InvitéInvité | Sujet: Ermengarde de Chantebrume Sam 21 Sep - 7:27 | |
| Ermengarde de Chantebrume Insuline Adresse web d'une image en 100x100 Copyright de cette image Adresse web d'une image en 100x100 Copyright de cette image ft. Sienna Guillory 16 mars 731 à Port-Liberté 71 ans mais d'apparence seulement 35 d'Ansemer à Chimène d'Arven comtesse de Chantebrume Calice C’est l’instant qui porte le dernier souffle. Elle croit mourir, elle croit brûler, de l’intérieur, elle se sent sacrifiée. Et pourtant, un murmure résonne, la finalité d’une voix qu’elle croit connaitre – non, elle l’a connait. C’est Armure, ce Dragon qui l’a élevé pour protéger Dragonvale de la destruction. Et le voilà qui quittait le corps fatigué de la comtesse de Chantebrume, préparée à mourir dans les décombres de la cité. Elle avait bien vécue, elle avait finalement vue cette beauté resplendissante incarnée dans l’Académie de magie qu’elle avait toujours rêvé de contempler. Et enfin ses yeux se ferment, sa respiration se calme et encore un peu, le cœur s’arrêterait définitivement pour laisser la mort emporter son âme de l’autre côté. Et pourtant… un mot sonne comme le carillon d'une clochette à ses oreilles…
Renaissance.
Elle se réveil en sursaut. Les yeux écarquillés, elle tente de calmer son souffle qui s’est emporté. Elle porte une main à son cœur, mais la stupeur l’empêche de voir, même de comprendre une chose évidente. Pour l’instant, elle contemple cette chambre où elle vient de se réveiller. Et dans un mouvement pour se lever, elle se stoppe complètement. Par toutes les catins des ponts de navire de ruffians, quelle était cette magie ? Où étaient passé ces maux de dos, ces douleurs interminables dans les reins ? Et d’où venait cette agilité, ces mouvements fluides et cette vivacité qu’elle ne s’était pas reconnue depuis des années ? Un miroir, elle se presse devant pour se voir, quand un cri médusé arrache sa gorge.
« QU’EST-CE QUE… MILLES JUPONS, QUE CE PASSE-T-IL ICI ?! »
Ses grognements et jurons font remonter les pas d’un homme. Elle ne le connait pas, mais l’énervement pointe dans les yeux de la dame.
« Où suis-je ? Que s’est-il passé ? Répondez mon garçon avant que je ne vous envoi rencontrer la porte à grands coups de pieds dans l’arrière train ! Et je vous préviens que je ne plaisante pas ! -Mais Madame, j’ignore tout comme vous ce qui se passe ici, comme beaucoup d’autres vous avez été sauvé des ruines du palais ! »
Elle ne préfère pas répondre. Un murmure à nouveau vient lui souffler à l’oreille, et c’est la voix d’Armure, ce dragon ami qui vient lui expliquer clairement ce changement dont elle était l’heureuse victime. Ermengarde ne savait si elle devait bien prendre ce nouveau changement, elle qui s’était résolu à la mort alors que les fondations du palais menaçaient de lui tomber dessus. Et résultat, la voilà, jeune et fraiche comme à ses trente-cinq ans, prête à démarrer une nouvelle vie, dans une Arven complètement désunie. Il y avait encore tant de chose à faire… tellement. Et la nouvellement jeune comtesse comptait bien retrouver sa place et régler bien des choses. Maintenant qu’elle savait ce qui lui était arrivé, elle pouvait continuer. Et elle l’avouait, cette nouvelle jeunesse était une bénédiction.
Un œil sur le monde suffisait pour résumer une vie complète. Le domaine de Chantebrume était de ceux épargnés par les tourments qui frappaient Arven. Une vieille femme, aux traits plissés mais l'œil alerte était debout et contemplait au loin la verdure des près d'Outrevent. Mais ils n'étaient rien en comparaison de la mer qui vivait au cœur de la comtesse. La beauté des flots n'avait jamais cessé de raviver en elle une flamme incontrôlée qui encore aujourd'hui brulait son cœur de femme pirate désireuse de liberté. Elle repensait souvent à cette vie qui aurait pu être la sienne si elle ne s'était pas éprise d'amour pour l'homme de sa vie. Que cela soit clair, elle n'avait jamais eut à regretter ce mariage, et même si elle avait quitté les vagues de l'horizon pour les sables d'une plage, bien amarrée à une vie stable, elle s'en était toujours retournée aux flots tumultueux, l'océan. Qu'importe qu'elle ne puisse plus fouler les planches de l'Audacia ou d'un quelconque autre bâtiment, le cœur était offert depuis toujours à ce paysage indomptable.
Il y avait un livre sur cette table, un peu en arrière de la vieille femme. Un livre ouvragé qui semblait avoir vu le temps passer, les époques s'écouler dans ses pages jaunies et abimées. D'entre elles dépassaient quelques feuilles, des lettres pour la plupart, et sur certaines des dessins d'une qualité médiocre et qui ne se voulaient pas vraiment être du grand art. Si l'on s'y penchait plus, l'on pouvait voir une écriture soignée, mais qui avait ce petit quelque chose que l'on n'aurait pu attribuer à une comtesse au premier abord. Et pourtant c'était bien celle d'Ermengarde de Chantebrume, doyenne de l'empire, les yeux sur le monde, le cœur à la liberté.
En se concentrant sur les pages et cette écriture manuscrite d'abord, ancienne par ailleurs, l'on pouvait voir ces quelques mots. Il n'y avait pas de date à proprement parler. Mais ils dénotaient sans aucun doute un temps très éloigné. J'ai dit oui. Nous allons nous marier ! Que le temps me semble long. Rare chez les pirates sont ceux qui vont jusqu'à s'attacher au lien du mariage. Mais je l'aime, et je suis persuadé que la vie nous sourira comme elle m'a toujours sourit. Que le temps est long, mais le moment viendra. Le capitaine nous mariera. Et un peu plus loin, quelques pages après. J'ai encore dit oui, cette fois c'est fait, nous somme mariés. Bohémond n'a rien de la richesse que possède sa famille, et il c'est excusé de ne pouvoir m'offrir plus que la liberté. Il sait pourtant combien peu m'importe ces détails, et qu'une vie avec lui me suffit. - Une petite phrase est ajoutée sur le côté de ce paragraphe, séparant sans doutes les deux écrit d'une décennie. Ou deux. Folie ou innocence de la jeunesse.
Un coup de vent, les pages se tournent, une feuille s'envole. Elle tombe. Une écriture différente, plutôt masculine. Bohémond, j'ai la mauvaise nouvelle de t'apprendre que ton frère vient de mourir. Un accident malheureux laissant Chantebrume sans héritier. [...] Réponds moi vite. Cette lettre n'avait pas été adressée à Ermengarde, mais c'est celle qui marqua le premier gros tournant de sa vie. Mariée au nouveau comte de Chantebrume, lourd domaine riche et puissant en Outrevent, elle n'avait eut d'autre choix que de suivre son mari bien aimée. Et quitter l'Audacia qui avait été pendant des années sa seule et unique famille à la mort tragique des siens dans un naufrage survenu lors de ses huit ans. Mais ce n'était plus qu'une histoire ancienne.
A cette époque déjà, il était clair que la jeune comtesse allait offrir son cœur à la rébellion contre le tyran Augustus, et c’est ce qu’elle fit, active et farouche aide malgré la distance qui la séparait de la Capitale. Parallèlement, elle s’épanouit dans le rôle de femme, d’épouse et surtout de mère, ce qui combla sa vie et celle de Bohémond, puisqu’elle lui donna trois fils et une petite princesse. De leur ascendance, ils ne pouvaient que fort, brave, épris de liberté et au cœur vaillant de fierté. Il n’empêchait que dans cette vie parfaite parmi les nobles d’Outrevent, Emengarde sortait un peu du lot, aussi bien par sa démarche moins gracieuse mais plus franche que son parler peu retenu et bien souvent grossier. Mais elle n’en restait pas moins une femme droite et de très bonne compagnie en qui l’on pouvait avoir confiance, surtout pour ce qui était de l’observation.
Le journal continu ainsi, une note hélas bien triste et qui pince le cœur à la lecture de ces quelques lignes… Le souffle du vent me les a emporté. Un par un ils ont succombé, mes deux adorés fils et ma si douce fille. Maudit soit le Destin de jouer ainsi de la vie des fidèles rebelles qui luttent pour une vie meilleure. Est-ce donc de la sorte que les choses doivent se passer : les héros meurent avant les tyrans ? Quel cruel sort. […] Une amertume palpable, des pleures aussi qui parsèment les feuilles jaunies. Mais la tragédie ne s’arrêtait pas là pour la comtesse de Chantebrume qui vu son dernier héritier fauché par la mort dans un duel l’année suivant la fin de ses frères et sa sœur. Et le malheur s’acharna sur la triste Ermengarde bien fatigué de cette Fatalité cruelle et vile qui a osé tout lui ôter. Mais c’est l’année 765 que lui fut porté le dernier coup de poignard au cœur, anéantissant sa vie de famille pour l’éternité, dans la mort de son cher aimé Bohémond, qui de tristesse s’était épuisé pour finalement mourir, laissant une femme meurtrie par le chagrin et riche parmi les plus puissants d’Arven. Mais rien de tout ce qui lui restait ne pouvait réparer son cœur brisé. Elle n’avait que trente-six ans, et sa vie se devait pourtant de continuer. Car même abattue de la sorte, Ermengarde ne pouvait abandonner. Il lui restait encore à faire en Arven pour aider à restaurer la liberté.
La vieille femme soupira, mais faisait toujours face à la mer herbeuse qui devant elle subissait les aléas du vent puissant du duché de l’honneur. Le passé devait rester ce qu’il était, mais c’était pourtant bien lui qui façonnait les individus. Ermengarde n’échappait pas à son passé, et c’était lui qui continuait de lui rappeler ce pour quoi elle continuait d’avancer. Après la mort de son mari, elle partit pour la capitale où elle intégra rapidement la secrète Guilde des Espions qu’elle finira par diriger avec une efficacité hors du commun durant de nombreuses années. Elle laissera sa place à la duchesse Cyclamyde de Lagrance, fidèle alliée de la liberté et vieille amie de longue date qui avait toujours eut sa confiance. Mais même sans être le chef de la Guilde, la comtesse de Chantebrume n’était pas décidée à abandonner une place au sein de cette famille maligne dans laquelle elle pouvait continuer de satisfaire sa curiosité et mettre en pratique ses étonnantes capacités. Elle reste en tant que fidèle conseillère, auprès de la jeune Cyselle notamment, mais aussi comme ombre longeant les murs, terrible espionne qui a les yeux et les oreilles partout.
Ses activités en faveur des rebelles continuèrent sans relâche jusqu’à ce qu’enfin vienne la chute tant attendue du tyran. Soixante-dix ans qu’elle vivait, enfin elle pouvait voir revenir la liberté qu’elle chérissait. Mais comme beaucoup ne s’y étaient pas attendus, les choses ne se passèrent pas comme prévu. Dragonvale, l’immense et majestueuse école de magie vint s’écraser sur le palais, fauchant vies et destins dans une tragique symphonie de cris et de détresse. Cette école qu’elle avait tant rêvé de voir manqua de lui ôter la vie et de se détruire par la même occasion. Mais c’est Armure, un Dragon bénéfique, qui empêcha ces deux dernières en venant exaucer le vœu de la comtesse qui lui laissa de plein gré son corps.
La femme au regard plongé sur le paysage de paix se retourna, et ce n’est point la vieille femme qui avait semblé raconter cette histoire au début. Les rides avaient disparu, et un visage jeune faisait désormais face à une table en désordre. Et pourtant sans l’ombre d’un doute l’on pouvait reconnaitre le regard vivace de la comtesse, à la fois fougueux et plein de sagesse. Armure avait octroyé à son hôte un présent, et avait rendu à Ermengarde sa jeunesse de ses trente-cinq ans. Maintenant que le tyran était tombé, c’était cependant une nouvelle menace qui pesait. Pour autant, ce n’est pas son principal objectif, du moins pour l’instant.
Si Ermengarde avait pu choisir un endroit où naitre, elle aurait sans aucune hésitation choisit les flots tumultueux de la mer et des océans dans lesquels elle grandit et vécu les meilleures années de sa vie. C'est une femme à l'image de l'eau, belle et indomptable, puissante et déterminée dont les règles et l'étique l'importent peu. Elle ne se gène pas pour outrepasser la politesse, sans pour autant aller trop loin. Ses années de piraterie lui on apprit à être libre et ne laisser personne dicter sa loi, faisant de sa verve une arme aussi mordante que pertinente. Elle n'est pas de ces femmes à la belle parole, elle n'est pas de ces personnes qui surveillent le langage, elle va droit au but, elle parle des mots que son cœur lui murmure. Brulante de passion, elle vit sa vie pour ce qu'elle est, et le sérieux de son titre n'entrave pas la fougue de ses pensées. Ce qu'on pense d'elle lui importe peu, Ermengarde est bien plus pirate que comtesse, et il suffit de poser un regard sur elle pour en être certain.
Fervente observatrice et reine de la discrétion, la pirate en elle n'est pas comme l'on peut réellement s'y attendre. Très longtemps chef de la Guilde des Espions, Ermengarde à les yeux et les oreilles absolument partout et peu de détails lui échappent en vérité. Elle estime ici avoir un avantage sur tous, et ainsi avoir une touche d'avance. La plus petites des vérités peut se révéler une épine dans le pied, et c'est de ça que la doyenne profite. Même une fois la Guilde quitté, elle en reste l'une des tête pensantes, aussi bien là pour apporter conseil que pour ordonner. Car il faut bien voir que la comtesse de Chantebrume est une caractérielle. Mais son but n'est pas de se faire obéir par la force, et Ermengarde exècre ces hommes violents qui abusent de leur pouvoir pour asservir d'autres. L'âme de la piraterie parle bien souvent pour elle quand il s'agit de la liberté, et Ermi, jusqu'à preuve du contraire la défendra jusqu'à la mort. Et si pour cela elle doit prendre les armes, ainsi soit-il.
Mais la ruse est une de ses pièces maitresses. Et aux vues de son âge, la comtesse a déjà vu bien plus de chose que la moyenne, et elle sait comment évolue la société. La piéger la dessus est bien vain. Et si elle ruse, elle s'amuse. Tout sauf sadique ou portée sur le malheur d'autrui, Ermengarde n'en reste pas moins une malicieuse jeune femme. Une part d'enfant dans l'esprit d'une femme qui a déjà énormément goûté à la vie. Et à l'inverse de l'enfant égoïste, la doyenne est une personne généreuse, qui a longtemps offert sa vie à la cause des rebelles d'abord et qui continue d'aider maintenant. Le cœur sur la main si l'on peut dire, elle n'est point naïve pour autant. C'est aux yeux et aux oreilles d'Arven que vous parlez, ne l'oubliez pas.
Rusée Malicieuse Grossière Généreuse Observatrice Christine Arpentenuée Odette Yutsman Détresse Lien http de la fiche du lien du personnage C'est un lien particulier qui uni Christine à Ermengarde puisque cette dernière ne peut pas ne pas repenser à ses jeunes années en voyant la fougueuse pirate arriver à sa porte. C'est avec grand plaisir qu'elle l'a accueilli et aidé dans Lorgol alors que la jeune femme jouait avec la clandestinité. Recommandé par Philippe Jedidiah, capitaine de l'Audacia, Ermengarde ne s'enquit pas beaucoup plus longtemps sur le compte de la demoiselle et lui ouvrit grand son aide et lui permis de bénéficier de son esprit vif et malin, encore aujourd'hui malgré son âge. Toutes deux ont souvent conspiré pour la liberté et faire déchoir le tyran. Et depuis que c'est arrivé, les deux femmes n'ont plus aucun contacts, surement dû au fait que Ermengarde n'est plus tout à fait comme... avant. Chimène d'Arven Drew Barrymore Calice Lien http de la fiche du lien du personnage Très peu peuvent comprendre la dévotion que met Ermengarde dans les prières qu'elle adresse à l'Impératrice Chimène. Et pourtant, pour la vieille femme, ce fut une figure d'espoir. La majorité de ses nuits voyaient en rêve le désir secret de naitre à une époque de paix, quand Arven rayonnait de magie et du règne bénéfique de Chimène. Elles ne se sont jamais rencontrées, mais depuis la chute et leur nouvelle condition respective, il y a des chances que les deux femmes aient à s'unir pour mener la lutte et réunifier Arven comme au temps glorieux de la paix. Mélusine de Séverac Eva Green Témoin Lien http de la fiche du lien du personnage Quelle évidence pour l'ancienne chef de la Guilde des Espions que de deviner la jeune Séverac membre des chapardeurs voleurs. La vieille femme apprécie beaucoup Mélusine, et reconnait son indéniable talent. A l'arrivée de la jeune femme à la cour, la comtesse de Chantebrume prit beaucoup de plaisir à donner de son temps à cette enfant, partager avec elle des moments complices et des discussions passionnantes. Mais comme à beaucoup, la chute à retiré à Ermengarde toutes nouvelles de la Cielsombroise. Elle ignore tous des dernières nouveauté la concernant, mais quelque chose lui dit qu'elle n'est pas loin. C'est un pressentiment mais qu'elle est loin de négliger. Car elle est encore en droit d'espérer. ... Ce n'est que le 6ème comptes (a) POUET !
Dernière édition par Ermengarde de Chantebrume le Dim 13 Oct - 18:18, édité 6 fois |
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