Je visite les catacombes.

Je vais au milieu.

À droite

Comme tout un chacun, j'ai entendu parlé des rumeurs et puisque j'étais à Euphoria, que j'avais retrouvé mon frère, je pouvais m'intéresser à autre chose. Au cas de ce bon Roi Castiel de Sombreflamme.
Trouvant rapidement son Palais, architecturalement étrange, soit dit en passant, je réfléchis. Où mieux que dans des catacombes pouvait-on cacher des secrets ? Je n'étais certes pas coutumier de ce genre de lieu mais il y avait une première à tout et j'étais bien parti pour innové constamment ces derniers temps. Attrapant une torche pour y voir plus clair, arrivé rapidement à un embranchement, je décidais de me diriger face à moi, il fallait bien commencer quelque part.

Hélas, les murs se ressemblant presque tous, à force d'avancer, je finis par perdre la notion du temps et le chemin me semble être aussi long que soporifique mais plus j'avance, plus j'ai la conviction que tout cela n'est qu'une illusion due à la répétition, hors de question de faire demi tour et j'avais bien raison. Arrivé à un nouvel embranchement, je pris à droit, le chemin me semblait prometteur, de quoi sans doute trouver quelque chose. On se motive comme on peut, surtout dans un endroit aussi lugubre.
J'avançais un peu et à la lueur de ma torche, quelque chose brille au sol. Un pièce d'échec. En ôtant la poussière, je l'inspecte sous tous les angles. La reine blanche. Qui donc a bien pu laisser tomber une pièce d'échec dans pareil endroit ? Bien que ne comprenant pas la signification de sa présence ici, je la ramassais et l'empochais sans trop savoir pour quelle raison.

J'avais passé suffisamment de temps dans ces souterrains pour l'instant et j'avais malgré tout les nerfs à fleur de peau. Il était temps de sortir de là, aussi, je fis demi-tour. Peut-être reviendrais-je, peut-être pas mais le mystère était entier, qui avait donc pu oublier une pièce d'échec de si belle facture à cet endroit ?

Visiter les catacombes. (Bis)

Au milieu

Au milieu

Les catacombes m’avaient tant intrigués il y a de cela deux jours que malgré la présence de Fleur à mes côtés, je n’avais pu que me soumettre à curiosité. Cette pièce d’échec perdue mais aussi le dédale qui semblait sans fin… vraiment, je n’avais pu qu’y retourner, poussé par ce sentiment fort peu noble.

J’avais repris un chemin similaire, prévoyant cette fois ma propre torche pour m’engouffrer à nouveau dans ce labyrinthe. Rien ne me semblait bien moins familier comme environnement mais je devais le faire, céder à cette soif de mystère.
Avançant dans les longues galeries, projetant des ombres bien étranges sur les murs, je pensais à ma douce Fleur et à notre décision. Décision qui m’arracha un sourire. Sa présence nouvelle à mes côtés, la possibilité de lui parler et de l’embrasser rendait mon cœur plus léger. Voilà pourquoi j’avais pris ce chemin, j’avais mille raisons d’être curieux et investigateurs. Certes, l’avoir réellement à mes côtés dans l’immédiat m’avait effleuré l’esprit mais mieux valait qu’on ne laisse à personne l’occasion de nous trouver.

Je pris une autre direction qu’il y a deux jours et plissais les yeux tant la lumière semblait parfois fuir l’endroit. C’était un courant d’air provenant sans doute de l’extérieur, réchauffant ainsi mes mains et mon visage au passage.

C’est une grille qui se trouve devant moi, une grille semblant mener vers l’extérieur. Accroché aux barreaux, le châle que je reconnais être celui de ma belle-sœur, flotte tel un drapeau. Je l’en détache car nul autre que moi ne doit savoir. Les affaires de notre famille ne regarde que nous et à présent ma charmante Fleur.
Sera-t-elle déçue de prendre si vite la route avec moi pour tenter de retrouver deux membres de la famille pour que je puisse m’assurer que l’enfant de mon frère et sa mère se portent bien ? Car si à son égard, je n’éprouve qu’un grand vide, Lisbeth est de la famille et son bien devrait m’importer. J’agirais posément et tenterais de comprendre sa fuite même si mon cœur refuse de s’inquiéter pour elle alors qu’il s’inquiète pour mon neveu.

Le châle à présent dissimulé, je me fiche de ce que ces galeries ont encore à offrir, j’ai d’autres choses à penser et à prévoir.