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 Comment interpréter un silence

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MessageSujet: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeDim 6 Jan - 17:01


Comment interpréter un silence

Ou soliloquer en discussion


  • Noms des participants : Ariadne Beauvent & Ayden Revrec

  • Statut du sujet : Privé

  • Date : 12 août 802

  • Moment de la journée : Début d'après-midi

  • Saison 1, chapitre 5.



Dernière édition par Ayden Revrec le Mar 5 Fév - 15:15, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeDim 6 Jan - 17:02

Toute la nuit, je me suis retourné dans mon lit. J’avais avalé quelque chose la veille qui n’était pas passé et j’en avais fait les frais. Je n’avais réussi à fermer l’œil que lorsque le jour avait commencé à se lever et c’est encore vaseux que j’avais décalé touts les demandes au lendemain. Dire que pour une fois ça n’était pas un excès de boisson. Grand mal m’en fasse, on ne m’aurait plus ! J’avais l’estomac solide pourtant, j’en avais mangé de la nourriture avariée quand j’étais parti de la maison gamin. J’avais ensuite sombré dans un sommeil profond, le ventre on ne peut plus vide. Ça n’était pas aujourd’hui que j’avalerais quelque chose dont j’ignorais la provenance.
Alors que le soleil brillait déjà haut dans le ciel planqué sous quelques nuages, je me redressais en sursaut et en sueur quand on frappa violement à ma porte. Il n’y avait que deux possibilités… Soit Melsant avait résisté mieux que moi à ce repas catastrophique et il allait me pourrir mon sommeil en règle, soit… c’était encore le palais et qui disait pas disait… aucun refus d’aucune sorte. Si d’ordinaire, je masquais mon mécontentement, cette fois, je n’hésitais pas à montrer ma colère. J’étais malade, je devais être dans un piètre état et je devais sûrement avoir la tête d’un cadavre alors à quoi bon masquer tout ça. J’ouvrais la porte, enroulé dans ma couverture et l’œil mauvais. Seulement voilà, mon état n’aurait pas dissuadé ces gars-là de me sortir de chez moi. À présent aussi hargneux que mécontent, je leur claquais la porte au nez en annonçant que j’irais au palais m’occuper du si précieux cheval de je n’avais pas entendu qui. Avant, il fallait quand même que je me rende présentable un minimum mais ce soir, si j’étais en état, certains gardes allaient se voir alléger de quelques richesses et pourquoi pas de nourriture tant que j’y étais.

Deux heures plus tard alors que les effluves de nourritures commençaient à monter ça et là, je décidais de fuir pour la tâche qu’on m’avait confiée aujourd’hui. Un cheval avait perdu un fer et un autre des fers semblaient le faire souffrir ce qui me semblait pourtant peu probable à moins qu’on ne lui ai fait faire n’importe quoi. Certains jours, il m’arrivait d’accorder plus d’importance aux animaux qu’à l’homme, au moins l’animal était-il utile…
Une fois sur place et après avoir failli faire ravaler leur sourire à mes deux messagers qui étaient à présent en faction, je me dirigeais vers les écuries de ces nobles. Décidément, quand ça n’était pas l’une, c’était l’autre… Mon travail ne serait déjà pas simple dans mon état mais la bête semblait en plus ne pas vouloir coopérer. Magnifique. J’en appelais à tout mon calme et à ma concentration. J’aurais tout le temps d’être malade plus tard ou encore de faire avaler leur langue à cette bande d’étriqués.
Curieusement, plus je m’acharnais à m’occuper de la bête, mieux je me sentais. Quand enfin l’animal me laissa l’approcher, je pus constater qu’un fer était bel et bien tombé mais pas seulement. Un autre avait si bien bougé qu’il aurait pu le blesser. Dire que cette animal coûtait sûrement une vraie fortune, à une époque, j’aurais volé pour moins que ça.

Alors que je m’escrimais à retirer chacun des fers restants et à nettoyer la corne pour poser d’autres fers, je la vis arriver. Inconsciemment, j’attendais toujours cette visite, j’attendais de revoir ces yeux curieux de me voir faire mon travail. À mon habitude, j’allais mettre le tabouret hors de portée d’un quelconque coup de sabot et je reprenais ma besogne.
J’avais parfois l’impression d’amadouer un animal effrayé. Dans le fond, c’était sûrement le cas d’une certaine façon. Ou alors j’étais totalement à côté de la vérité, ce qui était possible. Je n’étais pas un mauvais juge des gens qui m’entouraient mais je n’étais pas non plus le meilleur à ce petit jeu.

Je terminais le nettoyage pour passer à la suite mais avant, je relevais la tête. Allait-elle venir s’asseoir ou pas ? Je me posais la question, aussi, je lui fis un signe de tête pour lui montrer qu’il n’y avait pas d’inconvénient à ce qu’elle vienne. La bête était calmée et moi, je devais avoir l’air un peu mieux.
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeLun 7 Jan - 14:40

La vie au Palais d'Augustus était en tout point comparable à celle d'un village. Tôt le matin, les cuisines ouvraient le bal et de succulents fumets se dégageaient de cette immense pièce, puis les différents domestiques s'occupaient de ranger les appartements de leurs maître avant que ceux-ci ne se lèvent. Et la cour s'animait. Des ailes du château un brouhaha naissait pour ne plus vraiment diminuer de la journée. Les dames prenaient de longs bain parfumé et dissertaient sur les robes qu'elles allaient porter, de leur parure de bijou, de leur coiffure. Les hommes se paraient eux aussi pour leur activité de la journée. Les boudoirs et les salons de conversation s'emplissaient et se vidaient au fur et à mesure des visites journalières des courtisans les uns aux autres. De la musique s'échappaient des fenêtres, des bruits de conversation, des rires. Dans la cours, les soldats faisaient leur ronde, les marchands allaient et venaient, les domestiques circulaient.

Toi, tu n'avais rien à faire. Tes quelques tâches auprès de Castiel effectuées, le reste de la journée étaie tien jusqu'au soir. Parfois, il faisait appel à toi, mais dans ce cas là, Césair savait toujours où te trouver et tu arrivais auprès de ton maître peu de temps après qu'il t'ait demandé. Tu avais pris l'habitude de te promener dans le palais et tu le connaissais bien maintenant. Tu avais repéré les passages dérobés qui te permettaient d'arriver plus vite à tel ou tel endroit. Mais clairement, ton endroit préféré était la cour d'entrée, là où la vie fourmillaient presque toujours, à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Les gardes qui se relayaient, les différents messagers des nobles ou d'Augustus qui partaient ou arrivaient à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit, les visiteurs divers et improbables parfois.

C'est là que tu avais découvert le maréchal ferrant de la Cour. Il officiait dans un coin reculé non loin des écuries. Tu n'osais pas t'approcher trop près, les chevaux ne te rassuraient pas. Souvent nerveux, grands, imposants, tu ne te sentais pas en confiance, et pourtant, ces animaux te fascinaient en même temps. Au début, tu te cachais pour observer le travail de cet homme avec les chevaux, comment il les approchait, et les amadouait. Comment, avec douceur, il arrivait à s'occuper d'eux, sans les blesser. Tu le regardais choisir ses outils avec soin, apaiser les animaux pour leur changer les fers. Il n'avait pas mis longtemps à te débusquer et sans rien dire, avait posé un tabouret assez loin de son espace de travail, mais plus près du pilier derrière lequel tu te cachais, comme une invitation ; invitation que tu n'avais pas encore acceptée.

Ce jour là, à nouveau, il t'avait remarqué et avait posé le tabouret au même endroit, jetant parfois un coup d'œil comme pour vérifier si tu t'approchais ou non. Tu hésitais, ne sachant pas vraiment ce que tu craignais et finalement, pris la décision de t'approcher. Comme une ombre, tu parcours les quelques pas qui te séparent du jeune homme. Il semblait plus jeune que ce que tu pensais. Tu hoches la tête pour le remercier du geste et du prends place sur le tabouret.

Le chaud soleil de l'été tapait durement sur le sol, mais tu profitais de l'air autant que tu pouvais. Au moins, tu ne restais plus enfermée dans les appartements de Castiel où tu dépérissais petit à petit. Césair saurait te trouver en cas de besoin et le Duc ne t'avait jamais interdit de sortir de ses appartements.

De tes grands yeux, tu regardais l'étalon, calme à présent, et encore plus imposant vu d'aussi près. De temps à autre, il renâclait et tu te sentais bien heureuse d'être aussi loin de lui. De la bestiole, tu passais parfois à l'homme qui s'activait. Sec, mais néanmoins musclé, vif dans ces gestes, mais aussi précis. Tu aimais regarder l'ouvrage bien fait et l'homme devant toi semblait faire du très bon travail, d'après ce que tu pouvais en juger. Alors qu'il jetait un énième coup d'œil vers toi, tu osais lui répondre par un petit sourire.
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeLun 7 Jan - 15:43

Tout en travaillant, j’attendais qu’elle prenne place. Si elle la prenait. Elle ne l’avait encore jamais fait jusqu’à maintenant. Mais alors que je ferrais l’animal, elle prit place. On avançait lentement mais sûrement. Beaucoup de gens n’aimaient pas mon travail. Ferrer un cheval, en apparence, ça semblait barbare et au début de mon apprentissage, j’avais moi-même rechigner à regarder. Et puis j’avais appris que la bête ne souffrait pas. Il m’arrivait de l’expliquer aux gamins qui me regardaient, pétrifié d’horreur. Je supposais que ça n’était pas le cas de la demoiselle, sinon, elle ne viendrait pas me regarder m’affairer.

Sans vraiment vouloir le reconnaître, j’étais intrigué et curieux. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Nous n’avions jamais parlé. Tout ce que je savais, c’est qu’elle était muette et qu’elle était au service de Castiel de Sombreflamme. En dehors de ça, rien. Je me renseignais rarement sur les gens. Au risque de paraître désagréable, je n’avais pas forcément un contact privilégié avec les gens en dehors du commercial ou quand je faisais un effort.
Maintenant qu’elle était assise et à proximité, je me sentais un peu idiot. Que faire ? Je relâchais le pied fraîchement ferré de la fière monture d’un quelconque noble et lui jetais un regard alors qu’elle me souriait. Malgré moi, je souris à mon tour. Crétin.

    - Tu as peur des chevaux que tu n’oses jamais t’approcher à ce point ou alors c’est moi qui te fait peur ? Quelle entrée en matière… Merveilleux.

Au lieu de poursuivre dans cette voie, je me fracassais mentalement la tête. Comment pouvait-elle répondre à ça ? C’était imprécis au possible si je voulais comprendre sa réponse. On recommence ! Chercher une formulation correcte pour commencer.

    - Désolé. Des excuses ? C’est nouveau ça. Bougre d’âne ! Je recommence. Est-ce que tu as peur des chevaux ? Réponse simple, oui ou non, ça devrait le faire cette fois.

J’étais déjà pas très doué en temps normal mais en plus, faire la conversation pour deux, c’était loin d’être évident. Je me demandais comment ça lui était arrivé. Elle ne risquait pas de me répondre et quand bien même, je ne comptais pas tenter de le savoir. Chacun son histoire et son passé. Le mien était loin d’être glorieux tout comme mon présent, d’autant que j’étais très certainement un bâtard. Je n’avais jamais tenté d’affirmer ou d’infirmer la chose. Allez savoir sur quoi je risquais de tomber comme paternel noble. Très peu pour moi. Je n’étais le fils de personne, voilà qui m’allait très bien. Mes origines, c’était d’ailleurs une question sensible et ça, même Melsant le savait et généralement, il évitait le sujet sauf quand il n’avait pas le choix.
Quoi qu’il en soit, discuter n’allait pas être chose facile. Moi, totalement gauche et elle, muette. Ça promettait d’être épique. J’espérais aussi que son maître n’allait pas me tomber dessus. Je n’avais pas besoin de ça en ce moment, ni même jamais à vrai dire.

    - Tu n’es pas obligée de me répondre. Enfin, je veux dire, je sais que tu ne peux pas mais… Tu vois ce que je veux dire. Quel homme ! Vraiment, je faisais très fort. Si Melsant voyait ça, il se paierait ma tête à grand renfort de fou rire. Il y avait de quoi, je le reconnais.

Je repris ma tâche, gardant un œil sur elle pour peut-être avoir une réponse. Mais la bête, je n’avais pas fini de m’en occuper aussi, il fallait que je travaille en même temps. Tout un art mais c’était parfaitement faisable. J’avais fait bien plus compliquer. Essayez donc de ferrer un cheval quand les gamins du coin vous assomment de questions.
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeVen 11 Jan - 14:17

    Tu l'observes travailler et tu admires la confiance qu'il a dans la bête, et celle que la bête en lui au demeurant. Jamais tu n'aurais oser de montrer aussi vulnérable face à un animal capable de vous tuer d'un simple coup de sabot. Pourtant, tu n peux pas nier que c'est une très belle monture. Le cheval est fier, fin et musclé, sûrement rodé aux exercices militaires. Tu te demandes de quoi à l'air la vie, vue de là-haut. Certes, ce n'est pas si haut que ça, mais c'est une bête vivante, capable de galop très rapide.

    L'homme te sort de tes pensées en s'adressant à toi. Tu restes idiote, parce que tu n'as pas vraiment prêté attention à ce qu'il te disait. Tu as juste entendu correctement la fin de sa question. S'il te fait peur ? Un peu, mais tu te méfies de tous les hommes en tant normal, alors lui ne t'intimide pas plus qu'un autre, non. C'est même plutôt le contraire, sinon, tu ne retournerais pas le voir aussi souvent. Tu dois même avouer qu'il t'intrigue, mais tu ne sait pas pourquoi -et cela t'ennuie profondément ! Et te laisse perplexe, aussi. Parfois, tu te prends à penser à lui alors que tu t'occupes de taches pour Castiel et tu restes sans explication. Peut-être est-ce pour cela que tu as enfin osé t'approcher de lui, aujourd'hui. Dire que tu connais même pas son prénom ! Tu réponds par l'affirmative à sa seconde question. Un hochement de tête franc. Oui, les chevaux t'inquiètent -et oui, il t'effraie aussi un peu, mais ça, il ne peut pas le savoir... Ta poitrine se soulève quelque peu alors que tu ris, en silence, bien sûr, devant sa maladresse lorsqu'il s'adresse à toi. Mais au moins, est-ce plus agréable que le temps autoritaire ou méprisant qu'on utilise habituellement pour te parler ou te donner divers ordres. Tes joues rosissent dans le même temps, mais tu le caches habilement derrière tes cheveux.

    Par contre, très vite, la chaleur du milieu de l'après-midi devient dure à supporter et ton tabouret et en plein soleil, et bien que ta robe blanche soit en léger coton, les nombreux jupons que tu dois porter et ton corsage serré ne changent rien à la situation : tu meurs de chaud. Alors, doucement, tu te lèves et bouge ton tabouret dans un coin plus ombragé. Mais au moins, restes-tu.

    Tu ne sais pas trop ce que tu attends, à vrai dire. Enfin, tu as surtout peur de l'avouer. Tu aimerais le connaître un peu mieux, tant il t'intrigue. Il semble en savoir plus sur toi que tu n'en sais sur lui. En tout cas, il sait que tu es muette et que tu ne peux pas parler. Tu ne sais pas si cela t'attriste ou si au contraire, tu es contente qu'il accepte tout de même de te parler même si tu ne pourras jamais lui répondre. A moins que cela soit de la pitié... Lui aussi te lances des regards à la dérobée, tandis qu'il continue de travailler, et tu tentes de cacher ton malaise comme tu le peux : après tout, c'est toi qui a voulu l'approcher, tu aurais tout aussi bien pu continuer de le fuir. Tu t'appuies sur le mur derrière toi, chaud de la chaleur emagasinée durant la matinée et ferme les yeux pour profiter du rayon de soleil qui illumine juste ton visage, tandis qu'il tourne dans le ciel. Bientôt, tu seras complètement dans l'ombre. Toi-même, tu es étonnée de ton comportement : il pourrait n'importe quoi que tu ne le verrai pas arriver, mais malgré toi, tu te sens en confiance à ses côtés : et c'est bien la première fois qu'un homme arrive à t'inspirer un tel sentiment, outre tes frères que tu n'as plus vu depuis des années.
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeVen 11 Jan - 18:36

Je n'avais jamais imaginer que quelqu'un puisse réellement être fasciner par une de mes journées de travail. D'accord, ça se révélait bien souvent intéressant, pour moi bien entendu. Je pouvais aussi comprendre que l'animal pouvait se révéler fascinant. Mais elle devait en voir à force des choses plus intéressantes que ça à la longue, surtout que je venais assez souvent, vu la façon dont ils traitaient leur bête, sauf les plus chers... Après un regard, je la voyais regarder les bêtes. Oh si seulement c'était à moi, elle pourrait bien la monter, la nourrir ou s'en occuper mais malheureusement, il valait mieux qu'on reste à nos places respectives. Triste constat oui mais c'était ainsi. Quand on veut vivre longtemps, il faut prendre le temps d'analyser son environnement. Comment pouvais-je voler les plus riches sinon ?
Quoi qu'il en soit, il n'était pas évident pour moi de travailler alors que le matin même, j'étais malade, à la limite de l'écroulement. Je n'en revenais toujours pas qu'on m'ait sorti de chez moi. Heureusement, on m'avait laissé du temps. Et puis c'est là que je me rends compte que je ne lui avais même pas donné mon nom. J'avais de l'avance dans cette histoire, je pouvais demander des infos à tout le monde. Les gardes étaient bavards... Et c'est là que je me rends compte, pas mal amusé qu'elle rit, silencieusement mais je suis sûr qu'elle rit. Peut-être se moque-t-elle de moi, je n'en sais rien et en fait, je m'en fiche. Sa visite est plaisante, rafraîchissant après cette sale matinée.

    - Je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Ayden. Pas besoin d'en dire plus après tout. Non pas que je ne voulais pas le dire mais après tout, ça n'avait pas grande importance.

Je reprends mon travail, laissant Ariadne observer. Il fallait que j'avance et même si le cheval a fini par se calmer, ça n'est pas de toute repos en étant malade. La chaleur de la forge n'aide pas non plus, sans parler du boucan incessant que mon marteau produit à chaque ajustage du fer. Heureusement pour moi que les chevaux sont habitués à force et qu'ils sentent que c'est pour leur bien.
Je vois bien que la chaleur accable Ariadne et je ne peux qu'envier son geste de se réfugier à l'ombre. J'aimerais en faire autant. Je finis par lever les yeux vers le ciel et le soleil. J'ai des envies d'insultes qui me viennent. Trop de chaleur, trop d'air tout aussi chaud, ventre vide et malaise. Je décide de me poser un peu. Il ne me reste plus grand chose à faire après tout. Alors je reprends mon fameux sceau, celui sur lequel je m'assieds bien souvent. Impossible d'avouer que ce tabouret est toujours destiné à la même personne. Je me place à l'ombre, pas trop loin mais pas trop près. Et je réfléchis à ma question. Des questions simples, auxquelles elle pourra répondre pas oui ou non.

    - A-t-on seulement idée de coller un maréchal ferrant au travail sous un soleil de plomb pareil... Je prends une pause. Je sors ma gourde de sous ma chemise qui a volé au sol entre temps. Je vois que ça t'intrigue à chaque fois. Je lui montre les chevaux. Tu viens souvent voir les chevaux ? Question simple, j'avoue que j'avais du mal à trouver quoi dire. Pas évident de discuter avec quelqu'un qui ne peut pas répondre.

J'aurais peut-être dû remettre ma chemise, mais trop tard pour ça. À peine cette pensée me traversait-elle l'esprit que je vis Ariadne prendre des couleurs instantanément. D'ailleurs, je m'empressais de renfiler la chemise. Maladroit avec les femmes ? L'histoire de ma vie...
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeSam 12 Jan - 23:29

    Ayden Tu hoches la tête alors qu'il se présente enfin. Lui, doit savoir ton nom depuis longtemps, au même titre qu'il sait que tu es muette. Il doit savoir qui tu sers, peut-être même ton emploi du temps. Ici, les gardes et les domestiques bavassent volontiers sur n'importe quel sujet, il a pu demander à qui il voulait qui tu étais. Par contre, toi, tu as attendu. Si, par la force des choses, tu as appris à communiquer différent, avoir une vraie conversation qui ne soit pas empreinte de pitié te manque. Tu n'as pas choisie d'être ainsi mutilée, mais tu fais avec et tu avances ; tu voudrais que les autres le prennent en considération. Oh, bien sûr, tous nieraient faire preuve de pitié, mais tu n'es pas dupe. Et la seule personne qui n'en a pas pour toi, c'est bien Castiel, ton maître, qui t'as notamment choisie parce que jamais tu ne pourrais parler. A cette pensée, ton visage s'assombrit quelques instants.

    Ayden continue de travailler, avant de finalement te rejoindre, pestant contre la chaleur et son labeur, que tu imagines volontiers dur. Tu remarques qu'il s'assoit assez loin de toi et tu apprécies le geste. Et d'un geste un peu irréfléchi, tu indique de la main l'ombre qui se trouve à côté de toi, pour l'inviter lui aussi à profiter un peu de la fraîcheur. Mais trop vite, tu regrettes ton geste....

    Que tu aies osé l'approché de signifie pas forcément que tu sois particulièrement à l'aise, et s'il est torse nu quand il travaille, tu n'y prêtes pas attention, puisqu'il est loin de toi et que tu peux facilement ignorer sa présence si tu le souhaites. Mais là, il est tout proche de toi et tu peux détailler sa musculature fine, son visage aussi. Les quelques cicatrices qu'il porte ici et là, sûrement à cause de la forge ou quel qu’autre accident de travail. Et la réaction se fait instantanée, à nouveau, tu rougis. La présence des hommes ne te rend pas confiante, loin de là : tu n'as jamais eu que des expérience quelques peu douloureuse avec eux : ceux qui t'ont mutilée puis revendue, Castiel, les hommes de l'arène quelques jours auparavant qui aurait pu faire ce qu'il voulait de toi sans l'intervention du guerrier. Plus généralement, les regards que l'on pose sur toi, sans gênes, qui te détaillent sans se cacher, les soldats qui te reluquent en gloussant et en commentant à haute voix, comme s'il pensait que tu n'entendais rien.

    Tu ne sais pas pourquoi tu as été intriguée par celui-là... peut-être parce que lui ne te fixait pas quand tu devais passer à côtés de sa forge, parce qu'il n'a pas cherché à s'imposer quand tu as commencé à observer son travail. De même que lorsqu'il prend conscience de ta gène, il enfile à nouveau sa chemise. Tu le remercies d'un regard et tu pointes ton doigts vers l'animal avant de secouer la tête de gauche à droite pour répondre à sa question. Non, tu ne viens pas souvent voir les chevaux et pour ainsi dire jamais. Tu as trop peur de ces bestioles que tu connais pas pour oser t'approcher. Cela dit, à y regarder de plus près, Ayden ne semble pas plus à l'aise que toi. Il ne te regarde jamais franchement, et semble faire attention au moindre de ses mouvements...

    Tu lèves la tête vers le ciel, d'un bleu limpide. Pas un nuage en vue, il n'a pas plus depuis des jours. Tu rêves de la mer, tu rêves de plonger dans l'eau et de nager avec tes frères, comme quand tu étais enfant. C'est cette idée de pouvoir un jour revoir ta terre natale qui te permet d'avancer chaque jour. Et comme pour sceller cette promesse, un légère brise se lève et s'amuse avec tes cheveux, les précipitants dans ton visage. Pour la première fois depuis ton arrivée à Lorgol, tu te sens enfin bien, dans cette courée enseillée, à partager un moment somme toute pas désagréable avec quelqu'un.

    Il faudra que tu le remercies, un jour... plus tard.

    Plus tard.
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeMer 16 Jan - 12:01

Pas simple d’avoir une conversation avec quelqu’un qui ne peut pas répondre. J’aurais aimé pouvoir bavasser comme toujours pur ne rien dire quand je ne savais pas comment m’y prendre. Je ne savais jamais comment m’y prendre de toute manière. Il me fallait boire beaucoup et manger peu pour être capable d’aborder une femme et j’en avais honte dans un sens. Qu’est-ce qui pouvait bien me bloquer à ce point quand il s’agissait de femmes. Je ne faisais pas non plus partie de ceux qui croyaient que les femmes étaient de belles choses à afficher quant a concept de famille, j’avais quelques problèmes sur le sujet.
L’amour était une chose véritablement abstraite dans mon cas. Je n’étais jamais tombé amoureux d’une femme au point d’envisager l’avenir. Autrement dit, pour certaines femmes, j’étais un challenge, c’était à celles qui arriveraient à m’avoir sans un coup dans le nez et pour le moment, aucune n’y était arrivée.

J’étais un oiseau rare, un peu étrange et déroutant. Maréchal ferrant et voleur avec des scrupules, Melsant ne manquait jamais de me faire remarquer que je ne me comportais pas comme un Belliférien. Dans le fond, c’était tant mieux. Je n’étais pas en manque de racines ou de mon Duché, la seule personne qui me manquait parfois était mon frère et ce gamin que j’adorais et que j’avais dû laisser derrière moi. Ils me manquaient mais curieusement, seul Answald me manquait réellement. Je crois que j’idéalisais encore trop mon frère que pour lui tourner complètement le dos.

Malade aujourd’hui, je ne pensais pas mettre un pied à la Cour et sûrement pas avant deux bonnes semaines mais ça, c’était sans compter sur leur habilité parfois discutable à traiter leur animal. J’aurais pourtant cru qu’ils y prêtaient plus attention qu’à leurs domestiques. Dans les deux cas, je haïssais plus qu’à mon tour la noblesse.
Croiser Ariadne n’était donc pas vraiment prévu aujourd’hui mais j’étais là, assis sur mon sceau retourné et à peine rhabillé. Cette fille avait pris des couleurs plus vite qu’un paysan au soleil. Fort heureusement, je ne rougissais pas. En revanche, j’avais une fâcheuse tendance à buter sur les mots ou à bégayer… pas très classe pour un homme de ma stature.

Voyant qu’elle ne semblait pas à l’aise avec les chevaux, ou même avec moi, je me mis à réfléchir. Le tout était de la rapprocher de la bête et surtout de prendre garde à ce que personne ne voit ça. Certains nobles refusaient qu’une domestique touche à leur monture. Comme si ces derniers pouvaient rendre malade leur canasson.

    - Viens, on va se rapprocher doucement du cheval. Tu pourras tenter de lui donner un peu de nourriture comme ça. Il est calme, il faut en profiter, ça ne lui arrive pas souvent. Il n’est comme ça qu’après avoir été ferré celui-là. Et j’en savais quelque chose… Je me lève et lui tends la main avant de me rendre compte de ma possible erreur. Si tu veux essayer bien sûr. Je ne veux pas t’obliger.

Je n’étais clairement pas doué avec les femmes, avec aucune et d’autant plus quand la jeune femme à qui je parlais me donnait l’impression de marcher au beau milieu d’un terrain truffé de pièges. J’aurais même pu l’aider à monter sur la bête mais ça, c’était trop risqué. Si j’avais eu un cheval, je l’aurais fait si elle avait voulu mais je n’en avais pas. Trop cher, trop coûteux et puis si son maître me tomber sur le coin de la figure, j’étais fichu. Déjà comme ça, si l’homme était possessif envers ses domestiques et qu’il apprenait ça, j’aurais des ennuis.
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeJeu 21 Fév - 15:55

    Tu regardes Ayden, les yeux grands ouverts, stupéfaite. Ses paroles t'ont sorti de tes pensées, mais... Est-il sérieux ? Toi ? T'approcher d'un cheval ? Cette bête aurait vite fait de te tuer d'un coup de sabot. Non, tu te méfiais trop de cet animal pour oser l'approcher. Et puis, il le sentirait, non ? On dit toujours que les animaux ressentent la peur. Mais Ayden est là, devant toi. Il te tend la main, il te sourit et tu n'as plus vraiment peur de lui, depuis le temps. Alors, tu prends sa main et tu te relèves, te laisse guider. Quant à nourrir la bestiole... on verra en temps voulu. Ta main fine dans celle calleuse d'Ayden, tu t'approches du cheval, mais tu paniques tant que tu sers aussi fort que tu le peux la main de l'homme près de toi ; oubliant que c'est la main d'un homme que tu tiens, que tu le crains quand même un peu -enfin, tu le penses. Oubliant ta méfiance, ta peur. Ayden n'a jamais été brusque avec toi, il a toujours respecté la distance que tu mettais, n'a jamais trop insisté pour te parler et semble aussi peu à l'aise que toi, à vrai dire. Tu restes un moment face à la bestiole, l'immense bestiole qui se trouve devant vous. Tu te demandes vraiment comment Ayden peut passer sa vie à travailler avec ces animaux... sûrement comme toi tu as pu être lavandière durant toute ses années. Lui, ne saurait sûrement pas tenir une aiguille dans ses mains pour repriser une chemise, comme tu serai bien incapable de soulever le moindre des instruments qu'il utilise pour ferrer les chevaux.

    Tu te laisses guider par l'homme, et tu poses ta main sur la tête du cheval, juste au dessus des naseaux. C'est doux et chaud. Tu regardes tout de même avec méfiance l'animal, mais celui-ci reste placide et calme. Alors tu oses le caresser au niveau des joues avant de flatter son encolure. Ton autre main, elle, reste ancrée dans celle d'Ayden et la sert toujours aussi fort. Heureuse de voir que tout se passe bien, tu tournes un visage joyeux vers lui, paré d'un sourire enfantin, comme une gamine qui découvre pour la première fois un arc-en-ciel ou tout autre supercherie de la nature. Tu ne le peux pas, mais pourtant, tu ris presque. Tes joues sont encore une fois légèrement colorées, mais cette fois, ce n'est pas la gène mais le bonheur qui les décorent de rouge. Ayden avait parlé de nourrir l'animal, n'est pas ? Alors que tu cherches le regard de l'homme pour le lui rappeler -tu sens prête à nourrir cet imposant animal-, c'est celui de Césaire que tu trouves.

    Très vite, tu recules d'un pas et tu lâches la main du maréchal ferrant avant de te diriger vers l'homme à tout faire de Castiel de Sombreflamme, adressant un petit haussement d'épaule déçu avant d'envoyer un dernier sourire à Ayden. Tu as apprécié cet après-midi et ce moment, certes interrompu. Puis tu lui tournes définitivement le dos, arrangeant ta tenue et tes cheveux afin que ton maître n'ait rien à y redire.
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeVen 22 Fév - 5:38

Elle a l’air surprise par mon invitation à approcher l’animal. C’est vrai qu’un cheval, c’est imposant, ça peut facilement effrayer. Mais je garde ma main tendue dans l’espoir qu’elle le fasse, qu’elle prenne ma main et ose s’approcher de la bête.
À ma plus grande surprise, elle saisit ma main et je suis bêtement content. C’est une grande journée, après tout, elle ne m’avait jamais approché jusque là. Alors qu’elle s’approche, elle sert ma main plus fort. Elle a peur, ce qui se comprend si elle n’a jamais osé. Je préfère me rapprocher de l’animal, juste au cas où, suivre Ariadne pour m’assurer que tout se passera bien. Je ne voulais pas être responsable d’un accident avec un cheval, c’était des ennuis assurés, de très gros ennuis.

La main enfin sur la tête du cheval, je souris. Elle a osé, c’est bien. J’ai envie de lui montrer que ces bêtes ne sont pas dangereuses si on en prend soin, si on est doux avec elles. Heureusement pour moi, Ariadne n’a pas une forte poigne ou je l’aurais senti passé. Au pire, j’aurais la main un peu endormie mais pas de quoi en faire un drame tant que l’expérience lui plait.
Son visage rayonnant est un vrai plaisir et me réchauffe le cœur. Cette fille, c’était vraiment quelque chose. C’est un franc succès et j’en suis heureux. Elle avait l’air d’avoir besoin d’un peu de changements et puis au moins n’avait-elle plus peur de moi. Je lui souris. Un sourire franc, un sourire amical.

Trop rapidement et trop vivement pourtant, elle relâche ma main, que s’est-il passé ? Je n’ai qu’à me tourner pour voir un autre domestique. J’ignore qui il est mais apparemment, il est responsable d’elle. Pourvu que ce petit exercice de style ne lui attire pas d’ennui et ne m’en attire pas non plus dans la foulée. Je vois bien qu’elle est déçue, aussi, je me promets de recommencer dès que possible.
Je lui fais un petit signe et un sourire. C’était bien la première fois que mon malaise constant avec les femmes ne virait pas au ridicule mais j’étais contente, cette journée qui avait si mal commencé ne s’était pas si mal passée. Elle m’avait enfin approché, nous avions pu parler, enfin, moi et j’avais pu faire un petit quelque chose avec elle. C’était plaisant, je devais bien l’admettre. Espérons juste que Perle et Melsant ne finissent pas par s’en mêler comme je les soupçonnais déjà de le faire, d’autant si on parlait vraiment de mon attitude.

Passons… La journée n’était pas finir. Au travail !
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitimeVen 22 Fév - 5:38

RP terminé !
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MessageSujet: Re: Comment interpréter un silence   Comment interpréter un silence I_icon_minitime

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Comment interpréter un silence

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