InvitéInvité | Sujet: Christine ❈ Ven 16 Aoû - 22:40 | |
| Christine Arpentenuée Izhelinde Shattered One Shattered One ft. Odette Yustman 16 janvier 776 à Port Liberté 26 d'Ansemer à personne de la petite noblesse Détresse Lorgol, maudite Lorgol. Tu n’as jamais réellement apprécié cette ville, dont tu as arpenté les rues pendant longtemps. Malheureusement pour toi, ton sens de l’honneur, ta nécessité de te battre pour les causes que tu crois avaient du te faire quitter ton bateau, ton élément, ta mer tant adorée, pour te joindre à une cause qui te dépasse, à la fin de ce tyran. Tu l’avais arpentée de bien des manières, ouvertement, en tant que pirate qui n’a peur de rien et se rend où bon lui semble, et plus discrètement, en tant que membre de la Confrérie Noire, dans la plus grande prudence. Mais aujourd’hui, aujourd’hui, tu tempêtes, tu pestes, tu voudrais que ce dragon qui contrôle tes mouvements s’étouffe avec une écaille. Tu as suivi Louis, aussi longtemps que possible, sans te faire remarquer de lui. Sanglante ne t’a guère laissé de répit, dans un premier temps, se faisant tes yeux, tes bras, tes jambes, suivant sans guère que tu n’en saches la cause la tâche que tu t’étais imposée. Elle venait tout juste de te laisser maître de ton corps, suite à une ribambelle d’insultes plus corsées les unes que les autres, et tu n’hésites pas une seule seconde, tu pars. Tu veux quitter cette ville, symbole de la collision entre cette académie de magie bien peu digne de confiance, qui a apporté un fléau peu commun en Arven, qui vous enterrera tous, qui est le symbole des années de malheur à venir que vous allez vivre, maudits.
Tu t’apprêtes à le faire, tu tournes les talons, énergiquement, laissons Louis dans ton dos, jusqu’à ce que tu entendes un bruit sourd, désagréable, tel celui de l’homme incapable de tenir sur ses guibolles après une soirée à la taverne où la modération n’avait pas été de mise – et tu étais devenue championne pour jauger cela. Tu n’hésites pas, tu n’écoutes que ton instinct, et l’attrape afin de l’aider, quitte à démanteler ton anonymat. Mais soudain, ses yeux se braquent sur toi, vides, comme si la pupille en avait été enlevée. Interloquée, tu as exagéré ce que tu observais, ces yeux étrangers, ces yeux qui ne te voyaient pas, ces yeux qui ne te reconnaissaient guère.
Que faire ? Le laisser là, à se débrouiller, et probablement dépouiller ? Ton sens de l’honneur, ton sens du devoir, tout cela t’empêche de le laisser là. Alors tu le prends par le bras, tu l’aides, tu lui murmures de la voix de garçon que tu essayais d’emprunter que tu vas l’aider, le guider dans un endroit sur, avant de retourner vaquer à tes occupations. Tu pries, qu’il ne reconnaisse pas ta voix, pas en ta présence, et se contente de cela. N’articulant plus un mot, tu le déposes dans la salle d’une auberge, règle sa note pour la nuit avec tes maigres richesses bien mieux employées ainsi que pour un désir frivole, et l’abandonne, incapable d’affronter l’un de tes plus anciens amis, alors que tu n’as personnellement pas donné de nouvelles depuis plusieurs années, après être disparue comme une voleuse. Devrais tu envoyer une lettre à sa famille, à ceux que tu considères comme la tienne ? Comment, sans briser ton anonymat ? Tu ne peux le faire, tu ne veux le faire. Et puis, tu es sûre que tu ne sais plus écrire. Ils t'ont appris, tu te débrouillais même fort bien, mais tu refuses de réitérer l'expérience, entêtée comme tu l'es, expérience qui te rattache bien trop à tes origines, que tu n'es pas prête à affronter. Est-ce vraiment l’important d’être née quelque part, ou d’avoir choisi de donner sa loyauté à un territoire que l’on chérit plus que tout ? Cette question rythme la vie de Christine. Née de Sylvire, elle a toujours refusé de fouler les territoires qui l’ont vue naître, ont vu naître et grandir ses frères sous le regard attentif de leur mère, avant qu’ils ne soient fauchés par la mort, impérieuse et splendide, dans ce qu’elle s’imagine être un carnage. Pourquoi mettre les pieds dans un lieu porteur de fléau, porteur de malédiction ? Son père n’a t’il pas succombé à un mal bien mystérieux à cause de lui ?
Élevée dès son plus jeune âge par les Brunante, elle a souvent entendu parler du domaine de ses parents, de son domaine, cette villa sur la côte d’Ansemer, des gens qu’ils étaient et de ce qu’ils ont vécu, mais elle ne peut s’empêcher de ressentir un certain malaise à l’idée de cet endroit. Si les alentours de la maison ont été parfaitement remis en état à l’aide des Brunante, ses décombres elles n’ont pas été restaurées, dans l’optique que la jeune femme puisse y découvrir les vestiges de la vie de ses parents, dans cet intérieur de maison saccagé, se réconcilier avec des origines qu’elle n’accepte pas. Peine perdue pour le moment, cette dernière fermant obstinément les yeux sur cette masse visible depuis Brunante, qu’elle exècre.
Éternellement reconnaissante de la bonté des Brunante, celle de Marisa et de Léopold qui l’ont éduquée convenablement, elle n’a pu s’empêcher de toujours ressentir une pointe de jalousie à l’égard de leurs enfants, et des amis de la famille qu’elle voyait régulièrement : eux avaient de réels parents, et elle n’était que la petite dont on avait confié la charge à une famille proche, seule, sans personne. Elle s’entendait très bien, cependant, avec toute cette ribambelle de gens : vivante, charmante, toujours un mot gentil ou pour rire, une véritable joie de vivre, et un caractère malléable malgré quelques petits défauts surmontables.
Cette vie, malgré la gratitude qu’elle ressentait, lui laissait un goût d’insatisfaction, de ne pas avoir assez. Elle avait fait taire, inconsciemment, la part d’elle qui rêvait d’aventure, mais elle ne pouvait résister à son appel de plus en plus urgent. Elle tenta donc, à sept ans, de voler de ses propres ailes, de quitter le domaine, de quitter Ansemer peut-être ? Mais Louis fut plus rapide, mettant fin à ses idées d’escapade, n’oubliant pas toutefois de lui donner un conseil précieux : se faire passer pour un garçon. Personne ne l’arrêterait ainsi. Il lui fallut quatre ans pour réfléchir à la meilleure façon d’appliquer ce conseil, et ses onze ans la virent faire un premier pas vers sa vocation.
De Christine de Sylvire, elle devint Christian Arpentenuée, mousse sur l’Égérie, un navire marchand. Elle y resta trois ans, conservant sa position et sa couverture, travaillant avec acharnement et tentant d’apprendre à se battre. Elle n’avait pas réellement envisagé le futur, quand sa féminité commença à prendre ses aises, et qu’il devint inéluctable de quitter le navire sur lequel elle évoluait, cette condition nouvelle pouvant lui causer bien plus de désagréments que d’avantages.
Un nom, un seul, lui venait en tête pour l’accueillir : l’Audacia. Elle ne connaissait rien du vaisseau, tout au plus le fait qu’il s’agisse d’un vaisseau pirate sous le commandement de Philippe Jedidiah. Des données tenues des papiers de son père, que les Brunante lui avaient remis, dans lequel ce dernier était qualifié de parrain de Christine, et qu’il travaillait sur un bateau que son père avait connu. Quelle ne fut pas la surprise de la jeune fille de quatorze ans, de découvrir un bateau pirate, mais avec des femmes à son bord. Christian redevint Christine, sans toutefois qu’elle n’abandonne les tenues masculines entièrement – bien plus pratique sur le pont -, et si elle ne signala pas son réel patronyme, il ne faisait aucun doute que Philippe sache qui elle était. Elle apprit réellement à se battre, à s’imposer auprès de ses pairs, et à gagner leur respect. Parallèlement, elle acquit une maturité qui lui manqua, bien qu’elle soit une grande rêveuse, et constamment à imaginer des épopées toutes plus farfelues les unes que les autres, dont des morceaux se réalisent, de temps à autre.
Si elle n’avait guère idée des conflits qui déchiraient Arven avant qu’elle ne vienne sur l’Audacia, elle fut bien rapidement l’une des ferventes partisantes des ennemis du tyran, et bien décidée à apporter sa pierre à l’édifice – malgré le mal de terre qu’elle ressentait chaque fois qu’elle n’était plus sur le bateau. Ainsi, à 24 ans, après un bref investissement auprès de la Guilde des Rebelles qu’elle aida ponctuellement après ça, elle rejoignit la Confrérie Noire, prêtant son bras à Svanhilde Nightingale. Elle lui aurait prêté allégeance officiellement, si tout n’avait pas pris un tournant inattendu lors de la chute de Dragonvale. Nulle Christine de Sylvire, toutefois, à Lorgol. Elle a préféré ne pas se faire présenter, bien trop désireuse de conserver sa liberté, et de ne pas se soumettre aux exigences que la Cour aurait. Seuls les gens de l'Audacia savent qu'elle y est, et elle peut compter sur leur discrétion.
Elle n’a rien manqué de la chute de l’académie sur la ville, étant présente pour le mariage de celui qu’elle considère comme de sa famille (auquel elle a du ruser pour s'introduire, refusantà nouveau de révéler sa réelle identité), Louis, observant de loin, et elle le regrette maintenant. Si elle ne s’en est pas rendue compte instantanément, une présence dérangeante l’habite depuis. Elle a, principalement, pensé à un déclenchement de la malédiction de son domaine de Sylvire, mais elle a compris après explications qu’un dragon la possédait. Bien que parfaitement à l’aise avec le sang, Christine se refuse à assassiner des innocents, et la cruauté de Sanglante lui fait froid dans le dos. Nulle entente n’est possible entre elles, pour le moment du moins, et Christine tente de rejoindre la mer dès que Sanglante perd le contrôle sur elle, mais elle n’en a jamais eu le temps. Et inutile de tenter de lutter dès lors qu’elle est possédée : elle n’est en état de rien, dès lors.
Influence de Sanglante, désir personnel, ou frustration de ne pouvoir retourner sur mer, Christine ressent le besoin de se rendre dans son domaine de Sylvire, de découvrir l’état des lieux, le soir où elle a été privée de la vie qu’elle aurait du avoir, s’imaginant sur les routes son domaine, vaste et splendide. Sa villa, de ce qu’elle en sait, est sujette aux éléments marins déchaînés. Elle se l’imagine souvent, en verre, submergée par des vagues géantes qui glissaient à la surface de la maison sans y pénétrer, comme si une malédiction prenait un tournant bénéfique - sachant pertinemment que c'est impossible. Son imaginaire lui laissait entrevoir des reflets irisés charmants sur cette villa toute de verre. Ses origines l’attendraient, jusqu’à ce qu’elle soit prête à affronter l’état réel de l’endroit. Elle ne s'y résout toutefois pas, terrifiée à l'idée de voir de près ce lieu. Et Sanglante, de toute façon, ne lui laisse pas assez de marge de manœuvre pour y arriver. « Il n’y a rien d’plus beau que de voyager sur un navire, et de s’étendre sur le pont, la nuit, en contemplant les étoiles. Celui qui vous dit le contraire a une nageoire à la place du cerveau. Leur éclat resplendissant illumine le navire, et croyez moi, rien ne lui portera davantage de chance qu’une étoile filante qui le surplombe, brillant de mille feux.
Oh, je vous entends, ricaner comme des morues avariées, derrière, mais méfiez-vous. Vous pouvez penser que je suis folle, avec mes manies et mes superstitions : vous rirez moins quand votre miroir se brisera, laissant votre main en sang, mais attirant aussi sur vous le malheur. Vous ne me croyez pas ? Allez donc, brisez ce miroir, il ne vous arrivera rien d’après vous ! »
La jeune Christine, ou plutôt Christian Arpentenuée, avait captivé son auditoire, ce soir-la, sur le navire marchant sur lequel elle avait réussi à embarquer en tant que mousse deux jours auparavant. Poète malgré elle, ce qui ne rendait guère service à l’identité masculine qu’elle voulait se donner, elle avait décrit avec moult détails et péripéties l’attaque de son domaine dans laquelle elle avait perdu sa famille, l’enjolivant et prétendant y avoir été. Elle semblait s’embraser littéralement, alors qu’elle partageait ainsi toutes les aventures nées de son esprit avec entrain et joie.
Seule la contemplation des étoiles l’avait calmée, outre l’incident du miroir preuve de son fort caractère, et après avoir écouté avec attention les épopées des marchands plus aguerris qu'elle présents sur le navire, elle avait passé la nuit là, déterminée à voir une étoile filante (qui n’arriva jamais), patientant de longues heures.
Ne pas dormir l’avait épuisée, mais la jeune femme, désireuse de faire ses preuves et de fournir du bon travail ne s’était pas démotivée, et avait effectué toutes les tâches ingrates qu’on lui confiait du mieux possible, s’évertuant à ne pas céder à la fatigue, et tentant d’être autant voire plus rapide que le mousse précédemment au service du capitaine, tant par jalousie devant les compliments qu’il récoltait que par fierté du travail bien fait. A onze ans, et bien malgré elle, elle cultivait les prémices d’un caractère avenant mais pas effacé, agréable mais auquel il ne faisait pas bon de se frotter si l’on allait trop loin d’après elle. Caractérielle Déterminée Fiable Flamboyante Jalouse Patiente Poète Rêveuse Superstitieuse Freyja de Brunante Claudia Black Témoin Si l’on t’avait dit qu’à ton arrivée sur l’Audacia, ce vaisseau pirate qui ne passait pas inaperçu, tu y trouverais celle que tu avais vue de nombreuses fois à terre, chez ceux qui t’avait éduquée, tu aurais fait demi-tour séance tenante, cherché un autre point de chute, un autre navire qui voudrait de toi. Et c’eut été une grave erreur. Savarna, car telle était-elle, respectait non seulement ton désir de prendre un nom d’emprunt, mais t’y encouragea, et t’aida à te familiariser avec cette vie d’aventure qui te tendait les bras, et que tu ne demandais qu’à embrasser toi-même. Elle te guida pour toutes ces transformations qui te menèrent de l’enfant que tu étais à la femme que tu devais devenir, qui te terrifiaient, toi qui aurais voulu être un garçon et t’étais faite passer pour tel les trois années passées. Arrivée quelques mois avant toi, sa prestance et l’aisance dont elle faisait preuve t’impressionnaient, et c’est pour goûter de cette liberté qui était visible chez elle que tu as persévéré, c’est grâce à ses récits enflammés sur ce qui vous attendait, grâce à sa sérénité, que tu as pu te faire à celle que tu devenais, et voir qu’il était possible d’être noble et de choisir une existence tout autre que celle qui vous est prédestinée. Tu l’admires plus que tout, tu lui voues une très sincère affection et elle est probablement, après la mer, ce qui t’a le plus manqué, depuis que tu en es partie pour rejoindre la cause en laquelle tu croyais. Tu n’as qu’une hâte, que vous retourniez elle et toi sur l’Audacia, ce qui te permettrait de la revoir. Louis de Brunante Sam Claflin Détresse Toi qui n’as pas, plus de famille de sang, tu as donné ce rôle à Louis, bien davantage encore qu’à tous les autres Brunante. D’un an ton aîné, vous avez été élevés ensemble, conjointement, apprenant aussi bien à lire et à écrire ensemble, qu’à vous battre et à enchainer les bêtises qui vous valaient de grandes réprimandes. Plus que cela, votre amour pour l’aventure, votre désir de partir, vous rapproche, et vous avez partagé beaucoup à ce sujet – éclats de rire, passion, rêves à demi mots. C’est lui, qui t’a donné les clefs qui t’ont permis de partir, et tu lui en es très reconnaissante, sans savoir s’il l’a fait intentionnellement ou non, lorsqu’il t’a surprise tentant de partir à 7 ans. Tu as entendu son nom, de nombreuses fois, sur l’Audacia, mais aussi dans les bouches d’autres gens d’autres navires, croisés au détour d’un arrêt impromptu, mais jamais tu n’as demandé où il se trouvait, et jamais non plus tu ne l’as croisé. Tu as aussi entendu un nom bien plus dérangeant, qui aurait presque cultivé de la rancœur en toi à l’égard de ton ami, en premier lieu, avant de réaliser qu’il te faisait ainsi un clin d’œil en utilisant le pseudonyme Christian de Sylvire – car qui d’autre cela aurait pu être ? Peu savaient ton identité réelle, peu savaient que tu étais sur les flots. Savait-il que, lorsque que tu as embarqué la première fois, tu étais Christian, jeune mousse inexpérimenté ? Tu tentes de te convaincre que bien que vous ne vous soyez plus parlé, votre soif d’aventure et vos expériences communes vous rapproche, mais tu appréhendes de le revoir. Laurent de Brunante Mathias Lauridsen Témoin Tu penses à Laurent avec tendresse, quand il se rappelle à ton bon souvenir. Tout autant que Louis, il est un frère pour toi, quoi que votre relation soit moins développée. Toi, impétueuse, lui, très calme, vous étiez très différents. Ton affection à son égard est différente, car il a toujours su garder les pieds sur terre, ce que tu es bien incapable de faire, alors qu’il était bien plus jeune que toi.
Tu as toutefois toujours en mémoire ce petit garçon de sept ou huit ans, guère plus, que tu as laissé derrière toi, avec sa gueule d’ange et ses manières déjà bien plus matures que les tiennes. Il te faisait rire, à être ainsi observateur et calme, un phare dans la marée d’enfants turbulents évoluant à Brunante. Tu ne sais guère ce qu’il est devenu, tu l’as entraperçu au mariage de Louis, mais tu ne lui as pas reparlé depuis. Denise Saldenow Keira Knightley Détresse Denise, c’est ta Freyja de la Guilde des Rebelles. Celle qui t’a accueillie, a tenté de te former à la tâche qu’on attendait de toi. Ça n’a pas bien réussi, tu étais trop dissipée, trop désireuse de plus, pour l’effectuer, mais une affection inébranlable est née de cette tentative avortée malgré tout. Elle est l’une de tes rares réelles amies, tout comme tu es l’une des siennes.
Tu sais beaucoup de choses à son sujet, plus que la plupart des gens ne peuvent prétendre savoir, notamment le secret de la naissance de sa fille, que tu apprécies beaucoup et à qui tu ramènes toujours un présent, chaque fois que tu as l’occasion de la voir. Tu es aussi dans la confidence de la magie qui les anime toutes deux, même si vous évitiez d'évoquer ce sujet, bien trop dangereux. Geneviève des Armoises Liv Tyler Détresse Tu n’es pas du genre à te prendre d’inimitié pour quelqu’un. T’énerver oui, tempêter, lui donner des noms de poissons divers et variés, de préférence peu ragoûtants, certes, mais de là à maintenir ce sentiment, très peu. Et pourtant, c’est ce que Geneviève des Armoises t’inspire.
Fausse, trop fouineuse pour être sincère, tu n’as aucune confiance en elle, et si elle disparaissait de ton univers, rien ne te ferait plus plaisir. Tout en elle te crie qu’elle est malhonnête, peut-être même une puissante ensorceleuse, qui utiliserait ses capacités pour maudire les gens. Aussi longtemps que tu l’as fréquentée, tu as gardé un œil sur elle, et si tu dois la fréquenter à nouveau, tu ne manqueras pas de recommencer, et d’essayer de la pousser dans ses retranchements. Ermengarde de Chantebrume Charlize Theron Calice Ermengarde a été ton port d’attache, à Lorgol, lorsque tu y es arrivée, avec pour seul bagage une lettre de ton capitaine, à son attention. Elle t’a aidée, davantage que tous les autres, à comprendre comment Lorgol fonctionnait, des plus basses couches de la population, à la mascarade de la noblesse. Son expérience, son esprit avisé et son intelligence t’ont servi bien plus que tu ne le penses, et vos plans pour nuire au tyran te manque grandement. Sa présence et le réconfort qu’elle t’apportait davantage encore.
Qu’est-elle devenue ? Comment a-t-elle pu disparaître ainsi ? Où est-elle, donc ? A-t-elle succombé à la chute de l’académie ? Tu ne peux te résoudre à croire cela, de la part d’une personne aussi forte. Et à côté de ça, toi qui a réussi à apprendre la discrétion et à repérer ceux qui t’espionnent, grâce à Ermengarde, grâce à Denise, grâce à la Confrérie Noire, tu vois bien cette blonde qui te suit et t’épie, qui lui ressemble énormément bien que tu ne t’en rendes pas compte, et qui fait naître un profond malaise d’incompréhension en toi. Ambroise Vireplume Jamie Dornan Calice Ambroise et sa plume t’ont conquise dès votre rencontre au sein de la Confrérie, toi, la pirate intrépide et rêveuse, poète dans l’âme quoi que bien moins douée qu’Ambroise. Sa plume donnait un goût nouveau à tes aventures, à celles que vous partagiez ensemble lorsque vous effectuiez une mission à deux. Tu lui inspirais ses œuvres, devenant sa muse, sans même le désirer.
Tout cela vous a rapprochés, amicalement au premier abord, mais avec une ambiguïté qui ne te laisse pas tranquille. Tu n’es pas innocente ni étrangère des plaisirs entre un homme et une femme - quand on évolue sur un vaisseau pirate, on n’a guère le choix avec les remarques graveleuses qui fusent à tout va -, mais ce désir, tu ne le comprends pas. Il est plus, et en même temps si peu. Tu n’as toutefois pas eu l’occasion de découvrir ce qu’il en était, Sanglante s’étant mis en tête d’annihiler ton ami, ce qui t’effraie plus que tu ne l’admettras jamais, et tu essayes dans la mesure du possible de la tenir éloignée de lui. Comptez-vous ! *1, 2, 3, le compte est bon ! Ah ben non, 4.* J'ai vu un pavillon pirate alors je me suis dit que j'allais monter clandestinement à bord !
Dernière édition par Christine Arpentenuée le Mar 20 Aoû - 15:50, édité 6 fois |
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