Explorer le hall

La lourde porte

Toucher le tableau

On va essayer de contourner la falaise hein, je suis pas suicidaire ni du genre à pleurer xD

Aussi curieux que cela puisse paraitre, ou pas, je vais suivre Cunégond (ce nom mon Dieu xD)

Il ne dormait pas. À vrai dire, il dormait rarement, ses rêves étaient peuplés de cauchemars, de souvenir désastreux, tout cela bon à l'excéder et l'empêcher de fermer l'oeil plus d'une dizaine de minutes. Si cela se produisait une nuit, le reste des deux prochaines seraient semblable jusqu'à ce que les choses se calment, un peu. Il n'était donc pas prêt à fermer l'oeil. La nuit était déjà bien entamée, et assit sur un fauteuil, au calme dans ses appartements à contempler l'âtre de la cheminée, il se sentit disparaître, emporté par une vague de magie qu'il identifia trop tard pour la contrer. Comment avait-on pu l'atteindre de la sorte, il n'en savait rien, mais Augustus n'appréciait pas réellement la plaisanterie, si toutefois c'en était une. Il fallait dire que dans ses pires cauchemars, il n'avait pas songé se retrouver dans ce lieu qui avait à la fois marqué son génie, mais surtout sa plus grande déception, la trahison la plus farouche et la plus douloureuse. Lieu par excellence où il avait aimé Chimène, et dont l'effluve des souvenirs tendait à lui rappeler tout ce qu'il voulait oublier. Tout ce qu'il avait oublié. Mais il ne s'attarda pas plus longtemps, malgré les siècles, la mémoire ne lui faisait pas défaut, et Dragonvale, le tyran la connaissait. Du moins, il croyait s'en souvenir, quand il passa la grande et immense porte du hall, cette porte massive qui semblait, à son souvenir, mener à un portail. Sans doute depuis 200 ans, les choses avaient évolué, et ce n'était pas pour le surprendre, aussi, il se contenta de grommeler quand il se retrouva devant un tableau, dont la facture ne l'intéressait que peu malgré la beauté du paysage immortalisé. Il se détourna. Non, il voulu s'en détourner en vérité, mais le regard accroché, il ne put s'empêcher de toucher la toile, et c'est au dernier moment qu'il comprit qu'il avait eu tort, car il se retrouva une nouvelle fois transporté en un autre lieu. Oh il n'était pas hors de l'Académie, ce n'était qu'un de ses nombreux tours.

Il est sans doute inutile de préciser combien Augustus brulait de l'intérieur, de ne pouvoir ainsi trouver le chemin de la sortie d'un lieu qu'il avait côtoyé, certes, il y a très longtemps que ça, mais qu'il connaissait. Pourtant, les échos de sa mémoire se soulèvent, Cunégond apparaît à ses côtés, le poils blanc de sa fourrure s'envole alors qu'il prend le pas devant lui, détournant du chemin vers quelques autres lieux que peu à peu, le souverain reconnaît. Une maisonnée, une clairière, des arbres, il pousse la porte, le loup avance, il renifle et semble connaître ce qu'il cherche. Le regard d'Augustus pourtant lui se tourne vers ces murs remplis, ces livres et archives, ces noms qui brillent et ces pavés qui s'étendent à perte de vue. Un nom retient à nouveau son regard, et le loup pose une patte dessus, comme si...

« 'Neg, qu'est-ce que... »

Il n'attend pas, le familier ouvre le livre, un arbre, une descendance... la sienne. Les mains du tyran se posent sur la table alors que ses yeux consultent les pages, qui s'allongent, des noms, des familles. Peu à peu, sa respiration s'agite, le sang pulse en lui, et la colère ronge, s'embrase, s'enflamme. D'un élan de rage, il pousse la table qui se soulève et se renverse, laissant tomber l'ouvrage. Qu'était-ce donc ? Le nom qui s'était associé au sien, ce secret que jamais il n'avait entendu, ces murmures oubliés que Chimène avait sagement gardé à son côté. Une trahison, une nouvelle. Le coeur de nouveau touché, Augustus s'appuie sur un mur, les tempes douloureuse, le crâne vibrant, et le migraine naissante l'oblige à s'assoir. Pire que toutes les autres, il n'ose croire à ce qu'il vient de voir, il n'ose se dire qu'à nouveau, cette femme lui avait menti, l'avait abandonné alors qu'une chose aussi importante aurait du être révélée. Et si... si il avait su... si sa il avait prit connaissance de cet enfant... aurait-il osé abaisser la lame de la mort sur sa vie ?
Relèves toi, tu ne peux rester ici.
Oui, il fallait sortir... Il ne voulait pas rester une seconde de plus dans ce lieu, au risque que sa colère s'amoncèle encore plus, et qu'il en vienne à détruire tout sur son passage. Il aurait pu, ou une partie... en fait, il n'en savait rien. Tout ce qu'il voulait, c'était partir, et craindre que pour le reste de ces nuits, il ne parvienne plus à fermer l'oeil.