Admin ♥ Adorable PsychopatheCastiel de Sombreflamme Messages : 474 Je réside : à Euphoria Mon occupation est : roi de Sombreciel et régent de Nightingale Mon allégeance va : à moi-même RegistreÂge du personnage: 23 ansTitres: Autres visages: Louis, Octavius, Bérénice | Sujet: [J-1 avant le bal ϟ Amra] Les bons comptes font les bons amis Mar 19 Juin - 23:45 | |
| Toute l'effervescence des derniers jours t'a mis dans une forme superbe. Malgré l'hiver qui approche de plus en plus et les nuits qui deviennent plus longues, ta présence dans ton duché est une bénédiction. En deux années de présence à Lorgol, jamais tu n'as été aussi heureux et les domestiques, ainsi que les nobles, qui t'ont suivi jusque dans tes terres natales ne te reconnaissent pas. Tu mets toi-même la main à la pâte dans la préparation des festivités, dans une certaine mesure tout de même ne soyons pas fous, tu parles à tous les voyageurs qui se présentent à Euphoria en recherche d'un endroit où loger, tu ris, tu parles, les murs résonnent de ton rire communicatif et tu sembles rayonner de mille feux dans ce palais aussi alambiqué que ton être. Tu veux qu'Euphoria soit magnifique pour ce que tu considères comme la renaissance de ton statut ducal et que jamais le Bal du Solstice d'Hiver n'ait été aussi splendide.
Le repas de ce soir a été grandiose, comme tous depuis que les festivités s'organisent. Les tables sont remplies des meilleurs plats et les musiciens toujours plus doués, tandis que tu t'occupes de la conversation et de vérifier que tous sont à leur aise. Toi qui ne te connaissait pas toute cette gentillesse, tu te découvres des bons mots pour chacun et une bonne humeur intarissable. Le parfum des doux jardins de Lagrance mêlé à celui de la mer, dis-tu chaque fois, malicieusement, lorsque certains te complimentent. Oui, loin des murs de Lorgol, loin de ce cloisonnement, tu te fais vivant. L'alcool était bon, sucré, le tabac fin et les rires nombreux. Ton ivresse n'est pas fausse, sans non plus t'abrutir, et ton esprit semble devenir de plus en plus vif, les heures défilant devant vous. Étrange est l'esprit des drogués, lorsque soumis à son addiction chérie. Lorsque tu as quitté la salle de banquet, laissant Saab prendre congé de ta protection, tu t'es immédiatement dirigé vers ta suite, ignorant les avances d'une jeune dame Cielsombroise, probablement simplement intéressée à l'idée de devenir duchesse. Rapace. De toute façon, ce soir, tu as rendez-vous. Cette idée étire un sourire sur tes lèvres, tandis que tu sens l'imposant félin aux yeux d'or noir marcher à tes côtés, apparaissant dans ta suite avant même que tu y poses le pied. Disparu, ce Clair Castiel au charme envoûtant, lumineux, tout de sagesse et d'érudition fait. Tu refermes prudemment la porte de ta suite ducale, encore plus luxueuse que toutes les autres de ce palais, et retire tes lourds habits. Vêtements sombres et légers, les lueurs des chandelles jouant de reflets inquiétants sur ton visage devenu presque sévère. La panthère qui se prélasse sur tes draps de soie se lève subitement et vient à tes pieds, ronronnant fortement. Un regard à ton reflet, fier, avant que les chandelles ne s'éteignent et que tu passes à la pièce qui contient ta bibliothèque personnelle. Tu n'as pas besoin de feu pour trouver la mince rainure qui te permet de faire glisser le lourd meuble, ta silhouette mince s'arquant subitement sous la force de ton effort. Derrière ta bibliothèque, un passage sombre dans lequel Il s'avance, avant que tu ne le suives en faisant à nouveau prudemment coulisser ta bibliothèque.
Les passages secrets sont nombreux, dans ce château, et pourtant, tu n'en connais que peu. Quelques-uns, à peine, puisque les Sombreflamme semblent toujours avoir eu un goût pour les secrets. Celui de ta suite te mène au jardin des roses, désormais gelé par les jours froids. À peine une trappe dans les épais rosiers, dont tu émerges, seul. Il s'est fait invisible, sous la lueur de la lune, pour mieux t'accompagner et te soutenir. Les haies de roses glacées sont épaisses et te cachent aux yeux des gardes. Tu prends places sur un banc, laissant le vent léger frapper tes joues. La jeune femme que tu attends est de la même essence que ce vent, insaisissable et charmeuse. N'est-ce pas ce qui te plaît à toi, personnage sombre ce soir ? Tes yeux noirs sont bercés d'ivresse et de folie, ton sourire est mince, et lorsqu'Il t'avertit de sa présence, tu te lèves souplement de ton banc, accueillant la jeune femme d'une voix basse et polie, murmure entre les fleurs de glace :
« La nuit vous sied à merveille, ma dame. » |
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