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 Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]

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Hiémain de Sylvamir
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MessageSujet: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeVen 10 Mai - 14:50




30 octobre
Ô ma Dame, me trahiras tu ?
Ou tu briseras ton serment ...


  •  Nom des participants : Hiémain de Sylvamir et Mélusine de Séverac
  • Statut du sujet : Privé
  • Date : 30 Octobre
  • Moment de la journée & météo : La nuit est en train de tomber, le soleil montre ses derniers rayons au travers des nuages qui semblent tourner à l'orage.
  • Saison 2, chapitre 1



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Hiémain de Sylvamir
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeSam 11 Mai - 16:13

Au dehors, la nuit semblait se mettre à chercher ses couvertures sombres pour recouvrir le ciel et faire que la pénombre règne ici bas. Bientôt, les lanternes de la Cour des Miracles seraient allumées, peut-être que quelques une déjà l'étaient, Hiémain n'avait pas fait attention à ce genre de détail. C'était bien le dernier de ses soucis alors qu'il relisait quelques lettres qu'il venait de recevoir. Les voleurs prenaient de plus en plus d'ampleur à travers Arven, et le dernier coup en date avait provoqué un beau désordre qui ne rendait pas le roi des voleurs peu fier. Les deux trésor les plus précieux de Sombreciel étaient désormais en sa possession et il comptait bien profiter de cet avantage qu'il avait sur le seigneur du royaume de Castiel. Peut être même pourrait-il se servir de lui, il ne savait pas encore. Les projets de Hiémain étaient vastes, et toutes les idées lui venaient dessus sans qu'il puisse encore parvenir à les mettre dans l'ordre. Il devait surtout faire attention pour l'instant que les rumeurs ne se répandent pas trop et que ses trésors restent bien protégé au cœur de la Cour. Et quoi de mieux que de les cacher dans les appartements privés du Fils des Ombres. Personne ne savait vraiment où était cet endroit. Ici, le cristal de la reine de Nightingale était en sécurité. Autant l'enfant il pouvait ne pas l'avoir auprès de lui, autant il préférait garder un œil sur le corps sans vie de Svanhild. Pourquoi était-ce si important, il avait encore des doutes, mais il savait combien c'était important de l'avoir avec lui. Car... combien ne donnerait-on pas pour récupérer ce joyaux. Avec le bébé, il pouvait espérer beaucoup. Les voleurs étaient tous des opportunistes, c'était bien connu, et Hiémain n'était pas leur chef pour rien.

Il releva les yeux vers la fenêtre, le ciel avait perdu de sa clarté pour laisser place aux sombres nuages de l'orage, la nuit allait être mouvementé à en croire les prévisions qu'il s'annonçaient. Soupirant, il jeta un dernier regard et abandonna les lettres sur le bureau de bois fort simple puis pris sa cape, sortant de la Tour des Voleurs. Aujourd'hui, ceux ci étaient un peu partout dans la ville, et plus seulement secrètement caché ici. Il n'y avait plus besoin d'avoir peur puisque le Fils des Ombres régnait désormais sur Lorgol. Mais ce n'était qu'un début. Pourquoi ne pas viser plus haut. La belle pensée fut interrompue par une autre, bien moins sympathique, plus triste aussi pour le jeune homme qui avança sombrement dans les escaliers de la tour avant de sortir de celle ci. L'air c'était d'un coup fait plus froid, et les beaux jours allaient arriver à leur fin. L'hiver venait. Un coup de vent qui fit arrêter le voleur. Il était seul, personne n'était là, au pied de la tour. Puis, il vit passer une silhouette dans la pénombre. Hiémain se figea, portant la main à une dague à sa ceinture. Il fronça les sourcils, élevant la voix, agacé. Cela ne pouvait être qu'un voleur... mais le doute persistait. Si c'était le cas, pourquoi se cacher.

« Approche. » Lança t-il.

Et une nouvelle fois, le secret roi des voleurs se figea alors qu'il vit devant lui se dessiner le visage qu'il avait tant attendu et qu'il avait longtemps cru perdu. Il regrettait tant de chose à propos de cette histoire, et il avait tant voulu pouvoir dire les choses en face. Pourtant la seule chose qu'il parvint à prononcer en voyant le visage, ce fut une simple question, incertain.

« Mélusine ? »
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Mélusine de Séverac
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeVen 2 Aoû - 17:26

La nuit s'avance, chargée d'orage, sombre, ténébreuse, mystérieuse, tout autant porteuse de malédictions que de promesses. Un souffle d'air traverse la cité endormie tandis que tu la traverses dans le silence de la nuit et l'ombre complice des murs qui te dérobent aux yeux de la lune qui brille haut à travers les nuages épais qui s'accumulent. A l'auberge du Lion d'Or, à la périphérie de Lorgol endormie, tu as laissé Castiel de Sombreflamme et Sigvald Nightingale, qui attendent ton retour après ton tour de repérage.

Ce soir, tu vas trahir ta Guilde.

Voleuse dans l'âme, tu ne cautionnes pas l'enlèvement d'une reine défunte et de la princesse sa fille à la garde de celui auquel elles avaient été confiées, dans l'attente du jour où le second les viendrait réclamer. Aujourd'hui, autant le gardien que le père comptent sur toi pour leur rendre les objets de leur attention, et tu as bien l'intention de réunir la famille bien peu conventionnelle des Nightingale. L'Erebienne en toi hurle à l'honneur bafouée, la Cielsombroise cherche réparation pour son roi, et la Séverac esseulée pleure trop la perte de sa propre famille pour refuser d'en aider une autre à se reconstituer.

Alors, ce soir, tu vas trahir ton Roi.

Ni Anthim ni Castiel, Hiémain est le Roi des Voleurs, le souverain tout-puissant des enfants de bohème de tout Arven, qu'il s'agisse des voleurs, des gitans des sables, ou de ceux des glaces. Tu vas le trahir en ouvrant les portes de la Cour des Miracles à deux autres souverains couronnés, au roi de Sombreciel et à celui de Nightingale, une fois assurées que les disparues sont bien détenues ici. Et la preuve, tu l'as obtenue : dans les étages de la tour centrale, tu as vu les reflets cristallins du tombeau de glace au sein duquel repose la reine blonde sacrifiée pour Arven, et tu as aperçu la belle Joséphine un peu plus tôt, portant dans ses bras un bébé tout sage et tout tranquille dont le joyeux babil t'a serré le cœur. Trop d'orphelins en Arven – trop de fratries massacrées, de familles dispersées, de destins brisés. Cette enfant retrouvera son père, tu te l'es juré, et c'est pour le retrouver que tu as fait demi-tour, prête à t'esquiver dans l'ombre, lorsqu'une voix familière t'interpelle et te désigne par ton prénom.

Ce soir, tu as trahi Hiémain.

Tu l'as fait en toute connaissance de cause – mais le voir devant toi, l'air si troublé, remue la sérénité de ta folie, au fond de tes pensées qui dansent une infernale sarabande dans ton esprit dérangé. Comment t'a-t-il reconnue ? Tu es bien différente de la femme de cour qu'il a connue et de ses robes cielsombroises aguichantes. Ce soir, tu es enveloppée des voiles richement brodés d'Erebor, et les motifs traditionnels du désert tracés au henné sur ton visage dessinent leur guirlande d'entrelacs élégants autour de tes yeux et le long de tes joues. Comment sait-il que c'est toi ? Perçoit-il son apprentie de jadis en toi, l'élève sagace que tu as été, la discrète alliée de naguère ? Sobrement, tu inclines le buste devant lui.

« Honoré Fils des Ombres. »

Tu ne diras pas son nom. Il appartient à ta vie d'avant, lorsque Melsant te souriait depuis le sable de l'arène entre deux combats, lorsque Mélisende te serrait contre elle dans le foin des écuries de Séverac, lorsque Melbren t'adressait de grands gestes réjouis depuis le dos de son étalon favori, lorsque ton père chassait tes amants à grand renfort de carreaux d'arbalète et que ta mène te commandait chaque semaine de nouveaux jupons tant tu les disséminais effrontément. Tu ne veux plus penser à Hiémain, à son sourire, à sa chaleur, à la tendresse de son affection, à son écoute attentive, à sa protection vigilante. Tu as une mission à accomplir – il ne doit pas l'entraver. D'un geste rapide, tu t'assures que le voile arachnéen masquant le bas de ton visage est bien resté en place – ta tenue sombre se fond bien avec l'obscurité, et tu n'as pas envie que l'on te remarque. Nul ne saurait percevoir le discret poignard dissimulé dans ta ceinture de nomade – une part de toi espère vivement ne pas avoir à t'en servir. Au fond de ton être, parmi toutes les femmes que tu es, Mélusine la gitane des sables et Mélusine la voleuse pleurent en chœur la trahison de ce soir.

Ah, mortelle déception, cruel abandon.

Affreuse trahison...
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Hiémain de Sylvamir
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeJeu 15 Aoû - 15:04

Il ne se doute de rien, il ne sait pas ce qui l'attend ou ce qui peut l'attendre, mais par habitude, encré en lui, il se méfit, il préfère ça plutôt que la mauvaise surprise qui peut à tout moment lui tomber dessus. La confiance n'est pas l'adage de Hiémain, elle ne l'a jamais été. Personne ne peut se gratifier d'avoir réellement celle ci à ses côtés, car même si il l'octroie, il gardera toujours cette part sombre qui le fera se défier de tout le monde. C'est ainsi, c'est comme ça, le Roi des Voleurs avait connu bien trop de chose dans sa vie, avait trop bien réussi malgré celle ci et ne comptait sous aucun prétexte se laisser embobiner et perdre tout ce qu'il avait. Du moins, et ça malheur à lui qui l'ignorait, l'amour – ou tout du moins les sentiments – pouvaient pousser à la stupidité. Ce n'était pas de la naïveté, mais une perte de conscience qui une fois la trahison révélée, faisait très mal. Il avait cherché longtemps ces sensations tout en les repoussants, de peur de s'y bruler. Il les avait connu naissant au travers de Mélusine, il les avait perdu, tout en gardant le mince espoir que peut être rien n'était éternelle fini. Mais là, devant lui, était-ce vraiment celle qu'il avait toujours cru vivante malgré les rumeurs, les mots, les informations qui avait jusqu'ici récolté ? Il l'ignorait. Une voix murmure en lui, le met en garde. Il l'ignore pourtant, ses yeux portés sur cette silhouette familière qu'il était sûr de reconnaître sans savoir comment ni pourquoi. Derrière cette ombre se cachait un voile, des yeux noirs maquillés, protégés par les sombres tatouages d'origine Erebienne. En elle même, la tenue de cet intrus, révélée à la faible lumière de la soirée tombante, lui paraissait tout droit sortit des immenses étendues de sable, aux couleurs chaudes voire brulantes, protection du père soleil le jour et couverture douce de la mère lune la nuit. Cette personne, s'il n'avait eut pressentiment, il ne l'aurait pas reconnu. Mais quelque chose en lui persistait, entre doute et incertitude, passion et espoir, il observait cette silhouette venir à lui d'un pas calme et mesuré qui n'inspire au Roi des Voleurs aucune confiance. Il garde cette main discrètement posé sur la garde de son couteau, relevant des yeux calculateur et secret, tentant de sonder ce qu'il ne pouvait au travers des yeux d'ébène qui lui faisaient face.

Il est troublé, cela se voit, hélas pour lui il peine à cacher dans ses yeux l'émoi qu'il ressent en voyant ce visage, même caché par les artifices. Mélusine, il ne fait aucun doute pour lui que c'est son ancienne apprentie qui lui fait face en ce soir. Mais une chose le trouble plus encore, de petits détails qui ne lui échappe pas, cet accoutrement différent, cette distance dans sa voix et dans ses pas qui s'en ressent. Lui même reste éloigné, il ne peut s'approcher devant cette femme qu'il croyait vrai et découvre une autre vérité, moins plaisante, plus surprenante. Il aurait du se douter que les choses changeraient, et il avait persisté à croire malheureusement. Qu'elles en seraient les conséquences ? Elle viendrait. Ce titre qu'elle prononce, ce nom absent, il reste dans la gorge de Hiémain. Il ne relève cependant pas, ce n'est pas de son droit même si en l'enceinte de la Cour des Miracles, la loi est sienne. Mais le respect demeure malgré ce fossé nouvellement creusé. Il attend quelque chose d'autre qui ne vient pas, il ne peut l'exiger, trop d'eau à coulé. Il se redresse, blessé dans son cœur et son orgueil, mais sa voix n'a pas changé, et c'est avec une once de pitié et de mélancolie qu'il amorce pour la seconde fois de parler.

« Je suis sincèrement heureux de te revoir. Les rumeurs ont longtemps été soulevé sur ta disparition, et te revoilà. D'entre toutes je t'aurais reconnu Mélusine. »

On ne trompait pas si facilement un mentor qui avait éprouvé attachement puis amour successivement. Oui il l'aurait reconnu d'entre toutes, et si le doute persistait, ce n'était pas tant sur son identité que sur les intentions qu'elle apportait avec elle en ces murs. Il n'était pas idiot, ses actions n'étaient pas si honorable, le fait est qu'elle se cachait dans les ombres pour atteindre la tour des Voleurs, ce qui n'avait rien d'anodin. Sans compter le fait qu'elle aurait dû se présenter au Fils des Ombres de sa revenue en la guilde. Plus que douteux, cela pouvait presque paraître suspect. Un autre mot flottait sur les lèvres, trahison, mais il ne vint pas, encore secret. Trop secret peut être. Car Hiémain, quoique lui en coute cet échange, se perdait à nouveau dans ces yeux noirs qu'il avait désespérément cherché à revoir. Et de nouveau un trouble perturbait son regard. Il hésita à lui demander si tout allait bien, puis la faiblesse de la question lui semblait si risible qu'il l'oublia sur le champ. Mais cette distance le perturbait, et si par le passé il c'était connu bavard avec Mélusine, ce ne semblait être aujourd'hui qu'un vague souvenir d'un lointain passé.

« Tes pas te ramène-t-il à nous ce soir ? »

Ce nous était pourvu de mille sens, mais faisaient surtout allusion aussi bien à la guilde qu'à cette relation si privilégié qu'avait eut Mélusine avec son mentor et qui ne fut que trop peu exploité.
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Mélusine de Séverac
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeVen 30 Aoû - 14:06

Oh, Mélusine, regarde : regarde cet homme, la déception au fond de ses prunelles, l'affaissement discret de ses épaules, l'amertume discrète dans sa voix. Regarde-le : tu le connaissais, avant, dans une autre vie, dans ces souvenirs épars qui te blessent par leur cruauté tant tu y existais au milieu de tes frères, auprès de ta sœur. Regarde-le, rappelle-toi – rappelle-toi la légèreté de ton existence, enfouie loin sous l'appel à la vengeance, sous l'appel du sang, sous la soif de revanche. Rappelle-toi de Perle, de Mélisande, de Hiémain – rappelle-toi de l'essence de ta vie, de Séverac au petit jour, des carreaux de ton père plantés parmi les parterres, de tes jupons en fuite par-dessus les murailles du manoir. Rappelle-toi de l'or des sables d'Erebor, de Sinsarelle et de sa fragile beauté sous les premiers rayons caressants du soleil d'été. Rappelle-toi des vergers après les dernières gelées du printemps, rappelle-toi des cygnes sur l'étang, des visites de Castiel, de sa tête ensommeillée sur ton épaule lorsqu'il était encore haut comme trois pommes. Rappelle-toi de tout ceux qui ont visité tes draps, de ceux qui ont préféré tes tapis, de ceux qui n'ont choisi aucun des deux, et de toutes celles qui ont succédé à ta sœur mais n'ont jamais su la remplacer tant ses étreintes étaient uniques à ton cœur. Rappelle-toi de ton entrée parmi les Voleurs, du triomphe qui a couronné tes débuts à la Cour des Miracles, des enseignements de ton professeur – de Hiémain, Mélusine, rappelle-toi de lui.

Un instant, le poids de ces souvenirs t'entraîne, voudrait te vaincre, te voir succomber – puis le rire d'un bébé qui s'envole en trilles joyeuses depuis une fenêtre entrouverte dans les étages de la Tour te ramène à la réalité. Cette vie-là, elle est finie pour toi – terminés, les rires au crépuscule parmi les traits d'esprit cyniques de ton père, terminés, les conseils savoureux de ta mère concernant la dispersion de tes dessous parmi la bonne société cielsombroise, terminées, les soirées de complicité dans les bras de Mélisande. Fini, envolé, ce temps précieux gaspillé, ne reste plus aujourd'hui que les cris bestiaux de la vengeance dans les ténèbres qui t'environnent, dans la noirceur de ton âme malmenée. En d'autres temps, en d'autres lieux, tu aurais accueilli Hiémain avec le sourire, les bras ouverts, et la joie au cœur – mais ce soir, tu viens le juger pour ses actes, et le condamner pour son crime. Sans pitié, sans demi-mesure, sans humanité, dans cette macabre démence qui t'a emportée, lucide dans ta froide folie démesurée.

« Comment pourrais-je revenir auprès d'un homme qui vole la femme et la fille d'un autre ? De celui qui brise un serment de protection prononcé par un autre, et qui éparpille une famille déjà cruellement frappée, pour le simple bénéfice de sa réputation, pour quelque exploit glorieux ? Les Voleurs ont-ils donc abdiqué tout principe et toute loi – Fils des Ombres, as-tu donc abdiqué tout ton honneur ? »

Loin, très loin en toi, tu enfouis les restes meurtris de votre relation passée, de cette chaleur qui toujours avait auréolé vos sourires et vos échanges, le simple réconfort de sa présence lorsque Mélisande avait été faite captive par les soldats du Roi. De Hiémain, tu réprimes tout, tu enfermes la mémoire : aujourd'hui, il n'est plus que celui qui a cruellement frappé Castiel dans sa propre maison, celui qui a sans remords dérobé au roi de Nightingale sa reine et sa princesse. Un homme méprisable, un homme vil, fourbe, déshonoré.

Un homme à abattre.

Un roi déchu.
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Hiémain de Sylvamir
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeDim 1 Sep - 17:45

C'est le couperet qui tombe avant l'heure. Ce n'est qu'un pressentiment, Hérault qui annonce la déchéance, c'est la déception qui frappe la raison qui c'est défiée de la méfiance. Toute logique aurait voulu qu'en cet instant, sous le pale ciel qui se couvre de ténébreux nuages, Hiémain s'éloigne de cette femme, appelle la garde et la fasse enfermer. Car dans les yeux de Mélusine ne règne que la folie encrée dans un vaste champ détruit et biaisé, de douleur et de peur comme le Roi des Voleurs l'a déjà connu. Sa vie n'a été que châtiments cruels en solutions extrêmes, et c'est le sang qui a coulé sur ses doigts plus d'une fois, mais toujours le Gallien c'est vu agir dans l'honneur et la droiture, de son devoir, il passe avant sa vie, car il sait ce qu'il doit faire, il est clair et lucide, il ne trompe pas lui. Il ne fait pas ça pour l'argent et pour la renommée, même si son cœur l'a souhaité. Il est sincère, et si peu le savent, car il est un fier voleur dans l'âme. Mais il ne se reproche pas le coup apporté à Sombreciel, car il n'estime pas Castiel comme une victime. Quel mal y a t-il à voler un tueur et un autre voleur, quand celui ci profite et cache ce qui n'aurait pas du être caché aux yeux de celui qui mérite vraiment le trophée ? Il y a la récompense désiré, mais Hiémain n'a aucune attaches, il n'est fidèle qu'à lui et aux siens. Cependant, son cœur est pur, attaché a tous le monde sans l'être, et si lui même ne le soupçonne peut être pas, c'est la vérité qui règne au fond de son être. Il est noble et Roi, son devoir s'étend au delà.

Mais il s'est trompé, et il se rend compte de l'erreur alors que la lame lui tranche le cœur. Un poignard acéré qui s'abat sans indulgence. Il tombe de haut, il le comprend, et regrette, car Hiémain est rancunier, et sa confiance a été piétiné. Le pire de tout, c'est Mélusine, femme de son amour, qui lui plante un couteau dans le dos. Des paroles glacées qui balancent des flammes qui marqueront à jamais. Et pourtant, il voudrait pardonner l'erreur, par amour fou et déraisonné, mais l'esprit farouche prend le dessus. Il le sent venir, tente un instant de le repousser. Ce n'est pas Stellaire qui se mêle de l'affaire, il le sait. Un autre règne en lui, soulève le voile du secret alors qu'il ne le devrait. Pourquoi maintenant ? Quel danger ? Devant des yeux étrangers, n'est-ce pas folie ? Mais il ne peut lutter, il se sent vaciller.

Est-ce le sommeil de la mort qui le cueille ?  Il se voit lui même illuminer, ses yeux se ferment, il cesse de respirer. Il sombre, ne peut répliquer. Et c'est un autre qui répondra, il sait cela, mais ne le verra pas.

Car ce soir Il se réveille.


Dernière édition par Hiémain de Sylvamir le Mer 11 Sep - 6:22, édité 1 fois
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Le Roi Blanc
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeDim 1 Sep - 17:48

Il s'est réveillé.

Devant le monde, devant les yeux d'un enfant d'Arven, il se montre, se dévoile pour à nouveau cacher son visage sous le masque Blanc de la lumière. La couronne d'argent trône sur sa tête, révèle son statut et illumine dans le soir tombant. Et c'est un roi qui pose les pieds sur le sol de cette Cour, c'est un homme d'un autre temps qui pose son regard invisible sur la jeune femme de ténèbres. Il le voit, cette folie qui la ronge, cette rancœur qui l'habite et la douleur qui l'étreint. Le Roi Blanc aurait pu soigner, le voudrait, mais ce n'est pas pour cette raison qu'il se montre ce soir. Le secret de son identité est brisée, mais pour son bien et celui d'Arven, il le devait. Hiémain n'est plus, enfouit en lui, il sommeil, s'éteint et rêve. Seul le Roi demeure, dans ce silence devenu instantanément pesant. Ses yeux ne se voient pas, mais son regard est lourd de reproche, car ce soir, le Roi n'est pas là pour la compassion. Son cœur flamboie de tant d'insolence et de danger. Il doit se défendre, il ne peut se risquer. Sa main se pose avec lenteur sur la garde de Vérité. Entre ses doigts, elle vibre, réclame Justice et questionne. La magie l'entour, mais le silence demeure quelques instant encore. Jusqu'à ce que la voix grave retentisse.

« Surveilles tes paroles, Mélusine de Séverac, je sais ce que toi tu as fait. Tu parles d'honneur, je vais te parler de trahison. De trahison envers une guilde qui t'a aidé qui t'a guidé, et de son chef qui t'a formé et aimé. Je te parle de cette même guilde que tu viens à l'instant de trahir et de mots que tu as prononcé qui viennent de te déshonorer. Je le vois très bien, et j'entends. » Son regard se porte sur cette main qu'elle avait posé en retrait, cachant une lame finement dissimulée. Mais il continua. « Je te parle de trahison envers ta famille Mélusine. Celle qui tu vois morte sans rien savoir. Cette famille que tu abandonnes, ce but qui t'avait poussé et qui désormais ne vaut plus rien pour toi. Que fais tu de ta quête pour Waldemar ? Que fais tu de cette fratrie éparpillée que tu as cessé de chercher ? Ta trahison pèse sur toi, et ton honneur s'enfuit à mesure que tu t'enfonces dans la folie. » La voix du Roi est dure, il sait ce qu'il dit, il connait la vérité, et les actions de son hôte, si elles lui avaient semblé infondé, il ne les aurait pas cautionné. La vérité et l'honneur parcours son cœur, il est le protecteur d'Arven, la lame blanche de la lumière qui au plus profond des ténèbres révèle la vérité. En Mélusine de Séverac ce soir, le Roi Blanc voit un danger, et c'est l'acier de Vérité qui tranche le silence. Lumineuse, le métal léger et parfaitement équilibré teinte, appelle à la clairvoyance. Il ne l'utilisera pas. Il laisser sa chance. Il la sait perdue dans la folie, et le Roi Blanc, malgré son âme de braise ravivé, ne laissera pas un enfant d'Arven perdu dans les brumes d'un passé déchiré. Mais le pardon n'est pas gage de solution.

« Contre quoi te bas tu Mélusine de Séverac ? » Il se tient prêt. Si il doit trancher, alors la Justice rendrait son jugement. Elle serait coupable de ne pas être une alliée de l'humanité. Et Ô combien le Roi Blanc espérait qu'elle ne ferait pas l'erreur et se relèverait. Car Arven avait besoin d'aide. Hommes, femmes et enfants avaient leurs rôles à jouer.
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeDim 1 Sep - 18:33

Oh, la menace, Mélusine, la sens-tu ? Vois, vois dans ses yeux, le sombre prémice de la noirceur qui s'annonce, des ténèbres qui virevoltent. Vois, vois la tension qui s'accumule, les nuages d'orage sur son front, ce sourire qui se fige et disparaît, et la chaleur qui s'étouffe, qui s'étrangle, qui s'évapore... Le vois-tu, Mélusine ? Alors que ta main va chercher la dague du poignard pour s'y réfugier comme une naufragée à l'ancre qui va la sauver, alors que le silence tombe autour de vous et que l'air se glace, alors que ton cœur s'oppresse et que le temps s'arrête, le vois-tu, pauvre enfant emportée par le tumultueux tourbillon de Rhéa dans sa folie souveraine ? Oh, Mélusine, le vois-tu, ce Roi devant lequel tu courbais tête, pleine de respect et d'admiration, de reconnaissance et de gratitude, le vois-tu, ce Roi déchu que tu ne veux plus que mépriser tant ses actes te semblent vils et mesquins ?

Oh, Mélusine, vois-tu les ténèbres le fuir, vois-tu la blancheur intense qui l'environne et le sublime, soudain, sous cette couronne d'argent étincelante sous la lune, sous ces voiles immaculés qui te le dérobent ? Le vois-tu, parangon de la justice, champion des opprimés, héraut de l'espoir, le vois-tu briller et juger, dans le poids solennel de son regard, toute la vanité de tes reproches ? Tu pourrais l'admirer, ce Roi-là, toi qui connais la légende, toi qui connais l'histoire, tu pourrais t'incliner devant lui, mais il te méprise et te rejette à son tour, lui si hautain dans la froideur de son maintien, lui si rigide dans son appel à la loi, lui si impérial et méprisant devant la bassesse de tes objections...

Oh, Mélusine, la folie t'appelle, la folie t'envahit, la folie t'emporte.

Elles sont là, elles broient ton cœur dans leur étau impitoyables, ces mains avides de la souffrance incarnée à laquelle tu t'abandonnes, telle l'amante qui s'offre aux caresses de celui auquel elle s'est vouée. Ta dague n'est plus ton arme, ton nom s'envole dans les méandres de la démence, ce Roi n'est plus ton Roi. Ô sombre noirceur, ô ténèbres enjôleuses, qui répondent à ta folie et t'enveloppent comme le plus doux des poisons – oh Mélusine, la nuit t'embrasse, la nuit t'étreint, la Lune se lève et le voilà qui s'éveille.

Ô, douces ténèbres – un pas, deux pas, trois pas...


Dernière édition par Mélusine de Séverac le Dim 1 Sep - 19:56, édité 1 fois
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Le Fou Noir
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeDim 1 Sep - 18:37

Me voilà.

Une pirouette, un entrechat – de quelques arabesques je me dérobe et m'efface sous la lame qui me voudrait frapper. Ô, douce Lune adorée, toi qui veille sur mon sommeil, me voilà, m'as-tu appelé ? Me voilà, émergeant des méandres d'un esprit meurtri et bien trop tourmenté, me voilà donc, puisqu'elle m'a invoqué. En elle je me suis lové, ému par sa détresse, séduit par sa hardiesse, appelé par ses larmes – en elle j'ai pris forme et j'ai pris vie, peuplé de souvenirs d'un autre temps, des rires des jours d'avant, muant sa folie en arme. Ô, douce Lune qui me dirige et me commande, ô douce Lune qui me réchauffe et m'apaise, me voilà, Fou Noir, à ton service dans le corps fatigué de cette femme. Me voilà, douce Lune complice et maternelle, me voilà émergeant de l'oubli pour faire face à ce Roi et à sa lame. Et les ténèbres me suivent, et les ténèbres me voilent, dans cette tenue d'ombre qui est notre apanage, à nous la Rose Noire – les ténèbres m'habillent, les ténèbres me protègent, tant que je suis le Héraut du Désespoir. Elle est là, je le sais, cette Mélusine emportée par le souvenir de ses tourments – oui, je la sens, elle est toujours là, elle ne me quitte jamais vraiment. Elle est là, avec moi, et je sens sa colère, j'en nourris ma flamme – elle est là, et j'entends ses pleurs, le conflit qui déchire son âme.

Un pas, deux pas, trois pas – me voici, ô Roi, me voilà.

Dévoilé, révélé, en danger – mais fort, fier, et assuré. La tête haute, le port altier, et l'argent au fond des yeux dans l'éclat de la Lune sur les ténèbres qui me voilent. Et le voilà, fidèle à ma main, Vespéral  mon arme et mon serment, le Courroux des Étoiles. Une flèche encochée, l'arc tendu qui vibre dans le silence de la nuit, nos volontés qui s'affrontent, la magie qui frissonne – ô, pauvre Mélusine cruellement meurtrie, cruellement blessée, par ce vent insatiable de folie qui résonne.

« Je me battrai contre toi si tu l'imposes, ô Roi des voleurs et des gitans. Jamais les Blancs ne devraient agresser les Noirs, jamais les Noirs ne devraient blesser les Blancs – ô, Obéron de Faërie, rappelle-toi Rhéa de Brémont. Veux-tu donc que le sang de Mélusine ruisselle sur les mains de Hiémain, es-tu prêt à perdre cette confiance qu'il t'a donnée pour sauver nos lendemains ? Je ne trahirai pas celle qui me porte en elle et qui me fait vibrer au rythme de ses pensées – je suis le Fou Noir, fol enfant du désespoir, meurtri et crucifié, mais ensemble elle et moi nous sommes engagés. Calme donc ton irritation et abaisse ta lame, sinon cet homme tuera cette femme – et nous serons, toi et moi, deux inconscients, puisque d'une affreuse trahison nous aurons été les instruments. »

Un pas, deux pas, trois pas – Vespéral chante et sa flèche s'envole, en une gracieuse parabole.

Me voilà.
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Le Roi Blanc
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeSam 7 Sep - 17:34

Il s'étonne, il ne s'y attend pas, ne le montre pas.

La lame ne rejoint pas son fourreau, elle reste sortie, illuminant la nuit. Elle ne vibre plus, attend de faire son œuvre alors que le Roi Blanc hésite encore à abattre la sentence sur cette femme qui devant lui fait silence. Elle ne dit rien, elle attend, mais ce mutisme n'a rien de normal et c'est trop tard qu'il comprend l'erreur, le fourvoiement. Il se doute que peut être maintenant il a faussé son jugement. Droit, il suspend son mouvement quand une puissance qu'il reconnaît mais n'a pas sentit depuis longtemps envahit l'air et découle d'une magie de folie si ancienne et si présente. Que mon bras se retienne, que mon geste s'arrête, je reconnais entre mille tous ces compagnons qui par le passé ont sauvé Arven. La volonté ne s'efface pas, et malgré le Fou Noir qui se dresse, le Roi n'abandonne pas. Le cœur s'emporte, brule la flamme de la vie des opprimés et des malheureux, Obéron ne peut se laisser abattre. Il gouverne, il protège et guide, les choix sont durs, ils l'ont toujours été. Peut-il en ce soir faire une pirouette pour esquiver comme le fait si bien le dernier arrivé ? Il l'ignore, car en lui résonne le cri d'amour d'un homme pour une femme qui par sa main pourrait bien mourir, une main qu'il ne contrôlera pas, et ne verra peut être pas, mais au combien ressentira. Car le Roi Blanc ne peut tout cacher, même si cette fois il le voudrait.

Il observe, il scrute. Mesurant, il attend.

Fou Noir de la Rose, le voilà qui se présente et danse dans sa folie que le Suzerain Blanc ne peut alléger, car depuis tout temps il l'a été. Symbole, loyauté, êtres du passé et désormais du présent, ils ne sont tous que des réincarnations qui au delà de la raison s'emportent et se façonnent. Car quand sonne la fin d'Arven, ni temps ni barrière ne repoussent la Rose écarlate, souveraine de la vie et de l'espoir.
Folle vérité, le Roi le sait. Son bras se baisse, son regard suit, il n'est pas désolé, mais il voit l'erreur qu'il a fait. Le crime n'est pas commis, mais tout du moins a faillit. « J'entends tes mots mon ami, Fou Noir perdu à la cause du désespoir. Et je calme mon cœur de l'ardeur qui l'a prit, car je ne souhaite pas ici ce soir apporter une nouvelle vie sur l'autel des morts inutiles. Pardonnes mon erreur. J'ai été hâtif sans écouter la raison. »

Vérité, la Clairvoyance de la Justice brille une dernière fois de sa lame argentée sous la lune d'automne. Le Roi Blanc garde la main sur la poignée, mais plus aucune animosité n'allume son regard, et le calme envahi la place. Pas de guerre, pas de combat, les victimes sont trop nombreuses, et les cœurs sont bien trop meurtris. Ô Obéron, quel choix difficile fais tu là, alors que ta vie était menacé il y a quelques instants par la lame d'un coutelas.

« Je suis désolé que notre rencontre se fonde sur une si malheureuse histoire. Car je l'ai bien vue, cette lame qu'a porté Mélusine pour tuer Hiémain. Quelle main de la mienne ou de la sienne est alors la fautive ? » Il l'ignore presque lui même. La situation le chagrine, car c'est l'amour qui coule dans ses veines. Pas son amour, mais celui de cet homme qui le porte et le fait vivre, dont la droiture du cœur et des sentiments ne fait que écho à ceux de celui qu'il fut à un autre temps.
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeSam 21 Sep - 5:34

L'épée s'abaisse, l'épée soupire, alors qu'elle se range silencieusement dans son fourreau. Ô Roi, ôte la main de son pommeau, vas-tu attaquer le Fou Noir, vas-tu trahir la confiance de ton écrin, vas-tu t'en prendre à Mélusine et sur lever la main ? Le Roi me toise, le Roi m'accueille, le Roi me juge, de la solennelle droiture de son regard. Peut-il vraiment, lui le Blanc, comprendre l'ensemble de ma psyché de Noir ? Sait-il vraiment la violence qui se cache au fond de l'âme des enfants de la Nuit, de la moitié de la Rose qui s'est vouée à être l'épée, le bourreau ? Hiémain sait-il, caché sous la couronne étincelante, la sauvagerie rentrée de Mélusine, la tempête déchirante qui fait rage derrière ses mots ?

« La lame ne fut pas portée céans pour tuer, ô Roi des Blancs – elle l'a été pour défendre le droit le plus sacré, celui d'un enfant volé à ses parents. La reine sacrifiée repose en ces lieux dans son tombeau de glace, solitaire et isolée – mais le père de l'enfant que ton écrin a dérobé la cherche encore, bafoué, seul, désespéré. Mélusine est venue réclamer pour lui la clémence du Roi des Voleurs – puisqu'elle-même souffre d'avoir perdu les siens, ses frères et sa sœur. Rends l'enfant au père qui l'a engendrée – lui seul a le droit de l'élever... »

Il n'est pas commun pour le Fou Noir de se faire la voix de son écrin. Mais cette cause-là vaut bien qu'on lui prête la main... Je suis un Noir pourtant, il n'est pas dans ma nature de défendre et de protéger – mais je partage l'émoi et le détresse de celle dans laquelle je me suis incarné. Le Roi Blanc sera-t-il sensible à notre plaidoirie ? Accordera-t-il ce qu'il a refusé jusqu'ici ? C'est tout de même Mélusine la mieux placée pour l'en convaincre, le persuader. Est-ce que Hiémain trouverait en lui la grâce de lui céder ?

Un soupir, un murmure, l'ombre de mes pas qui décroît... Je ne suis plus là.
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeSam 21 Sep - 5:44

Ton corps t'appartient de nouveau, frêle humaine aux mains si fragiles. Vespéral a disparu, l'arme s'est envolée, et le Fou Noir sommeille à nouveau dans un coin de tes pensées. Te revoilà devant cet étranger qui occupe le corps de ton roi, ce souverain couronné qui t'a menacée. Une part de toi regrette le retrait de cet esprit que tu as accueilli en ton être – le Fou Noir te donne une assurance et un courage que tu ne possèdes pas vraiment, mais ta cause est juste, ta cause est bonne, tu le sais et tu te battras pour elle. Quelque part dans Lorgol endormie, Castiel de Sombreflamme et Sigvald Nightingale attendent ton retour, et tu as promis de tout faire pour que Sigal leur soit restituée.

Que dire à ce Roi Blanc que tu ne connais pas, à cet individu qui n'a rien à voir dans le sujet qui vous oppose, le Fils des Ombres et toi ? Tu ne peux argumenter avec lui, ce n'est pas lui le coupable, pas lui le responsable. Dans les étages de la Tour, le gazouillis du bébé résonne encore par la croisée entrouverte d'une fenêtre éclairée – la petite est là, la petite ne peut y rester. Son père l'attend, et tu ne souffriras pas qu'une autre famille se retrouve dispersée au vent.

Le regard tourné vers le voile opaque qui dérobe le visage de Hiémain, tu y portes la main, prudemment mais avec douceur. Tu ne peux voir sous l'étoffe, mais tu pries pour que ton roi soit là encore, quelque part, sous cette couronne étincelante qui n'est pas la sienne. Un murmure t'échappe – rien de plus qu'une supplique à peine esquissée, un soupir de détresse que tu ne maîtrises pas, le prénom que tu avais juré de ne pas prononcer ce soir.

« Hiémain... »
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Le Roi Blanc
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeLun 23 Sep - 16:17

Le cœur bat, le sang afflue et bourdonne en lui comme des millions d'abeilles s'agglutinent sur le champ de fleur. Il ne contrôle pas cet émoi qu'il connait mais ne comprend pas. Ce ne sont pas ses sentiments qu'il ressent là, mais bien l'inconscient de son écrin qui murmure en lui de lâcher, de retirer cette main menaçante du pommeau de l'épée. Mais le Roi Blanc n'attaquera pas, sa parole est d'or, et si Clairvoyance a retrouvé sa place, elle ne refera point surface. Il ne portera pas menace, et l'ardente pression de son cœur a coulé, Obéron est calmé. Rien n'est jamais certain, mais il sait qu'il peut faire confiance à ses frères et sœurs d'arme de la rose. Le Fou Noir parle, il parle bien, et défend une cause qui ne lui ressemble pas, et pour cela le Roi Blanc écoutera. Et il écoutera toujours, car il est l'oreille attentive des âmes et des cœurs, il entend et pleure pour ces vies défaites et brisées. Il ne peut comprendre la folie des autres, mais tenterait tout pour l'apaiser. Que puis-je faire d'autre ?

« Il n'est hélas pas de mon ressort d'en décider. »

Sa main quitte le pommeau enfin. Elle tombe à son côté. Elle s'immobilise. Le Roi fait preuve de dignité, tout en reconnaissant l'erreur de ses pensées. Il sait de quoi parle le Fou devant lui, il connait tout ce qui c'est passé pour l'avoir vu au travers des yeux qui sont ce soir les siens. Hiémain a volé, il a dérobé l'enfant et l'a rendu absent aux yeux de son père qui désespère. Tout cela il le sait. Mais il sait aussi ce qu'avait prévu son écrin, pour partager ses pensées et un cœur commun, il sait que Hiémain n'est pas homme à briser des vies pour un bon plaisir et il sait que Hiémain rendra l'enfant, seulement quand il sera temps. Mais je ne suis pas celui qui pourrait le convaincre d'abdiquer cette récompense durement gagnée. Le regard voilé se pose sur Mélusine revenue à elle et effacé, le Fou Noir retourné dans sa psyché dévorée par les ombres d'un cœur qu'il devine brisé. Elle s'approche, il ne bouge pas. Il peut voir la noirceur d'un regard, mais il ressent parfaitement la flamme d'un sentiment renaissant. Aucune menaces ne pèse. Le Roi Blanc peut abandonner et rendre à Hiémain le choix qui est sien.

Il n'est plus concerné, il peut s'en retourner. Rassuré ? Qui sait...
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Hiémain de Sylvamir
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeLun 23 Sep - 17:15

Un souffle, un murmure, une voix familière. Hiémain ouvre les yeux, éblouit par l'obscurité. Réveillé, il est encore incertain de ce lieu qui l'entour, de cette main si proche de sa joue, et de la chaleur qui l'étreint. Il rêve ? Ou est-ce le retour à la réalité que le projette devant Mélusine, si proche et presque changée. Cette voix, ce nom susurré, il en relève un regard étonné, affectueux et rassuré. Il ignore ce que le Roi Blanc a pu dire et faire, il ignore tout et pourtant il sent en lui comme une sensation, une vague de souvenir qui ne sont pas les siens, mais qui quelques instants plus tôt s'étaient déroulés à sa même place et de ses propres yeux. Ce n'était pas lui, mais il avait été là, consentant mais absent, présent mais effacé au plus profond de lui même, inconscient mais entrevoyant quelques petites choses. Rien de concret, rien qui ne le mette que peu sur la voie, et peut être qu'au fond il s'en fiche, car en vérité ce qui lui importe vraiment est devant lui. Cette femme qu'il aime et qui quelques minutes plus tôt avait menacé de le tuer. Elle était là et ça lui suffisait, car encore une fois l'amour le piégeait, même si il ne souhaitait que le diminuer. Il ne voulait pas risquer à nouveau ce couperet qui l'avait transpercé. Mais sa main vint pourtant saisir celle ci proche de Mélusine, et son regard se perdit dans les ténébreux iris de son ancienne apprentie. Il avait entendu ce murmure de détresse... Que veut-elle ? Que cherche-t-elle ? Elle l'avait implicitement dit, et il le savait. Il avait espéré que quelqu'un vienne quémander le bébé et la reine sacrifiée dans son cristal sacré. Mais il n'avait pas imaginé sa chère Mélusine devant lui, apportant avec elle des mots glacés et un regard brisé. Au fond, la seule chose qu'il désirait peut être, c'était lui apporter un peu de chaleur et de soutient. Non, il était certain de ne plus vouloir la voir ainsi, ces yeux destructeur lui étant adressés... non, plus jamais. Il l'aiderait. Et ça lui couterait, mais peu importait. D'une sincérité profonde, le Roi des Voleurs posa son regard sur la femme devant lui, qui l'aurait presque trahi, et dont en l'instant, il se fichait bien de savoir ça.

« Que veux-tu Mélusine ? Que souhaites-tu que je fasse et exauce ? Pour toi je le ferais, demandes moi, car je ne souhaite pas une nouvelle fois te perdre. »

Il l'a craint oui, cette perte qu'il avait subit, cette chute de l'empire qui lui avait ôté la femme qu'il aimait et qu'il avait durant des mois cherché. Il ne voulait plus de la peur et l'obscurité. Elle était devant lui, c'était en un sens un espoir retrouvé. Oh il savait ce qu'elle voulait, ce n'était pas bien difficile aux vues des propos tenus. Et la dualité règne en Hiémain, rendre ce qui ne lui appartient ou profiter encore de ce maintient qu'il détient sur les rois de Sombreciel et Nightingale. Mais il aura un choix, et plus tôt qu'il ne le souhaita. Car ce soir, il donnerait son consentement, ou ce soir il perdrait celle pour qui il voulait se battre. Et par les puissances, que ce choix était dur, mais finalement évident.
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Mélusine de Séverac
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeSam 28 Sep - 13:54

Oh, il vibre en toi – il n'est plus vraiment là, mais tu le perçois encore, cet enfant sauvage de la nuit noire, ce héraut de la folie qui guette dans l'ombre, ce fils des étoiles dont il porte à la main l'instrument du courroux – il est là, endormi à la racine de ton être, mais la pulsation lancinante de sa magie vibre dans tes veines, et tu entends la sombre mélopée de sa foi résonner dans l'écho de tes pensées. Le Roi Blanc aussi s'en est allé, sous ta main c'est la joue de Hiémain qui réchauffe ta paume désormais, et un instant tu hésites. Que s'est-il passé ? Qu'allais-tu faire, lorsque le Roi Blanc s'est montré ? A ta ceinture, la dague te semble brûlante soudain. Et pourtant, pourtant ! Ta cause n'a pas varié, ta mission n'a pas changé : tu n'abandonneras pas la princesse de Nightingale ni la dépouille sauvegardée de sa mère sacrifiée pour les Huit-Duchés. Tu ne renieras pas le regard hanté ni les cernes creusés du roi de Sombreciel dont tu connais la détresse, tu ne trahiras pas la rage démente ni le désespoir intense du roi de Nightingale dont tu respectes le combat. Tu t'es engagée, tu as promis, pour tes frères perdus et ta sœur abattue, pour tes parents seuls désormais, pour toutes les autres familles d'Arven vaincues par le deuil et la mort. Tu tiendras ton serment, parce que tu es une Séverac – et que les Séverac sont faits de folie, de bohème, de fantasmes et de chimères, mais aussi de foi, de loyauté, de droiture et d'honneur. Mélusine de Séverac, Voleuse et courtisane –  Mélusine de Séverac, le Fou Noir de la Rose Écarlate. Le meurtre n'est pas ton arme – ce n'est pas par la menace que ton chemin avancera. Il saisit ta main, te demande d'énoncer ton souhait – ô Mélusine, donne voix à ta supplique...

« Je n'ai pas de souhait à t'exposer, mon Roi – je suis l'écrin du Fou Noir, perdue dans les méandres de sa démence, de sa folie – or ne dit-on pas que la prière est l'arme des fous ? Je ne te demande rien pour moi, ô Roi, Rhéa m'a emportée il y a longtemps déjà, mais je t'en supplie, écoute ma prière – rends l'enfant à son père, rends la reine à son frère... Ouvre les yeux, mon Roi, vois les ruines de ce monde en flammes, vois le chaos autour de toi – vois tout ce qui fut, vois ce qui est, vois ce qui sera peut-être, et choisis de sauver l'espérance révolue mais pas encore perdue. Ô mon Roi voleur, ô mon Roi gitan, ô mon Roi des Ombres – écoute-les, le Roi gardien et le Roi souverain, écoute-les, ces deux seigneurs venus de si loin. Écoute leur prière, celle du Roi qui garda le sépulcre, et celle du Roi qui conçut l'enfant, rends-leur la Reine abattue et la Princesse préservée, rends-leur celle qu'ils ont perdue, et celle qu'ils veulent sauver. Ô mon Roi – rends à Castiel la Reine de Nightingale et la Princesse qu'il a protégée, rends à Sigvald la femme qu'il a toujours aimée et l'enfant qu'elle lui a donné. Ô Mon Roi des Miracles – redonne à ces souverains vaincus une raison d'espérer... »

Tu n'en dis pas plus, tes doigts rivés aux siens, ton autre main accrochée à son épaule comme si ta supplique pouvait la traverser pour mieux l'atteindre. On t'a tout pris, tout dérobé – la fin de ta lutte ne t'apportera que la mort et l'oubli, tu le sais, ce n'est pas pour toi que tu viens prier, avec toute la ferveur de ton âme mutilée. La prière est l'arme des fous, Mélusine de Séverac – la prière est l'arme des fous et des condamnés...
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeJeu 3 Oct - 9:32

Disparu, envolé, le Roi Blanc n'était qu'un souvenir qui s'était évaporé à l'instant où Hiémain avait reprit le chemin de sa propre voix, de ses propres yeux et son propre corps. Le souverain de la lumière ne partageait avec son hôte qu'un nombre d'information limité, et pourtant ce dernier pouvait se rappeler... de cette main qui avait tenu une épée, si légère et si brillante qu'elle n'avait semblé qu'une illusion de l'esprit et qui pourtant avait cru bon de menacer une vie. L'avait-il fait ? Pouvait-il considérer avoir mis en danger celle qu'il aimait ? Par les Puissances, il n'osait y songer alors que son cœur vibrait d'une sensation nouvelle en croisant le simple regard perdu de Mélusine. Ce regard sombre et dévoué qui montrait bien plus qu'elle ne le voulait. Hiémain aurait pu caresser ce visage, cette peau, il pouvait rassurer, mais lui même avait besoin de se raccrocher, et ses doigts avaient finalement serré cette main qu'il tenait. Peu à peu il prenait conscience du monde qui l'entourait, bien que parfaitement au fait des horreurs et cruautés, et la vision de celui ci le faisait pâlir d'angoisse. Et maintenant, sur quoi venait-il de s'engager en promettant monts et merveilles à la Séverac ? Pouvait-il vraiment faire une telle promesse, alors que la dualité des sentiments brulait en lui ? Et pourtant, il eut confiance en Mélusine, et ne parvint pas à éloigner ses pas. Il resta là à la contempler, songeur et silencieux.
Il était perdu alors qu'elle semblait si sûre d'elle. Il ne savait où aller alors qu'elle était guidé. Le Roi Blanc, Stellaire, le Fils des Ombres, parmi toutes ces personnalités, où était Hiémain de Sylvamir ? Il l'ignorait, car tant de chose s'imposaient, et il n'était plus lui, tout en l'étant. Multiples facettes et masques changeants, il aurait voulu parfois n'être qu'un homme, un seul, entier, et savoir où aller. Mais son fardeau était plus lourd à porter, et pour tous les choix qu'il avait fait, il se devait de les assumer, sans discourir ni reculer. Il enviait Mélusine de cette allégeance qu'elle portait, de ces Rois qu'elle aimait et soutenait par foi et espoir. À qui Hiémain pouvait-il se raccrocher ? Jamais il n'avait pu offrir allégeance à quiconque, il était libre, Roi, et c'était lui qui recevait les prières et la foi. Et ce soir, il entendait celle de l'un de ses enfants.

Porte parole, messagère de la justice, lame acérée d'un cœur, le Roi des Voleurs abaisse le regard quand il entend ces mots, il songe et prépare. Combien de fois depuis le vol n'avait-il pas imaginé ce moment, combien de fois s'était-il vu prendre une autre récompense en échange de la Reine et l'enfant. Mais combien de fois Hiémain avait-il haït cette simple pensée de profiter de la détresse des hommes brisés et d'un père à qui l'on avait arraché sa famille, son amour et sa vie ? Cet homme, Roi de Nightingale... Son Roi ? Le considérait-il de la sorte, il ne le savait, et le doute persistait. Il soupire, il ferme les yeux, la charge est lourde, le reproche l'est aussi, et pourtant, il sait que cette accusation qui lui déplait n'est que pure vérité. Le choix est pourtant bien simple, alors pourquoi hésiter ? Car il est voleur. Car il est honnête. Et peut être trop des deux réuni...

« Je suis à même de leur rendre cet espoir, mais le méritent-ils vraiment ? Chaque guerres ne retirent-elle pas aux hommes un précieux trésor ? Dure est la voix du Fils des Ombres, et son murmure est cruellement tranchant. Mais la tension s'apaise, et le douceur refait surface, ce n'est pas la pitié qui pousse son choix, c'est le prémisse croissant d'un sentiment qu'il ne connait que trop bien. Mais l'écho de ta voix touche le voleur que je suis, et leur tristesse résonne en moi, car j'ai peine pour ces hommes qui ont perdu ce qui leur est cher, et je partage le sentiment de leur désespoir. Aussi, que les miracles soient possibles ce soir, car je rendrais, en accord avec ta prière et celles de ces Rois, l'enfant et la reine qui furent dérobés sous leurs toits. Mais j'y appose une condition. Que trois jours se passent avant notre rencontre, que trois nuits s'écoulent avant que tu ne les mène ici et que leur soit rendu ce qui fut volé. Que leur patience soit à l'épreuve. Et dis leur que le Fils des Ombres n'a qu'une parole. »

Oui, il en fait ici ce soir la promesse. Son honneur, il le met en jeu ici pour eux, pour elles, et pour Mélusine. Une sensation embrase son cœur, une lumière douce qu'il aurait presque voulu attribuer à ce Roi qui sommeil en lui. Ce Roi si Blanc et si pur. Pourquoi l'avoir choisi, il ne saurait que trop peu comprendre.

Le rire d'un enfant brise le silence. Qui vient tourmenter cet instant si longtemps désiré ?
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Joséphine Siguardent
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeVen 4 Oct - 19:04

Tu ne comptes plus les jours et les semaines qui étaient passées depuis ce jour dans les jardins d'Euphoria, toi qui fut retirée à ce palais et Roi qui t'avait protégé. En un sens, ta disparition était passée pour trahison et cela te brisais de penser que Castiel te haïssait. Si tu portais un dévouement sans borne aux Séverac, Castiel était quand même ton roi, et tu avais pour lui une affection toute particulière, un lien que tu avais avec lui et uniquement lui, ce lien qui faisait de vous des proches peut être. Une chose était sûr, tu l'aimais et ne voulais que son bien, aussi, ce vol de l'enfant, prunelle de ses yeux, et quelques temps plus tard celui de la reine de Nightingale à même sa demeure avait du le rendre fou de rage, et peut être même le rendre fou tout court. Tu tremblais de cette idée, et priais les Puissances d'accorder leurs faveurs à ton Roi. Tu ne pouvais rien pour lui, pas plus que tu ne pouvais quelques choses pour ta famille adorée. Aussi, du haut de cette tour, tu attendais, prisonnière sans l'être vraiment, tu continuais de veiller sur cette petite Sigal, cette douce enfant, ce bébé innocent, un trésor humain qui méritait toutes les attentions et mille et une protections.

Une tour. Une Cour. Tu ne savais quoi penser de ce retour à Lorgol, la belle Lorgol déchue qui était tombée aux mains des voleurs et de leur roi le Fils des Ombres. Tu ne savais rien de plus sur lui, et c'était un de ses hommes qui te gardais ici. Tu connaissais mieux son nom que l'homme qu'il était, même si par le passé tu l'avais déjà plusieurs fois rencontré. C'est aux côtés de Mélusine que tu aperçus Hiémain la première fois, ce noble qui ne t'avait pas laissé de marbre et que pourtant tu avais évité de trop approcher, par le simple fait que son regard s'attardait sur la Séverac plutôt que toi. Et tu avais vite compris ce qui se tramait, et par les Puissances, tu ne voulais pas en être concernée pour apporter un frein mauvais.

Et pourtant ce soir, un pressentiment charge ton cœur. Il est lourd, mais tu ne sais pourquoi. Le hasard te pousses à la fenêtre de ta chambre, Sigal s'agite, rit, elle te regarde et te sourit. Tu aimes cette enfant, et sans doute pour elle tu donnerais ta vie, car l'innocence est incarnée dans ses traits malgré l'ascendance qui l'a porté. Tu penses bien évidemment à Svanhilde Nightingale, cette femme que tu n'avais pu loger dans ton cœur et qui depuis la chute avait nourrit tes pleures. Pas tous, mais certaines larmes s'étaient vu portées pour la souveraine sacrifiée. Et à cette fenêtre, tu aperçois Hiémain. En contrebas, c'est bien sa silhouette que tu vois. Tu t'apprêtes à retourner vers tes affaires, quand le visage de la femme à qui il s'adresse t'arrête. Ton mouvement se suspend, et plus encore, un cri s'arrache à tes lèvres. Ou peut être un nom...

Tu descends alors, presque maladroitement. Tu n'avais pas laissé Sigal dans la chambre, elle ne te quittait jamais, et pourtant lorsque tu arrives à leur côtés essoufflée, c'est dans les bras de Hiémain que tu déposes le bébé. Tu ne lui demande rien, et presque pas de regard d'excuse. Une seule personne compte, et c'est dans ses bras que tu tombes, les larmes déjà humides sur tes joues, et des pleures brisant ta voix.

« Mélusine ! Par les Puissances, j'ai cru... j'ai cru... Que tu sois là est une bénédiction si tu savais, Melsant et Mélisande seront si heureux ! »


Tes bras ne la lâchent pas. Oh non tu ne la lâcheras pas, car même si tu es persuadée que ce n'est pas un rêve, cela fait trop longtemps que tu attends. Bien trop longtemps. Bien trop de jours de peur et de tristesse. Alors non, tu n'es pas décidé à relâcher, ni même à tarir ces larmes que tu laisses échapper. Encore et encore. Bonheur, et sureté, c'est tout ce dont tu es convaincue.
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Mélusine de Séverac
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeDim 6 Oct - 8:12

Il réfléchit. Tu le vois dans son regard, tu le vois dans ses yeux : ta supplique a été entendue, et celui qui cache en lui le Roi Blanc, souverain des opprimés et des désespérés, songe au poids de ta prière. Tu n'as jamais supplié, Mélusine – bien trop fière, bien trop orgueilleuse pour t'y abaisser, tu as toujours eu recours à d'autres armes, d'autres moyens pour atteindre tes fins. Supplier, à tes yeux, c'était s'humilier, déchoir de ton rang et déshonorer le nom que tu portes. Un Séverac s'est-il jamais résolu à supplier avant toi, la hauteur de ta lignée est-elle entachée de la souillure honteuse des pleutres, de cette faiblesse impardonnable ? Mais voilà, c'était avant – avant que le Fou Noir et son chant vibrant du désespoir ne vienne te montrer que supplier n'est pas déchoir, et que l'humilité ne ferait pas de toi une moins grande dame. Supplier un fol, quelque tyran oublieux qui ne considérerait pas la noblesse de naissance, ou bien quelque mécréant né dans le ruisseau, oui, cela serait impardonnable et dégradant pour le nom de Séverac – mais supplier Hiémain, supplier celui qui est trois fois roi, celui dont la grandeur dépasse la tienne – t'en remettre à lui, désarmée au creux de sa main, ce n'est pas déshonorant, c'est droit, et juste.

Et ta prière est entendue. Sur le visage familier de cet homme que tu connais au fond si peu, tu suis le cheminement de ses pensées, et tu vois le reflet de sa décision au moment où il la prend. Promesse pour prière, serment pour supplique : il te rend bien plus que ce que tu n'as donné, et au milieu de ta folie qui cavale, tu reconnais la profondeur de son engagement.

« Ma gratitude te revient, mon Roi. Je transmettrai ta parole aux seigneurs de Sombreciel et de Nightingale, et ils viendront à toi dans trois jours pour se voir rendre la princesse nouvelle-née et la reine sa mère. Sois remercié, seigneur de Lorgol... »

Tu vas pour en dire plus, mais un mouvement aux limites de ton champ de vision t'interrompt. Qui ose ainsi s'immiscer dans ce qui se joue ce soir, quel est ce cri dont l'écho résonne encore à tes oreilles ? Qui peut ainsi penser profaner le caractère sacré de ton entretien avec Hiémain en toute impunité ? Un instant, tu aperçois un bébé blond dans les bras du Fils des Ombres, et la perplexité s'entrechoque avec ton indignation. La princesse volée ? Pourquoi donc se voit-elle ainsi déposée dans les bras de l'homme qui l'a dérobée, où donc est sa gardienne, sa nourrice, la femme qui certainement a dû la suivre depuis Euphoria ? La réponse à cette question, c'est dans ses larmes que tu la trouves, alors qu'elle te prend dans ses bras et que sa voix familière frappe tes oreilles alors que tu reconnais son visage bouleversé. Un instant, le cœur te manque – est-ce possible, ne rêves-tu pas ? Est-elle vraiment là, cette femme que tu as connue enfant, qui vous a servi de poupée vivante à ta sœur et à toi, qui vous a accompagnées dans votre enfance, a partagé vos jeux et vos folles cavalcades dans les couloirs du manoir avant que votre mère ne tente de vous insuffler quelques notions de dignité ? Cette brune aux longues boucles soyeuses qui vous a suivies dans l'adolescence, alors que vous découvriez les multiples manières de vous débarrasser de vos encombrants jupons, et les quatorze itinéraires différents permettant de relier les différentes entrées du manoir à vos chambres dans la plus grande discrétion ? Cette femme à la mante d'un rouge profond qui s'est dévouée pour Mélisande au sein de la Confrérie Noire, et qui est restée près de toi au palais impérial de Lorgol après sa capture, fidèle au poste et farouchement dévouée aux Séverac ?

« … Joséphine ? »

L'incrédulité hante ta voix. Joséphine appartient à une partie de ta vie qui t'arrache tant de larmes et de douleur que tu préférerais presque l'oublier, tant l'absence de tes frères te manque, tant l'absence de ta jumelle te crucifie. Dans ta confusion, tu ne portes pas même attention aux mots qu'elle a prononcés – seule compte sa présence, la chaleur de son corps entre tes bras, l'odeur familière de ses cheveux, et les battements effrénés de ton cœur qui retrouve là l'une des personnes qui te sont les plus chères. Joséphine n'est pas de votre sang, elle n'est pas née noble ni comtesse, mais de Séverac à Sinsarelle elle t'a toujours été fidèle, profondément dévouée, infiniment précieuse par ses sourires et sa loyauté. Joséphine, ah Joséphine – l'amie d'enfance, l'épaule sur laquelle pleurer, la servante discrète cachant bien la fidèle confidente, la compagne des jours heureux comme des jours de peine. Celle, à part Mélisande, qui en connaît tant sur toi qu'elle lit chaque mouvement de ton âme dans le reflet de tes yeux.

Joséphine.

C'est dans un baiser angoissé que tu mêles ses larmes à celles qui soudain ruissellent sur tes joues, la serrant contre toi comme si ton cœur allait se briser. Peu t'importent le regard de Hiémain qui garde le bébé dans ses bras et ceux des voleurs qui pourraient vous voir – plus rien ne compte, maintenant, que la présence de Joséphine que tu avais crue perdue et qui t'est rendue. La voir, c'est tout autant de soulagement et de bonheur que d'angoisse et de peur, tant tu crains de la perdre à nouveau – l'embrasser, c'est tout autant de douceur que de cruauté, tant tu redoutes ta douleur quand elle te sera à nouveau arrachée. Ah, ces souvenirs, qui dansent au fond de ta mémoire – seule Mélisande manque à ces retrouvailles, le temps béni de Séverac te semble à jamais enfui. Ah, Joséphine, Joséphine – d'autres encore pourraient-ils aussi être en vie ?

« Joséphine, comment es-tu arrivée ici ? Je ne peux croire que ce soit vraiment toi ! »
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeMer 20 Nov - 18:20

Un vent soufflant, une tempête de larme, et voilà qu'il se retrouvait avec un enfant dans les bras, un joli bébé blond dont la surprise n'avait d'égale que son rire communicatif. Attendrit par les beaux yeux brillant du nourrisson, il ne releva pas l'intervention inattendue de Joséphine, la nourrice de Sigal, mais aussi la servante en d'autres temps de Mélusine. Femme qu'il avait enlevé avec l'enfant voilà quelques semaines déjà, et qui partageait certains secrets de la tour des voleurs, y ayant séjourné avec une autorisation exceptionnelle. Bébé Sigal s'agita dans ses bras, et prit au dépourvu, Hiémain ne parvenait pas à savoir quoi faire alors que la Cielsombroise à sa charge entamait des retrouvailles chaleureuses – voire même plus aux vues des baisers échangés... Fais attention, tu vas la faire tomber. Vrai qu'elle bougeait un peu trop cette enfant. Mais que faire puisque Hiémain n'avait pas franchement la fibre paternelle et ne s'en plaignait d'ailleurs pas. Roh empoté, laisses moi faire.

On ne peut pas dire que le Fils des Ombres eut trop le choix que de céder sa place à Stellaire, visiblement bien mieux que lui pour s'occuper des bébés. Cela dit, Hiémain le supposait plutôt complètement gaga de Sigal plutôt que doué en la matière. Il le tenait nettement mieux, mais le voleur ne fut pas franchement satisfait de voir s'étirer sur son visage une moue complètement idiote, et espérait sincèrement que Mélusine était trop occupé avec Joséphine pour s'en apercevoir. Arrêtes donc d'admirer cette petite et ramène la à la tour. Ce que tu peux être borné parfois. Très bien... « ... je la ramène. » ... Pourquoi avait-il fallu qu'il parle à voix haute alors que ça n'intéressait personne ? Non, ce n'était pas totalement vrai, mais Hiémain assumait un peu mal cet air gaga qu'il affichait alors que ça ne lui ressemblait pas.

Sans plus de mot, Stellaire s'effaça de la scène pour rentrer dans la tour. Il déposa le bébé dans son berceau et sembla se calmer. Le dragon laissa finalement la place à son écrin, et une dernière fois, le Fils des Ombres, à l'insu de tous, adressa un sourire à cette enfant lumineuse. Il n'aurait pas été étonné de la voir faire des miracles, dans un futur plus que proche.
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MessageSujet: Re: Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine]   Ô ma Dame, me trahiras tu ? [Mélusine] I_icon_minitimeMer 20 Nov - 18:44

Elle te serres dans ses bras, elle te rend cette étreinte que tu avais crains fausse, illusion de ton esprit, toi perdue dans des rêves sombres. Et pourtant, tout cela était bien vrai, et tu savoures son contact contre le tient, ce baiser sur tes lèvres, ce murmure qu'elle t'adresse. Elle te crois aussi fantomatique que tu l'as cru un instant, mais toi maintenant tu sais, et tu es heureuses. De douce larmes de joies perlent à tes yeux, tu ne les arrêtes pas. Tu sais que la famille est presque au complet, que Mélisande est en vie, que Melsant l'est aussi. Le doute t'embrase pour le jeune Melbren, mais tu ne perds pas espoir pour lui. Quant-aux parents Séverac, tu les sais en sécurité au domaine, bien que les dernières nouvelles t'aient échappé et tu ne te doutes pas que Maximilien s'est baladé à Lorgol quelques temps plus tôt et que des projets maritimes l'envoient vers d'autres horizons. Tu aurais été surprise de ce fait d'ailleurs, et effrayé par la réaction d'Ismalia. Enfin, tout cela t'était bien inconnu, et tu avais pour toi les retrouvailles avec ta Mélu, ta chère Mélusine.

Tu resserres tes bras autour d'elle, mêle ta joie à la profondeur du moment, entre la peur passé et le bonheur présent. Tu articules, retenant ta voix pour ne pas t'exclamer d'une folie joyeuse que tout le monde pourraient entendre.

« J'ai été amené ici en même temps que Sigal, voilà presque trois semaines. Oh comme j'ai eu peur pour chacun d'entre vous. C'est bien moi, Castiel nous a sauvé du massacre avant que celui ci n'ait lieu. Mélusine... »

Tu te serres encore à elle, non comme une enfant tel que ce fut le cas par le passé, toi douce poupée fidèle jusqu'à la mort. Non tu es là comme l'amie qui soutien, qui pour toujours sera là pour écouter et aider. Ta vie, c'est à cette famille que tu la dédie. Tu ne t'es pas aperçu que Hiémain avait disparu, mais cela t'importes peu, tu sais qu'il prendra soin de Sigal, trouvera quelqu'un pour s'en occuper quelques minutes, voire heures, pendant ton absence. Tu avais besoin de rester avec Mélusine comme tu étais resté un long moment avec Mélisande. Doucement tu prends sa main, et l'invite vers un chemin. La taverne de la Rose, là bas vous serez bien pour parler. Tranquille et pourrait retrouver de vieux secrets. Qu'importe, tant que tu pouvais ne pas partager Mélusine.
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