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InvitéInvité | Sujet: À voleur volé repéré Dim 17 Fév - 14:30 | |
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04 octobre 802 À voleur volé repéré
Retour du passé - Nom des participants : Answald Vifazur & Ayden Revrec
- Statut du sujet : Privé
- Date : Le 04 octobre 802
- Moment de la journée & météo : Après-midi, ciel nuageux
- Saison 2, chapitre 1
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: À voleur volé repéré Dim 17 Fév - 14:30 | |
| Quand j’ai pris la même route que les réfugiés pour aller à Euphoria, sans une égratignure ou presque, je n’avais pas en tête de me faire voler mon propre corps. Ça m’est tombé dessus, pourquoi moi ? Alors ça, elle est plutôt bonne mais je ris jaune… Alors que j’étais à mi-chemin ou à peu près, je me suis fais avoir. Un Dragon, du nom de Philosophe, a cru bon d’investir mon corps et ma tête. La raison de cette intervention, môssieur le Dragon a des envies de découvertes, d’analyse… Je ne vois pas trop à quoi ça va lui servir mais il semble plutôt à l’aise dans mes bottes, choses que j’apprécie moyennement puisque quand il n’est pas aux commandes, je suis invisible. Pratique pour voler, mais pas tant que ça pour discuter avec les gens. Mais si c’était le pire, je pourrais supporter, quand il crapahute dans mes braises, il se prend pour un Odin-né et je vois tout ce qu’il fait. Au début, j’ai tenté d’éviter tout contact avec les femmes, faisant demi-tour aussi vite mais il n’était pas de cet avis. Ce jeu stupide a pris deux ou trois jours et au final, j’ai perdu. Arrivé à Euphoria, il s’est bien amusé et a réussi à me rendre complètement fou. Il voulait discuter de la vie, discuter de mon inaptitude avec les femmes, il se renseignait sur les humains disait-il. Tout ça me faisait une belle jambe puisqu’au début, je parlais haut et clair, pestant sur ce Dragon qui se baladait dans ma tête et dans ma vie. Mes nombreux épisodes navrants en matière de femmes lui étant tout accessible dans mes souvenirs. Bien décidé à en apprendre plus, il mit en pratique mon peu de pratique quelques jours plus tard le temps de comprendre fonctionnait mon corps. Inutile de dire que choqué, je me suis rendu aussi insupportable que possible.
Les jours ont passé et je ne digère toujours pas d’avoir ce Dragon du nom de Philosophe en ma compagnie, dans ma tête, partageant de longues discussions, à sens presque unique, avec moi. Mon réconfort, le vol, bien plus facile et efficace quand je suis maître de mon corps. Je suppose qu’il voit là un moyen qu’aucune expérience ne lui passe sous le nez. Il n’empêche qu’avec tout ça, j’ai bien été obligé de me mettre au service de quelqu’un et c’est évidement au service du fameux Castiel de Sombreflamme. Pas commode comme façon de se présenter d’être invisible… J’aurais aussi bien du mal à discuter avec Ariadne mais j’aurais plus de facilité à esquiver cette fameuse Joséphine. Comme quoi, il y avait quand même une toute petite justice en ce bas monde. À condition que Philosophe ne cherche pas trop. Je n’avais aucune envie d’assister une fois de plus à ses ébats… au mien… par… par… je ne sais quoi, j’avais du mal m’y retrouver avec moi-même.
Enfin maître de mes mouvements, je m’étais faufilé dans une ruelle, bien décidé à m’en mettre plein les poches. Autant que ça m’amuse. Mais voilà, un peu trop occupé à voler des fleurons dans les bourses, je n’avais pas vu le type qui me fonçait droit dessus. Bon, il ne me voyait pas, il y avait de quoi ne pas faire attention, il n’empêche, je suis invisible mais on ne me passe pas au travers. C’est donc comme ça que je me suis retrouver au sol, à pester tout mon compte à grand renfort de jurons. Pas très discret pour un homme invisible. L’homme que je venais de bousculer me disait vaguement quelque chose mais sans plus. Un visage familier, ou quelque chose comme ça. La chose me turlupinait pas mal cela dit, alors que j’avais toujours les fesses dans la poussière.
Dernière édition par Ayden Revrec le Mer 27 Fév - 4:13, édité 1 fois |
| | | Answald Vifazur Messages : 99 RegistreÂge du personnage: 23 ansTitres: Autres visages: | Sujet: Re: À voleur volé repéré Lun 18 Fév - 15:08 | |
| Que de temps a passé... Que de choses sont arrivées. Je n'en reviens toujours pas..
J'étais dans l'Académie quand tout est arrivé. Dès le départ, on a tous senti qu'il se passait quelque chose d'étrange... Nous n'imaginions pas à quel point. Ça a d'abord commencé par de l'agitation. Dragonvale a frémi. Littéralement. Puis elle s'est déplacée, de plus en plus rapidement, jusqu'à ce que nous voyions Lorgol se profiler à l'horizon. A un moment, j'ai cru voir des éclairs jaillir du palais. En nous rapprochant, j'ai compris que je ne m'étais pas trompé. Il se passait bien quelque chose au palais. Un combat, certainement.
Et puis tout s'est accéléré. D'un coup. Une explosion soudaine. Une lumière qui parcours la ville. Je me souviens d'avoir trouvé cela joli... Pendant un instant. Car l'instant d'après, l'onde a percuté Dragonvale. Il y a eu une première secousse tandis qu'une sorte d'aurore boréale jaillissait de nulle part. Il y a alors eu une deuxième secousse. Et ce fut la chute libre.
Je ne me souviens pas d'avoir jamais eu aussi peur de ma vie. Lorgol et ses mille tours qui se rapprochent de nous de plus en plus vite, comme dans un rêve éveillé. La gravité qui perd tout sens alors que nous somme peu à peu projeté au plafond puis de l'autre côté de la pièce. La ville qui s'approche, encore et encore. L'air qui vibre et siffle entre les fenêtres, les meubles qui volent et manquent de nous tuer. Nous étions six dans cette salle. Je crois que nous avons tous crier en voyant notre mort arriver à ce moment là. J'ai à ce moment là entendu le cri de Diamant à l'intérieur de moi. Il s'éloignait à toute vitesse.. Un courant d'air l'avait emporté au dehors de l’Académie. J'avais l'impression d'assister à la scène, comme en dehors de moi même, tellement la situation me paraissait absurde. Elle était pourtant bien réelle. Et la chute fut suffisamment longue pour que la peur me terrasse totalement. Un gros craquement alors que le vent semble avoir brisé notre tour un peu plus bas. Et puis un bruissement d'ailes, si étrange en cette situation que je crois qu'aucun de nous, de prime abord, ne l'a remarqué.
Et puis nous avons commencé à ralentir. Nous avons vu Dragonvale s'éloigner de nous. Nous avons vu le choc, terrible et apocalyptique, quand l'île volante a percuté Lorgol. Nous étions à la première place. Une des mages s’était déjà évanouie. Le séisme, le nuage de poussière, les projectiles. C'était affreusement impressionnant. Nous étions totalement sous le choc. Nous continuions de nous rapprocher du sol... Nous avons percuté le sol un moment plus tard, dans une toute relative douceur. Et puis ce fut le noir... Dans les limbes de mon esprit en train de sombrer sous la douleur, j'ai cru entendre le battement d'ailes s'éloigner, j'ai compris qu'un dragon venait de sauver nos vies...
Plus tard, j'ai appris tout ce qui s'était passé. J'ai rencontré celui qui nous a sauvé ce jour là... Armure. Il a accepté de me prendre sous son aile. Je lui dois la vie, et bien plus encore désormais. Il a ma totale dévotion et sait que je ne ferais jamais rien qui irait à son encontre. Aujourd'hui, j'ai appris la vérité sur les dragons, j'ai fouillé les archives, interrogé ceux qui voulaient bien me répondre. Je connais la légende de la rose écarlate, je connais les différentes versions de l'Histoire, je connais les relations tumultueuses qu'ont toujours eu humains et Dragons. Et je sais, au plus profond de mon cœur, que ce n'est pas à nous pauvre humains, à tout ces êtres que j'ai connu et méprisé au cour de ma vie, de décider du sort d'une race tellement supérieure à la notre. Je comprend le point de vue des Dragons qui veulent exterminer la race humaine, et je le respecte. Si j'en ai l'occasion, j'essayerais de les convaincre d'adoucir leur jugement, mais si cela doit être fait, c'est à eux, et à eux seuls, d'en juger. Je me suis désormais promis de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'ils puissent à nouveau aller et venir dans Arven, et je respecterais cette promesse. Peut-être est-ce cela, le sens de ma vie...
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, je suis arrivé à Euphoria pour commencer à me renseigner sur ces fameuses reliques, directement sur le terrain. Les livres sont de bonnes aides sur ce sujet, mais je crois avoir fait un premier tour de ceux qui en parlaient, à Dragonvale. Je suis venu ici pour éplucher les bibliothèques des Sombreflamme, qu'on dit assez volumineuses. Peut-être seront cachés ici des livres et parchemins qui ne devaient pas entrer en possession des dragons ou de leurs alliés... Bien qu'on m’ait certifié que le portail de l'académie pouvait me mener rapidement dans la ville, j'ai préféré la bonne vieille méthode : mes jambes, ou les roues d'une charrette. Je n'ai pas eu que des bonnes expériences avec ce portail... Et je déteste qui plus est la sensation de le traverser... Alors pour aller au duché voisin, je préfère encore marcher des jours dans la boue que de l'emprunter... Et puis ça ne m'a pas fait de mal un petit voyage en solitaire.
Toujours est-il que je viens d'arriver à Euphoria, transporté par intermittence par quelques marchands forts sympathiques mais bien trop près de leur or à mon goût. Je n'ai qu'une idée en tête : trouver une auberge, m'y reposer, me laver et me changer. Sauf que le Destin n'a pas l'air de cet avis, me concernant. C'est ainsi qu'en traversant le marché, je me retrouve à percuter... Du vide. Et ce vide, que dis-je, cette ombre étendue sur le sol, se met à jurer. De mieux en mieux. Je me demandes si ce n'est pas le soleil qui m'a trop tapé sur la tête pendant le voyage ou si ce n'est qu'une des preuves de la véracité de la réputation d'Euphoria... Quand il me semble reconnaître la voix de celui qui jure, sur le sol d'un marché...
Par les écailles d'Armure, Ayden ?!
Je regarde brièvement autour de moi, m'excuse auprès d'une dame qui me regarde d'un air louche en assurant que je me suis simplement cogné au coin d'une échoppe, puis d'un léger mouvement de la main, je déclenche un léger souffle d'air qui vient caresser la poussière et dévoile à mes yeux la position de mon ancien maître. Celui qui m'a tout appris en matière de vols.
Prestement, je prend sa main et le relève d'un coup sec, avant de l'entraîner rapidement dans une ruelle plus calme, assez sombre, où nous pouvons parler tranquillement. Je n'ai pas envie qu'on me voit parler tout seul en plein marché à mon premier jour dans ces rues... Quoi qu'ici, c'est apparemment chose commune.
« Ayden ? C'est toi? »
Il est inutile de dire que ma certitude à ce sujet est proche du néant. Quand au fait qu'il soit invisible, c'est assez gênant... Je ne sais même pas s'il ne s'est pas simplement envolé au moment où j'ai lâché son bras. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: À voleur volé repéré Mar 19 Fév - 3:49 | |
| En partant crapahuter dans les rues de la ville, je pensais pouvoir m’en mettre plein les poches, tranquillement, que ma situation ait au moins quelque chose de bon et d’intéressant. Être invisible aux yeux du monde, sauf quand un Dragon voulait faire des folies de mon corps était assez agaçant voire même frustrant. En ce moment, il fallait quand même que je reconnaisse que je n’étais pas vraiment libre de mes mouvements ce qui avait tendance à me rendre grognon. Je pouvais me promener en ville comme bon me semblait, je pouvais faire autant d’acrobaties que je voulais, rien ne m’en empêchait, c’était très juste mais ça n’avait pas la même saveur. Les sensations fortes d’un larcin compliqué… Tout ça n’était plus aussi fort, aussi intense.
Me faire percuter par quelqu’un était une grande première depuis que Philosophe était entré de force dans ma vie. Par tous les canassons d’Arven et tous les trésors des nobles, ça faisait tout drôle. Je devais peut-être cette petite intervention au Hasard, qui sait, il n’empêche que ça faisait un bien fou, ça donnait un p’tit coup de chaud au cœur. Mais voilà, sitôt le cul par terre, sitôt relevé d’une bonne poigne après avoir reçu un tas de poussière. Pas con ce type là. Bon gré mal gré, me voilà donc emmené à l’écart, ça sent la charogne pour moi jusqu’à ce que le type s’adresse à moi par mon nom. Ah ben ça alors… Je me relevais et le regardais plus près, sous toutes les coutures. Son visage avait quelque chose de connu mais qui bon sang !
« Euh… ouais. Tu m’dis vaguement quelque chose mais… Attends que je réfléchisse. » Allez Destin… un petit coup de main ! « Par tous les Dragons, ça m’revient pas ! Y a longtemps qu’on s’est pas vu ? » Et puis c’est là que je me suis rendu compte. Le gamin que j’avais laissé derrière moi. Le même genre de visage. Nettement plus grand, c’est sûr mais presque pareil. L’attitude… beaucoup de changement mais j’étais presque sûr d’avoir mis le doigt dessus. « Le gamin à qui j’ai appris à voler… Answald ! Ah ben t’as bien poussé toi. »
Il ne semblait pourtant pas très surpris de me savoir invisible. En général, c’était un problème. J’avais eu du mal à me faire entendre au début, surtout ici où il était monnaie courante d’entendre des voix. On avait pas idée de prendre autant de substances étranges. Il fallait être Cielsombrois pour ne pas se poser de question… Mais allez donc leur faire comprendre que vous êtes bien réel, en chair et en os, bref, que vous existez.
« T’as pas l’air d’être très surpris par mon état toi. T’en as vu de drôle dans ta vie ou j’me fais des idées ? » Autant le savoir. Avec du bol, il pourrait m’aider à me débarrasser de mon problème à écailles ou de m’aider un peu à y voir plus clair.
Toutes aides étaient bonnes à prendre tant que j’y voyais moi-même plus clair. Pas facile à vivre comme situation. On peut dire ce qu’on veut, mais être seul dans son propre corps et dans sa tête, c’est plaisant.
Dernière édition par Ayden Revrec le Mer 27 Fév - 4:15, édité 1 fois |
| | | Answald Vifazur Messages : 99 RegistreÂge du personnage: 23 ansTitres: Autres visages: | Sujet: Re: À voleur volé repéré Mer 20 Fév - 14:54 | |
| De prime abord, il ne me reconnaît pas. Il faut dire que quand il m'a quitté, j'étais encore haut comme trois pommes, j'ai du beaucoup changer depuis, relativement plus que lui. Qui plus est, je suis devenu mage, j'ai comme qui dirait un peu changé de voie.. Et surtout, mes voyages à travers le portail de téléportation de Dragonvale ont l'air d'avoir laissé une marque sur moi... Je ne pensais pas, lors du mariage des Saldenow, que mon saut d'âge serait définitif... Mais l'association de mon pouvoir avec la magie du portail semble être plus puissante que prévue... Quand il m'arrive de me regarder dans la glace, j'ai bien l'impression d'avoir vieilli, d'avoir plus 28 ans que 23... Cela dépend, je me demande parfois si mon âge n'est pas devenu instable... Enfin, avec mes pouvoirs qui augmentent, je parviendrais bien sous peu à faire stopper cette désagréable situation et à revenir à mon âge normal.
Ayden, c'est vraiment Ayden.. Je n'étais absolument pas convaincu, mais cette voix... Comment l'oublier ? Cela fait pourtant bien longtemps.. Je me souviens l'avoir vu voler un bijou sur un étalage d'un village voisin de Port-Bravoure... J'étais encore bien jeune à l'époque, mais déjà l’adrénaline du vol était devenu ma petite drogue. Sauf que j'étais encore trop inexpérimenté pour l'obtenir sans de gros risques. Il m'a pris sous son aile, et je lui serait toujours reconnaissant. Il m'a donné nombre de conseils et a été le premier que j'ai essayé de surpasser. Encore aujourd'hui, je ne sais pas si j'ai réussi à devenir meilleur que lui, et ce doit être somme toute une notion tout à fait subjective... Mais quelle importance de toute façon ! Je ressens à cet instant dans mon esprit la curiosité de Diamant, qui survole tranquillement la ville en ce moment même, Diamant qui n'était pas encore là quand j'ai connu ce sacré voleur. Ayden.. Ayden est là, devant moi, en chair et en os...
A un détail près. Il est invisible. Et semble bien décidé à le rester. Il me fait une remarque comme quoi je ne semble pas très surpris... Non, en effet, j'ai pris l'habitude sans vraiment m'en rendre compte, à Dragonvale, de voir des choses bien plus étranges que ça... Par contre, je commence à m'inquiéter pour lui... Pourquoi il ne réapparaît pas maintenant ? Nous sommes tranquilles désormais.
« Si tu savais ce que j'ai vu... Nous en avons, des choses à nous raconter ! Mais toi, déjà, qu'est-ce que tu fais dans cet état ? Tu ne peux pas te rendre visible ? Tu as des pouvoirs et tu n'as pas voulu venir à Dragonvale ou quoi ? Dommage, ça aurait était génial de s'y retrouver ! »
J'ai confiance en lui, il ne va pas aller courir partout déclamer que je suis mage, surtout dans son état... Et puis, à dire vrai, maintenant qu'Augustus est tombé, ça ne me dérangerais même pas qu'on comprenne ce que je suis... Pour ceux qui se souviendraient de moi. Je continue, pour moi même.
« A nous deux, on l'aurait définitivement rendue folle, cette maudite Lorya... »
Je pense à voix haute. Mais d'abord, lui, qu'est-ce qu'il lui était arrivé depuis tout ce temps ? J'enchaîne rapidement.
« Tu étais où toutes ces années ? Tu es toujours maréchal ferrant ? Tu as continué à faire les poches des marchands dans les marchés ? Ah, ça me manque ça tiens, comme au bon vieux temps.. Enfin.. J't'empêche de parler... Raconte moi tout ! Commence par cette fameuse invisibilité déjà. »
C'est vrai quoi, on dirait Perle, comment pourrai-t-il me répondre si je ne lui laisse même pas le temps de parler ? C'est bien la première fois que je vois une de mes vieilles connaissances d'avant Dragonvale... Et ça fait du bien. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: À voleur volé repéré Mer 20 Fév - 15:58 | |
| J’ai eu un petit souci pour le reconnaître, c’est vrai. Mais qu’est-ce qu’il a changé le gamin que j’ai laissé derrière moi. Comment j’aurais pu le reconnaître sans me concentrer. J’ai l’impression qu’il est même plus vieux que moi, c’en est perturbant. J’arrive même pas à m’empêcher de le détailler tant il a changé. J’ai ce souvenir du petit gamin qui volait les braves commerçants avec la technique d’un cheval de trait dans une relève de la garde. Bien à l’écart, j’en profite pour m’asseoir, personne ne risque de me marcher dessus ici au moins. Malheureusement, c’était déjà arrivé. L’inconvénient de l’invisibilité. Foutu Philosophe et ses expérience à deux fleurons. Il avait beau entendre mes humeurs, ça n’empêchait que je ne me gênais pas pour pester contre lui. Il ne manquerait plus qu’il m’en empêche.
J’aimerais pouvoir reprendre mon apparence, lui montrer que c’est bien moi, en un peu plus vieux bien sûr mais hélas, môssieur Philosophe ne daigne que rarement me rendre ma visibilité hors terrain de jeu.
Alors comme ça, mon jeune ami avait vu beaucoup de chose. Par tous les Dragons, moi aussi, un peu trop même. Moi, simple voleur dans une position pareille… Je l’écoutais me poser ses mille questions. Bon sang, j’avais l’impression d’avoir Perle face à moi, c’était troublant. Y avait pas d’air de famille, sinon j’aurais juré qu’ils avaient été élevé ensemble. Puis de toute manière, je l’aurais su.
« Lorya ? Qui c'est ça ? Enfin bref, tu me diras ça après... Mon état ? Ah ben ça, si seulement tu pouvais me croire… J’suis pas mage, loin de là, j’suis simple maréchal ferrant et voleur bien sûr. J’avais même réussi à me dégotter une place de choix à la Cour d’Augustus. Si tu savais ce qu’il a pu me remplir les poches celui-là. Mais j’vais certainement pas le regretter. Enfin bref… J’ai un Dragon qui a décidé de faire son domicile dans mes braies mon vieux. Un Dragon ! Tu te rends compte. Moi, un voleur, avec un Dragon dans les bottes. Tu parles d’une idée qu’il a eu. Monsieur l’écailleux a des envies de découvertes dans ma carcasse et pour être sûr de rien raté, quand il part en balade, j’suis comme ça. Pratique pas vrai ? »
Une pointe de sarcasme… Beaucoup d’ironie. Énormément d’agacement. J’avais quand même décidé de passer sous silence le pourquoi du comment. On ne sait jamais. Si sa seigneurie draconnique avait de l’ego, j’étais pas vraiment sûr qu’il apprécierait que son escapade soit perturbée par un de mes amis, mage qui plus est. J’avais vaguement entendu parlé du fait qu’ils savaient pas mal de choses sur les Dragons mais j’avais pas particulièrement envie d’avoir un Dragon hostile en partage dans mon corps. Déjà comme ça, la vie était devenue compliquée, pas besoin de m’en rajouter.
« Oh et puis, devine quel est le nom de mon cher ami à écailles… Philosophe ! Avoue que le Destin s’est bien payé ma tête. »
Oui, là, je marmonne quand même un peu. Mais c’est bien la première fois que je peux parler de ça librement, à un vieil ami. Je ne peux pas rater une si bel occasion.
Dernière édition par Ayden Revrec le Mer 27 Fév - 4:15, édité 2 fois |
| | | Answald Vifazur Messages : 99 RegistreÂge du personnage: 23 ansTitres: Autres visages: | Sujet: Re: À voleur volé repéré Mar 26 Fév - 9:42 | |
| « A la cour d'Augustus, tiens donc ? Oui, j’imagine qu'il payait bien celui-là. Enfin je pense que l'ère dans laquelle on est en train de rentrer nous fera bien vite oublier le calme forcé du règne de ce fameux Lord. C'est pas plus mal qu'il ait été mis sur le carreau. »
Dans ma tête chante une petite voix « Les Dragons vont reeeev'nir, les Dragons vont reeeev'nir ! ». Non, plus sérieusement, je n'avais rien de spécial contre Augustus avant d'être entré à Dragonvale, mais j'ai compris là-bas ce qu'il avait fait aux mages, ce qu'il avait fait du même coup aux Dragons. Augustus voulait tant assouvir sa volonté de puissance qu'il était non seulement prêt à écraser les Dragons, mais il voulait aussi diminuer encore un peu plus la race humaine en lui enlevant la seule puissance qu'elle avait jamais acquise, la magie... Augustus aurait, à terme, finit par entraîner Arven dans un monde morne et gris où la magie n'aurait été qu'un sujet de légende, et où les dragons n'auraient été présents nul part ailleurs que dans les contes pour enfants. Non, les Dragons sont bien présents, ils font de notre monde un monde merveilleux et rempli d'aventure. Je serais fier de participer, ne serait-ce qu'un peu, à leur retour en force.
Enfin, à propos de Dragon, apparemment, Ayden est plus qu'au courant de leur possibilité fraîchement revenue de pouvoir visiter à nouveau Arven à travers les yeux d'écrins humains. Je trouve assez drôle le fait que ce Dragon là rende mon ami invisible quand il n'occupe pas son corps, mais il faut avouer que ça ne doit pas être fort pratique pour Ayden. Quoi que j'aurais personnellement bien aimé réussir à maîtriser le sort d'invisibilité pour me glisser où bon me semble. Enfin... Tout le temps, ça doit être un peu lourd... On doit se sentir seul, un peu. Quoi que ?...
« Ma fois c'est plutôt une bonne nouvelle en fait, si on omet le fait qu'il te rende invisible quand il n'est pas là... Et que tu ne te sois pas vraiment maître de toi quand il est là, aussi... Enfin, il peut quand même t'apprendre des tas de choses, c'est pas donné à tout le monde d'avoir un Dragon qui daigne te parler et s'intéresser à toi. Relativise, ça pourrait être pire... Et profite un peu, je suis sûr que si tu le laisse un peu faire il va te faire découvrir des choses que tu ne regretteras pas. »
Il m'avoua alors que ce fameux Dragon se prénommait Philosophe. Philosophe... Ce nom me disais quelque chose...
« Philosophe ? Il est du clan d'Armure non ? Tiens c'est marrant ça que tu sois l'écrin d'un des Dragons du clan de mon maître ! Curieuse coïncidence ! »
Il doit peiner à suivre là, je ne lui ai même pas vraiment expliqué ce que j'étais devenu, personnellement. À présent que je sais qu'il n'est pas mage, je me rend compte ce que j'ai dis précédemment ne devait pas lui paraître si évident.
« Donc oui, pour t'expliquer. Je me suis découvert mage quelques années après ton départ. Mon familier, Diamant, me suis partout à présent. »
Il est actuellement posé sur un toit voisin, curieux de voir cet ancien ami. Je le désigne du doigt avant de continuer.
« J'ai rejoins Dragonvale où on m'a enseigné comment me servir de ma magie, et il y a peu de temps, un Dragon du nom d'Armure a accepté de me prodiguer ses enseignements. Je suis ici aujourd'hui pour trouver quelques livres intéressants. Inutile de te dire de ne pas répéter tout ça... Sinon, au fait, tu connaîtrais pas une auberge sympathique où loger ? Je viens seulement d'arriver. »
Une auberge, une maison de plaisir, n'importe quoi. Je n'ai pas franchement envie de dormir dans la rue ce soir. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: À voleur volé repéré Mer 27 Fév - 4:12 | |
| « Oui, ça payait pas mal et puis ils étaient presque tous sûr de ne pas pouvoir être volé. C’était très bon pour les affaires. Qu’il soit sur le carreaux ou pas, dans mon cas, ça change pas grand-chose tu vois. J’me suis trouvé un nouveau coin planqué. »
Pas sûr que c’était vraiment la meilleure idée que j’ai jamais eu. Castiel de Sombreflamme était pas vraiment réputé pour être sein d’esprit. Pour Augustus, j’avais jamais vraiment eu à me plaindre, faut reconnaître mais les voleurs étaient tout aussi mal vu que les mages. Du moins, c’est ce qui se disait. J’avais jamais voulu vérifier, j’étais voleur et j’aimais le petit côté tranquille de ma vie. Petit côté tranquille qui maintenant était largement troublé par ce cher Philosophe qui n’en faisait qu’à sa tête.
*Oh, parce que tu n’en fais pas qu’à ta tête mon petit humain ?* C’est pas vrai… mais il était partout lui ! « La ferme. » Je regardais Answald. « Pas toi mon vieux. »
Cette parole soudaine allait sans doute rendre Answald plus curieux au sujet de mon très cher Dragon mais il me dit que justement, c’était une bonne chose. Quoi ? Non mais il plaisante j’espère ? Heureusement, il semblait quand même trouver moyen le fait que je ne sois pas maître de moi-même mais il n’empêchait qu’il avait l’air d’en connaître un rayon sur le sujet. Pour me faire découvrir des choses, c’est sûr qu’il m’en faisait découvrir, mais pas forcément ce que je voulais.
*Tu ne cesseras donc jamais de te plaindre Ayden. Écoute ton ami, il est très bien.* Bah voyons… Je ruminais. *Oh et puis en plus il connaît mon clan et est le disciple d’Armure. Voilà qui est intéressant. Écoute-le !*
Je le regardais, plus que surpris alors qu’il me disait qu’il était mage. J’avais du mal à suivre, aussi, au lieu de chercher à comprendre, je suivais son doigt pour apercevoir vaguement un truc volant. Il n’empêche, ça ressemblait assez à Answald de donner un pareil nom à un animal. Ce qui me plaisait nettement moins, c’était de sentir Philosophe très intrigué par notre conversation. D’ailleurs, en l’entendant parler de livres, d’Armure et d’enseignements, Philosophe décidément purement et simplement de prendre ma place et de me rendre forcément visible. Même pas le temps de prévenir Answald. Je pestais.
*Tu peux pas prévenir non ? C’est pas vrai !* Je… non, il regardait Answald qui me regardait. Il avait le nerf solide. « Bonjour Answald. Alors comme ça, Ayden a un ami mage. C’est intéressant. Oh et ne t’en fais pas pour lui, il râle mais il s’y fera. Et puis il ne dira rien, tu imagines bien qu’il ne veut pas d’ennui. Il n’y a que le Roi de ce coin de terre qui sache et il n’a pas eu l’air bien surpris. » *Il faut dire que si tu avais joué le jeu j’aurais pas eu besoin de lui expliquer ! – C’était une expérience, je croyais que tu étais passé au dessus de ça depuis. Serais-tu rancunier ?* Et il se fiche de moi en plus ! « Suis-moi, je vais t’emmener où il loge. Si seulement tu pouvais convaincre mon petit humain d’apprendre à lire et à écrire, il en aurait bien besoin. »
Et voilà qu’il se mettait à monter des plans avec Answald. Insupportable. Toujours curieux de tout, à analyser tout, j’avais l’impression qu’à l’occasion, il se laissait distraire et que de nouvelles curiosités fonctionnaient. Pourtant, je n’arrivais jamais à l’utiliser à mon avantage. Sans doute parce qu’il était toujours dans ma tête.
*Tu as tout compris mon ami. Cesseras-tu donc de ronchonner un jour pour m’écouter ? – Alors ça on verra. – C’est mieux que rien.* |
| | | Answald Vifazur Messages : 99 RegistreÂge du personnage: 23 ansTitres: Autres visages: | Sujet: Re: À voleur volé repéré Dim 3 Mar - 6:51 | |
| Entre les paiements d'Augustus et les vols au palais, c'est vrai qu'Ayden a du avoir la belle vie. J'aurais bien aimé être à sa place, je pense... Cependant, aujourd'hui, nos deux vies avaient changé. La magie revenait en Arven, et il fallait avouer qu'elle faisait bouger les choses. Je m'étais rarement senti si vivant, heureux d'assister à de si grands bouleversements. * Nous vivons une époque magnifique, un changement d'ère colossal. *
Ayden, après m'avoir appris qu'il était possédé par un Dragon, me dit gentiment de me la fermer... Avant de me préciser qu'il parlait à Philosophe. Je souris. Il m'entendais alors. Je baissais la tête, respectueusement, pour le saluer. Ainsi, il nous écoutais. J'expliquais alors à Ayden ma vie de mage, comment j'étais devenu ce que je suis aujourd'hui. Ce dernier m’apparut alors, en chair et en os. Je réitérais mon salut. Ayden avait un peu changé, mais ses traits restaient reconnaissables. Je notais vaguement ses mains rêches, usées par son travail de maréchal-ferrant, alors que les miennes étaient toujours restées lisses. Avec un habit adéquat, on aurait pu me prendre pour un noble...
Enfin, trêve des réflexions, Philosophe me parlait, directement, intéressé de rencontrer un mage en dehors de l'école, parmi les amis d'Ayden. Sur le point de ce dernier, d'ailleurs, je devais avouer que je ne m'inquiétais pas vraiment. Ayden avait toujours eu un tempérament chaud, évidemment, qu'il devait râler. Un jour, plus tard, quand les dragons voleront à nouveau dans le ciel d'Arven, il sera certainement fiers d'avoir été l'écrin de l'un d'entre eux, mais pour le moment, il devait surtout trouver ça... Gênant.
« Enchanté, Philosophe. Je me doutes bien qu'il ne doit pas apprécier, mais il devrait être fier d'être votre écrin. J'espère que vous vous plaisez à retrouver la liberté de pouvoir à nouveau parcourir Arven. »
Il m'annonça ensuite qu'il voulait bien me guider à l'endroit où logeait Ayden. Je me fis vaguement la remarque que ce devait être pratique de rentrer dans une auberge quand on ne voyait de nous qu'une ombre qui ouvre des portes... Cette pensée m'arracha un sourire et j'en fis part à Philosophe, après l'avoir remercié de me guider et avoir acquiescé au fait que de ne pas savoir lire pouvait s'avérer embarrassant dans bien des situations... Et puis on apprenait tellement de chose dans les livres... Livres qui, contrairement aux humains, n'oubliaient pas le passé et partageaient leur savoir sans aucune réticence. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: À voleur volé repéré Lun 4 Mar - 14:02 | |
| J’avais eu la belle vie dans le fond à Lorgol. Je volais quand j’veux, je partais en pleine nuit quand bon me semblait et si j’avais voulu disparaître, rien de plus simple ! Mais en plus, j’étais bien payé, remarquablement bien payé. Et maintenant, je partageais mon corps avec un Dragon. Il y avait sans doute pire comme situation mais ça m’inspirait pas vraiment. Si tant est que j’ai seulement de l’inspiration pour autre chose qu’une babiole à voler.
*Tu vois, tu le reconnais, ta vie n’est pas mal avec moi. – Oh ça va ! Échange donc avec Answald et lâche-moi deux minutes.*
- C’est qu’il est vite contrarié mon cher Ayden. Il s’amusait de ma situation en plus ! Non mais il me cherchait vraiment des poux dans la tête ! Bon, pas que j’en avais mais ça aurait pu. Mais là n’est pas le sujet.
Philosophe jouait les bonnes âmes maintenant. Il ne manquait pas d’air. Non seulement il me piquait mon corps mais en plus il faisait ami-ami en se faisant passer pour un brave Dragon. Ce qu’il pouvait m’énerver !
- Je n’ai pas entendu chose plus censée depuis un mois au bas mot ! Tu es un brave homme. Ayden devrait en prendre de la graine, mais je suppose qu’il changerait d’avis s’il avait pu voir Dragonvale. Je suis persuadé que ça aurait un impact. Savais-tu que ce cher Ayden avait la folie acrobatique ? Un peu trop téméraire pour une chose aussi fragile qu’un corps humain si tu veux mon avis.
*En quoi ça te regarde ? J’en fais même plus ! – Veux-tu cesser de pester contre tout ? Je m’inquiète pour toi mon cher. – À d’autres ! – Médisant.*
J’avais décidé de me taire avant de dire des choses infâmes et de les regretter tôt ou tard. J’avais tendance à oublier que j’insultais un Dragon qui me rendait invisible en son absence et qui était dans ma tête presque en permanence. Il guida Answald vers l’auberge tout en ricanant. Étrange de m’entendre ricaner.
- Je sais qu’il attend que quelqu’un ouvre en général. Cet idiot pourrait pourtant loger dans une chambre de domestique ou quelque chose du genre près des écuries ou de la forge mais non, il préfère les auberges. Je dois admettre que ça ne manque pas de charme à une certaine heure. Je joue le jeu, c’est assez amusant de voir les humains se distraire. Instructif même dirais-je. Toi qui aime la découverte et le savoir, que penses-tu des expériences nouvelles, de la magie, de nous et de Dragonvale. Tu dois être quelqu’un de bien pour être le disciple d’Armure. Et puis parle-moi de ma tête brûlée d’Ayden. Je sais tout de lui, plus qu’il n’en sait sur lui-même par ailleurs mais pas ce qu’on en pense.
Il continuait d’avancer alors que je râlais profondément. Comme si j’avais besoin d’entendre ce genre d’énormité sans fondement ni sens. Par tous les Dragons, v’là que j’faisais des belles phrases à force de l’entendre parler. Il poussa la porte de l’auberge et s’installa à une table reculée où personne n’entendrait la conversation. Tant mieux.
*Si tu crois qu’il va te répondre franchement sur mon cas, tu te goures. Puis on s’est pas vu depuis des lustres ! – Chuuut, on ne sait jamais et puis tu pourrais être surpris.*
- On ne nous entendra pas ici et il reste quelques chambres de libres si ma mémoire est exacte et elle l’est sans aucun doute. |
| | | Answald Vifazur Messages : 99 RegistreÂge du personnage: 23 ansTitres: Autres visages: | Sujet: Re: À voleur volé repéré Mer 27 Mar - 9:18 | |
| S'il avait vu Dragonvale...
Oh oui, s'il avait vu Dragonvale, ses hautes tours, ses dédales, ses passages magiques, ses formes changeantes... S'il avait vu les Dragons passer entre les hautes tours, s'il avait pu se sentir envahi par l'ivresse de toucher le ciel et les étoiles au sommet de la tour d'astronomie... Je répond à philosophe, pensif.
« Oh oui, s'il avait pu voir Dragonvale... Sublime Dragonvale... Cela aurait changé sa vision des choses. Quand à l'acrobatie, je ne peux qu'être au courant... Mais selon moi, on ne peut être trop téméraire. S'empêcher de vivre sous prétexte que l'on peut mourir, c'est une absurdité, autant directement s'ôter la vie. Bien sûr, vous les Dragons, vous n'avez pas à vous poser cette question. Il en faudrait tellement pour vous tuer... Et je maudis le jour qui a vu votre propre race se retourner contre elle même en vous enchaînant à Dragonvale, vous privant de votre liberté... Quelle aberration. »
Nous nous dirigions peu à peu vers l'auberge. Philosophe amena la conversation sur celle-ci.
« Les auberges... Cela dépend beaucoup des gens qu'on y croise à dire vrai. Les soûlards et autres voyageurs, s'ils sont quelque peu amusants au premier abord et intéressants dans la misère de leur vie, sont vite lassants dans leurs actes et propos. Cela fait bien longtemps que je suis répugné de la lâcheté humaine, de toute cette vanité, cet égoïsme... Ce manque d'ambition chronique et cette incapacité à se rassembler pour agir et changer leur vie dont ils préfèrent largement se plaindre... Ils se complaisent dans leur faiblesse, et si parfois des peuples se lèvent, ce n'est que sur la volonté d'un petit nombre, les autres obéissent, plus qu'ils ne comprennent la porté de leurs actes. »
Mon jugement est sévère. Mais j'en ai soupé de ces lamentables personnalités que j'ai appris à connaître en les observant dans ma solitude. J'ai observé bien des gens, qu'ils soient pauvres et mendiants ou riches, cloisonnés dans leurs demeures, dans lesquelles je pénétrais en silence pour dérober des biens précieux. Je les méprise. Je méprise tout ces hommes et femmes dont le caractère n'a d'égal que leur mollesse et leur manque d'attention. Je me saisis d'une fleur fanée, sur le bord d'un fenêtre, et la regarde un instant avant de continuer.
« Au moins, à Dragonvale, j'ai pu entrevoir des choses nouvelle, un monde façonné par votre Puissance. Un monde qui évolue au fil des âges. Un monde qui bouge et vit. J'ai lu de nombreux livres d'histoire... Et je pense que le monde n'a que trop dormi sous le règne des Impératrices et d'Augustus. Il est temps que les choses bougent. Il est temps que ce monde change. »
Au creux de ma main, la Gaillarde est peu à peu revenue dans le temps jusqu'à l'apogée de sa floraison, et brille désormais de ses magnifiques couleurs jaunes orangées. Je souris, avant de la reposer sur le rebord d'une autre fenêtre.
« Quand à Ayden, cela fait bien longtemps que je ne l'ai vu, il est parti quand j'étais encore très jeune. Mais c'est un bon ami, et un homme bien. Il est plutôt malin, et doué dans l'art du vol. C'est une des rares personnes que je respecte en ce monde, à vrai dire... »
J'ai presque oublié que derrière l'esprit de Philosophe, Ayden peut certainement entendre ces paroles. A vrai dire, je n'en ai cure. Je ne lui cache pas ce que je pense de lui.
« Merci pour le tuyau, pour l'auberge. » |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: À voleur volé repéré Sam 3 Aoû - 2:53 | |
| Avoir Philosophe dans mes braies me déplaisait nettement plus que d’habitude. Le voir faire son intéressant avec des inconnus, ça passait encore mais devant un gamin pour qui j’avais de l’affection et même un léger instinct de protection, c’était agaçant. Bon, le gamin n’en était plus un et avait des idées bien arrêtées sur la vie. Mais qui n’en avaient pas ? Même moi j’avais fini par me faire mes opinions, Philosophe dans le ciboulot ou pas. Ce qui était chiant, c’était qu’il se plaigne de mes idées, de ma façon de penser. S’il n’était pas content, il n’avait qu’à élire domicile dans une autre tête que la mienne ! J’avais rien demandé et franchement, la cohabitation m’emmerdait plus qu’un peu à certains moments, comme maintenant. Je doutais pas que Dragonvale soit belle… J’en avais eu un vague aperçu quand elle s’était presque effondrée sur nos têtes. N’empêche que c’était pas mon monde, c’était celui de Philosophe et d’Answald. Mon monde c’était la nuit, les richesses, le vol, les ombres. J’y étais bien et je pouvais mentir à outrance sur mes motivations et qui j’étais. Mais quand Answald mentionna l’emprisonnement des Dragons, le mien resta muet, choisissant de ne pas répondre et de ne pas partager sa pensée. Il me faisait souvent ce coup-là. Certaines choses, apparemment, ne devaient pas se savoir et quand Philosophe décidait de se la boucler, il se la bouclait. - Ayden ira peut-être un jour à Dragonvale si je décide qu’il doit y aller et ce jour viendra peut-être plus tôt que tard. J’aviserais en temps voulu. Pour l’heure, cessons de parler de ce lieu car tout n’est pas bon à dire de vives voix. Certains secrets, certains faits doivent rester dans l’ombre de la discrétion.Alors que Philosophe jouait au cachottier avec nous, Answald continuait sur sa lancée et franchement, j’étais sur le cul. Dire que j’avais laissé un apprenti voleur derrière moi. Là, y avait un homme avec des idées bien arrêtées. Bon, on pensait différemment. Quelque part, j’avais l’impression qu’il méprisait la vie des autres alors que dans le fond, je méprisais juste la mienne. Je méprisais pas les riches, enfin… pas complètement, je méprisais leur façon de penser parfois très… petite. Étriquée comme dirait Philosophe. - Pour vivre libre, il faut connaître la liberté cher Answald et la plupart des gens ne l’ont guère connue. D’autres jouent à des jeux de dupent et se brûlent. Ce brave Ayden se sent tellement prisonnier de sa vie et de ce monde qu’il recherche des sensations toujours plus fortes. Mais qui veut entendre parler des conséquences ? Personne Answald, personne. Rare sont les êtres humains voulant connaître la portée de leurs actes. Ou s’ils en sont conscients, s’en moquent éperdument. Il faut parfois être indulgent pour en apprendre plus sur les motivations de chacun. Je ne dis pas que derrière chaque personne se cache une motivation mais beaucoup ne sont pas prêts à vivre selon leur désire. L’ordre, le chaos, chaque chose est relative et l’oisiveté et somme toute relative aussi.*Dis… C’est que t’en deviendrais touchant si seulement je savais que ça ne t’amusait pas. – On peut s’amusant tout en étant critique. Ton jeune ami me plait, il se forge ses opinions sur le monde. Je suis curieux de savoir jusqu’où il irait pour ses convictions. Tu n’en as rien à dire Ayden ?*Ben non, j’ai rien à dire là-dessus. Qu’est-ce que je peux répondre. Si le gamin est comme moi, il ira jusqu’au bout de tout quitte à y passer pour y arriver et dans le fond, j’crois que c’est ça qui me chiffonne plus ça avance. Que moi j’sois pas tout juste dans ma tête, passe encore mais j’ai du mal à regarder quelqu’un que j’apprécie dans les mêmes conditions. J’espère que j’suis à côté de mes braies parce que ça me ferait mal, j’dois le reconnaître. - Dragonvale offre un monde de possibilités mais n’oublie pas que ton monde en offre tout autant. Les expériences petit… elles sont importantes, où qu’elles mènent. Votre monde est intéressant, je m’y amuse beaucoup au grand déplaisir d’Ayden mais il aime se plaindre pour peu de choses. Je ne fais que parcourir le monde avec ses yeux après tout.*Rien que ça ouais… – Tu apprécies ma présence, ne te sens-tu pas seul quand je te laisse avec toi-même ?*J’vais rien répondre, j’vais être désagréable, j’le sens. Le pire, c’est qu’il s’en amuse. - Je dois reconnaître que tu as raison. Il est doué dans ce qu’il fait. Que ce soit pour ses larcins ou son artisanat. Si seulement il était moins têtu, je pourrais lui apprendre bien des choses. Mais qui ne veut apprendre ne retiendra rien. Installons-nous veux-tu ?[Je m'excuse platement pour ce temps de réponse incroyablement long... et cette réponse légèrement moisie. ] |
| | | Answald Vifazur Messages : 99 RegistreÂge du personnage: 23 ansTitres: Autres visages: | Sujet: Re: À voleur volé repéré Dim 18 Aoû - 4:52 | |
| « Dans l'ombre de la discrétion... » Oui, certainement. Je m'emballe un peu. J'en sais beaucoup, et il me devient parfois difficile de distinguer les secrets de ce que connaissent et ne doivent connaître la majorité des mortels. Il est trop tôt pour beaucoup d'entre eux, et il est peut-être même un peu tôt pour Ayden. C'est drôle, je suis plus jeune que lui, il a même participé à mon éducation dans mon enfance.. Mais depuis mon passage à Dragonvale, je me sens fort, invincible, puissant et sans limites. J'ai l'impression d'avoir pris un nombre d'années considérables – c'est d'ailleurs vrai sur le plan physique – et je ne puis laisser personne au monde me parler de haut ou me croire faible et ignorant du fait de ma jeunesse. Je suis peut-être dans le tort, mais c'est ainsi que je pense.
« Tout le monde peut connaître la liberté. Les chaînes, les malheurs et les liens affectifs ne sont que des obstacles qu'il faut savoir surmonter. Il s'agit surtout de vouloir la trouver, quand on ne l'a pas connu. J'ai personnellement eu la chance de tomber sur des personnes qui m'ont montré la voie. »
Un sourire en coin. Je pense à Ayden, bien entendu. Des souvenirs me reviennent, des souvenirs d'un autre temps... J'étais jeune, il avait un talent incroyable. Je manquais souvent de me faire prendre, à chaque fois, il me sauvait la mise. Nous rigolions. La vie était belle. Puis il était parti. J'étais resté seul. J'avais compris alors qu'il me faudrait apprendre à ne plus me reposer sur quelqu'un, qu'il me faudrait devenir fort, ne plus avoir de compte à rendre à personne. Voler était devenu mon passe temps, mon art. Les défis n'étaient jamais assez grands pour moi, je voulais montrer au monde à quel point il devait me craindre. Aujourd'hui, il a des grandes raisons de le faire, mais pas forcément à cause de quelques vols de bijoux...
J'accepte de m'asseoir avec lui à une table de la taverne, le soleil commence à tomber, dehors, alors que les nuages s'assombrissent encore. L'orage n'est pas loin. Je passe ma main sur la bougie au centre de la table pour l'allumer, en attendant que la serveuse vienne nous rendre visite.
« Il aime se plaindre... Je n'ai pas ce souvenir. Enfin.. Je suppose qu'avoir un dragon qui agit pour soit, de n'être visible que quand on n'est pas maître de ses mots... Doit être une expérience particulière. Et qu'à part se plaindre, il ne pourrait faire grand chose d'autre de son temps, en fait. Pourquoi le rendre invisible, si ce n'est pas trop indiscret ? Pourquoi ne pas partager le temps que vous avez ? Ce n'est que pour la blague et la moquerie, ou bien un dessein plus grand vous anime ? Enfin, excusez-moi... Cela ne me regarde pas. » |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: À voleur volé repéré Dim 18 Aoû - 7:18 | |
| Tout le monde peut être libre... Là, j'suis d'accord. Faut choisir sa voie et la suivre. J'ai pas pu rester avec Answald à l'époque parce que j'avais mes fesses à sauver. J'regrette pas, j'devais le faire c'est tout. La liberté, c'est aussi pas regretter ses choix. On peut pas toujours y échapper, c'est vrai. Mais faut faire avec ou bien on s'en sort plus.
*En voilà une bien belle façon de penser Ayden, je te ne savais pas aussi... philosophe. - Ah ben t'as de l'humour maintenant ? - Bien entendu. J'en ai même beaucoup Ayden.*
« En effet, cela dit, je cerne correctement Ayden et les liens qu'il construit, bien que maladroitement vu son inaptitude manifeste à assumer ce qu'il ressent, lui sont extrêmement salutaire. Je peux comprendre que cela soit nécessaire bien qu'inutile à mes yeux mais c'est une vaste sécurité pour lui. Ne le savais-tu pas ? C'est une tête brûlée, sa sécurité lui importante bien peu comparée à celle de ses liens affectifs. Sa voie, il l'a suivie par obligation dans un premier temps, mener qu'il était par la soif du frisson. J'ai vu ce qu'il est, je sais qui il est mieux qu'il ne le sait lui-même. Il est assoiffé de liberté mais il est assoiffé de sang également. Il est gangrené par une rage et une rancune que l'on ne lui soupçonneraient guère. À dire vrai, je ne peux le laisser suivre sa voie comme il l'entend. »
De quoi ce fichu dragon se mêlait-il ! Non, il ne me connaissait pas bien. Philosophe racontait un lot de conneries totalement décousu. Il se trompait, j'étais libre déjà, pas besoin de me sentir libre. J'étais libre jusqu'à ce qu'il se balade dans mon corps et ma tête en prétendant tout savoir à mon sujet.
*Tu te mens Ayden et je connais ton cœur. Tu as toujours rechigné au combat parce que tu aimais le sang, voilà pourquoi tu te bats bien mal. Tu parcours les toits pour oublier ceux qui tu as laissé derrière toi. Tu voles pour te venger. Je te connais Ayden. - Va donc taper la discut' au lieu de me déballer ce genre de conneries.*
J'écoute ce qu'ils disent pourtant. Reconnaître que Philosophe a raison ? Et puis quoi encore... Mais là, Answald a raison, je suis pas homme à me plaindre. Ce qu'il dit, et bien il parle pour moi ! J'ai des raisons de me plaindre là !
« La vie des humains est intrigante et ce cher Ayden m'offre la possibilité de comprendre ce que je ne peux comprendre hors de son corps. Le rendre invisible est pour moi une assurance qu'il ne vivra pas ces expériences sans moi. Mon nom en dit long cher Answald. Je suis Philosophe et mes buts me sont propres. Mes desseins ne vous regardent pas en effet mais je puis vous dire une chose. Je ne fais rien au hasard. Je le laisse vivre tout en lui montrant les chemins qu'il refuse d'emprunter pour quelques considérations ridicules. »
*Considérations ridicules ? Et toi tes considérations, elles sont pas ridicules ? T'en as pour moi de la considération ?*
Aucune réponse, comme si ça m'étonnait... |
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