

Les Dragons sont partout. Ils règnent sur Arven. Bellifère et Karsh ont été littéralement rayé de la carte et je n’entend plus un seul son s’élever de ces contrées. Ailleurs, le monde est gouverné par mes congénères. Certains brûlent encore tout sur leur passage, faisant souffrir au centuple ce que les humains leur ont infligé. La plupart ne se gênent pas pour dévorer des troupeaux ou villages entiers pour satisfaire leur appétit féroce. Cà et là, des luttes intestines demeurent. Les Dragons de mon ancien Clan ont élu refuge en Euphoria, où une poche de Mages résistent encore à l’invasion. Les hommes souffrent. Les hommes sont redevenus des esclaves. Les Dragons, eux, se sont multipliés. Je vois... Non... J’entends un assaut qui se prépare... Les Dragons vont vaincre. Définitivement... Et rien ne peut les arrêter désormais.

Je me perd un instant dans le flux futur du chant du monde, et ce que j’y vois n’est que misère et chaos sans noms, que massacres, pleurs et peines...

Certains événements doivent être modifiés. Certains choix doivent être changés. Je me plonge à nouveau dans l’Accord, remonte le flux du temps pour remonter dans mon propre passé, aux alentours du début de l’année 803, où certaines choses n’auraient jamais dû se dérouler de la sorte...


Uriel Sangdragon, Juleffel
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Dernière édition par Le Destin le Lun 18 Nov - 18:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:53



Liam
2

La ligue des supermarchés unifiés
En haut du roc, sur un pur-sang à la robe d'un rouge sombre, je regarde l'horizon.

Là bas s'élève Shivering Soul. Là bas dominent les Dragons. La ville détruite avait commencé à rejaillir de terre du temps où les Nightingale régnaient encore sur ces terres, mais elle s'est vraiment élevée dans les cieux quand les Dragons ont été libérés. Magnifique et terrifiante, c'est un alliage savant de pouvoirs et de science. Reprendre cette ville ne sera pas aisée. Protégée par des sorts d'une puissance incroyable, par des légions de mages corrompus ou effrayés par les Dragons, Vifazur à leur tête, ne sera pas facile. Reprendre cette ville nous coûtera bien des vies. Et le combat risque de ne pas se dérouler que sur terre... Nous avons avec nous le clan de Braise, anciennement clan de Sage, et le clan de Patience... Ils ont avec eux bien des Dragons aussi... Mais nous sommes déterminés. Déterminés à vaincre.

Nous sommes l'Ultime Alliance du Nord.

Je tourne la tête vers la gauche et souris à Augustus, qui me répond en retours. Un sourire carnassier, vengeur. A mes côtés, main dans la main avec Chimène. Si on m'avait dit qu'un jour cela finirait ainsi... C'est ensemble que nous avons pris la décision de lever nos armées ensembles avant qu'il ne soit trop tard. C'est ensemble que nous avons écrasé Cibella quand Chimène a refusé de faire alliance avec nous. C'est sous sa coupe que j'ai régné d'une main de fer à Cibella tandis qu'il partait négocier avec Ansemer.

Mais les Dragons et leurs fidèles avaient été plus rapide. Il ne leur a fallu qu'un mois pour prendre Nigtingale, Sombreciel, Erebor, Lagrance et Ansemer. Personne n'a eu le temps de s'organiser. Les Clans Protecteurs, comme nous les appelons aujourd'hui, ont préféré fuir, aidant les têtes couronnées à déserter les trônes. L'Alliance de la Dernière Chance, créée par Sombreciel et Erebor pour endiguer le fléau, n'a servi qu'à les ralentir. Ils n'avaient pas eu assez de temps... Et coordiner ces peuples qui ne s'entendaient sur rien était un défis bien trop dur à surmonter en si peu de temps. Il n'a ensuite suffit à l'armée que d'arriver aux portes des capitales pour y placer des pantins.

Mais notre armée à nous était levée et rassemblée à Lorgol. Avec l'aide des Clans Protecteurs, nous avons eu raison de l'armée formée en hâte par Vifazur. Ses talents stratégiques déplorables et sa confiance aveugle en sa cavalerie ailée nous ont été d'une aide plus que précieuse.

C'est à partir de cet instant que les Dragons ont commencé à reculer. Nous avons gagné du terrain. Nous avons commencé à gagner. Nous avons repris Ansemer, Lagrance, Sombreciel, et enfin Erebor. A chaque étape, notre armée a grossit, s'est renforcée.

Je regarde Augustus. Bientôt, il sera peut-être de nouveau Empereur, au côtés de Chimène, mais cela ne me fait plus peur. Non. L'appui que l'on peut lui apporter et l'éclat de cette victoire forgeront son autorité pour le restant des âges. Ce n'est pas ce qui peut arriver de mieux à Arven, mais vu les dégâts que peuvent causer les Dragons, les villes incendiées, les morts par millier, je crois que son règne est préférable. Et puis... Et puis depuis que Chimène nous a rejoins, je crois qu'il a changé. Je veux croire qu'il revient dans le droit chemin, même si je me fais certainement beaucoup d'illusions.

Quoi qu'il arrive, je n'ai de toute façon plus rien à perdre. Louis et Lisbeth ont péri dans leur domaine de Brunante, mon fils est mort à la bataille de Lagrance, et ma lignée est aujourd'hui condamnée à s'éteindre... Alors autant le faire dans la gloire d'une dernière bataille.

Car nous sommes encore bien loin de la victoire. Derrière nous s'élèvent peut-être les titanesques armées Bellifériennes et Outreventoises, prêtes à faire couler le sang. Sur notre arrière garde s'élèvent peut-être les armées d'Ansemer, menée par des pirates assoiffés de sang (et surtout de rhum, pardonnez moi la remarque mais ces gens sont peu fréquentables), de Cibella et de Lagrance, dont les cavaleries ont déjà prouvé la puissance. Sur nos flancs se tiennent peut-être d'un côté les éléphants de guerre d'Erebor, leurs djins et leurs mages, menés par Antim et Amaté Chemsa d'Erebor, et de l'autre les Cielsombrois et rescapés Galliens, menés par Castiel de Sombreflamme et les Nightingale. Il n'en reste pas moins qu'en face s'est regroupée dans une forteresse littéralement imprenable tout ce que l'empire avait de Mages les plus chaotiques. Il n'en reste pas moins qu'en face de nous de nombreux Dragons ont fini par choisir leur camp à nos dépens, plutôt que de se retrouver tués ou de nouveaux enfermés à Dragonvale. Il n'en reste pas moins qu'ils sont nombreux, les Arveniens à croire encore que les Dragons sont nos Divinités, et à être partis en pèlerinage ici pour rejoindre l'armée des Dragons.

Je contemple le ciel et les Dragons qui le survolent d'un air menaçant. C'est un beau jour pour mourir. Cette bataille, quelle que soit son issue, restera à jamais gravée dans les mémoires.

Je souffle, pour Augustus et Chimène autant que pour moi.


« Nous y voilà enfin. Tout convergeait vers ce jour funeste où beaucoup vont rejoindre le Destin. Nos choix, nos erreurs et nos torts seront aujourd'hui noyés dans l'oubli de la Mort ou pardonné par la victoire de notre Alliance. Sachez enfin, mes compagnons, que j'ai été honoré de me battre à votre côtés. »

Je souris vaguement, le regard dans le vide. Tout cela aurait pu être évité. Où en serions-nous aujourd'hui ? Je fais faire volte face à mon cheval, tandis qu'Augustus et Chimène font de même.

Je le lance au galop devant mes troupes en hurlant. Les fracas des épées contre les boucliers et les cris des Outreventois doivent s'entendre de très loin. Je prend alors la parole, alors que ma voix est amplifiée par les mages de ma foule pour atteindre chaque homme en son cœur.


« Outreventois, aujourd'hui est venu l'heure de la dernière Lutte. Durant des millénaires, les Dragons ont assujetti les hommes, ont joué avec eux comme avec des marionnettes. Ils ont cru que leur race pouvait régner sur toutes les autres. Il y a des millénaires, les races écrasées se sont soulevées. Nous nous sommes soulevés contre eux et nous avons vaincus ! Allons nous nous laisser écraser à nouveau aujourd'hui ? »

Le vacarme de la réponse est à peine audible tant les cris retentissent en tout sens. Des milliers de soldats prêt à tout pour défendre ou venger les leurs. A chaque question que je pose, la clameur s'élève plus haut dans les cieux.

« Allons nous les laisser brûler nos foyers ? Allons nous les laisser dévorer nos enfants ? Allons nous les laisser croire qu'ils sont tout puissants ? Non ! Nous allons leur montrer de quel Roc nous sommes fait ! Nous allons leur montrer que nous sommes un peuple libre ! Et que nous allons le rester ! »

Je lance mon cheval au galot, passe devant mes troupes en saluant mes généraux, jette un œil rapide aux autres armée. Et ce n'est qu'alors que je cris, de toute la puissance de mes poumons :

« Pour Outrevent et nos familles, pour l'honneur et le sang ! En avant ! »

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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:56



Uriel
54299

Hey, bureau, mon poto
Uriel soupira. Il parlait à voix haute... Semblait vaguement s'adresser à son bureau.

« C'est de pire en pire. Ces hommes sont vraiment des masochistes. Combien de temps ça fait que la Rose Ecarlate a banni les Dragons ? Houla.. Bien longtemps... Et puis après ça a été le tour des pirates de s'installer sur le trônes... Avec d'avoir le mal de terre. Puis les gitans, accordés où simples combattants, ont décidés que les Rois et Reines leur en demandait trop. Ils ont tout chamboulé. Pendant un temps, ça a été totalement l'anarchie... Le Fils des Ombres a fini par prendre le rôle d'Empereur.. Mais si, je te le jures...

Et puis des batteaux sont arrivés sur l'océan... A ce moment là, les pirates auraient pu nous prévenir que Karsh revenait chercher son protectorat. Ils l'ont pas fait, évidemment. Alors les Arvenniens se sont fait écraser en deux mois. Mais ce n'est pas tout ! Parce que les Karshiens, s'ils se sont ramenés, c'est juste parce qu'ils devaient mener la guerre contre un autre peuple, à l'est.. Et ces Orientaux les cherchaient aussi. Alors Arven est devenu le terrain de jeux de ces deux peuples qu'on avait jamais vu de notre vie. Tout ça en quoi... Trente ans ? Jamais vu les événements s'écouler aussi vite. Je crois que c'est à ce moment là que les Nightingale se sont alliés aux Vifazur et aux Poing d'Acier. Alors là c'était vraiment le bazard. Ils ont libéré les Dragons, appelés les sirènes, fait revenir les pirates... Je te raconte pas le carnage. Alors bien sûr, ils ont repoussé tout ce beau monde...

Et la Rose Ecarlate est revenue, avec Astrée en colère, et tout... Ils ont remballés tout le monde, et puis ils ont décidés de rester, ce coup ci... Et être gouvernés par des pièces de la Rose, je vous jure que c'est pas de tout repos. Il sont nombreux les gens à avoir pleuré Augustus et les Dragons... Mais bon, tout ça, c'était avant que les Puissances se chamaillent. Quand Arven, s'est séparé en trois îles, une pour le Destin, une pour le Sort et la Fatalité, une pour la Mort, je te jure que les gens ont pas rigolé et qu'il y a un paquet de bâtiments qui se sont effondrés, notamment du côté de Sombreciel, où tout était déjà bancal.

Et puis les Puissances ont décidé de carrément apparaître au grand jour pour qu'on les vénère de plus belle... Ça a foutrement raté puisque tout le monde était trop occupés à pleurer ses morts... Alors à ce moment là, la Confrérie Noire a décidé de tuer la Mort, qui s'était installée en Nigtingale et Sombreciel... Oui oui, je rigole pas, tu en as raté des choses en cinquante ans. Mais alors si on m'avait dit à ce moment là que les Dragonvale allait être rasée par les Dragons pour obtenir leur liberté, que les Familiers allaient s'échapper et qu'ils allaient migrer sur les trois continent pour pourrir la vie des gens... Non... Je l'aurais pas cru... Et pourtant. Et puis y'a eu le Kraken aussi, qui a trouvé que la Faille entre les Continents était le lieux rêvé ou s'installer...Et alors là les pirates ont cru bon de se rassembler pour l'attaquer... Et se sont fait gober.

C'est à peu près à ce moment là que j'ai arrêté de suivre. Que les hommes et les autres races d'Arven et de ce foutu monde fassent leur affaire, le monde devient fou, et je refuse de continuer à me prendre la tête pour lui. C'est pour ça que je pars avec les petits, Lothaire et Lotte-Louison et nos copains du boyz-band, on s'en va sur les chemins pousser la chansonnette tranquillement. Ce qui m'amène à la question cruciale, déterminante, et finale : tu voudrais pas te changer en pupitre ? »

Uriel Sangdragon, Juleffel [OUI, ENCORE]
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:58



Castiel
MIAAAW, DE L'EAU
Elles avaient dû s'y mettre à cinq pour le convaincre.
Aliénor, Ismalia et Mélusine avaient dû le menacer, aidées de Svanhilde et de Sigal, pour qu'il accepte ne serait-ce que de quitter son palais. Chantage, murmures, promesses, ordres et finalement menaces : tout y avait passé. Elles avaient dû demander l'aide de la garde, le roi s'accrochant à tout ce qu'il pouvait trouver, clamant qu'il avait changé d'idée, allait rompre tous les liens commerciaux établis et que tout allait être fini, qu'il préférait encore épouser Anthim d'Erebor (« Ne le répète pas deux fois », avait dit une Mélusine peu aimable) que faire ça. Hors du palais, le chemin jusqu'à Vent-du-Ciel avait été tout aussi pénible et le court parcourt sur l'eau pour arriver sur l'île (quelques minutes à peine, une mer étonnamment tranquille, un Castiel tremblotant blottit dans le fond de la barque, les bras serrés sur son immense panthère tout aussi apeurée que lui) avait été une bonne introduction au calvaire que tous les pirates de l'Audacia allaient vivre pendant les prochains jours.

C'était le début de son épopée pour se rendre, pour la première fois, à l'Archipel.

Le roi de Sombreciel avait usé et abusé de tous les stratagèmes possibles pour repousser cette visite, jusqu'à ce que, vingt ans plus tard, il n'ait plus le choix. Soit il y allait, soit les pirates pillaient et détruisaient Euphoria pour punir le souverain d'avoir boudé l'Archipel pendant si longtemps. Il n'était apparemment pas venu à l'esprit de ces brutes sanguinaires que Castiel puisse avoir peur de l'eau – non, évidemment, quand on vit sur l'eau, on finit avec de l'eau salée entre les deux oreilles et ça ne réfléchit pas bien fort, la flotte. Comme si ça lui faisait plaisir d'organiser banquet sur banquet, fête sur fête et d'assister à tous les couronnements, anoblissements et autres exécutions possibles et imaginables pour éviter d'être présent lorsque l'Audacia se pointait au large des côtes de Sombreciel ! Il en était presque venu à supplier Hiémain, le futur Empereur d'Arven, de trouver une raison de l'emprisonner et donc de ne plus pouvoir sortir des geôles du palais de Lorgol. Tant pis pour le royaume ! Aliénor en aurait la garde et éduquerait les enfants ! Il était hors de question qu'il quitte la terre ferme.
Et actuellement, alors que l'Audacia abaissait sa passerelle pour faire embarquer à son bord le roi du Royaume de l'Esprit, Castiel se demandait très sérieusement s'il n'aurait vraiment pas mieux fait de tuer quelqu'un, Anthim par exemple, pour être enfermé, exécuté et donc exclu de ce qu'Aliénor avait qualifié de ''grande aventure''. Elle pouvait bien parler, l'Ansemarienne qui avait déjà été sur l'Archipel et gloussait de plaisir à chaque fois qu'on évoquait la mer ! Toutes unies dans le même complot pour le tuer. C'était tout ce à quoi il pensait alors qu'il entamait sa montée vers le pont de l'Audacia, précédé par son épouse et suivi par Ismalia.

Retransformé en chat persan, Ætheris était blottit dans ses bras, étroitement serré contre son torse, et laissa échapper un miaulement plaintif quand ils arrivèrent au milieu de la passerelle. Au-dessus de l'eau. Ne pas regarder en bas, ne pas regarder en bas, ne pas... Castiel se dépêcha à finir de monter et arriva sur le pont de l'Audacia. « Alors ? Ce n'était pas si effrayant. » Un commentaire doux, sensiblement moqueur, d'Aliénor. Castiel étira un sourire-rictus sur son visage, la regarda, et siffla quelque chose entre ses dents, assez bas pour qu'elle seule l'entende : « Tais-toi ou je te fais arracher la langue. » À son regard noir, il voyait bien qu'elle s'apprêtait à répliquer, mais une main vint lui tirer l'oreille. Apparemment n'avait-il pas été assez discret. Pas assez pour échapper aux oreilles d'Ismalia. « On ne menace pas son épouse comme ça, Castiel. Tout le monde est à bord ? La réponse vint de Maximilien, venu accueillir sa douce. Oui, ma dame. Nous serons bientôt prêts à partir, si je ne m'abuse. »

S'en suivit des jours de souffrance.
De larmes impossible à tarir, autant par la douceur que par la force. Alors que tous étaient sur le pont, affrontaient les belles journées comme les tempêtes, Castiel restait caché. Ce n'était même pas qu'il avait le mal de mer : c'était qu'il avait une peur viscérale, profonde, inaliénable de l'eau, et que se savoir dessus, s'en savoir entouré, était aussi souffrant que lorsqu'il se retrouvait en contact avec cet élément. Un des moments rigolos du voyage, selon les pirates, fut quand Castiel osa sortir de la cabine, au bras patient d'Aliénor, pour se retrouver aspergé d'eau par Lucy Jedidiah. La crise de larmes et les miaulements qui s'en suivirent provoquèrent le fou rire de tous, jusqu'à ce qu'Ismalia se dévoue pour aller consoler son fils d'adoption, parti sangloter dans sa cabine à nouveau, roulé autour de son Familier. Il avait eu le temps de rédiger son testament un millier de fois, déshéritant à chaque fois toutes les personnes impliquées dans cette affreuse aventure.
Ce fut donc une délivrance lorsqu'ils arrivèrent à l'Archipel. Le Roi des pirates, Allister Ralj, était sur le quai pour attendre son invité de marque. Il avait vieilli, mais jamais il n'avait cessé d'insister pour que le roi de Sombreciel vienne visiter l'endroit. Il regrettait même un peu de ne pas avoir été du voyage – il avait entendu des racontars, sur la soi-disant phobie de Castiel pour l'eau, et il avait bien envie de rire un peu. Ralj retint d'ailleurs difficilement un rire en voyant le roi descendre, blanc comme un linge, suivi de sa panthère et de son épouse, elle-même radieuse et le teint hâlé par le soleil. Il y en avait un qui avait fait le voyage à l'ombre, hein... Il se racla la gorge et sourit à son homologue, l'accueillant de sa voix chaude :

« Bienvenu sur l'Archipel, Castiel. Il me fait plaisir d'enfin vous accueillir. »

Castiel ouvrit la bouche pour répondre, esquissant un sourire incertain.

Et il s'évanouit.

Castiel de Sombreflamme, Deadpool
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 18:59



Svanhilde
Sombre Mère, ô Dame du Trépas
Ordalie siffle en s'abattant. Je la sens vibrer dans l'air, la magie ancestrale qui unit la Rose Écarlate, ce flamboiement des sens qui se déchaîne et s'enflamme alors que les esprits du passé s'incarnent encore et arpentent la terre parmi les hommes. Vingt ans qu'ils sont revenus, et ils sont toujours là – j'imagine que l'état d'Arven justifie qu'ils soient restés, ces vaillants combattants, mais ma foi, ils ne sont guère que les échos d'une histoire oubliée depuis longtemps – et au final, ne sommes-nous pas tous des histoires, à la fin des temps ? Ils ont tant saigné, tant souffert, lorsque les Dragons se sont libérés à nouveau...

Ordalie trace une superbe arabesque, et je me souviens. Tant de semaines, passées dans la poussière des chemins, à guider des troupeaux humains de réfugiés vers les derniers asiles qu'il leur restait : les flots agités de l'Archipel qu'aucun Dragon ne semblait pouvoir pénétrer, et les sables d'or d'Erebor qu'ils semblaient incapables de survoler. Et pendant un temps, cela a fonctionné – j'ai laissé ma couronne à mon époux et à la deuxième de nos filles, Sigelinde au Clair Regard, qui du haut de ses dix-sept ans montrait déjà la force de caractère d'une vraie reine en bourgeon, tandis que notre aînée Sigal combattait au nom de son époux, Aymeric de Brunante, prince d'Outrevent, à la tête des armées de son royaume et de leurs bien terrifiantes grenouilles noctambules. C'est avec son jumeau, Sigred le Deux-Fois-Né, digne fils de son père, que je m'en suis allée reconquérir Dragonvale dont il était l'Archimage avant la libération des Dragons, maudits soient-ils. Il fallait que nous nous battions, lui et moi, ensemble – tenants de la magie de l'Air, nous avons uni notre pouvoir à celui des autres lignées, pour combattre encore et lutter. Ils sont tous venus, les cinq autres : Lucy Jedidiah, glorieuse dans ses vingt-trois ans à peine éclos, princesse de l'Eau ; Castiel de Sombreflamme et sa quatrième fille Joséphine, tenants du Feu ; Aymeric de Brunante mon gendre, détenteur du pouvoir ancestral de la Terre ; Edwin Hameric l'Accordé harpiste, maître de l'Ombre, et Amaté Chemsa de la Volte, princesse d'Erebor, déesse de la Lumière depuis ses premiers jours. Six essences, six magies primordiales, les six Piliers de la Création – et Dragonvale est tombée. Lourd en a été le prix, bien sûr – c'est une fois Sigred réinstallé à son poste que la nouvelle de la Dévastation nous est parvenue. Le continent, décimé par les Dragons – les morts se comptaient en milliers et une fraction de la population seulement subsistait...

Ordalie fend les airs encore alors que mes pensées m'entraînent loin dans le fil de ma mémoire. Périe, Sigelinde, six de ses sept frères et toutes ses sœurs, à part Sigal disparue – péris, Sigvald, Liam, Lisbeth, Cyselle et son fils, Raphaël et sa famille, Anthim et Sitara, Qasim et Charlotte, Aliénor, Augustus et Chimène – tous perdus. Plus rien à sauver, plus rien à défendre, plus aucune raison de lutter – je n'avais plus rien à construire, plus rien à bâtir, plus rien à préserver. Je me souviens du moment où les plumes d'Arius sont devenues noires, de l'instant où tout a basculé, où la rage et l'appel furieux de la vengeance ont rappelé Astrée des tréfonds où elle sommeillait. Je me rappelle de mes Lames submergées par la mélopée funèbre des vies fauchées, je me rappelle du dernier combat de la Main de la Nuit, unissant pour la dernière fois la plus noire des Confréries dans un combat à mort où des rivières de sang ont coulé le long des couloirs de l'Académie, ruisselant dans les Huit-Royaumes.

Ordalie chante dans une majestueuse parabole, et mes souvenirs continuent leur folle sarabande. Ces vies massacrées, Ô Sombre Mère – toutes ces vies dont j'ai ordonné la fin, que les orphelins rejoignent leurs parents, que les veufs retrouvent leurs amants – pourquoi servir l'Humanité, quand l'Humanité était condamnée ? N'était-ce pas charité que d'abréger l'agonie d'une espèce vouée à l'extinction, sur une terre maudite où ne subsisterait même pas l'empreinte de son nom ? C'est à ce moment qu'Astrée m'a quittée. Lorsque j'ai suscité le pouvoir de tout ce sang accumulé, imprégnant mes vêtements, mes mains et tout mon être, jusqu'à mon âme elle-même – ce moment où je me suis baignée dans le sang des innocents jusqu'aux tréfonds de mon être, noyant ma peine dans ces fleuves écarlates qui charriaient dans leur cours chaotique une multitude de cadavres. C'est là qu'Astrée m'a reniée, lorsque notre lame a fauché Sigred qui tentait de m'arrêter. Comment aurait-il eu la force de s'opposer à sa mère, la Reine Noire, souveraine de Nightingale, auréolée des ailes vengeresses de la guerre et du massacre, bourreau des opprimés et championne de l'Apocalypse ?

Ordalie s'abat une dernière fois. Il est là, bien sûr, ce Roi Noir qui m'avait tant épaulée – toujours là, malgré ces dix dernières années. Et ils sont là également, les onze combattants de la Liberté, une nouvelle Reine Noire à leurs côtés – je la connais, je sais quel visage se cache sous ses voiles ténébreux. Qui aurait cru qu'Hakon Russadir aurait un jour l'honneur de manier Ordalie, le Courroux du Destin ? Faucher la vie de Bethsabée sa compagne ne l'a sans doute pas ravi, mais c'était un sacrifice nécessaire. Après tout, ne suis-je pas devenue l'une des Puissances, la Mort en marche, sauvage et implacable ? Aujourd'hui, la Rose Écarlate s'en vient combattre la Mort elle-même, et la Sombre Mère que je suis devenue contemple les vestiges de son existence de mortelle. Je règne sur Dragonvale, je décide du trépas de chacun, j'ai le pouvoir absolu, et pourtant, pourtant – pourtant, lorsque j'esquive une fois de plus Ordalie et son mortel baiser, c'est avec soulagement que je reçois au cœur l'une des enfants d'Auroral. Vespéral a parlé, Vespéral a décidé – la Fureur des Étoiles m'apporte la paix de la main de ma fille, sa flèche a touché juste, et c'est dans les ténèbres les plus obscures qui précèdent le point du jour que la Mort elle-même expire.

Maintenant, Arven peut brûler...


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Louis de Brunante
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MessageSujet: Re: Concours - Vingt ans plus tard   Concours - Vingt ans plus tard I_icon_minitimeLun 18 Nov - 22:28



Louis
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Lorsqu'il avait mis un pied à terre, après être descendu de l'Audacia, il était tombé. Plus l'habitude de la terre ferme, de quelque chose qui ne bouge pas, de la stabilité. On ne l'avait pas reconnu, à Brunante, mais quand il avait demandé à voir Lisbeth et qu'elle était venue le rencontrer, elle n'hésita pas une seconde. Pas une seule seconde avant de s'élancer et de le gifler avec force. Ses yeux brillaient, de rage et d'émotions, et elle n'avait pas besoin de parler pour qu'il sache. Vingt ans. Vingt ans sans revenir, vingt ans de nouvelles camouflées, pour que son nom ne soit pas une honte pour le sien. « Moi aussi j'suis content d'te voir, Lis'. » Des accents rauques et coupés, sifflants, soufflants. Il passa ses doigts sous sa chemise, ressortant la chaîne qu'il y portait toujours – et suspendue dessus, une étoile d'argent terni. Celle qu'elle lui avait donné, vingt ans plus tôt. Quelque chose qui fit fleurir un sourire sur les lèvres de son épouse, avant qu'il la serre dans ses bras.
Vingt ans.
Il ne sut combien de temps dura leur étreinte. Combien de temps il passa à simplement la serrer contre lui, avec une force qu'elle partageait. Il aurait voulu lui promettre, déjà, qu'il ne repartirait pas. Que la mer avait cessé de chanter à ses oreilles... mais il n'avait jamais été capable de mentir. Surtout pas à Lisbeth. Un bruit à la porte les sépara néanmoins et un héraut entra, suivit d'un jeune homme. Ce dernier fut annoncé par le héraut, qui voyait apparemment la nécessité de présenter le nouvel arrivant au péon (qu'il croyait) en compagnie de la marquise des lieux :

« Votre Altesse, Sire. Son Altesse Royale Aymeric de Brunante, Prince d'Outrevent. »

Il dévisagea celui qui venait d'entrer. Son fils. Aymeric. Il lui ressemblait. C'était bête comme il n'avait jamais réussi à mettre un visage sur son fils, à imaginer à quoi il pouvait bien ressembler, pendant toutes ces années. La réponse était devant lui. Les cheveux sombres de Lisbeth, ses yeux clairs et perçants, dans un visage au teint hâlé à la moue boudeuse. Il ressemblait autant à son épouse qu'à lui. Ledit Aymeric ne le regarda pourtant même pas, s'adressant à sa mère avec vigueur, faisant naître un sourire amusé sur les lèvres du père (c'est qu'il lui rappelait quelqu'un, le gamin) : « Maman, nous devons partir pour Shivering Soul maintenant. Oncle Liam est déjà rendu, avec Lior, et je ne veux pas que Sigal... Sigal ? De Nightingale ? Qu'est-ce qu'elle venait faire là-dedans ? Lisbeth posa une main sur son bras, paisible, offrant une réponse posée au jeune homme : Bien sûr, Aymeric. Nous partirons quand j'aurai terminé mon entretien avec la personne que tu as sciemment ignorée en entrant dans cette pièce. Je t'ai connu plus respectueux envers mes invités. Une seconde de flottement. Sigal ne s'envolera pas avec Lior le temps de notre arrivée, je te rassure. » Un commentaire qui fit rougir Aymeric, qui tourna enfin son visage vers lui. Pas étonnant qu'il l'ait ignoré : vêtu comme un pirate et tout aussi barbu, il n'avait pas l'air bien à sa place dans la demeure. Une chance que sa mère n'avait pas encore eu vent de sa présence ici, d'aillers, sinon elle serait déjà en train de le chasser du domaine, l'épée à la main (aucune chance pour que la soixantaine ait émoussé son adresse à l'épée).

« À qui ai-je l'honneur ? Une légère courbette de la part de Louis, un peu ironique. Si on lui avait dit qu'un jour, il devrait s'incliner devant son propre fils, il aurait bien avalé les sabres d'Esma et les cartes d'Hakon avec. Sire Louis de Brunante. »

Le silence. L'attente. L'angoisse.

« Papa ? »

Le mot avait fendu l'air – une exclamation surprise qui se ficha dans son cœur. Un seul mot, une interrogation à laquelle il hocha la tête faiblement. Bien des années auparavant, Louis avait laissé femme et enfant sur la terre ferme pour courir les mers, refusant tout net de descendre de l'Audacia, peu importe les obligations. Qu'il neige, qu'il pleuve, qu'il grêle ou qu'ils soient à l'Archipel, il n'avait pas quitté le pont du navire pirate. Pas avant que les Dragons soient vaincus – pas avant qu'il sente, au plus profond de lui, que Chanteflamme était mort. Alors là seulement il avait dit à Lou-Ann qu'il pouvait retourner à terre.
Les yeux d'Aymeric s'arrondirent et s'emplirent, brusquement, de larmes. De fureur. Il ouvrit la bouche, pour dire quelque chose qui ne vint pas, et se contenta de tourner les talons et de sortir de la pièce, claquant la porte violemment derrière lui.

« Il tient ça d'toi, j'crois. »

Une tape vigoureuse derrière la tête vint accueillir cette remarque, suivie d'un rire.


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Identité
J'ai vu le jour le .
J'ai ans.
Je viens .
Mon allégeance va .
Je suis .

Animal ¤

Pouvoir ¤


Son caractère

Chapitre I.
Histoire
Chapitre II.
Test RP
Chapitre III. Ses liens
Exigences



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J'ai vu le jour le .
J'ai ans.
Je viens .
Mon allégeance va .
Je suis .

Animal ¤

Pouvoir ¤


Ses traits de caractère

Chapitre I.
Son caractère
Chapitre II.
Son histoire
Chapitre III.
Son test RP
Chapitre IV. Ses liens
Le joueur



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J'ai vu le jour le .
J'ai ans.
Je viens .
Mon allégeance va .
Je suis .

Animal ¤

Pouvoir ¤


Traits de caractère

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