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 You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE.

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MessageSujet: You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE.   You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE. I_icon_minitimeJeu 3 Mar - 16:36

« When food is gone, you are my daily meal, when friends are gone, I know my saviour's love is real. Your love is real... You've got the love, you've got the love, you've got the love... »
Seul, accoudé à la fenêtre de ma chambre, je regardais sereinement à travers, admirant le doux éclat des rayons de soleils s'y reflétant. J'avais comme l'impression que cette lumière agréable redonnait un peu de cette brillante beauté d'antan qu'arborait délicieusement Arven. À vrai dire, je ne comprenais toujours pas comment cet empire avait pu se détériorer d'une façon si importante. À présent, plus rien n'était magnifique, resplendissant... Tout paraissait morose et fade. La totalité de l'espace occupé par l'empire s'assombrissait toujours plus. La tristesse était partout, sur les visages, dans les paysages... Cette occupation avait eu une telle répercussion, il fut un temps où cela aurait paru inimaginable. La tyrannie a duré, dure et durera très longtemps encore, c'était certain. Malgré tous les plans, toutes les tactiques ingénieuses imaginées par la guilde, par les rebelles, nous n'étions pas encore assez fort. L'apparition de cette magie nouvelle aurait pu redonner espoir, mais nous étions loin encore d'être assez puissant. Augustus nous dominait tous, c'était comme cela et j'avais finit par apprendre à l'accepter. En apparence seulement. Au fond de moi, une guerre entre mon cœur et ma raison se déroulait en permanence. Des questions revenaient sans cesse me torturer. Toujours les mêmes questions : « Et si je meurs dans ce combat, que fera Denise ? » ou bien « Est-ce qu'un jour Arven redeviendra comme il l'était à l'origine ? » ou encore « Est-ce que je pourrai enfin vivre au grand jour ma relation avec Denise ? »... Les réponses n'étaient pas évidentes... J'y réfléchissais à chaque instant, sans jamais laisser aucun répits à mon esprit.

Parfois, il m'arrivait de me demander si je n'aurait pas eu mieux fait de rester dans l'ignorance, s'il ne serait pas meilleur pour moi de redevenir ce fanatique que j'étais à l'époque... Mais ces idées s'évaporaient immédiatement lorsque je revoyais en songe le visage angélique de l'épouse de mon frère, de la mère de ma fille, de celle que j'aime. Elle et Nereia étaient les seules à pouvoir m'apaiser, en leur présence, j'oubliais le temps et profitait simplement de l'instant présent. Ceci avait toujours été important pour moi, j'étais très bien au courant que je risquais ma vie à chaque instant dès lors que j'avais rejoint la guilde, c'est pourquoi, chaque jour qui passait été une bénédiction. J'aimais la vie plus que tout, penser qu'un jour, aussi proche soit-il, je puisse mourir me rendait malade.

Je commençais à m'agiter, mes angoisses revenaient à moi. Je n'aimais plus être seul, dans cette position, je me sentais vulnérable à tout et très faible mentalement. Mes émotions commençaient à être guidées par mon coeur et je n'aimais pas ça. Il y avait en moi comme une obligation de tout contrôler, comme un sentiment d'impuissance lorsque j'échouais à mes tâches. Malheureusement, il n'était pas rare que je n'y arrive pas et dans ces moments-là, mes nerfs lâchaient complètement. Je n'arrivais plus à regarder par la fenêtre, le spectacle qu'elle donnait me chagrinait énormément. Je m'installai donc dans mon lit, regardant inexorablement le mur qui me faisait face. Toujours, dans ces moment-là, j'essayais de ne penser à rien, de faire le vide dans mon esprit, mais bien sûr, malgré les nombreuses tentatives, je n'y arrivais pas. Les images se bousculaient dans mon esprit, me torturant sans arrêt, ne me laissant jamais aucun repos. Ne pouvant plus tenir en place, je me levai, tournant en rond dans mes appartements. Je ne savais que faire, mon esprit imaginait toutes sortes de choses, je n'aimais pas solitude. Je ne voulais plus être seul.

Je me dirigeai ensuite vers mon bureau, cherchant quelque chose qui pourrait me changer les idées. Je me souvins de ces lettres que j'avais écrites à Denise, pour me confier. Ces lettres que j'avais eu tant de mal à rédiger et qui n'avaient, au final, pas été envoyées. Je voulus les lire à nouveau pour me remettre les idées au clair, pour avoir quelque chose à quoi j'aurais pu me rattacher. Je fus étonné de remarquer en ouvrant le tiroir où je les avais déposées, qu'elles ne se trouvaient plus là. M'inquiétant, je commençais à fouiller toute ma chambre à leurs recherche. Non, elles ne pouvaient pas être égarées... Et si... Si mon frère Dolph était tombé dessus ? Mon cœur battant très fort, je scrutais le moindre endroit, le moindre coin, les moindres tiroirs. Introuvables. Je ne pouvais me calmer, une larme vint se loger sur ma joue sans que j'eusse compris d'où elle venait. Je ne savais plus quoi faire face à l'impuissance qui m'empêchait de bouger, mes muscles étaient comme paralysés par une peur incontrôlable. Il les avait trouvées... Il nous tuerait, Denise, Nereia et moi. Il nous massacrerait en découvrant la trahison, c'était clair dans mon esprit. Si Dolph les avait en sa possession, nous mourrions. Nous mourrions tous.


Dernière édition par Chart Saldenow le Dim 13 Mar - 13:10, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE.   You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE. I_icon_minitimeJeu 3 Mar - 19:43

Dans ses mains tremblantes se tenaient trois lettres. Trois lettres comblées de sa fine écriture. Tournant dos à la porte de sa chambre, elle espérait simplement que Dolph n’y entrera pas. On lui avait soufflé tout à l’heure qu’il partait jouer avec Nereia dans les rues de Lorgol. Ayant découvert ces lettres quelques heures plus tôt dans la chambre de Chart alors qu’elle cherchait un collier qu’elle était sûre d’y avoir laissé, elle l’avait laissé faire, cherchant à tout prix un moment seule pour les lire. L’attente avait été insoutenable et son regard déviait sans cesse vers la cachette où elle les avait glissées le temps que Dolph quitte. Elle l’avait écouté raconter sa rencontre avec son ami dont le nom lui échappait déjà. Elle avait supporté ses allés et venues dans la chambre alors qu’il tentait vainement de l’intéresser à ce qu’il disait. Jusqu’à ce qu’il lui fasse la remarque qu’il la trouvait distraite, distante. Automatiquement, comme à chaque fois qu’elle pensait à Chart, elle lui avait répondu qu’elle s’ennuyait de ses jardins adorés. Comme d’habitude, il lui avait promis qu’ils y retourneraient ensemble, avec leur fille. Leur fille. Les lèvres de Denise s’étiraient lorsque ces mots sortaient des lèvres de son mari. Si seulement il savait que sa fille était bien une Saldenow mais pas celui qu’il pensait…

Passant ses doigts sur les mots tracés par Chart, elle sourit tristement. Leur destin était bien triste et bien sombre. Tant qu’Augustus serait sur le trône, ils devraient vivre leur amour silencieusement en jouant la comédie pour tous les autres. Même pour leur propre fille. Cela chagrinait Denise de savoir que la petite Nereia n’aimait pas le bon père. Certes, elle adorait son oncle, mais elle aimait aussi Dolph. Dans son cœur, il serait toujours son père. Si un jour elle apprend la vérité, elle en voudra sûrement atrocement à sa mère et à son vrai père. La jeune femme tentait de se mettre à sa place. Si on lui avait annoncé que son père n’était pas celui qu’elle avait toujours aimé mais bien le frère de ce dernier, elle aurait détesté sa mère d’avoir infligé ça à son père. Peut-être qu’elle aurait compris avec le temps, mais Nereia aimera toujours Dolph, d’une façon ou d’une autre. Tout ce que Denise espérait, c’est qu’un jour ils pourraient réellement être heureux ensemble sans se cacher.

Relisant encore et encore ces mots jusqu’à les entendre résonner dans sa tête, elle serra les lettres contre son cœur. Chart… Quand avait-il écrit ces lettres? Pourquoi n’avait-il pas osé les envoyer? Comptait-il le faire un jour? Elle était heureuse d’être tombée dessus par hasard. Elle comprenait mieux les craintes qui animaient celui qu’elle aimait désormais. Elle pourrait mieux le rassurer maintenant qu’elle savait ce que sa bouche n’avait su dire. Denise le comprenait. Elle aurait été bien en peine de dire de pareilles choses de vive voix. Elle aurait certainement pu lui dire qu’elle avait peur pour lui et pour leur fille, pour leur avenir, mais il y avait beaucoup plus en-dessous, un peu comme elle voyait dans les lettres de Chart. Et ça… Elle arrivait à peine à mettre des mots sur ces sentiments-là. Denise était déchirée entre son amour pour Chart et la protection qu’elle devait à sa fille. Bien qu’elle souhaite juste se séparer de Dolph et fuir avec son frère cadet, Nereia avait besoin de la protection que Dolph pouvait lui conférer. Sa fille s’était découvert, en même temps qu’elle, des dons. Si quelqu’un le savait, son mari serait bien le dernier à pouvoir la protéger. Sa fuite avec Chart attendrait donc. Ils ne pouvaient se permettre de mettre la fillette en danger. Denise avait l’impression de lui devoir la protection, comme si le fait de la mettre au monde était une erreur. Non, la mettre au monde ne l’était pas, mais le faire avec Chart l’était. Pas de ses yeux, pourtant, mais des yeux de tout le monde, de tous les autres. S’ils savaient.

Ouvrant sa fenêtre lorsqu’elle aperçu le papillon bleu qui l’accompagnait dans ses moments de joie, de tristesse, de colère et de doute, Denise étira doucement le doigt pour lui permettre de s’y percher. C’était son familier, une sorte de symbole qui prenait soin d’elle d’une manière ou d’une autre. Lorsqu’il était à ses côtés, ses décisions lui paraissaient toujours censées, matures et réfléchies. En ce moment, le seul désir qui faisait battre son cœur était celui de revoir Chart, de le serrer dans ses bras et de lui parler des lettres. De le rassurer qu’elle ne se moquait pas du tout de lui, qu’elle partageait ses craintes et qu’ils seraient plus forts à deux. Murmurant un petit « merci » à son papillon, elle souffla délicatement dessus pour qu’il s’envole tranquillement. Puis, ramassant ses jupes, elle se mit à courir jusqu’à la chambre de Chart en espérant ne croiser personne. À cette heure de la journée, il n’y avait pas grand-monde dans les appartements et elle put se glisser dans sa chambre sans encombre. Elle décida de lui faire la surprise et se fit aussi petite et silencieuse que possible. Elle avait bien fait d’arriver. Chart cherchait apparemment quelque chose avec inquiétude, parce qu’il mettait le bordel dans sa chambre. Il virait des tiroirs à l’envers et il avait l’air particulièrement terrifié. Denise chercha pendant quelques secondes la raison de cet effarement jusqu’à ce que son regard soit attiré par les lettres qu’elle tenait dans sa main. Bien sûr… Comment avait-elle cru que la disparition de ces dernières n’affolerait pas Chart? Si Dolph était tombé sur ces lettres… Oh mon dieu, elle ne voulait même pas imaginer ce qui se serait passé. Lorsqu’il la remarqua, elle s’avança vers lui et lui prit le visage entre ses mains, le forçant à la regarder dans les yeux.

DENISE « Chart ! Chut, chut, ce n’est que moi. Tout va bien. Ne vous inquiétez pas. Nereia est avec votre frère, ils sont partis. Personne ne nous verra. »

Elle était bien consciente que ce n’était pas ça qui l’alarmait, c’est pourquoi elle brandit les lettres qu’elle tenait dans la main.

DENISE « C’est moi qui les ai. Et Dolph ne les a pas lues, je vous le promets. »
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MessageSujet: Re: You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE.   You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE. I_icon_minitimeVen 4 Mar - 20:06

Je ne comprenais plus ce qu'il se passait, mes yeux étaient étonnamment humides et comblés de petites gouttelettes qui se pressaient de déferler sur mes joues. Il était très rare que je craque, que je me mette dans de tels états pour si peu... Je mettais ça sur le compte des nombreuses fois où je m'étais retenu, où je tentais de rester fort bien que je savaistrès bien que je craquais intérieurement. Je voulais que personne ne me voit dans cet état. Étant lame des rebelles et duc héritier d'Ansemer, personne ne devait savoir que cet homme fort qu'ils voyaient en apparence était bel et bien comme eux capable de craquer lorsque la pression était trop forte. Je me refermais toujours plus sur moi-même et ne me confiais que très peu. À vrai dire, j'avais peur du regard que porterait les autres sur moi s'ils voyaient à quel point j'étais fragile et vulnérable. Au fond, personne ne me connaissait vraiment, j'étais un secret bien gardé et refoulé au plus profond de ma personne. En fin de compte, peu de monde me connaissait vraiment, rares étaient les personnes qui pouvaient lire en moi comme dans un livre ouvert... Même moi, j'avais toujours eu du mal à me comprendre, à comprendre la raison de mes actes. Je trouvais toujours une raison convenable pour répondre au problème, mais je savais très bien que ce n'était pas la réelle réponse à mes interrogations intérieures. Mon esprit était déjà assez torturé... Je ne voulais pas m'encombrer de réponses philosophiques et réfléchies qui feraient que je m'interrogerais d'autant plus... Chez moi les questions apportaient toujours d'autres questions, je ne pouvais jamais être pleinement satisfait d'une des résolutions que je pouvais lui apporter... Et cela avait toujours été comme ça.

Je tentais donc de penser le moins possible, de foncer tête baisser sans réfléchir aux conséquences que je pouvais bien endurer. Je ne me tracassais plus pour les choses banales, mais je remarquais bien que ce manque de réflexions avait de nombreuses répercutions sur mon attitude. Étant réfractaire à tous doutes, aussi injustifié soit-il, les angoisses s'accumulaient donc au fur et à mesure que je refusais d'affronter mes problèmes. Pour finir, il suffisait d'une seule goutte, aussi minuscule soit-elle, pour faire déborder le vase déjà rempli à ras bord. Et quand cet instant déroutant se produisant, tout était décuplé. Mes émotions devenaient alors incontrôlables et mon esprit laissait libre cours à ses états d'âmes sans que je ne puisse faire quoique ce soit.

C'était exactement le phénomène inexplicable qui venait de se produire. La solitude dans laquelle je me trouvais avait renforcé cet état de malaise et facilité la mise en marche du processus. Je me sentais si ridicule et pathétique... Comme un enfant qui se retrouve seul au milieu de milliers de personnes. Cette faiblesse si envahissante me rendait fébrile, je me demandais comment je faisais pour rester en équilibre sur mes deux pieds. J'étais à la limite de m'évanouir à cause de ce surplus d'émotion qui venait d'envahir mon esprit et venait de dévaster en moi toute sorte de raison. Mais au moment où je me sentis défaillir, au moment où j'avais perdu tout espoir de me calmer, de reprendre le contrôle sur ces sentiments dévastateurs qui prenait le contrôle de mon corps.... C'est à ce moment-là qu'elle se montra... Je me sentais faible, son visage me redonnait une once de courage, mais je n'arrivais pas à prononcer un seul mot. Son sourire séraphique m'apaisait quelque peu, mon cœur battait de plus en plus lentement, mais je ne retrouvais toujours pas mes esprits. Ma conscience était altérée par cette peur atroce qui m'avait fait perdre la raison.

C'est à ce moment-là que je réalisais... Je constatais tous les dégâts que j'avais provoqués, je voyais avec quelle ampleur ma folie m'avait poussé à faire ces choses. Une sorte d'immense gêne s'introduisit en moi. Je voyais le visage de Denise, inquiète, je ne saurais quoi lui dire... Comment justifier ce désordre que j'avais provoqué... Jamais je ne pourrais lui parler de ces lettres qui allaient certainement causer notre perte. Je n'en aurais pas le courage. Comment pourrais-je lui annoncer la mort imminente qui nous guettait ? Mais en même temps... Comment expliquer ce désordre dans lequel j'avais plongé la totalité de ma chambre ? Les tiroirs étaient retournés, les cadres étaient tombés au sol, des papiers jonchaient la fourrure disposées dans ma chambre... Toutes ces choses étaient les témoins de ma folie, les marques de la bêtise qui avait pris mon être pendant ces quelques minutes de tortures qui m'avaient parue comme de longues heures interminables durant lesquelles je me faisais lapider violemment.

Elle était là, se tenant juste en face de moi. Je n'arrivais pas à la regarder dans les yeux, trop honteux pour lui faire face. Touchée par mon attitude, elle s'approcha vers moi avec une démarche si gracieuse, si douce... Cette démarche qui m'avait tant charmé lors de notre rencontre. Pour me rassurer, elle s'empara de mon visage et le prit entre ses deux mains. Elle essayait de trouver les mots pour me rassurer. Sa voix seule commençait à m'apaiser calmement. Ses chuchotements doux faisaient revenir en moi le peu de dignité qu'il restait après cette divagation terrifiante... Et en un instant, elle calma tous mes doutes. Ma fille était en sécurité et personne, excepté elle ne m'avait entendu. Je n'avais encore aucune idée de l'endroit où se trouvaient mes lettres, mais ces mots suffirent pour m'aider à reprendre la raison.

Ses mains douces me donnèrent des frissons. Je ressentais la force avec laquelle elle tentait de m'aider, elle me transmettait par ce contacte tout l'amour qu'elle contenait en elle. Denise n'avait plus besoin de prononcer le moindre le mot. Malgré tous ses efforts, mon cœur recommençait à battre à un rythme un peu plus soutenu... Je voulais retrouver ces lettres immédiatement, je ne voulais pas avoir à assumer les conséquences de ces écrits inutiles qui pourraient causer la mort de tous ceux que j'aime. Dans ces lettres, j'avouais complètement toutes les choses que j'avais toujours cachées aux autres, à mon frère, à ma famille... Les conséquences seraient terribles. Je pense que Denise avait remarqué l'angoisse qui me reprenait, ce pourquoi, quelques secondes plus tard elle brandit les lettres... Je reconnus aisément mon écriture et mon corps entier se crispa à l'idée que l'épouse de mon frère ait pu les lire... Je n'étais pas prêt pour ça, je ne voulais pas qu'elle me voit comme cet enfant vulnérable que je refusais d'être. Pas en ces temps de guerre... J'étais l'homme, celui qui la protégeait ainsi que notre enfant, il était hors de question que j'aie de quelconques doutes... J'avais peur de sa réaction.

Tout de suite, elle s'empressa de me faire remarquer que Dolph ne les avait pas lues, elle me le promettait. La totale confiance que j'éprouvais à son égare fit que je n'eus plus de doutes. Mais il fallait que je lui pose cette question que me tracassait. Je voulais en avoir le cœur net...

    « Et... Les avez-vous lues ? Je... Je suis désolé pour tout ce désordre. »


Mon cœur se serrait, tout mon être espérait qu'elle ne les avait pas lues, je voulais à tout prix éviter cette confrontation. Je ne voulais pas lui expliquer pourquoi je n'avais pas osé lui envoyer... Je ne voulais pas qu'elle sache à quel point j'avais peur. Je fermais les yeux, tentant simplement de respirer normalement. Je me replongeais ensuite dans ce regard envoutant qu'elle possédait. Non sans une once appréhension face à ce qu'elle pourrait bien m'avouer...
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MessageSujet: Re: You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE.   You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE. I_icon_minitimeLun 7 Mar - 18:11

Elle voyait toute la détresse se peindre sur son visage, parfaitement bien reflétée par le désordre de sa chambre. Elle ne l’avait jamais vu dans un état comme celui-là. En plus, la jeune femme savait que c’était de sa faute. Elle aurait dû prévenir qu’elle avait trouvé les lettres avant, qu’elle les avait lues. Elle savait pourtant qu’il détestait s’ouvrir et écrire ces lettres avaient dû lui déchirer le cœur. Voilà qu’elle était allée les voler sournoisement pour assouvir sa curiosité. Elle pourrait bien trouver toutes les raisons du monde pour expliquer sa curiosité, le fait est qu’elle avait craqué et qu’elle avait dévoré les trois lettres sans penser aux conséquences que sa lecture pourrait avoir sur Chart. Denise s’en voulait maintenant qu’elle le voyait ainsi, si désemparé, démuni. Elle s’en voulait encore plus de le surprendre en position de faiblesse. Chart était fort et elle le savait, seulement, c’était un homme, et c’est bien connu que les hommes détestent par-dessus tout être surpris dans leurs plus sombres instants. Denise avait toujours cru en lui, et ce n’était pas ce qui ferait fléchir sa confiance. Rien ne le pouvait. Le voir ainsi lui montrait simplement qu’ils avaient atrocement besoin l’un de l’autre et confirmait ce qu’elle avait toujours su : être avec lui était la bonne chose à faire. Elle assumerait les conséquences de ses actes en protégeant sa fille du mieux possible.

Son cœur fondit lorsqu’elle s’approcha de lui pour prendre son visage entre ses mains. Tout ce malaise, toute cette peur, toute cette détresse… Elle s’empressa de la faire taire, ne supportant pas de le voir souffrir. Chuchotant doucement, elle tenta d’apaiser ses craintes. Pourtant, elle ne pouvait pas vraiment les faire disparaître à jamais. Denise savait qu’elles seraient toujours présentes, en lui, en elle. Ils ne pouvaient s’en empêcher. Elle avait lu ses lettres, elle savait ce qu’il pensait. Et pourtant. Elle n’arrivait pas à trouver les mots, à les exprimer. Comment lui faire comprendre qu’elle le comprenait parfaitement et qu’il n’avait pas à la regarder avec ses grands yeux complètement terrorisés de ce qui pourrait bien sortir de sa bouche? La jeune femme avait bien remarqué la détresse qui ponctuait ses mots lorsqu’il lui avait demandé si elle les avait lues. L’angoisse de Chart se refléta rapidement dans les yeux de Denise. Elle lui dirait la vérité, bien sûr. Il ne restait plus qu’à trouver les bons mots, les bons gestes pour le rassurer. Ce ne sera pas de la tarte.

DENISE « Oui, je les ai lues. C’était les plus belles lettres que j’ai lu de ma vie, Chart. »

Elle enlaça son cou et le serra tendrement contre elle. Denise ne savait que faire d’autre pour lui montrer qu’elle était avec lui et qu’elle le serait toujours. Les mots ne serviraient à rien dans une telle situation. De toute façon, elle n’aurait su quoi lui dire. Qu’elle le comprenait? Qu’elle avait peur elle aussi? Qu’elle l’aimait? Il le savait déjà. Elle le lui répéterait des centaines de fois si c’est ce qu’il lui prenait pour comprendre ce qu’elle ressentait. Denise releva les yeux vers lui, puis sourit. Peut-être qu’elle aussi devra lui écrire des lettres pour lui dire tout ce qu’elle n’osera pas dire à haute voix… Toutes ces craintes, mais aussi tout son amour. Elle ne regrettait pas ses choix et elle en assumait les futures conséquences. Car des conséquences, il y en aurait, elle en était persuadée. Ça ne pouvait pas en être autrement. Quelqu'un découvrirait leur manège. Il y avait des gens bien perspicaces dans leurs connaissances. Il ne restait qu'à espérer qu'aucun ne décide d'aller tout raconter à Dolph.

DENISE « Ne vous inquiétez pas pour ce chaos. Nous arrangerons cela. »

Elle l’embrassa du bout des lèvres et se détourna, fuyant subtilement son profond regard qu’elle aurait pourtant dû soutenir. C’était aussi une manière pour elle de tourner la page et de s’empêcher de poser la question qui lui brûlait les lèvres : pourquoi ces lettres étaient-elles restées dans un tiroir au lieu d’être envoyées comme elles auraient dû? Se mordant l’intérieur de la joue, elle s’occupa quelques instants à ramasser les feuilles éparpillées aux quatre coins de la chambre pour les placer dans une pile distincte. Ces gestes machinaux l’empêchaient de penser, et surtout de poser la fameuse question qui mettrait Chart sûrement encore plus mal à l’aise que maintenant. Un jour, elle lui demandera, mais il était encore beaucoup trop sous le choc pour le moment. Elle comprenait le choc qu’il avait dû avoir en découvrant que les lettres avaient disparues. Si Dolph avait posé la main dessus… Ils étaient tous morts. Ça allait être le chaos total. Les gens qui comptaient le plus pour elle seraient tués. Elle ne lui en voulait pas du tout de s’être emporté. Ni d’avoir écrit ces lettres, d’ailleurs. Un jour, les émotions contenues devaient sortir. Écrire était toujours la meilleure solution. Elle se retourna finalement vers lui et posa ses mains derrière elle, sur la table de travail.

DENISE « Je ne vous en veux pas, vous savez. Ni pour les lettres, ni pour l’état de votre chambre. Elle s’enquit d’un léger rire en observant les dégâts. J’ai peur aussi. Peur pour notre fille, peur pour nous… Pour ce qu’il nous arrivera si jamais nous sommes découverts. Si ça arrive, j’assumerai les conséquences de mon choix. De notre choix. Je protégerai Nereia du mieux possible pour ne pas qu’elle ait à souffrir des caprices de sa mère. Nouveau rire, un peu forcé cette fois-ci. Nous surmonterons tout ça, Chart, parce que nous sommes ensemble. Ne l’oubliez pas. »

Elle soutint quelques instants son regard, puis se détourna et continua de ranger minutieusement la chambre pour que ceci ne soit qu’un souvenir à leurs yeux. Pour que Chart oublie sa folie passagère et pour qu'elle puisse s'occuper à autre chose qu'à soutenir ses yeux tourmentés. Elle sourit lorsqu'elle tomba sur les morceaux d'un collier brisé. Dolph le lui avait offert, sans doute en pensant pouvoir acheter son amour. Elle avait toujours détesté ce collier, le trouvant laid et détestant sa signification. Denise avait dû l'oublier ici après une soirée en compagnie de Chart, et il venait juste de lui rendre un immense service : elle n'avait plus à le porter. Elle pourrait prétendre l'avoir malencontreusement échappé en le mettant un matin. Prenant les quatre morceaux qu'il restait dans ses mains, elle les montra à Chart.

DENISE « Merci de m'épargner le port de cet horrible collier. Votre frère n'a malheureusement pas votre goût côté bijoux, » fit-elle avec légèreté.

Vaine tentative pour détendre l'atmosphère.
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MessageSujet: Re: You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE.   You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE. I_icon_minitimeDim 13 Mar - 10:12

Je continuais de regarder cette sublime femme qui se tenait devant moi, la détaillant jusqu'à la plus infime partie de son corps. D'habitude, sa présence si réconfortante ne pouvait que m'apaiser, malheureusement, j'avais découvert aujourd'hui que celle-ci pouvait également devenir une pression supplémentaire, une source d'inquiétude en plus de ce que je devais déjà endurer. En sa présence, je devais me contrôler, faire attention à tous mes faits et gestes pour éviter de la froisser, je ne pouvais montrer qui se cachait derrière la carapace qui s'était forgée au fil des années. Je n'étais plus moi-même depuis un bon moment, jouant l'homme fort et courageux à tout instant, dépassant toutes mes craintes, même les plus présentes pour paraître plus preux, pour qu'elle se sente en sécurité. Mais à présent, je sentais cette confiance en moi défaillir, je n'arrivais plus à garder ce masque sur mon visage, les vrais sentiments animant mon être au plus profond de moi commençait peu à peu à se révéler et à s'imposer face à toutes mes convictions passées. Alors, je la regardais avec effroi, cette peur de ce qu'elle pourrait m'avouer dans le regard, la peur de la réponse à la question que je venais de lui adresser. J'espérais au plus profond de moi qu'elle n'avait pas ouvert ces lettres, qu'elle ne les avait pas lus... Je ne voulais pas qu'elle découvre la faiblesse cachée en mon être, qu'elle comprenne qui était réellement Chart Saldenow, cet homme si secret que j'étais. Je restais donc planté là, dans l'attente insurmontable des paroles qu'elle prononcerait.

Lorsque enfin Denise m'avoua les avoir lu, mon cœur se mit à battre à un rythme très soutenu dans ma poitrine, chaque battement était comme un couteau qu'on me plantait violemment dans le corps, mon sang commençait à bouillir en moi et je sentais des gouttes de sueur déferler sur mon front. J'essayais de me contrôler, mais la peur remontait peu à peu en moi. Je voyais clairement qu'elle essayait de me rassurer, de trouver les mots qui conviendraient. Malgré tout, lorsqu'elle me répondit que c'était les plus belles lettres qu'elle ait pu lire, ça ne me rassura absolument pas... Je n'aimais pas qu'on vente mes mérites, surtout s'il est question de choses personnelles comme ici, cela en devenait presque gênant. La seule chose que je souhaitais était de revenir en arrière et de m'empêcher d'écrire ces trois lettres qui ne me causeraient que du malheur... Je ne comprenais pas... Elles semblaient lui faire tant plaisir, tant la réjouir... Je voulais lui retirer immédiatement des mains et les jeter au feu, mais je ne voulais pas la blesser.

Mon cœur se serra lorsque ma douce s'approcha lentement de moi, enlaça doucement mon cou et me serra tendrement contre elle. Ce simple geste me calma étonnement. Je voulais rester ici, dans ses bras doux à humer son doux parfum et me délecter de se présence. Je voulais être à ses côtés à chaque instant, ne pas devoir cacher au monde toute l'affection que j'éprouvais pour elle. Ce désir profond tiraillait mes entrailles à chaque fois que je croisais ce doux regard. Je resserrais mon étreinte, je voulais par-dessus tout la garder pour moi à jamais. J'espérais que cet instant ne prenne jamais fin.

Lorsque Denise se retira de mes bras, une sorte de peine m'anima, une peine qui fut tout de suite calmée par ce sourire angélique qu'elle m'adressa. Elle me dit de ne pas m'inquiéter pour l'état de ma chambre, que nous allions tout arranger, puis elle m'embrassa timidement pour ensuite se retourner. Ce baiser créa en moi comme des frissons très agréables, un doux plaisir parcourra tout mon corps. Ne sachant comment réagir, je posai simplement ma main sur mes lèvres, tout bouleversé par la chaleur qui venait de celles de ma bien aimée. Je mis quelques longs instants à reprendre mes esprits et lorsque ce fut fait, mon regard se posa tout de suite sur la silhouette à quelques mètres de moi. Elle commençait à ranger les papiers en désordre trainant sur le sol, les plaçant en petites piles très ordonnées. Denise s'occupa de cette tâche pendant quelques minutes. Des minutes où je n'avais pas prononcé un mot, trop perturbé par les évènements qui venaient de se produire à l'instant. Ce fut de nouveau à son tour de se retourner et de m'adresser la parole, cela m'étonnait, c'était moi d'habitude qui devait trouver les paroles consolatrices, ce changement de rôle me gênait en quelque sorte, mais je la laissais parler.

Les paroles qu'elle prononça me laissèrent perplexe, après cette longue tirade, je ne savais pas si j'allais être capable de prononcer quelques mots sans bafouiller. Denise semblait s'être forcée de rire, pour me mettre à l'aise sûrement, je pris donc une longue inspiration et répondit à ce qu'elle venait de prononcer.

    «  Je... »

Je n'y arrivais pas... Les mots n'arrivaient pas à sortir de ma bouche, malgré mes nombreux efforts. Tentant de me calmer, je repris.

    «  Je suis désolé Denise, j'aurais du vous envoyé ces lettres... Mais vous comprenez, je n'arrive pas à me confier, c'est trop difficile pour moi... Tout ce que j'y ai écrit, je le pensais et j'espère, maintenant que vous les avez lus, que vous ne me verrez pas d'un oeil différent...  »

Je fermai les yeux quelques instants et continuai.

    «  Je sais très bien que nous allons surmonter cela, Denise, tant que vous êtes à mes côtés, je suis capable de braver toutes les épreuves, pour vous et notre fille, je suis prêt à tout. »

Je regardai un instant derrière moi pour ne pas croiser le regard de ma dulcinée, je ne voulais pas qu'elle remarque les quelques larmes qui venaient de s'immiscer dans mes yeux. C'était trop dur d'affronter ces yeux consolateur... Lorsque je repris mes esprits, j'observai immédiatement Denise, elle continuait de ranger mes affaires. J'aperçus alors le collier que mon frère lui avait offert, il était brisé. Immédiatement je me sentis très mal à l'aise, comment réagirait-elle ? Sa réaction réussit à calmer mes inquiétudes, elle me remercia simplement de l'avoir brisé, avouant qu'il n'était absolument pas à son goût et que de le porter lui était comme une torture. Par la suite, elle prononça quelques paroles pour me flatter, avouant que mon frère n'avait pas mon goût pour les bijoux. Je répondis simplement.

    « S'il vous aimait vraiment, il saurait trouver les parures qui vous conviendraient... Je ne suis pas un expert en la matière, je choisis les choses avec mon cœur et j'ai confiance en mon instinct. »

Je me rapprochai lentement d'elle, je pris tendrement ses mains et déposa à mon tour un tendre baiser sur ses lèvres puis je lui souris.

    « Mon cœur n'aime que vous, il saura donc toujours trouver les choses qui vous conviennent. »


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MessageSujet: Re: You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE.   You took my hand, you showed me how, you promised me you'd be around... DENISE. I_icon_minitimeMar 15 Mar - 6:10

Elle aurait voulu faire disparaître tout ce malaise d’un claquement de doigts. Qu’il éclate de rire, ne serait-ce que quelques instants. Cette pièce avait vraiment besoin d’être remplie d’un peu de chaleur. Son état laissait à désirer, et leur conversation les mettait tous les deux mal à l’aise. Pourtant, elle n’avait pas le goût de rire et elle savait que ce serait déplacé. Elle aurait tout fait pour effacer de son joli minois cette drôle d’expression qui ne lui disait rien qui vaille. Ça lui faisait un brin étrange de voir Chart aussi désemparé, lui qui d’habitude était tellement sous contrôle de tout, de lui et de ses émotions. Ça ne l’effrayait pas cependant, loin de là. C’était juste… Nouveau. Elle découvrait une nouvelle facette de lui, et c’était loin de lui déplaire. Denise se fit la promesse qu’elle ne ramènerait pas ce sujet sur le tapis très souvent malgré les intéressantes conversations qu’on aurait pu en tirer. Elle n’était pas aveugle et elle voyait bien que Chart en avait horriblement honte. Elle l’aiderait donc du mieux possible à être heureux, et si pour être heureux il devait enfouir ses faiblesses au fond de lui, eh bien, soit. Bien qu’elle ait envie d’en savoir plus, envie d’en discuter avec lui, elle ne se sentait pas capable de le faire souffrir ainsi. Car oui, il semblait réellement en souffrir. Comme si Denise allait s’enfuir à la moindre trace d’émotion chez lui! Comme si elle allait partir alors qu’il avait besoin d’elle. Et qu’elle avait besoin de lui, cela va de soit. La seule chose qui pourrait la faire partir, c’était si on lui annonçait avec beaucoup de preuves accablantes à l’appui qu’il avait assassiné sa fille. Comme ça n’allait pas se produire, on dirait bien qu’il était prit avec elle.

Elle se sentait terriblement mal de lui infliger tout ça. Si seulement elle avait pu réprimer sa curiosité, qu’elle avait simplement replacé les lettres là où elle les avait trouvées… Même si ce désir semblait ardent, une pensée raisonnable occupa son esprit pendant quelques instants. Elle se connaissait. Jamais elle n’aurait eu la force de laisser ces lettres là. Jamais. Elle y aurait pensé pendant les années à venir et elle aurait sûrement fini par céder. Tant qu’à y être, ils étaient mieux de régler tout ça dès maintenant. Tôt ou tard, Denise aurait su. Pourtant, même si elle connaissait désormais leur contenu, sa curiosité n’était pas satisfaite. Une autre question lui trottait dans la tête, cette question qu’elle n’arriverait sans doute jamais à se débarrasser tant qu’elle n’aurait pas eu une réponse claire, nette et précise sur le sujet. Denise tenta de réprimer cette curiosité quasi maladive en se concentrant sur autre chose. La chambre, tiens, pourquoi pas. Elle ne savait pas trop par où commencer pour lui rendre son aspect initial. Denise se retrouvait encore devant le dilemme du ménage. Par où commencer? Après, ça irait, elle le savait, elle en avait l’expérience lorsqu’elle faisait le ménage de sa propre chambre, faisant disparaître des choses que Dolph ne devrait pas voir. En serrant des papiers, en classant des boîtes ou en faisant l’inventaire de ses bijoux. Mais ici… C’était différent. Ce chaos-là n’avait absolument rien à voir avec les quelques petites choses qu’elle laissait parfois traîner. Ici… Ici, c’était le désordre, le vrai.

Elle avait décidé de l’enlacer. Une manière comme une autre de le rassurer. Les mots ne semblaient pas avoir d’impact sur lui pour le moment. Elle pouvait bien parler autant qu’elle le voulait, Chart ne semblait pas se départir de sa tête d’enterrement. Enfouissant sa tête dans son cou, elle inspira son doux parfum et sourit délicatement, tout contre sa peau. Le sentir si près d’elle, si vibrant de vie, elle ne pu s’empêcher de songer à quel point elle avait été chanceuse, dans un sens. Elle n’avait certes pas marié le bon Saldenow, mais Chart était quand même là et il avait eu beaucoup de culot d’avoir espéré cette relation possible. Et les voilà tous les deux, enlacés, amoureux. Elle avait prit un peu plus de temps à céder, ne pouvant s’empêcher de penser à tout ce qu’il pourrait leur arriver si ça se savait. Puis finalement, l’amour l’avait emporté, comme toujours, et ils n’étaient toujours pas morts… Denise était bien consciente des doutes de certains de ses proches, mais elle n’y pouvait rien : elle jouait affreusement mal la comédie.

Elle se soutira à l’emprise de ses bras à regret, lui adressant cependant un doux sourire puis s’attaquant à ce chaos. Quelqu’un devrait bien s’en charger, et elle était la seule à qui il ne devait pas d’humiliantes explications face à l’état de la chambre. Elle comprenait parfaitement son désarroi, et ils avaient tout intérêt à ce que tout soit oublié au retour de Dolph et de Nereia. Il lui avait d’ailleurs fait promettre qu’elle passerait du temps avec lui et sa fille, comme une vraie famille. Ce mot, de la bouche de Dolph, sonnait atrocement faux et elle le détestait d’y songer simplement. Sa famille, c’était Chart et Nereia. Il n’en faisait absolument pas partie. Néanmoins, elle savait qu’elle devait le faire, au moins pour sa fille. Sa jolie fille qui aimait bien voir papa et maman réunis. Celui qu’elle croyait son père, évidemment. Lorsque Chart ouvrit la bouche pour parler, elle le regarda attentivement et l’écouta de la même manière. Il espérait qu’elle ne le verrait pas d’un œil différent… Ce n’était pas le cas, et elle s’empressa de le rassurer sur ce point.

DENISE « Je comprends, vous savez. Mais vous n’avez pas à en avoir honte. Je vous aime, Chart, et je vous aimerai indépendamment de ce que vous dites ou faites. Ma vision de vous ne changera pas le moins du monde, soyez sans craintes. »

Elle lui sourit de nouveau, ne sachant quoi ajouter. Puis, retournant à son ménage, elle continua à rassembler ce qui pouvait l’être et à repousser ce qui allait malheureusement devoir être jeté. Comme cet horrible collier que Chart avait heureusement brisé. Elle avait plusieurs raisons de le détester. Premièrement, il n’entrait pas dans ses goûts. Deuxièmement, il venait de Dolph. Elle savait accepter un cadeau lorsqu’elle en recevait un, mais celui-là lui avait particulièrement déplu. Surtout qu’elle se devait de le porter le plus souvent possible pour lui faire plaisir. Ça l’aidait à jouer la comédie. Maintenant qu’il était brisé… Eh bien, elle n’aurait plus à le porter.

DENISE « Merci, » chuchota-t-elle simplement alors qu’elle lui rendait son baiser.

Merci d’être là, merci d’être vous et merci pour ces belles paroles qui la firent frémir de joie.
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