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Admin ♥ Adorable PsychopatheCastiel de Sombreflamme Messages : 474 Je réside : à Euphoria Mon occupation est : roi de Sombreciel et régent de Nightingale Mon allégeance va : à moi-même RegistreÂge du personnage: 23 ansTitres: Autres visages: Louis, Octavius, Bérénice | Sujet: Rendez-vous dans la nuit Ven 6 Sep - 20:46 | |
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2 novembre 802 Rendez-vous dans la nuit
Rendez-vous dans mes rêves
- Nom des participants : Castiel de Sombreflamme & Svanhilde Nightingale
- Statut du sujet : Privé
- Date : 2 novembre 802
- Moment de la journée & météo : La nuit.
- Saison 2, chapitre 1
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| | | Admin ♥ Adorable PsychopatheCastiel de Sombreflamme Messages : 474 Je réside : à Euphoria Mon occupation est : roi de Sombreciel et régent de Nightingale Mon allégeance va : à moi-même RegistreÂge du personnage: 23 ansTitres: Autres visages: Louis, Octavius, Bérénice | Sujet: Re: Rendez-vous dans la nuit Ven 6 Sep - 22:36 | |
| Tes jours sont de nuits. Et tes nuits d'insomnie. L'enlèvement de Sigal, puis celui de Svanhilde, t'ont plongé dans un abîme d'émotions trop intenses. Trop difficiles. Cette extrême colère mêlée à cette extrême tristesse. Trop pour toi. Trop pour ton corps. Tu es parti de ton palais, en compagnie de Mélusine et de Sigvald Nightingale, pour retrouver celles qui t'ont été confiées. Pour retrouver la reine de Nightingale, ainsi que sa princesse, laissant ton royaume entre les mains de ta jeune reine. Tu ne lui as expliqué qu'à demi-mots tout ce qui se passait. Ce que tu allais faire. Tu te rappelles avoir dit que ton âme était en jeu et ta vie également.
Pourtant, ta vie est bien ce qui t'importe le moins.
Lorgol est cendres et ruines. Lorgol n'est plus rien de sa splendeur passée. Ces mois à Euphoria t'ont habitué à vivre au milieu de la richesse et de la douce folie de ton royaume : retrouver les âmes hurlantes de Lorgol te crucifie. Tu as posé un pied dans la ville détruite et tu as aussitôt voulu en repartir. Mais c'est ici qu'est Svanhilde, tu peux sentir son cœur battre jusqu'au tien, et c'est ici que Mélusine t'emmènera jusqu'au Fils des Ombres. Toi et le roi de Nightingale. Tu as donc avancé dans cette ancienne cage qui était la tienne, dans cette prison détruite, mais qui fait remonter en toi tant de mauvais souvenirs. Tu n'as pas touché à l'alcool servi à la Taverne de la Rose, caché sous ton capuchon. La tentation était forte, mais tu as cessé de consommer en revenant chez toi. Tu n'es pas Castiel de Sombreflamme, ici, tu es un simple passant peu bavard, qui indique de simples gestes que tu veux rester tranquille. Tu es reparti à ta chambre sans mot dire, sauf le nécessaire, te coucher les yeux ouverts sur le plafond. Le sommeil en vient pas à toi. Il ne vient plus à toi. De ce Roi sain et lumineux, tu es devenu cet étranger aux traits tirés, cireux, aux yeux orageux. Du Clair, il ne reste que l'Ombre. Pas même le Sombre. Le Sombre a brûlé, est caché, se meurt dans une tristesse qui a pour le moment englouti la rage. Elle reviendra. Tu le sais. Elle reviendra et dévorera tout sur son passage. Elle dévorera Lorgol et ses traîtres, ceux qui ont osé. Ton Familier couche sa tête sur ta poitrine, laissant échapper un feulement pour te réconforter. « Dors, Castiel. Demain sera peut-être le jour. Tu secoues la tête doucement. Non. Mélusine... Elle réussira. » Tu dois hocher la tête. Oui. Mélusine réussira. Elle a promis. Dors. Tu vas essayer.
Tu fermes les yeux, enfouis sous les couvertures. Tu ne sais comment, le sommeil te gagne. Peut-être la chaleur, peut-être le ronronnement de la panthère à tes côtés. Peut-être la certitude que bientôt, tout sera arrangé. Bientôt, tu retrouveras Sigal et Svanhilde. Bientôt, les responsables mourront.
Le feu. Tu es assis sur ton trône en feu. Pourtant, celui-ci lèche ta peau sans qu'il te brûle. Comme de la glace. Tu es dans le feu, mais tu es glacé. Il n'y a rien devant toi. Tu es seul dans la salle de ton trône et du sol jaillit une étrange forêt à laquelle tu ne reconnais rien. Des arbres immenses qui défoncent le sol, le plafond, ne se soucient pas de ton trône enflammé. Tu es recroquevillé sur ton trône comme un enfant, comme tu le fais si souvent. Ton Familier n'est pas là. Tu es seul dans ton palais, tu le sens, seul avec cette forêt envahissante dont des cris de bêtes s'échappent. Tu as peur. Le feu te gèle, au lieu de te brûler, et le vent se lève. Le feu. Tu as peur et le feu s'amplifie, répondant à cet appel d'air. Jusqu'à ce qu'il redevienne caressant sur ta peau. Tiède et réconfortant. Tu ouvres tes yeux noirs. La forêt est devenue de neige et de glace.
Il y a Nightingale devant toi. |
| | | La Sombre Mère Messages : 1991 Je réside : Ni vraiment ici, ni totalement ailleurs... RegistreÂge du personnage: 24 ansTitres: Autres visages: Mélusine de Séverac ☼ Freyja de Brunante ☼ Lotte-Louison de la Volte ☼ Soprane Harpelige ¤ Chimène d'Arven | Sujet: Re: Rendez-vous dans la nuit Mar 17 Sep - 2:56 | |
| Que le noir est bon, que le noir est doux, sur mon âme blessée et meurtrie de toutes parts. Oh que le noir est sobre, paisible, détaché de tout ! Que ne rien ressentir est apaisant, après le deuil et les tourments. J'aimerais tellement, tellement, douce Mère, que le temps se fige en cet éternel moment... La sérénité, la solitude enfin, après ces années de course, de combat, de larmes et de mort, la paix enfin, une paix totale et absolue qui scelle mon âme dans le vide infini de son isolement. Ne plus penser à rien, se laisser porter, dériver sans fin... Oui...
J'aimerais ne pas l'entendre. Ne pas savoir qu'il est là. Mais des tréfonds de ma conscience, loin, très loin de moi, je l'entends gémir et se torturer, j'entends son âme blessée geindre et m'appeler, dans le désert solitaire de mes pensées. Je devrais être seule, je devrais être bien, mais ils sont deux à visiter mes songes, et je perçois l'esprit de Sage me pousser doucement en avant. Il est rare qu'il s'invite dans mes chimères, mais cette fois il m'incite, sans parole ni mot échangé, à aller réconforter cet esprit tourmenté qui me cherche.
Où est-il ? Je le cherche à mon tour, et rapidement je le trouve, cet enfant du feu que les flammes entourent, obsédantes et cruelles dans leur folle sarabande. Tant de froideur dans le ballet effronté des langues ardentes du brasier – tant de solitude et d'abandon dans les plaies à vif de cet être misérable manipulé par le Destin. Son rêve devient le mien – parcelle après parcelle, j'installe mon univers dans ses pensées, et rapidement les flammes se tarissent alors que Nightingale se dévoile. Les arbres et la neige de l'Isle de l'If, mon domaine personnel, apparaissent tout autour de lui, et l'on peut apercevoir au loin les rives gelées de la mer, peuplée de glaciers et d'icebergs en la période la plus froide de l'année.
Tout ici respire la douleur et la rage, une fureur rentrée qui vibre dans l'air, qui résonne dans chaque souffle, chaque regard – oh, Castiel, qu'avez-vous donc ? Il s'aventure dans mes songes parfois, depuis qu'il a habité mon corps il y a si longtemps – presque dans une autre vie, tant cette existence qui est la mienne aujourd'hui me comble de sérénité. Il s'en vient troubler mon repos, déranger ma solitude, et ma rage soudain se nourrit de la sienne, tant sa colère sature l'atmosphère. La bourrasque se lève, la neige tourbillonne, le soleil se cache – la tempête est là, cette tempête d'hiver faite de glace, la fureur de décembre incarnée tant elle bouillonne de violence dans la froideur intense de ses attaques féroces. Oui, la tempête se lève, et je me fais son âme, pour hurler dans le vent mon tourment et ma détresse, pour donner voix à cette part de moi qui se languit du plus profond de ma solitude. Je veux être en paix, mais je ne le suis pas : l'on vient m'y déranger, l'on me rattache à l'existence cruelle des hommes, et je souffre dans l'isolement où je suis recluse. Que l'on me laisse, que l'on m'oublie !
Lui, l'intrus, que veut-il ? Pourquoi vient-il m'importuner ? Alors je hurle, dans le vent, dans les flammes, dans la neige qui envahit l'air, je hurle ma question, mon obsession, emportée par cette rage intense qui n'est pas la mienne, empoisonnée par la douleur d'un autre.
« Que me voulez-vous donc, Castiel, que je ne vous aie pas déjà donné ? Pourquoi venir me tourmenter ? »
Oh, pourquoi, pourquoi... |
| | | Admin ♥ Adorable PsychopatheCastiel de Sombreflamme Messages : 474 Je réside : à Euphoria Mon occupation est : roi de Sombreciel et régent de Nightingale Mon allégeance va : à moi-même RegistreÂge du personnage: 23 ansTitres: Autres visages: Louis, Octavius, Bérénice | Sujet: Re: Rendez-vous dans la nuit Mer 16 Oct - 18:13 | |
| Tu mets tes mains sur tes oreilles. Tu ne peux pas entendre sa voix rageuse, accusatrice, pleine de ta propre colère. Tu ne voulais pas la déranger. Tu n'as rien demandé. Vos esprits se touchent, s'effleurent, encore parfois, et vos rêves ne se sont pas rejoints depuis si longtemps. Si tu pouvais, tu disparaîtrais. Les larmes montent à tes yeux, mais tu les ravales alors que la neige fond en approchant l'écrin de feu qui t'entoure. Tu dois être fort. Tu dois affronter Svanhilde. Lui dire ce qu'elle a probablement déjà deviné... ou non. Quel sera ton châtiment pour cette négligence ? Tu es prêt à l'accepter, tant la disparition de Sigal, puis celle de Svanhilde elle-même, te tuent. Tu en saignes de l'intérieur. Point de la même façon que Sigvald. Il souffre de la perte des aimées. Tu souffres qu'on t'ait arraché le vent qui alimente les flammes. Tu souffres de ce qu'on te vole. Tu ne réponds donc pas, d'un premier coup. Tu laisses les mots résonner, les mots qui se ne sont pas souciés de tes mains de chaque côté de ta tête. Comme si tu pouvais contrôler tes rêves. Chaque nuit, tu rêves d'elle – quand tu réussis à dormir. Tu dois sortir de cela. De cette obsession. De cette fascination. De cette peine, de cette colère. Ces sentiments ne sont pas pour toi, Castiel. C'est dans la lumière que tu dois revenir et non pas rester dans l'ombre.
« Je n'ai rien demandé, Svanhilde. »
Tu n'as que chuchoté, mais c'est comme si tu avais hurlé. Tu refermes aussitôt la bouche.
Tu mens.
Tu veux la revoir. La ravoir. Même s'il n'y a jamais rien eu d'idéal entre vous. Malgré la mort et le sang. Quelque chose de viscéral qui te pousse vers la Reine de Nightingale. Mais tu ne demandes rien. Que dans tes rêves, qui te font souffrir encore plus. Tu te lèves de ton trône, comme pour la rejoindre. Tu ne vois pas Svanhilde, en vérité, mais tu la sens présente. La tempête, les flammes, ou juste quelque chose qui te fait seulement distinguer sa silhouette sans jamais que ses contours deviennent plus nets. Elle est là sans l'être. Elle t'est refusée. Elle se dérobe. Elle t'a été volée. Ce rappel aigu fit vibrer une nouvelle corde de ta colère – la corde de ton ego, cette fois. Tes pas craquent dans la neige de l'Isle de l'If et tes yeux se portent sur la mer. La mer en Nightingale est plus paisible que celle en Sombreciel. Gelées loin de ses rives, jusqu'à rejoindre les glaciers, paisible. Et pourtant tout aussi dangereuse. Tu articules une question pensive, alors que tes yeux noirs la cherchent encore, toujours, dans chaque ombre, chaque mouvement, chaque tressaillement surréel :
« Comment est-ce ? Une pause. Le sommeil. »
Quand je ne suis pas là. Le sous-entendu est là. C'est la première fois depuis longtemps que vos rêves ainsi se touchent. Tu voudrais partir. Vous êtes ici à dessein. Tu partiras quand ce qui vous a mené ici te laissera partir. Tu la laisseras dormir.
Et demain, tu la retrouveras. |
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