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 Enguerrand Sigbelian

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MessageSujet: Enguerrand Sigbelian   Enguerrand Sigbelian I_icon_minitimeSam 17 Aoû - 16:13


Enguerrand

Sigbelian





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ft. Johnny Depp


26 mars 763

à Euphoria

39

de Sombreciel

à Castiel de Sombreflamme

de la petite noblesse



Héraut


Cette fois, on y est. Plus aucun moyen de s'échapper, de faire machine arrière, c'est la fin. Malgré la gravité de l'instant, je trouve pourtant encore à rire car, ah, regardez-vous! Nous sommes la Confrérie Noire. Nous sommes ceux qui rôdent dans le noir à couteaux tirés, nous sommes la mort invisible qui s'abbat sans un mot comme une ombre dans la nuit, nous sommes messagers funestes et sombres corbeaux, tous connaissent notre nom, mais qui peut réellement savoir ce qui se trame derrière les portes closes de notre sanctuaire? Et nous voici, tous, à peine quelques lambeaux de ce que nous étions autrefois. Presque rien, désormais, rescapés d'un naufrage. Je le vois sur leurs visages, je le sens dans leurs souffles chagrins, je le sens partout, car quelque chose s'est étendu sur cette ville et plus rien, oh, non; plus rien ne sera semblable à ce qui était autrefois. L'axe du monde bascule, et laisse à sa ruine et à ses deuils une cité à l'agonie. Qui trouverait à rire, alors? Et bien, regardez-donc, ami: je les ai tous réunis, les quelques-uns qui demeurent et respirent encore, je les ai réunis dans la grande salle, et nous sommes une assemblée de fantômes dans une parodie de glorieux cénacle. Regardez nous, regardez autour de nous. J'y trouve une grandeur grotesque, un décor de théâtre, presque ridicule. Le soleil gris tombe par les trous de la toiture malmenée et des poutres de la charpente, délogées par le souffle de l'explosion, se sont écrasée ça et là, crevant les plafonds. Pas une fenêtre n'a survécu et le sol est jonché de leurs éclats de verre. Les lourdes tentures, les meubles précieux, les beaux objets et les armes sont couverts d'une poussière toute récente mais qui leur fait prendre la terne tristesse de l'abandon. La grande table toute au centre a à peine été débarrassée de ses débris, et le bois a souffert de tout ce qui y chuta; des pierres, des madriers, quelques tuiles, un nid de pigeon infortuné. Et moi, capitaine de cette épave à la dérive, je trône, comme un prince en haillons, et je ris de cette fatale destinée qu'est la nôtre.

Nous ne sommes plus rien. C'est terrible, à songer; nous, les meilleurs assassins d'Arven, ne sommes plus rien. La chute du tyran est aussi la nôtre et nous prive de notre raison de vivre. Nous avons tant lutté et souffert dans l'ombre, et pour quoi? Plus rien. Je contemple les visages qui m'entourent, dans un silence mortuaire. Oh, nous sommes si peu... Si peu d'entre nous, et que dois-je leur dire? Ils n'ont plus rien, pour la plupart; eux, comme moi, n'ont eu d'autre vie que celle que la conférie leur a offerte.

Doucement, lentement, je me lève, et le silence n'en est que plus profond. Ah, mes pauvres âmes... Que leur dire? Pour la première fois de ma vie, les mots me manquent.

-Vous avez tous entendu la rumeur. Vous le savez tous, au fond de vous, tout cela est vrai: notre Oracle n'est plus. C'est à elle que nous devons la chute du tyran.

Une pause. Il n'y a plus d'échappatoire, à présent que les mots ont été prononcés, que la certitude est faite, et qu'il n'y a plus l'infime espoir que l'on se soit trompés. Je reprends la parole, et ne puis m'empêcher de sourire, disant cela, car ah! Son-ils dont tous aveugles?

-Aucun d'entre vous ne semble voir, à quel point l'avenir est maintenant plein de promesses! Si tout est à reconstruire, si tout est à refaire, à quoi bon se morfondre sur ce qui n'est plus? Je suis un fou, je le sais, et moi, j'espère. Je sais qu'il y aura une place dans ce nouvel ordre pour tous ceux qui auront la force de s'élever et nous qui donnons la mort chaque jour, sommes peut-être les mieux placés pour savoir que tout fin est utile, que tout trépas amène un renouveau. La mort n'est pas une fin, pas pour tout le monde et si notre chère Svanhilde s'est sacrifiée comme le dit la rumeur, ce serait un affront terrible fait à sa mémoire de ne rien faire de ce qu'elle a laissé derrière elle, de ce monde nouveau qui s'élève, grâce à elle.

Je me tais un instante et je les regarde, tous, un à un. Mon regard est terrible, je le sens à leurs expressions, et je sais quelle flamme s'élève en moi, quel feu me saisit les entrailles. Pour une fois, une fois dans ma vie, je saisis l'importance de l'instant, et il ont tous bien compris que je suis dans l'un de mes rares moment de parfaite, pure et terrible sobriété. Le monde m’apparaît sans voile, sans les douces fumerolles et les doux transports pour arrondir les angles, je le vois avec une acuité terrible et je comprends bien plus que chacun d'entre eux ce qui se joue, là, ici et maintenant.

-Levez-vous, camarades!

Ma voix s'emporte, et ma folie ne semble devenir que plus manifeste, comme si elle s'épanchait plus librement encore sans les rêts de la drogue.

-Nous n'avons plus de raison d'être, nous habitons un cadavre qui se meurt dans une ville à l'agonie. Pourquoi rester enchainés à un serment désormais sans objet? Il n'y a plus rien à sauver, ici. Regardez autour de vous! Voyez le naufrage! Croyez-vous encore qu'il nous reste quelque chose à accomplir en ce monde? En vérité mes amis, je vous le dis: la Confrérie n'existe plus.

Je m'élève de toute ma hauteur, et je sais toute la portée de mes mots, toute la fatalité de l'instant. Un souffle de vent s'insinue dans les trouées du plafond, soulève la poussière autour de nous, nous enveloppe de nuées grises et de grincements funestes, et plus que jamais j'ai la sensation d'être dans une épave échouée sur quelque obscur rivage.

-Moi, Enguerrand Sigbelian, à qui feue notre Oracle a confié la destinée de cette confrérie et en vertu des pouvoirs qui m'ont été confiés par elle, prononce en ce jour la fin de la Confrérie Noire. Que la Fatalité et le Destin soient témoin de ce moment et c'est à eux que j'en appelle pour vous délier de votre serment.

Ma voix tonne, comme un orage. Je sens une ivresse désespérée m'envahir alors que j'achève de détruire ce qui reste de nous. Je suis l'outil de notre propre fin, et c'est à moi qu'il revient d'achever cela. Oh, mes chers camarades, comme j'aurais voulu ne jamais avoir à vous dire cela... Sachez bien que j'ai les mêmes regrets au fond de mon coeur, mais je le fais sans remords car tel est mon devoir. Je le sais.

-Allez à présent. Allez en paix, mes frères, que le Destin vous soit favorable.

Ma voix s'apaise, disant cela, et j'élève la main pour leur signifier que tout cela est à présent terminé. Je connais le vide qui envahit leurs coeurs; le doute, la peur. Que faire, désormais? Que faire des jours qu'il nous reste à vivre? Mais je sais qu'ils trouveront leur place. Je sais qu'ils sauront outrepasser le choc de premiers mots, et qu'ils sauront faire fructifier le don que Svanhilde a fait à Arven dans son noble sacrifice.
Ils s'en vont, et je m'attarde encore, à ma place, sous les ruines tremblantes de cette tour dont les secrets éventés se dissolvent dans les courants d'air. Je suis un roi sans couronne, au milieu d'un champ de ruines. Les murs grincent, les planchers ploient et j'entends au loin le bruit sourd d'un effondrement. Tout s'en va, et le temps déjà ronge avidement nos souvenirs et nos richesses.

Mais le roi des fous peut toujours sourire, même dans la ruine. Je ris, soudain, je ris comme un défi au ciel et à ceux qui s'en viennent et me chuchotent dans le noir. Que s'élève un monde nouveau, que s'élèvent forteresses et châteaux, et des guerres sans nombre, et des rois, des reines en pagaille, de nouveaux royaumes et des empires tout entiers! Nous trouverons toujours une place dans les marges, dans vos cauchemars et vos ombres. Nous serons toujours les lames souriantes qui rôdent dans le noir, nous serons toujours, là, en secret, car l'Homme est ainsi fait qu'il ne peut se passer de la sérénade vénéneuse des assassins. Il y en aura d'autres encore après nous, et nous sommes encore là, et serons pour toujours.
Après tout, qu'ai-je fait, sinon semer aux quatre vents les meilleurs tueurs d'Arven?
Alors, je souris et je ris dans ma forteresse à la dérive. J'en suis le dernier à sortir. Après moi, plus rien. Les salles sont vides, tout est désert et silencieux, mort, déjà. Un squelette où gémissent nos souvenirs. Je n'y reviendrai sans doute jamais.
Les portes se referment, lourdement et leur écho s'en va se perdre entre les murs glacés, comme un tombeau. Plus rien, non. Nous en avons terminé. La clef grince et rechigne dans l'épaisse serrure, et les gonds ne semble se mouvoir qu'à contrecoeur. Comme je les comprends. Et puis, le mécanisme tinte et résonne, et c'en est fini. Nul ne franchira jamais le seuil de ce lieu, j'y veille bien car je sais combien nos amis voleurs voudraient investir notre domaine... Ah, qu'ils tentent donc, j'en rirai de plus belle.

Et puis, à la toute fin, je m'en vais. La clef pèse dans ma main comme un cadavre, et sa froideur me transperce les doigts, précieuse relique, un dernier souvenir.

Plus rien.

C'est un beau jour de mars qui me vit naître en la belle terre de Sombreciel. On dit que ma mère ne souffrit point de ma naissance, car elle n'était qu'à peine consciente et encore enivrée de ses excès de la veille. On dit d'ailleurs de moi que les fumées et les drogues de Madame ma mère me sont passés dans le sang avant même d'ouvrir les yeux et que la première chose que je respirai fut la fumée de l'opium. Il en résulta toutefois que cela put porter atteinte à ma santé, et que je ne fus jamais vraiment plein de la vie remuante qui est le propre des jeunes enfants. Peut-être fut-ce aussi la précocité avec laquelle je tombai, la tête la première dans les doux et beaux remous vaporeux des paradis artificiels. Mais laissons pérorer les moralistes et revenons à mon enfance. En vérité je n'en garde que peu de souvenirs et la plupart ne sont que fumerolles délétères et parfums entêtants, quand je rentrai dans la chambre de ma mère pour la visiter de temps en temps. Oh, j'avais grande affection pour ma famille et mes chers géniteurs et le peu de souvenirs que j'en conserve sont tous teintés du même amour que j'eus pour eux. J'éprouve toujours une émotion particulière à me remémorer ces moments premiers, cette calme innocence de l'enfance; les draperies poussiéreuses des salons enfumés, et les lampes vacillantes dans les chambres qui préservaient de leur ombre propice les yeux douloureux de ceux qui, fourbus par l'alcool, cherchaient le repos avant de replonger dans remous de la fête. Ah, la fête. Le monde a beaucoup a envier à notre peuple, et la première chose, ce sont bien nos réjouissances. Je me souviens avec une précision peu commune des premiers émois, des tourbillons bariolés des jupes et des costumes flamboyants, des musiques folles et des danses débridées, des flots de vins et de liqueurs lourdes, des mets raffinés et des tables chargées de décors somptueux. Les lumières magnifiques faisaient des lueurs de rêve sur les pierreries et les couronnes, les bijoux, les soies et les velours; toute cette richesse débordait, remuait, scintillait comme un vaste trésor mouvant à mes yeux d'enfant, et j'aimais évoluer parmi toutes ces belles gens qui m'enseignèrent dès mon plus jeune âge l'art délicat de la décadence.

Oh, je sais bien que mon histoire pourra vous faire lever les yeux au ciel et rougir le front des chastes dames; mais le fait est que j'ai vécu, et fort bien, une enfance dissipée et sans limites. On me donna tout pouvoir sur mon existence, ainsi que cela devrait être donné à tout homme. J'eu le loisir de trouver mes limites, de me brûler les ailes un million de fois, et aucunes leçons ne furent mieux apprises et connues que celle que je reçus de moi-même, de mes bêtises et de mes tours. J'eu pu être pendu pour ce que je commis en ce temps, mais je fus heureux, n'est-ce que pas ce qui importe, en réalité? Je ne fis jamais que ce que ma volonté me dictait et ce fut la très sage et très bonne éducation que me donnèrent mes parents.

Je garde de ce temps de fort bons souvenirs, et bien que tout cela fut rendu quelque peu flou par tout ce que j'absorbais de drogues, l'impression que je conserve est toujours celle d'un temps fort heureux où les soucis de l'âge ne m'atteignaient pas encore. A sept ans déjà, la fumée m'avait empli la tête et je me souviens de cette ivresse, ce sentiment de puissance, cette légèreté merveilleuse qui m'avait fait pousser des ailes, et avait empli mon coeur d'un bonheur sans égal. Je vécus dans l'abondance, en toutes choses et en ces drogues plus encore, ce qui ne me fit pas ressentir au début le cruel poison du manque. On m'épargna longtemps les souffrances de ce vide infâme qui devait m'envahir plus tard. Alors je fus heureux, et j'appris, chaque jour, un peu plus de moi-même et du monde. J'aimais alors, une fois, cent fois, et leurs visages ne sont plus que des ombres, mais leurs baisers sont encore gravés au fond de moi. De mes compagnes d'alcôve, je gardai l'amour des jeux nocturnes et des emportements de la chair et des plaisirs qu'ils procurent. Pas un instant ne me vint l'idée saugrenue que cela pouvait être mal; comment pourrait-ce en être ainsi? Le beau sexe devait revêtir à mes yeux plus d'attraits encore que toutes choses en ce monde, et je sacrifiai volontiers plus d'argent que de raison dans les bras des belles de nuit qui venaient garnir le lit de mon père -de ma mère, n'en déplaise aux prudes. Je partageai avec lui également un certain penchant pour les âpres étreintes des beaux messieurs aux pieds de qui je dépensai tout autant de folles sommes. Oh, je sais bien que ces usages sont un crime, hors de nos frontières, mais ne dit-on pas que le coeur a ses raisons que la raison ne connait point? Et bien la raison ne se fit point connaitre à moi durant de fort nombreuses et fort longues années et ce fut très bien, car je vécus sous l'emprise des élans de mon coeur qui me faisaient parfois préférer l'amour d'un homme à celui des dames.

Mais hélas, comme beaucoup trop de nos belles gens de Sombreciel, mes parents furent emportés, bien tôt, dans un trépas béat à force d'excès de toutes sortes. J'avais seize ans, et du chagrin plein le coeur. Je ne sus que faire, alors, et me réfugiai de plus belle dans mes songes et des mes délires pour me libérer de la souffrance d'être, et de vivre sans eux. C'est à partir de ce moment-là que tout sombra pour longtemps dans les brumes, et que je devais me perdre, corps, âmes et biens, dans le flot impétueux de la débauche. Mes frères firent grand commerce des drogues cielsombroises, et assemblèrent une vaste fortune que je m'ingéniai à jeter par les fenêtres car, et je m'en souviens fort bien, plus rien ne semblait vraiment avoir la moindre importance. Il n'y eut pas de mains assez douces, de baisers assez tendres et d'amours assez folles pour apaiser mon chagrin, jusqu'à ce que j'en vienne à oublier l'objet de mes peines, et que tout ne sombre dans un gouffre vain et sans substance. De ces nombreuses années, je ne conservai que le goût de l'amertume que rien ne put ôter de ma bouche. C'était une tristesse d'enfant, profonde et sans remède, car enfant, je l'étais encore, même alors que sans le savoir l'âge s'avançait et les années passaient, jusqu'à ce qui signa ma perte.

Ah, vous l'auriez vue, vous auriez sur-le-champ succombé à ses charmes; je ne fus point à blâmer dans cette histoire car c'est elle qui me remarqua en premier, alors que j'apportai ma précieuse et délétère marchandise à monsieur son époux. Je prétendis toujours n'avoir été que le seul instigateur de cet incident par ailleurs fort plaisant, mais ce ne fut jamais que pour sauvegarder la dame sur laquelle je ne voulus point attirer l'ire irraisonnée dont je fus l'objet. Il s'en fallut d'une étreinte furtive dans un couloir, d'un jupon soulevé et de trop brefs aperçus de ses beaux attraits pour que nous soyons surpris en fort fâcheuse posture, et sans possibilité d'invoquer une erreur, une mésentente quelconque dans l'impudeur dont nous faisions preuve. Son époux eut l'indélicatesse de se montrer d'une jalousie terrible, au point que j'en craignis pour ma vie et dus me résoudre à m'enfuir. Mes frères ne furent alors d'aucun secours, et je ne peux à présent leur en vouloir: je parasitais leurs existences et leur fortune depuis presque dix ans, et il était plus que temps que j'apprenne ce que c'était de vivre, en dehors de mon boudoir et des bras des mes maîtresses et amants. Vint alors l'exil et alors que je croyais avoir touché le fond, et erré dans le noir pendant des années, le monde m'ouvrit les yeux et me montra son véritable visage, et ce visage était terrible à contempler. Lorgol était une ville repoussante comparée aux merveilles luxuriantes et luxurieuses de mon pays natal; ses gens mornes, sans éclat, sans manières, n'avaient rien de la superbe arrogance de mes chers cielsombrois et à peine eu-je posé mon baluchon dans cette ville que je n'eus d'autre idée que de revenir à mes terres chéries. La mort m'apparut très vite comme un sort plus que préférable à ce qui m'attendait ici car très vite, sans le sou, à peine muni des pauvres effets que j'avais pu rassembler dans ma hâte, je ressentis le mal sans pareil qui est la hantise de tout amateurs de doux artifices: le manque. Terrible, implacable, et surtout sans remède. Les gens de Lorgol n'ont aucun dont pour ces choses et c'est à grand peine que je pus trouver quelques compatriotes pour me fournir un peu de mes anciens délices qui pouvaient repousser, d'un jour, d'une heure, la terreur de l'inévitable. Bientôt, je n'eus plus rien que ce que j'avais sur le dos, dépensant tout pour me nourrir et subvenir à mes besoins quotidiens, me contenant très vite des drogues viles qui vont sous le manteau chez les plus humbles. Je couchai dans la rue, dans la fange et les abris précaires que je pus trouver, et je crus mourir un million de fois, sans savoir à qui me vouer pour confier mon sort. Je ne pouvais vivre seul, moi qui avait toujours pu exister sans connaitre ni la peine, ne le froid, ni la faim. Tout cela, je les connus, et en fit des compagnes qui me furent que trop familières au long de ces années dont j'ai chaque seconde encore en mémoire, car ce furent les seules, depuis mes sept ans, que je passai sans être sous l'emprise d'une drogue quelconque. Alors, je vis, ce que c'était de vivre sans ailes, sans rêves, sans le soulagement et les délices des absinthes, des opium, des pavots, des chanvres et que sais-je encore.

J'ouvrai les yeux, de force, et je me pris à détester ce que je vis, ceux que j'y vis, et à n'adorer que l'épave, les vestiges de ma propre personne, encore toute pleine des échos des splendeurs de ma jeunesse. Au seuil d'une existence nouvelle, je me décidai à m'élever de nouveau, et si le monde se devait de réprimer mes usages, mes goûts et toute ma personne, et bien je me ferais une joie de lui cracher à la figure toute la décadence merveilleuse dont j'étais le fruit. C'est Sigmund qui me ramassa dans le ruisseau d'où je tentais de m'extraire -au sens propre comme au figuré, d'ailleurs- et qui m'offrit un nouveau destin. J'étais sevré depuis des mois, mais j'allais comme un bateau sans gouvernail, sans but et sans volonté, incapable de savoir vers où diriger la suite de mes jours et le reste de ma vie.
Or donc, je le suivis dans le cénacle des assassins où l'on m'enseigna avec ardeur tout l'art de tuer. Je fus bon élève, et fort attentif, confronté pour la première fois à l'effort, moi qui étais arrivé à l'âge adulte sans jamais avoir connu d'autre chose que la mollesse et le confort, avant de m'enfoncer dans les affres d'un manque et d'une faim qui m'avaient rongé les flancs et la face. J'entrai dans la Confrérie comme un cadavre et en sorti en étant l'un des assassins les plus renommés d'Arven, ce qui ne fit pas de mal à mon égo que des années de misère à crever dans les ruelles avait quelque peu réduit à néant. Je me découvris des talents ignorés et fut fort aise de ma nouvelle condition, accomplissant chaque fois avec brillo les actes que l'on m'ordonnait. Je conservai la philosophie de mes premiers temps, alors que mes jours étaient de nouveau plus assurés: ne jamais suivre que soi-même. Je gardais de ma prime jeunesse mes étranges manières et mon goût excentrique, ajoutant un peu de panache et beaucoup d'esbrouffe à la trop sombre et trop sérieuse confrérie. Je trouvai ma voie, en ces années; je devins quelqu'un, et je m'accomplis, réellement, après avoir erré dans l'ombre depuis bien trop longtemps. Et de nouveau, enfin, je fus heureux. Mon allégeance naturelle à mon prince Castiel me fit parfois douter de mes choix, et me fit surtout prendre fait et cause, avec un bonheur d'autant plus grand que je ne pus jamais supporter cet odieux personnage, contre l'empereur lui-même. Je restai néanmoins d'une neutralité prudente, restant dans le secret, jusqu'à ce que vinsse le temps où j'eus à mon tour à transmettre mon savoir. Alors que j'avais longtemps été d'une incompétence totale dans les affaires du commandement, et un irresponsable notoire, il m'advint de me découvrir bien changé, dans ces aspects. Je devins maître avec bonheur, trouvant en mes apprentis plus de promesses à venir que je n'en pus jamais receler moi-même. Je fus mentor, et père, un peu, alors que mes épaules s'alourdissaient d'un fardeau que je fus étonné d'endosser sans peur, et sans le moindre doute quant à la réussite de mon entreprise. Je savais qu'ils désapprouvaient parfois ma conduite, mais, ha, que voulez-vous, la démence est une habitude difficile à perdre, et la folie bien pénible à quitter, une fois qu'on l'a un jour goûtée.

Sigvald, le brave, l'impétueux, et Siegfrid son comparse, d'une finesse aussi grande que la bravoure de son compagnon. Et puis Svanhilde, qui fut toujours l'une des rares envers qui je fis preuve d'une sincère et juste révérence. Je la regardai partir pour Dragonvale sans me douter que ce fut peut-être la dernière fois qu'un oeil mortel se posait sur elle. Je pris sa suite, sans tarder, tâchant de remplir au mieux le rôle qu'elle me confia. Et puis, très vite, trop vite, alors que je commençais à me complaire dans mon rôle, ce fut la Chute. Et tout changea. Comme pour les autres, ce fut un choc, bien évidemment, mais il y eut autre chose qui occupa mon esprit pour longtemps: comme si ma folle tête n'était pas encore assez encombré de divagations diverses, il me prit d'entendre des choses et d'autres, et des voix nouvelles vinrent s'ajouter au vaste choeur discordant de mon intérieur. Si fou je l'étais sans doute déjà depuis un certain temps, j'aurais pu le devenir si je n'avais pas été déjà fort accoutumé à toutes ces errances, toutes ces voix étrangères, ces visions hasardeuses qu'amenaient avec elles toutes mes drogues favorites. Le temps me manqua pour comprendre ce qui pouvait bien m'arriver alors que je conversais avec ces gens dont je ne savais rien, mais qui, dans mon sommeil venaient me visiter, ou en pensée chuchoter leurs paroles à mes oreilles. Et les dragons eux-mêmes m'apparurent, mais je ne pus avoir le loisir de tirer cela au clair. Car bien vite, tout changeait, et l'axe du monde basculait dans la fuite du tyran que je fus fort chagriné de savoir encore en vie alors que ma chère Svanhilde et beaucoup d'autres valeureux gens et bons amis étaient morts. Je me retrouvai à la tête d'une confrérie de fantômes, capitaine d'une épave à la dérive dont je ne sus quoi faire; à quoi bon notre existence? J'en fus déboussolé car ce qui avait fait notre vie et notre quotidien depuis des années venait de tomber en poussière comme si cela n'avait jamais réellement été et dans les égarements de mes nuits de veille, j'en fus presque à me demander si tout cela n'avait pas été un rêve, et si, à la toute fin, tout n'était qu'une illusion promise à une fin silencieuse et indicible. Mais une fois encore le loisir de douter ne me fut point laissé et sans remords, mais avec quelques regrets, je décidai de la dissolution de la Confrérie Noire. C'est à moi qu'il échut d'annoncer à mes compagnons, ou ce qu'il en restait, que notre oeuvre était achevée.

Quant à moi, et bien je me permets de vivre à présent, allant au gré des vents capricieux de mon esprit. J'ai enfin compris, la clef du mystère enfin offert à mes yeux; je sais ce que je suis, qui je suis, et quel rôle m'a été donné dans ce monde nouveau qui s'élève. Mon prince est devenu roi, mon duché un royaume prospère et même si tout ou presque de mon univers est parti en cendres, je trouve mon compte, et je tâche d'aller ainsi que je l'ai toujours fait, dans l'immoralité cielsombroise dont je me fais volontiers l'apôtre. Certains esprits chagrins trouvent à redire de mes activités; si je tue parfois encore, je me permets surtout de monnayer à grand frais mon don, et qui veut s'adresser aux dragons doit d'abord mettre la main à la poche. Je suis un Héraut, non pas un ascète et si je veux pouvoir remplir mon rôle, il faut bien que je puisse subvenir à mes besoins. On vit peut-être vieux, mais guère heureux, d'eau fraîche et d'air pur; moi je vis de vin et de fumées d'opium, et cela est tout aussi bon.


Il est une chose à savoir, à mon propos. Une chose essentielle, primordiale et d'importance capitale: ne cherchez point de logique dans mes actes, paroles ou pensées. Car je suis fou, sachez; fou à lier, plus givré que les plus hauts monts d'Arven que les neiges ne quittent jamais. Mais, me direz-vous, les fous ordinaires ignorent tout de leur conditions, et vivent dans l'illusion constante de leur propre lucidité; mais ah, vous répondrai-je, de moi, qui sais que je suis fou, ou de vous, qui croyez être sain d'esprit, qui semble le plus dans l'erreur? Et si c'était moi, qui avais raison, à la toute fin? Pensez-y donc, la fois prochaine... Mais à cette question, de savoir qui de moi ou du monde a perdu la tête, j'ai la réponse, et me garderai bien de vous la livrer! Alors, souvenez-vous seulement de cela: des dingues, je suis le roi!
Des vantards également, j'ose volontiers l'admettre. Je ne saurais en vérité me prétendre le roi du carnaval qu'au milieu des bonnes gens de Lorgol et d'ailleurs car dans mon cher pays de Sombreciel, je passe pour tout à fait banal. Et c'est pour cela que j'aime ma belle patrie, où les fumées s'envolent dans les rêves des boudoirs croupissants de drogues et croulant sous le poids de nos beaux et bons seigneurs gavés d'absinthe et de fleurs de pavot. C'est sa folie qui a fait la fortune des miens, et c'est à celle-ci que je dédie mes songes et mes excentricités. Au milieu de vous, ah, si pâles, si raisonnables gens, je fais figure de parangon de déraison et j'en suis fort aise car sachez bien que plus que tout j'ai la banalité en horreur.
Quoi, être semblable à son prochain, quoi, être confondu avec le premier manant venu? Très peu pour moi! Je laisse derrière moi plus de souvenirs et de chansons que n'importe lequel d'entre vous toute sa vie durant. Oh, cela flatte bien mon égo, et mon orgueil s'en trouve chaque fois grandi et sublimé. Je suis flamboyant, sachez, je suis un oiseau sans raison qui parade et babille sans cesse. Car j'aime parler, beaucoup, de tout, et charmer les filles de douces paroles murmurées, et impressionner les foules de grands discours enflammés, et semer la peur et le doute d'un mot bien placé. J'en sais assez par ailleurs pour faire tomber des têtes, mais par une prudence opportune je m'en abstiens, jusqu'à l'heure propice à cela.

Mais ne me prenez pas pour sot, imbécile et sans cervelle, car ma tête bien que dérangée, et bel et bien pleine, et bien faite, je le dis. J'aime la lecture, et les loisirs de l'esprit; beaux mots, belles lettres nourrissent mon verbe et ma verve et je puise à l'ombre des anciens une sagesse que je distords et réarrange selon mes besoins. D'autre savoirs également, quoique plus funestes, se sont faits miens. Je ne fais pas que causer, n'en déplaise à certains; et je tue également, et je le fais sans remords car une bourse sonnante et trébuchante vaut bien la mort d'un gras bourgeois ou d'une sotte jouvencelle. Querelles d'héritage, de politique, de voisinage? Qu'importe, quand il me plait de tuer, je tue et je le fais fort bien et de fort belle manière. J'honore à ma guise les contrats que l'on me soumet, au gré de l'humeur, au gré de l'envie. Si ce n'est moi, quelqu'un d'autre le fera! J'aime à me savoir juste et sincère, parfois, quand ma morale capricieuse me souffle que cela est mal, et j'aime à m'interdire, parfois, certains crimes qui me révulsent. Mais en cela comme en toute chose, nul ne peut être sûr et si je dois égorger un enfant au berceau, le lendemain peut-être refuserai-je de répéter cet acte. Qui peut savoir? Même pas moi, c'est vous dire. J'aime à aller au gré des vents de la fortune et des caprices de mon esprit. La vie chaque jour m'offre une surprise nouvelle, sans jamais me condamner au triste sort de la monotonie que j'exècre.

Je dois admettre néanmoins des défauts à la flamboyance divine de ma personne; l'orgueil me pousse parfois à des folies passagères et d'un défi je ne puis m'abstenir de relever l'affront sans tarder. Cela me mène d'ordinaire à des situations bien délicates d'où je me tire avec plus ou moins de panache. Mais sachez bien que je ris toujours, et beaucoup plus de moi-même que des autres, et cela est beaucoup. Si je chute parfois, je me relève toujours en riant car j'aime à divertir le spectateur divin de mes actes. Je m'imagine souvent m'observer moi-même et je dois dire que cela est tout à fait divertissant. Alors, mes mésaventures et mes infortunes sont souvent autant d'occasions de nouvelles histoires et de chansons à boire. Car je m'aime, voyez-vous, même le cul dans la boue de la soue à cochons.



 
Intelligent

 
Amusant

 
Audacieux

 
Menteur

 
Fantasque

 
Imprévisible

 
Vantard

 
Cultivé

 
Égocentrique

 
Inconscient




 

     
Jodhaa Andhaar

     
Freida Pinto

     
Sérénité

     
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Pour être tout à fait franc, je dois bien vous avouer une faiblesse pour Jodhaa. Ne vous y trompez pas, cette inclinaison est seulement le fruit de la chair et de ses débordements voluptueux. Je ne l'aime point -ce serait courir à ma perte- et la désire seulement, et me retrouve tout volontiers dans ses bras même si je dois y dilapider mes maigres fonds. C'est un sacrifice que je fais sans remord aucun car ha, elle le mérite bien. Il n'y a guère d'amante capable de la surpasser et je me repais du venin de sa personne comme de la plus délétère de mes drogues, j'aime à m'y plonger et contempler tout au fond du grand miroir de ses yeux toute la noirceur merveilleuse qui y gît.
La vérité? Elle me fascine.
     

 

 

     
Vincent de Rivepierre

     
Jonathan Rhys-Meyer

     
Mort

     
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Ah, mon cher, mon doux ami... Il n'a jamais su, bien évidemment, ce que je fus, en vérité et toujours tenta de me persuader de venir à sa suite chez les voleurs. Il mit cela sans doute sur le compte de mon caractère fantasque et je ne lui dis jamais rien car je connaissais les allégeances de mon ami.
Aujourd'hu il repose, en paix je l'espère et il fut sans doute l'un des seuls à s'enorgueillir de ma confiance. La confiance d'un fou, certes, mais tout de même, car il s'en montra digne, jusqu'au bout.
     

 

 

     
Baudoin Chantsombre

     
Misha Collins

     
Témoin

     
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Les savants nous disent que toute chose a son contraire; et bien mon contraire, c'est peut-être lui. Nous sommes aussi différents que des pois et des pommes, et s'il vocifère parfois contre mes moeurs dissolues, je me fatigue tout autant des siennes, qui sont plus celles d'un ascète que d'un bon assassin. Néanmoins je dois lui reconnaitre qu'il est efficace et consciencieux. Mais mordiable, qu'est-ce qu'il est ennuyeux! Et morne, et sans éclat! Je conçois que l'on puisse aimer le confort de la discrétion, mais tout de même!
 

 

 

     
Gauthier Coeurbois

     
Richard Armitage

     
Porté Disparu

     
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Ah, Gauthier, mon cher, cher Gauthier. En public, il semble parfois que nous soyons tels chien et chat et que pas un instant ne puisse passer sans dispute. Nos caractères ne semblent en aucun cas faits pour s'assembler, si ce n'était le penchant naturel de mon ami pour la boisson et la bonne chère qui nos unit dans un même élan de l'ivresse. Pour le reste en effet, point de commun; il est aussi sombre que je flamboie en toute occasion. Et pourtant, pourtant, il est de ceux que la Chute m'a enlevés, et plus que tout autre c'est lui dont j'espère le retour.
La vérité, je vous la souffle à demi-mot: il y a plus que de l'amitié qui élance mon coeur lorsque j'y songe. Bien sûr je ne lui ai rien dit, même pas un soupçon, car en bon érébien il m'aurait sans doute tranché la gorge sur le champ, ou quelque chose du genre.
     

 

 

     
Amboise Vireplume

     
Jamie Dornan

     
Calice

     
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Il eut fait un bon cielsombrois, avec son caractère trompeur, troublé, comme une eau qui cache sous des dehors paisibles des remous violents. J'ai grande affection pour ce garçon; il y a chez lui un feu, quelque chose de fantastique à regarder s'éveiller dans la mort comme dans l'art car il y a dans ces deux choses la même passion. J'ai presque élevé ce garçon, et je l'ai fait avec grand soin car c'eut été un crime de gâcher tant de talents, tant de feu! Je sais quelles pulsions l'animent, quelles colères sans nom jettent des braises terribles au fond de ses yeux, et tout cela, je lui ai apprit à en faire quelque chose, et à les mettre au service de ses buts.
Ce jeune homme fera de grandes choses, je le sais, car il est plein du terreau fertile, de la belle et bonne argile dont on façonne les héros.
     

 

 

     
Arabella d'Outrevent

     
Blake Lively

     
Calice

     
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Ma chère, ma douce, ma tendre Arabella. Je me souviens encore de la timide adolescente qui vendait ses charmes en Outrevent, et son joli visage encore marqué des traits de l'enfance. Son innocence blessée ne me dissuada aucunement de monnayer ses attraits mais je me permis ce soir-là de lui faire la leçon. Aller au tapin comme on part en guerre, et faire de ses atours autant de pièces d'armure; elle était marchande, et son corps était son unique bien aussi je lui enseignai les rudiments de l'art, espérant faire d'elle plus qu'une pauvre fille de joie condamnée aux étreintes brusques des manants. Elle me laissa par la suite de fort bons souvenirs, propres à faire hurler les moralistes. Mais ces souvenirs restent secrets, n'en déplaisent aux curieux, et je suis fort aise d'avoir vu devenir duchesse celle qui fut un jour putain.
Et quelle duchesse, ha! J'en ris encore d'apprendre ses excès et ses folies.
     

 



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Je suis un canard. Si je suis parmi vous aujourd'hui c'est la faute à Luny.

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Dernière édition par Enguerrand Sigbelian le Sam 31 Aoû - 5:22, édité 8 fois
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Answald Vifazur
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MessageSujet: Re: Enguerrand Sigbelian   Enguerrand Sigbelian I_icon_minitimeDim 18 Aoû - 3:43

Un canard hein ? Coin coin à toi alors Wink Rebienvenue à toi :)
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 Membre du chapitre ♥ Le chouchou des admins

Lisbeth de Brunante
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Je réside : à l'hôtel particulier des de Brunante à Port-Liberté.
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MessageSujet: Re: Enguerrand Sigbelian   Enguerrand Sigbelian I_icon_minitimeDim 18 Aoû - 4:06

Ah bah elle a l'air d'avancer cette fiche malgré la CB Hihi Re-bienvenue KEU
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MessageSujet: Re: Enguerrand Sigbelian   Enguerrand Sigbelian I_icon_minitimeDim 18 Aoû - 7:18

Resalut, toi ! :red:
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MessageSujet: Re: Enguerrand Sigbelian   Enguerrand Sigbelian I_icon_minitimeMer 21 Aoû - 9:14

Je poste juste un piti truc pour prévenir du retard probable que prendra ma fiche, je sais pas si je pourrais la finir ce week end comme prévu!
Je vous tiens au jus, bien évidemment!

Love sur vous <3
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Mélusine de Séverac
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MessageSujet: Re: Enguerrand Sigbelian   Enguerrand Sigbelian I_icon_minitimeMer 21 Aoû - 12:33

Prends ton temps ma belle ♥
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MessageSujet: Re: Enguerrand Sigbelian   Enguerrand Sigbelian I_icon_minitimeSam 31 Aoû - 5:23

Epreuve postée, tout est fini normalement ^-^

J'attends vos corrections :)
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MessageSujet: Re: Enguerrand Sigbelian   Enguerrand Sigbelian I_icon_minitimeSam 31 Aoû - 6:37

Que dire si ce n'est : wahou !
Tu écris merveilleusement bien mais alors dans la peau d'Enguerrand en plus, je trouve ça encore plus prenant (c'est dire !). Difficile de lire cela comme une fiche à valider et non comme un roman dont on attend la suite !

Evidemment, je te valide ♥
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MessageSujet: Re: Enguerrand Sigbelian   Enguerrand Sigbelian I_icon_minitimeSam 31 Aoû - 12:10

Wiiiiiiiiiiiiii! \o/
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MessageSujet: Re: Enguerrand Sigbelian   Enguerrand Sigbelian I_icon_minitime

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