Lucrezia d'Opaelyne - Derrière mes larmes, un rire profond

© Kity

Pleurez, pleurez les disparus et cachez vous derrière un masque de deuil sans fin.
© Kity

Feat. Anne Hathaway
Coventry Carol
LUCREZIA D'OPAELYNE

J'ai vu le jour le 27 octobre 774 à Edenia.
J'ai 28 ans.
Je viens du Duché
de Lagrance.
Mon allégeance va à Augustus en théorie et de manière très officielle ; aux rebelles en pratique et de manière très officieuse.
Je suis Noble et je joue les courtisanes..

TEST RP (20 lignes minimum)

J'entends les gens murmurer sur mon passage. Il est vrai que cela faisait une éternité que je n'étais pas venue à la Cour. Ils me sourient, me glissent des mots réconfortants, me parlent de la pluie et du beau temps et "Oh Lucrezia quelle magnifique robe !", et "Vous avez meilleure mine que la dernière fois". On me ménage, on me surveille. On me dit fragile et dotée d'un léger penchant pour l'hystérie. Il est vrai que j'ai fait plutôt fort la dernière fois en m'effondrant durant ce bal. J'ai même eu droit à quelques paroles de réconfort -sûrement hypocrites- et à une légère accolade de notre cher et estimé Augustus. Les larmes qui coulaient sur mes joues, les tremblements qui m'agitaient, tout était plus vrai que nature. Que voulez vous, j'ai tendance à croire à mes propres mensonges l'espace d'un instant. Qu'est ce qui me destinait à cette vile comédie ? Suis-je née sous une étoile un peu trop joueuse, voir même sournoise ?

Quand j'y repense, je me dis que ma naissance à Edenia, entourée de doux parfums, aurait plutôt dû me placer sous le signe d'une existence calme, raffinée et sans problème. Ce qui ne fut pas le cas évidemment, mais au silence je peux l'avouer sans crainte, je suis la source de mes problèmes. Tandis que je salue avec un sourire de ravissante idiote à peine sortie de convalescence, mon esprit vagabonde jusqu'à Edenia. Je me remémore mes années de jeune fille innocente, plus préoccupée par les parfums, riches étoffes et bijoux que par la situation géopolitique, les intrigues et luttes de pouvoir. Tant que rien ne vint perturber mon petit monde, après tout, j'étais heureuse. Il faut croire que les années apprennent la sagesse. Et le mariage encore plus. Quand on se retrouve mariée à un noble que l'on ne connaît guère que par les rumeurs, croyez moi, c'est assez effrayant. Erwan d'Opaelyne n'était pas un mauvais mari, mais pas un bon non plus. Le domaine était agréable, beau même et il me laissait vaquer à ma guise et refaire la décoration. Futiles activités qui me laissaient bien le temps de m'intéresser à ce que j'avais pendant trop longtemps négligé.

Ma présentation à la cour me fit l'effet d'un véritable tremblement de terre. Toute cette hypocrite agitation autour d'un seul homme... à qui j'offris mon plus beau sourire agrémenté de joues roses et d'une révérence obséquieuse à souhaits. Je l'ai immédiatement détesté, pas parce qu'il m'était antipathique. Juste parce qu'il me terrorisait. J'étais jeune alors. Et mes griefs ont sagement évolués durant ces longues années de mariage alors que l'indignation montait en moi et que je m'insurgeais intérieurement contre cette tyrannie injuste et cette cruauté, cette violence qu'Augustus déchaînait en toute impunité. Comprenez moi, je déteste la violence. Voyons ce n'est pas digne de moi ! Je suis une douce et innocente dame de la noblesse Lagrane. Je suis aussi raffinée que les parfums dont je me pare. Aussi la mise à mort de mon tendre époux ne pouvait être que subtile et délicate. J'avais depuis longtemps prise cette décision sans parvenir à la mettre en oeuvre, non pas que les moyens me manquaient. J'avais juste peur de passer à l'acte et non pas des conséquences. Mais allais-je rester à jamais une épouse soumise à son époux ? Alors que jamais oh non jamais ! je ne partagerais son allégeance pour un tyran que j'exécrais du plus profond de mon être.

Erwan était devenu par la force des choses méprisable de se soumettre ainsi, non pas par réelle conviction mais juste par confort et profit. Oh croyez moi lorsque l'on passe son enfance entourée de fleurs et autres ingrédients destinés aux parfums, on apprend très vite qu'ils peuvent être toxiques. Et parfois même mortels. Quelques gouttes d'un sournois breuvage me délivrèrent de mon époux. Mon sourire s'agrandit et je m'attire l'attention de quelques courtisans. Je me contente de hocher la tête d'un air un peu absent et continue ma route. Enfin j'arrive devant Augustus et m'incline.

"Mes hommages Monseigneur."

"Lucrezia, c'est réellement un plaisir de vous revoir. Vous semblez en meilleure forme que la dernière fois."

Je rougis et marmonne quelques mots d'excuse. A vrai dire ma petite comédie a parfaitement réussi. J'étais si convaincante que j'en suis réellement tombée malade. Après tout, une pauvre épouse trouve son mari mort dans la bibliothèque de son manoir. Elle porte le deuil durant plus d'un an et retourne à la cour. Hélas son compagnon lui manque terriblement et elle s'effondre en larmes lors d'un bal donné par sa Majesté en personne. Me revoilà, trois mois plus tard, le teint encore pâle, amaigrie mais suffisamment forte pour tenir une conversation banale et futile sans fondre en larmes. Tant que l'on évite le sujet de mon regretté époux. Après tout je suis une veuve éplorée que l'on prétend être lunatique, passant du rire aux larmes en un instant... ce qui n'est pas faux. Délicate, fragile et classée comme non dangereuse, voir même charmant animal de compagnie que l'on voit parfois à la cour. Pour peu j'en miaulerais de contentement. Augustus me gratterait derrière les oreilles, tandis que je poserais mon regard ambré et hautain, félin de luxe plein de panache et méprisant cette cour grouillante. Je me demande si Augustus apprécierait d'apprendre que la faible femme que je suis a non seulement assassiné son mari par mépris mais aussi pour jouir pleinement de ses biens et de ses pouvoirs, mais également qu'une bien étrange créature m'attend dans mon manoir.

Ah suis-je bête ! Mais Augustus n'apprécierait pas du tout ! J'esquisse un pas de danse avec l'un des courtisans, plus jeune que moi, un jeunot plutôt fade en réalité. Qui pourrait se douter que derrière ce masque de veuve tentant maladroitement de reprendre goût à la vie se cache un accident ? Oui parfaitement un accident. Je pense dur comme fer que les Dragons, bien que j'ai beaucoup de respect pour les reptiles aux écailles rutilantes, n'avaient plus toute leur tête en m'affublant d'un familier et d'un pouvoir dont je n'avais manifestement pas besoin. A choisir j'aurais préféré un petit chien, ou même un joli chaton tout pelucheux. Imaginez ma surprise et mon dégoût lorsque je me suis retrouvée face à un corbeau sombre et au funèbre regard. J'avoue pour ma plus grande honte que la cohabitation a été plutôt difficile au début. Mon pauvre ami me suivait de partout et j'avais grand peine à m'en défaire. J'étais capricieuse, il ne correspondait pas du tout à l'idée que je me faisais de la beauté et du raffinement. Réflexion faîte, il est plutôt beau mon doux et croâssant Othello, il fallait juste que je m'y habitue. Et il me correspond plutôt bien n'est ce pas ? Ne suis-je pas une pauvre veuve vêtue tout comme lui de noir ?

Je souris à mon cavalier et continue à danser malgré mes pensées tourbillonnantes. Mon pouvoir, ah mon très cher pouvoir que je ne maîtrise pas. Sachez mes amis qu'il consiste tout bêtement à me dissimuler n'importe où. On me voit, on ne me voit plus. Disons que certains appelleraient mon pouvoir invisibilité. Ce n'est pas le cas. C'est juste que l'on ne fait pas du tout attention à moi, je fais partie du décor et même si l'on me voit l'esprit n'interprète pas ma présence. Je l'appelle Discrétion. Cela pourrait être amusant, utile même si je le maîtrisais. Othello est beaucoup plus doué que moi à ce petit jeu, il est même un peu farceur parfois, il m'agace à jouer à cache-cache, non vraiment j'ai passé l'âge ! On me dit douce et calme, alors que je suis capricieuse et que je m'emporte vite. On me dit lunatique, maladive, rien n'est plus vrai. La danse est terminée et je m'incline, surprend le regard soulagé de mon compagnon d'une danse. Ah je l'entends presque dire "Au moins elle ne s'est pas effondrée en larmes cette fois !". J'aperçois Gaetane dans un coin. Je souris doucement et m'approche. Ma tendre amie est si fragile et si seule ici. J'empoisonnerais volontiers quiconque la regarde de travers. Qui a dit capricieuse ? Voyons, je le suis je le sais, mais je sais également faire preuve de tempérance. Je dépose mes lèvres sur son front et la serre brièvement dans mes bras.

"Bonjour Lizzie."

LIENS (4 lignes minimum par lien)

Reformule ici les liens de ta fiche du point de vue de ton personnage.

GAETANE ELISABETH DE SALVEMONT ; Kate Bosworth ; A la Cour

La pauvre enfant est malheureuse, cela je le ressens parfaitement. J'ai tout de suite été conquise par sa gentillesse et sa fragilité. Qui sait, peut être que mon instinct maternel se réveille en sa présence, je l'ignore. Toujours est-il qu'elle est la principale raison qui me fait venir à la cour. Je sens et je sais sa répulsion pour son roi, malheureusement je ne peux rien pour elle à part l'entourer de mon affection et lui offrir mon réconfort.

LORD AUGUSTUS ; Gerard Butler ; A la Cour

Lui présentant en toutes circonstances le visage d'une douce et faible femme, je lis parfois dans ses yeux la satisfaction de me voir si douce, si dévouée et si charmante en sa compagnie. Je l'exaspère parfois également lorsque les larmes glissent sans discontinuer le long de mes joues et que je pleure mon époux mort trop tôt. Même si je déteste cet homme et surtout la violence dont il fait preuve, il m'arrive parfois à ma grande honte d'apprécier sa compagnie... Je ne suis après tout qu'une faible femme sensible au charisme des grands de ce monde.

EN VRAI

Mon prénom, pseudo c'est Feina.
J'ai 22 ans.
J'ai connu Dragonvale grâce à Gaetane.
Mon avis, mes suggestions sur Dragonvale j'en suis tombée amoureuse *_*.
J'ai d'autres comptes ? non :).

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