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MessageSujet: « £e ℑardin des ℜoses » ∴ คbigail & £ucrezia   « £e ℑardin des ℜoses » ∴ คbigail & £ucrezia I_icon_minitimeSam 11 Juin - 9:45


❝ £e ℑardin des ℜoses ❞

Lucrezia
Gaétane
Abigaïl



Il faisait beau. Particulièrement beau, et le soleil brillait déjà haut dans le ciel. Ce qui ne serait pas pour ravir les paysans qui se plaignaient ici et là de la sécheresse locale. A moi non plus, ce soleil rieur ne me plaisait pas. En d'autres circonstances, je l'aurais apprécié, mais il me rappelait de trop mes journées passées à vagabonder sur les collines avec Gabrielle. Toutes les choses douces et agréables me faisaient penser à elle. De même que les choses douloureuses et pénibles me rappelaient combien elle devait souffrir. Chaque jour passant était pour moi une véritable torture, à l'image de celle qu'elle subissait. Ce n'était pourtant rien, à côté de ce qu'elle devait vivre... Sans cesse je me disais que j'aurais du prendre sa place... mais demeurais impuissante.

J'avais une réputation à tenir, toutefois. Et masquer mes peurs, mes sentiments, mes opinions, était des plus importants. Et il ne s'agissait pas seulement de cacher tout cela à Augustus. La cour entière devait croire à mon petit manège. En tant que favorite, je devais fidélité et allégeance à l'empereur, et l'approuver dans le moindre de ses choix. Le soutenir. Et le sort de ma pauvre soeur ne devait interférer en rien dans cette relation. Officiellement, je disais que c'était triste, mais qu'Augustus avait ce qu'il fallait. Et, secrètement, intérieurement, je me giflais, me maudissant d'avoir prononcé de telles paroles. Mais je relativisais, tentant de me dire que je jouais le jeu pour son bien... Pour un jour la délivrer...

L'empereur m'ayant quittée de trois jours, j'en profitais donc pour visiter les vastes couloirs et les pièces du château, voir un peu de monde et me permettre de fouiner, ici et là. L'accès aux cachots m'était interdit, mais en secret, je recherchais un moyen d'y accéder. J'étais prête à tout, pour peu que cela ne mette pas la vie de ma chère sœur en péril, plus encore qu'elle ne l'était déjà. Et je craignais le pire, également. J'avais besoin de savoir, de vérifier qu'elle était encore là...

Errmengarde sur l'épaule, j'ajustais ma fine ombrelle au dessus de nos crânes, et m'aventurai au dehors. Je me baladais souvent seule, et peu osaient se joindre à moi. Les gens parlent, entre ces quatre murs, et la plupart d'entre eux me voit comme une asociale en puissance. Certains ont pitié de moi, d'autres me méprisent. Mais tous s'accordent à dire que je ne suis ni bavarde, ni d'excellente compagnie. Un peu fière, un peu hautaine, je ne pense pas être particulièrement désagréable, bien que certains vous diront que le contraire. J'assume parfaitement en revanche mon côté solitaire et peu loquace. Je n'ai jamais été quelqu'un de bavard, ni même quelqu'un de curieux. Je ne colporte pas de ragots, et je me fiche des derniers potins. En revanche, ces derniers temps, j'ai appris à tendre l'oreille. Rester discrète, peut-être pas, d'une parce qu'une beauté comme la mienne se remarque immanquablement, et de deux, parce que personne n'ignore l'identité de la favorite. Que l'on m'admire, me prenne en pitié, ou veuille me tuer, je ne laisse pas grand monde indifférent.

En premier lieu, je traversai la grande allée, jusqu'à la roseraie. Sur mon passage, je saluais quelques dames, et les faisais parfois s'écarter, du fait de ma compagne logée contre mon cou. Errmengarde, ma fidèle amie, pourtant discrète, demeurait ma seule exigence. Seule sa compagnie m'importait vraiment. Longtemps, nous fîmes le tour des jardins, examinant les fleurs, rêvant de choses et d'autres, de liberté en observant le ciel, de jours meilleurs. Puis, j'accompagnai l'hermine jusqu'au bassin, admirer les poissons et lui permettre d'étancher sa soif. Installée sur le rebord, je plongeai deux doigts dans l'eau fraîche et tendis ma main humide à Errmengarde. Elle s'en vint lécher les perles incolores, puis se posa sur mes genoux.

Ce fut trop tard, en revanche, pour m'échapper, lorsque je pris conscience d'une présence qui me retiendrait l'après-midi entière. Lucrezia d'Opaelyne, veuve faussement éplorée m'était avis, fit son entrée au bras d'une demoiselle inconnue. Et, comme je m'y attendais, elle se précipita ainsi vers moi, me laissant à peine le temps de me relever pour me serrer dans ses bras.


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MessageSujet: Re: « £e ℑardin des ℜoses » ∴ คbigail & £ucrezia   « £e ℑardin des ℜoses » ∴ คbigail & £ucrezia I_icon_minitimeMer 15 Juin - 14:45

Le temps ou je passais mes journées à m'amuser, courir ici ou là, flirter sans raisons, dormir au soleil ou tout autre divertissement est bien loin. Quand je ne voles pas pour survivre, j'ai toujours une mission. Quelqu'un à joindre, un message à transmettre, une personne à espionner...Les missions s'enchaînent les unes dans les autres à une vitesse folle. Et j'adore ça. J'ai toujours quelque chose à faire, à penser, une quête à mener, une personne à détrousser. Le pouvoir c'est l'action; et je comptes bien participer au renversement du régime impériale en place. Et pour ça chaque homme, chaque femme à son importance. Pions que l'on manipule, acteurs de cette mascarade, sacrifiés, prisonniers...quel que soit le côté choisit tout peut changer pour un rien. Ce ne serait pas si dramatique parfois, que je me prendrais au jeu. Mais trop d'entre nous ont perdus des êtres chers, ou vivent sous la peur constante. Je ne la connais pas, je vis au jour le jour, dans l'intensité et la vitesse. Les combats et la menace. En constant mouvement, je dois toujours être sur mes gardes, et ne me tromper ni de cible ni de contact. C'est harassant mais c'est ce que je suis. Libre, indépendante, efficace et sans peurs...

Toutefois je ne négliges pas l'opportunité de prendre du bon temps quand l'occasion se présente et qu'elle peut m'être utile. Autant faire d'une pierre deux coups. C'est toujours le cas avec Lucrezia. Une femme sublime, imprévisible et théâtrale au possible. Elle a assassiné son époux, mais a si bien maquillé la chose que tous croient en sa comédie de veuve éplorée. Elle n'a jamais été aussi heureuse qu'à présent. Mais tromper tout le monde l'amuse énormément. Et sa compagnie est toujours distrayante. Grâce à elle et sa place à la cour, je n'ai pas à escalader les murs du palais pour y évoluer et soutirer renseignements et autres aux personnes y évoluant.

Ce jour en est un, vêtue d'une ample robe recouverte de franfreluches de chochotte, et de tissus bruyants au possible, je déambules aux côtés de mon amie dans le superbe jardin. Nous devisons gaiement, Lucrezia a toujours quelques potins, manigances ou soupçons à me confier, et je suis ravie d'en prendre note et de donner mon avis. Il n'y a rien de plus facile que d'être mesquine dans cet environnement. Et puis les femmes de la cour sont dans l'écrasant majorité d'affreuses dindes gloussantes et bien incapable de s'habiller seule, alors tenir une conversation...Et puis les intrigues et les adultères sont un bon moyen de pression; que ma guilde ne dédaigne jamais. Le résultat n'attends pas les méthodes régulières ! Ruby trottine gaiement à nos côtés, bondissant dans les parterres de fleurs, sautant par dessus les buissons et claquant des dents le plus près possible du croupion de Othello. Elle ne se lasse pas d'embêter le pauvre corbeau qui pourtant la pourchasse à son tour et nous injure de croassements disgracieux. Oeillades réprobatrices et chuchotements persiffleurs nous suivent lorsque nous croisons ces dames. Ce serait agaçant si ma vie était la leur, je suppose que je ferais tout pour m'attirer des regards d'admiration, mais tout mon mépris me fait rire quand je vois que notre comportement les choquent.

Je détestes boire du thé, ce n'est que de l'eau bouillit et on n'est jamais sûr de ce qui est dans la mélange d'herbes. Alors souvent ma tasse m'échappe malencontreusement, ou je la lances à ma renarde qui fait un sport du rattraper les objets qu'on lui lance. Lucrezia laisse son corbeau boire dans sa tasse quand le goût l'indispose ou que la décence l'ennuie. Cette activité fort peu instructive ou intéressante faite, nous reprenons notre promenade. Je souris en voyant la belle Lucrezia, froide aux égards du monde se précipiter bras grands ouverts vers la favorite de Augustus, une belle blonde à l'air toujours triste. Mon amie me compte souvent ses déboires ou les rumeurs dont elle est la victime. Curieuse je dois l'avouer, je saluais aussi poliment que je le puis la jeune femme. Laissant pour une fois ma témérité de côté, en attendant silencieusement la suite. Ici rien ne presse, tout est silences calculés, et sourires forcés. Il ne m'est pas difficile de laisser parler les autres quand il s'agit d'un concours d'hypocrisie, surtout si cela me permet de récolter quelques informations. Et puis dans ce monde, on n'existe que présenté, introduit par une personne faisant déjà partis du beau monde, les présentations font l'art et les manières de la cour.
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