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| Aube Noire ¤ La lumière au coeur des ténèbres | |
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La Sombre Mère Messages : 1991 Je réside : Ni vraiment ici, ni totalement ailleurs... RegistreÂge du personnage: 24 ansTitres: Autres visages: Mélusine de Séverac ☼ Freyja de Brunante ☼ Lotte-Louison de la Volte ☼ Soprane Harpelige ¤ Chimène d'Arven | Sujet: Aube Noire ¤ La lumière au coeur des ténèbres Mar 12 Nov - 3:25 | |
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21 novembre 802 Aube Noire
La lumière au cœur des ténèbres - Nom des participants : Mélisande de Séverac & Svanhilde Nightingale
- Statut du sujet : Privé
- Date : 21 novembre 802
- Moment de la journée & météo : Premiers rayons du soleil, temps clair
- Livre 2, chapitre 3
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| | | La Sombre Mère Messages : 1991 Je réside : Ni vraiment ici, ni totalement ailleurs... RegistreÂge du personnage: 24 ansTitres: Autres visages: Mélusine de Séverac ☼ Freyja de Brunante ☼ Lotte-Louison de la Volte ☼ Soprane Harpelige ¤ Chimène d'Arven | Sujet: Re: Aube Noire ¤ La lumière au coeur des ténèbres Mar 12 Nov - 3:26 | |
| Aube radieuse sur Dragonvale : par les immenses fenêtres des appartements que j'occupe avec Sigvald et Sigal, les premiers rayons du levant viennent caresser le sommet des montagnes enneigées qui entourent l'Académie, et une part de moi vibre à ce spectacle. Je suis sensible à la magie qui résonne dans l'air, ce son si familier que pourtant je n'entends que dans le battement sourd et régulier de mon sang qui court dans mes veines en y diffusant la symphonie bien spéciale de Dragonvale. Ce jour est important : ce matin, je vais faire venir ici quelques personnes parmi celles auxquelles je sais pouvoir me fier, pour assurer l'avenir de la Confrérie. C'est essentiel : la couronne de Nightingale ne se séparera pas des Lames de la Nuit.
Quittant l'amoncellement de couvertures du lit, je laisse Sigal aux bons soins de son père et me dirige au fil des couloirs vers la salle que l'Académie met à mon usage pour y rencontrer les invités que j'y convoque. Confortable et confidentielle, elle donne sur l'une des cours intérieures où l'automne règne perpétuellement, et j'y savoure un instant le flamboiement des frondaisons enflammées alors que le soleil s'en vient les caresser.
Assise dans l'un des fauteuils douillets tendus de noir apparus là mystérieusement après mes premières utilisations de l'endroit, je laisse mes pensées trouver celles que j'ai besoin de voir. Elles sont ensemble, je le sais – l'ardeur de leur meurtrière détermintation envers Augustus étincelle dans l'infini des pensées du continent et je sais qu'il s'agit là de deux de mes Lames les plus prometteuses. Laquelle convoquer en premier ? L'était fragile de la première l'angoissera sûrement si je convoque la seconde avant elle, c'est sur Mélisande de Séverac que je concentre le faisceau de ma volonté. Joséphine attendra – je dois parler à la marquise de Chamaar.
L'air se trouble, l'air fond – et la brune cielsombroise est là. D'un sourire et d'un geste apaisant, je rassure sa surprise de se voir ainsi transportée. La Salle des Voyages est délicate dans son fonctionnent, mais je sais combien il peut être troublant d'être ainsi enlevée sans préavis.
« Bonjour, Mélisande. Soyez la bienvenue en ces lieux – j'espère que mon invitation ne vous importune pas. J'ai besoin de vous parler et nous serons bien plus tranquilles ici. » |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Aube Noire ¤ La lumière au coeur des ténèbres Mar 12 Nov - 14:01 | |
| Ma vie semblait gouvernée par un autre. Je n’étais plus moi. Je déambulais, je ne me souvenais même pas de tout ce que je faisais. Seul un but comptait. Tuer le tyran. Faire couler le sang. Apaiser mes blessures, en causant les blessures de bien d’autres. Joséphine savait le but que je m’étais fixé, et elle m’accompagnait pourtant. Elle se trouvait en Sombreciel avec Castiel, quand j’avais été l’y chercher. Comment avais-je su qu’elle s’y trouvait ? Je ne m’en souvenais pas réellement.
Mais elle avait accepté. Elle m’avait suivie, de bon cœur. Je ne comprenais toujours pas pourquoi. Il me semblait tellement improbable qu’elle m’aime encore, malgré son attitude lorsque nous nous étions vues pour la dernière fois. Et pourtant… Elle ne se doutait surement pas de l’intensité du calme qu’elle m’apportait, elle n’avait aucune idée de combien sa présence était rassurante. Voyait-elle les regards reconnaissants que je posais sur elle ? Peut-être, mais je ne pouvais pas l’affirmer. Je n’osais guère le lui demander.
Ce n’était pas le moment, de toute façon. Et j’avais déjà convenu ne plus pouvoir prétendre à être celle qu’ils avaient tous connue. Je n’étais plus que Celle qui allait tuer Augustus. Je ne serai jamais plus que ça. La paix ne m’appartiendrait pas, sans cela. Et une fois cela fait… Une fois cela fait, je pourrais aller m’offrir en sacrifice à Karsh, ce territoire dont on ne savait rien.
J’arpentais les routes d’Erebor, dont le climat était plus agréable pour les chameaux que nous montions Joséphine et moi, en direction de Bellifère, quand soudainement je… disparus. Purement et simplement. Comme lorsque j’avais acquis l’aide des dragons qui maintenaient captifs bon nombre de gens en Arven, afin de fuir Melsant et de parvenir rapidement à Chamaar. Je ne me faisais pas à la sensation. Je ne connaissais pas ces lieux où je venais d’être envoyée, mais la personne en face de moi, je la connaissais bien.
Ma Reine. La seule à qui, secrètement, je jurais allégeance. Je n’étais plus Cielsombroise ni Erebienne, j’avais perdu le droit de prétendre à cela en même temps que j’avais perdu celui d’être une enfant de Séverac, et ni Castiel ni Anthim d’Erebor ne pouvaient avoir mon allégeance. Je n’étais pas Gallienne, mais Svanhilde Nightingale avait mon allégeance. En tant que Reine, mais surtout en tant qu’Oracle de la Confrérie Noire. Bien que je ne comprenne pas comment je suis arrivée là, je m’agenouille et m’incline devant elle.
« Vous m’avez appelée, et je suis à votre service, ma Reine. »
Ces mots, l’appellation que je lui donnais, bien que je la sache vraie, me surprirent moi-même. Je ne pensais pas évoquer ainsi à haute voix ce que je ressentais au plus profond de mon être. Sa présence face à moi, alors qu’elle était déclarée morte, me surprit bien moins que l’emploi de ces mots. |
| | | La Sombre Mère Messages : 1991 Je réside : Ni vraiment ici, ni totalement ailleurs... RegistreÂge du personnage: 24 ansTitres: Autres visages: Mélusine de Séverac ☼ Freyja de Brunante ☼ Lotte-Louison de la Volte ☼ Soprane Harpelige ¤ Chimène d'Arven | Sujet: Re: Aube Noire ¤ La lumière au coeur des ténèbres Dim 17 Nov - 4:27 | |
| « Relevez-vous, Mélisande. »
Je suis quelque peu mal à l'aise, devant cette femme qui a payé son dévouement à mon nom par des mois de prison. Mélisande de Séverac – une noble venue des brumes voisines de Sombreciel, une femme d'esprit avant de perdre la raison, une enfant perdue qui a renié jusqu'à son propre nom. Je ne sais pas au juste ce qui a justifié son rejet des siens, ce dégoût d'elle-même que j'ai constaté pendant ces longs jours qu'elle a passés chez nous, à la Tour Noire de Lorgol, du temps où la Confrérie Noire était devenue sa maison – je le soupçonne simplement, mais je n'ai jamais exigé qu'elle me donne confirmation. Cela ne me concerne pas vraiment. Ce qui m'importe, aujourd'hui, c'est qu'elle fasse encore, malgré tout, honneur à son serment : les rumeurs m'ont rapporté qu'elle a voué sa lame à Augustus, et je soupçonne Sage de l'avoir enlevée quelque part sur la frontière de Bellifère.
« Mélisande, très chère, prenez place – vous êtes à l'Académie de Dragonvale, et je vous y ai mandée car il y a une affaire importante dont je dois vous parler. »
L'arrivée d'Arius par le balcon délicatement ouvragé interrompt le flot de mes mots. Il fait frais, et il sent la neige – il a dû voler à haute altitude, étendant les ailes dans les premiers rayons de l'aurore, étincelant de blancheur dans cette aube glorieuse sur les montagnes d'Ibelin. Il se pose à mes côtés dans un froissement de plumes immaculées, saluant mon invitée d'un ploiement gracieux de son long cou. Elle a déjà vu le cygne en ma compagnie à la Tout de la Confrérie : elle sait très certainement qu'il s'agit de mon Familier, et je suppose qu'elle n'est pas étonnée de le voir ici. Son regard en tout cas ne montre nul signe de panique, et je prends quelques instants pour la jauger, évaluer son état d'esprit, sa mentalité, et voir si elle n'a point trop changé pour l'objectif que je me suis fixé. Rassurée, je finis par lui exposer ma proposition.
« Mélisande, mon amie – beaucoup de choses ont changé depuis notre dernière entrevue. Je souhaite tirer de l'oubli la Noire Confrérie – vous étiez l'une de ses Lames, jadis. Seriez-vous prête à le devenir encore, aujourd'hui ? »
Le silence retombe. J'attends qu'elle me réponde, espérant de tout mon être qu'elle acceptera. La Main de la Nuit aura besoin de ses plus fidèles assassins. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Aube Noire ¤ La lumière au coeur des ténèbres Dim 17 Nov - 6:34 | |
| Je ne distingue rien de l’inconfort qui agite la Reine de Nightingale, seul mon soulagement qu’elle me fasse venir à elle, sans même encore savoir pourquoi, m’est accessible. Se peut-il qu’elle me permette d’accéder à nouveau à ce but qui m’a donné la force de me relever et d’avancer, durant les mois passés ? Je n’ose m’autoriser à ressentir cet espoir, mais il est bien là, présent, pourtant.
Agenouillée devant elle, la main sur l’arme qui m’a été donnée par mon père lors de notre entrevue, bien trop brève, je me relève et m’assois à sa demande, silencieuse, attendant patiemment. Je ne réalise pas tout ce que je place en elle, tout ce qu’elle fait naître en moi, ce besoin, viscéral, d’être son bras à nouveau, de frapper où et quand elle me le demandera. Cette envie insidieuse de voir renaître la Confrérie Noire.
« Je vous écoute, Svanhilde. Dites moi ce dont vous avez besoin, et je l’accomplirai. »
Nul besoin de savoir la nature de sa demande pour moi : un mot, et j’agirai. J’étais son outil, et je le serai à nouveau. Peu importe ce que je doive être amenée à faire. Rien ne me ferait reculer devant le devoir que j’ai de la servir. Son cygne apparaît, et je ne peux m’empêcher de le dévisager. Oh, ce n’est pas la première fois que je le vois, et sans avoir confirmation de sa nature que je soupçonne toutefois, je ne peux m’empêcher d’être subjuguée par sa magnificence. Il est sans aucun doute digne de Svanhilde. Mais je me détourne de ma contemplation, alors que cette dernière reporte son attention sur moi, s’adressant à moi.
« Je n’ai jamais cessé d’en être une. Je n’ai pas servi les besoins de la Confrérie, ne souhaitant guère perturber vos desseins en prenant le parti d’essayer de les effectuer de mon propre chef, mais dès l’instant où j’ai été votre Lame pour la première fois, j’ai su l’être à jamais. Si mes propres desseins m’ont éloignée de cette réalité depuis mon emprisonnement, ou depuis que j’ai été libérée de ma geôle, elle n’en reste pas moins vraie. » |
| | | La Sombre Mère Messages : 1991 Je réside : Ni vraiment ici, ni totalement ailleurs... RegistreÂge du personnage: 24 ansTitres: Autres visages: Mélusine de Séverac ☼ Freyja de Brunante ☼ Lotte-Louison de la Volte ☼ Soprane Harpelige ¤ Chimène d'Arven | Sujet: Re: Aube Noire ¤ La lumière au coeur des ténèbres Sam 23 Nov - 7:56 | |
| Il ne sera pas simple de recréer la Confrérie, je le sais bien – Sigvald et moi en avons discuté, pendant des heures. Je sais bien quelle réputation accompagne le nom de la Main de la Nuit, je sais bien aussi qu'elle est méritée : nous, les assassins, nous sommes les sans-honneur, les fourbes, les vils, ceux qui frappent au plus noir de la nuit, les maudits qui répandent le sang sous leurs pas. Oui, c'est vrai, nous sommes tout cela : nous sommes les soldats sans uniforme, nous sommes les champions sans blason, nous sommes les guerriers sans panache, ceux qui sacrifient tout, qui se chargent du poids des vies fauchées, pour permettre à d'autres d'avancer la tête haute.
Nous maîtrisions quelque peu le secteur de l'assassinat sur le continent : nous étions méprisés, mais compétents, et nous avons évité bien des bains de sang, et de victimes inutiles. Cependant, depuis la dissolution de la Confrérie par Enguerrand après ma disparition, les meurtres sont devenus sauvages, dénués de charme, violents et surtout, s'accompagnent d'une quantité de dommages collatéraux qui justifient la remise en place du réseau. S'il faut que la couronne de Nightingale s'accompagne des lames sanglantes dans leur fourreau, soit ! Il sera su et connu de tous que la reine Svanhilde accueille chez elle les assassins. Je n'ai pas à rougir d'eux : ils ont magnifiquement servi la cause, et ils contribueront à maintenir le meurtre sous contrôle. Et ils seront ce qu'ils ont toujours été : une arme, forgée cette fois pour combattre les Dragons et leurs sectateurs.
« Mélisande, j'ai besoin que vous m'aidiez. Il va falloir se rendre dans les huit royaumes, dans chacune des cellules disparues de la Confrérie, faire l'appel des assassins toujours présents et réactiver le réseau souterrains de la Main de la Nuit. Vous avez ma confiance, je sais que vous êtes capable de bien des miracles – est-ce que vous êtes prête à reprendre le chemin de Lorgol pour vous établir à la Tour Noire et reconstruire la cellule principale, notre siège, le signe de notre engagement ? Je ne peux m'y rendre dans un premier temps, Nightingale a besoin de moi – mais la Tour Noire est un symbole, et je refuse qu'il soit perdu... » |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Aube Noire ¤ La lumière au coeur des ténèbres Sam 23 Nov - 9:22 | |
| Je ne savais pas l’étendue de son ambition pour la Confrérie, ni même s’il serait possible d’élever à nouveau cette dernière à son ampleur d’antan, mais si j’étais en mesure d’y aider, je le ferai sans nul doute. Je fournirai tout ce qui était en mon pouvoir pour cela. Il était hors de question que je faillisse à la mission que Svanhilde voulait me confier. Pourquoi à moi, cela dit ? Je n’avais pourtant pas été à la hauteur de ma tâche, manquant d’attenter à la vie de Cyselle de Lagrance par erreur. Je m’étais prouvée indigne de sa confiance, et pourtant…
Si je n’avais pas pris l’habitude de me maîtriser en tout temps, ce que j’étais visiblement incapable de faire auprès des miens comme le secret que j’avais bien involontairement confié à mes frère et père me l’avait prouvé, Svanhilde aurait vu bien plus que ce qui transparaissait actuellement : la gratitude à son égard était visible, mais même pas au centième. Je l’écoutais attentivement, et reprenais la parole, pour exprimer mon consentement. Comment aurait-il pu en être autrement ?
« Bien sûr, Svanhilde. Tout ce que vous voudrez. Voulez-vous que je me rende, une fois la Tour restaurée, dans les huit Royaumes pour partir à la recherche de ceux qui vous sont, nous sont, encore fidèles et dévoués ? »
Je savais, évidemment, l’honneur de me voir confiée la reconstruction de la Tour, et je le ferai au mieux, sans aucun doute. Je refusais de décevoir la confiance que Svanhilde m’accordait, alors que j’avais échoué, comme l’aurait fait un nouvel assassin, lors de ma dernière mission pour elle. J’avais toutefois une dernière requête…
« Svanhilde, veuillez me pardonner, mais… Pensez-vous que Joséphine puisse m’accompagner dans cette tâche ? Elle était à mes côtés, et… »
Je ne peux me séparer d’elle. Sa présence m’est cruciale. Des mots que je ne prononcerai pas, bien qu’ils soient le reflet de la plus pure vérité. |
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