VIII. Livre des Traditions, Chapitre Huitième

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Contexte Saison 2

Et voilà qu'enfin la magie s'éveille – dans ce monde qui se mourait à petit feu, l'étincelle s'est rallumée, l'espoir s'est embrasé. L'Empire n'est plus, Arven a disparu – mais des ruines d'un monde en flammes, l'Humanité se relève, les cœurs osent à nouveau battre le rythme d'un sang riche en merveilles.

Reclus pendant des siècles, enchaînés dans l'Académie de Dragonvale, les Dragons sont parvenus à relâcher leurs entraves. Si leurs corps restent liés à l'Académie, leurs esprits sont désormais libres de s'incarner et c'est le peuple d'Arven qui souffre de leurs luttes intestines. Il y a de cela bien des années, à la Fondation de l'Empire, la clé draconique fut enchantée pour les entraver, puis scindées en huit reliques disséminées et dissimulées, pour le bien de l'humanité. Aujourd'hui, les créatures frustrées tentent de reconstituer le précieux sésame de leur liberté, le seul scellé qui protège encore le monde des hommes.

Ce qu'ils désirent, ardemment, plus que tout ? Dominer. Pour certains, cela passe par la destruction de l'humanité, pour d'autres, par son esclavage. Dragons d'Ombre, Dragons de Lumière, et le clan de Sage, renégats alliés des mortels – sans cesse la magie se déchaîne autour des fragiles écrins humains qu'ils ont investis de leurs esprits. Admirés, révérés, adulés, peu connaissent leur véritable but, et seule la mystérieuse Rose Écarlate ose s'opposer à leurs desseins.

Oui, la magie est là. Adieu tyran, voilà Dragonvale de retour, et l'illusion de la liberté étend les ailes au second avènement de la reine Chimène. Les huit royaumes souverains doivent maintenant survivre aux Dragons et à leurs menées. Pour le meilleur et pour le pire, choisissez votre camp, entrez sur l'échiquier – et que la Fatalité guide votre destinée...

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Intrigue
Chapitre I : La Chute
Chaos. Peur, larmes, terreur – seuls les magiciens ont pu comprendre ce qu'il s'est passé pendant le mariage de Lisbeth et Louis de Brunante. Ce déferlement inconcevable de magie alors que Svanhilde Nightingale abandonnait son corps au Dragon Sage pour abattre enfin Augustus, et le pouvoir immense mobilisé en retour par l'Usurpateur pour survivre. Trop grand, trop fort, trop intense. Dans un frisson d'apocalypse, les sortilèges et enchantements entourant Dragonvale ont vacillé, l'espace d'un instant... et ce fut l'instant de trop.

Apparue dans les nuages au-dessus de Lorgol, attirée par cette magie déchaînée, l'Académie privée de ses appuis est tombée du ciel comme privée de ses ailes.

Un mois s'est écoulé. Et si aujourd'hui Dragonvale a retrouvé sa place en Nightingale, à Lorgol la destruction règne encore, car les ruines du palais et de la ville n'ont pas livré tous les corps qu'elles ont brisés. Un mariage maudit, un mariage damné – la mariée d'ailleurs a disparu, envolée. Trépassée ? Nul encore n'a pu en décider. Invités et habitants, tous ont fui dans le même mouvement à peine l'union consacrée, abandonnant dans la ville en flammes l'empereur déchu et la reine de Nightingale sacrifiée. Du brasier, lui seul s'est échappé...

Et tout a changé. L'Empire n'existe plus, et les huit royaumes souverains de jadis tentent de retrouver leur équilibre. Augustus règne à présent sur Bellifère dont il s'est emparé avec ses partisans. Son épouse Cyselle, enceinte, l'a quitté et s'est réfugiée auprès sa mère, la reine Clyclamyde de Lagrance. Océane Saldenow a abdiqué en faveur de Dolph, qui a succombé une semaine plus tard des suites d'un fatal accident – c'est donc Chart et Gaëtane, désormais régnant sous le nom d'Ansemer, qui lui ont succédé. En Cibella, la princesse Gabrielle étant cloîtrée à Dragonvale, c'est Chimène d'Arven revenue à la vie qui assure la régence après la disparition des ducs dans la chute de l'Académie. Outrevent est en deuil : dix jours après le tragique mariage de sa fille disparue, Lionel succombait d'une soudaine et fulgurante maladie, laissant sa couronne à Arabella et à leur fils posthume. En Erebor, la situation est tendue : entourés de voisins tumultueux, les habitants attendant dans l'angoisse. Seuls Sombreciel, sous le règne de Castiel, et Nightingale confié à sa régence en tant que tuteur de la princesse Sigal, ne sont pas troublés outre mesure par le bouleversement politique du continent.

Tragique, ce cortège des disparus dont la litanie des noms s'égrène dans les rues de Lorgol en flammes. A Euphoria, où les réfugiés affluent, la vie reprend son cours alors que l'on murmure au coin du feu avoir aperçu de bien étranges silhouettes masquées de noir et de blanc dans les ruelles, à la nuit tombée. Ombres parmi les ombres, ce sont les agents de la Rose Écarlate, revenus à la vie après des siècles d'oubli, pour défendre leur terre natale contre des Dragons épris de pouvoir.

Ô Chute, Ô Glorieux Abandon, Ô Fatal Destin. C'est la fin.

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Contexte Saison 1

« Chroniques d'Arven »

« Mère, qu'est-ce donc là bas ? »

« Mon enfant, c'est Dragonvale,
La chevaucheuse de brume,
C'est la flamme éternelle
De l'espoir qui s'allume. »

Les légendes d'antan ont pour la plupart disparu, mais certains couplets demeurent – la foi des petits gens et des déshérités vibre et brûle dans les coeurs opprimés d'Arven. Empire florissant et prospère, il fut unifié par la première Impératrice, Eilenn, il y a de cela huit siècles. Et depuis deux cents ans, bravant toute logique et se dressant contre la loi du mortel destin des hommes, un tyran règne d'une poigne de fer. Augustus est son nom, et noire est son âme : son trône , c'est à la dernière Impératrice qu'il le vola, après l'avoir frappée à mort de ses mains, et c'est son sang versé qui signa son avènement. Elle s'appelait Eimaren, et rendit son dernier souffle sur les marches de la grande Académie de Magie de Dragonvale.

« Mère, parlez-moi de la perle des perles. »

« Ils voulurent qu'elle voie le jour,
Nobles et sages Dragons
Hautes et belles sont ses tours,
Et très glorieux son nom. »

Symbole de l'union entre les seigneurs du Vol d'Azur, et de l'empire des Hommes, l'Académie fut bâtie durant les premières années du règne d'Eilenn pour sceller le pacte entre les deux races. Protection à l'empire nouveau-né et à ses huit anciens royaumes devenus duchés, contre un endroit pour les Dragons afin de rassembler et éduquer les magiciens, et faire vivre leur savoir ancestral. Joyau merveilleux du duché de Nightingale, siège ancestral de la magie dans les huit duchés, l'école est une splendeur défiant l'imagination, qui dépasse le temps et l'espace et perdura, immuable, jusqu'à l'arrivée au pouvoir d'Augustus. Alors que les souverains suprêmes de l'Empire avaient toujours été dénués de magie, et s'étaient toujours fiés à leurs Premiers Magiciens pour veiller au savant équilibre des arcanes en Arven, l'Usurpateur s'imposa comme maître absolu des hommes et des choses. Manipulateur, savant orateur, il retourna l'esprit des citoyens de Lorgol, capitale de l'empire et siège du pouvoir, puis celui de tous les habitants d'Arven, contre la lignée d'empereurs et d'impératrices qui l'avaient cimenté. Assassinant l'un après l'autre, on ne sut jamais comment, tous les magiciens du royaume, dévastant les effectifs de l'Académie, il parvint à ôter la vie de la Première Magicienne, Sumbasa Nightingale, et s'en prit ensuite à la reine, lui portant un coup fatal. Elle ne vécut que pour se rendre sur les marches de Dragonvale déserte, ses couloirs emplis des cadavres inertes de ses étudiants, et son dernier soupir atteignit les Dragons en fureur.

« Mère, parlez-moi des Dragons. »

« Les anciens et les sages,
Les maîtres de la Raison,
Nul ne marche à leur image,
Tous tremblent devant leur nom. »

Ils étaient sages, oui, et forts les Dragons, et leur courroux embrasa le duché de Nightingale. Furieux de voir leur Pacte rompu, trahis et outrés devant tout ce sang versé, ils arrachèrent à son corps brisé l'âme d'Eimaren et la scellèrent dans l'Académie dont ils la firent gardienne. Tempêtant et dévastant, hurlant leur chagrin devant leurs rêves saccagés et leurs espoirs brisés, ils partirent et disparurent, emmenant avec eux l'Académie et les terres qui l'entouraient, ne laissant que chaos, dévastation et stérilité dans ce duché naguère prospère et animé. Le tyran depuis règne sans partage dans un Empire privé de magie à part la sienne propre. Ses ducs et ses duchesses, au nombre à présent de sept, loyaux ou rebelles, plient la tête sous son joug – et la huitième lignée hors-la-loi, clandestine et recherchée, continue à batailler dans l'ombre pour le rétablissement de sa souveraineté et la mort du tyran.

« Mère, parlez-moi des Duchés fidèles. »

« Sombreciel des Poisons,
Bellifère des Soldats,
Cibella des Moissons,
Ansemer des Trois-Mâts. »

Cœurs fidèles, cœurs rebelles – les Duchés se partagent, tout comme les Guildes dans la capitale. Guilde des Marchands, Guilde des Artisans, Guilde des Guerriers – et d'autres plus secrètes, comme la Guilde des Espions, ou celle des Rebelles. Et d'autres encore plus réprouvées, comme la sanglante Confrérie Noire, ou la très clandestine Guilde des Mages, oubliée depuis deux siècles. Dans Lorgol aux Mille Tours, elles s'affrontent et s'esquivent dans la lutte du pouvoir, témoins et protagonistes d'un mortel ballet qui menace d'entraîner Arven et ses habitants dans sa danse effrénée. Chacune a son rôle à jouer – impossible de savoir à qui se fier, qui suivre ou qui redouter. Et la Cour dans ses intrigues raffinées est le siège de bien des tourments...

« Mère, parlez-moi des Duchés rebelles. »

« Lagrance de la Fleur,
Erebor des Dunes,
Outrevent de l'Honneur,
Nightingale de la Lune. »

Et aujourd'hui les Dragons s'agitent. Dragonvale qui errait dans la brume se montre à nouveau les soirs de pleine lune. Dans l'Empire l'espoir renaît, la magie revit – et si certains sont traqués et abattus, d'autres s'enfuient et dans l'Académie se réfugient. Les savoirs interdits circulent à nouveau sur les lèvres des anciens, et le pouvoir d'Augustus s'effrite. Dragonvale devient le centre de toutes les convoitises, l'incarnation de l'espoir d'un peuple qui souffre, la seule menace de taille à abattre un tel tyran. Que faire, la traquer, la préserver ? S'enfuir et oublier ? A Lorgol la suave, à Lorgol la dépravée, les pions se mettent en place sur l'échiquier. A vous de choisir votre place dans le combat qui s'annonce – noble ou vilain, c'est de vous que l'avenir dépend – c'est vous qui construirez demain.

« Mère, quel est le destin d'Arven ? »

« Mon enfant, c'est Dragonvale,
La chevaucheuse de brume,
C'est la flamme éternelle
De l'espoir qui s'allume... »

Sujet: Re: VIII. Livre des Traditions, Chapitre Huitième

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VIII. Livre des Traditions, Chapitre Huitième

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