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| Le même sang coule dans nos veines. •• Liam & Lisbeth | |
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InvitéInvité | Sujet: Le même sang coule dans nos veines. •• Liam & Lisbeth Lun 4 Avr - 8:46 | |
| Le même sang coule dans nos veines. Plus je faisais des sorties clandestines, plus je m’en rendais compte à quel point, je vivais dans le secret le plus total et rare était les personnes qui connaissaient la vérité à mon sujet. Depuis que j’étais à Lorgol, je voyais plus mon frère Liam et encore pas assez à mon gout. J’essayai aussi souvent que possible d’aller le voir à la Tour de la Guilde des Rebelles, et de rattraper le temps perdu. Après sa chute, je mettais sentie bien seule à Outrevent. Aujourd’hui, nous devions nous voir ! J’avais beaucoup de choses à lui dire, nous avions des informations à partager et je devais lui parler de ma rencontre nocturne avec l’Oracle de la Confrérie Noire, Svanhilde Nightingale. Nous parlions par courrier codé mais cela ne suffisait pas. J’avais besoin de le voir, de le prendre dans mes bras. Il était mon frère, nous avions grandi ensemble et je ne mettais pas encore fait à l’idée que nous avions prit des chemins différents. Néanmoins, la même flamme de liberté brûlait dans notre corps. Cela ne changerait jamais !
J’arrivais devant un champ une tour en ruines, l’ancienne tour des mages. Qui pouvait deviner que derrière ce décor peut accueillant, et de vieux débris se cacher en réalité la Tour de la Guilde des Rebelles. C’était là où Liam vivait, un décor peu accueillant certes mais qui représentait le seul logis possible pour le duc déchu d’Outrevent. Je pris un escalier dérobé, je connaissais les moindres recoins de cette tour souterraine. J’avais pris l’habitude posé ma main un peu sur toutes les pierres qui trainaient dans le coin. Notamment pour savoir s’il n’y avait pas de danger. J’avais toujours peur que l’Usurpateur découvre notre tour et nous tende un piège. Je me méfiais, je ne voulais pas subir à nouveau une perte. La tour était quasiment déserte, je me faufilai sans bruit. Je vérifiai que personne ne me suivent, tout était bon ! J’aimais ce décor peu amicale, car dans un sens ça représentait la liberté dans ce lieu était organisé les actes de rébellion contre Augustus. Ces murs cachaient quand même des appartements luxueux, celui de Liam notamment. Il fallait se méfier des apparences ici car ce n’était pas seulement un champ de ruines.
Tout était silencieux et calme. La tour n’était pas trop vivante, faut dire que peu de personnes y vivaient. Mais ne pas voir mon frère arpentait les couloirs froids m’inquiétait un peu. Je m’approchai de la porte de son appartement. Au moment où j’allais frapper, la porte s’ouvrit à la volée. Je dégainai mon épée machinalement, et menaça la silhouette devant moi. Liam … j’abaissai mon épée. Je préférai ne pas prendre de risque quand je ne croisai personne comme ça. Je rangeai mon épée, et allais me jeter dans ses bras. Je lui murmurai à l’oreille « Cher frère. » J’aimais être avec mon frère, nous étions pareils tous les deux. Notre amour était fusionnel, et Liam comptait énormément pour moi. Je lui devais tout et bien plus encore, je tenais beaucoup à lui, le même sang coulait dans nos veines. Je me retirai délicatement, j’avais besoin de moment intime avec mon frère. Nous avions du temps à rattraper.
« Comment vas-tu ? Que voulais-tu me dire de si important ? Une mission si j'ai bien compris ? J’ai rencontré Svanhilde Nightingale, il y a quelques jours de cela. C’est l’une de tes connaissances si je ne me trompe pas ? Elle m’a comparée à toi. »
Je le regardais d'un regard lumineux, d'un visage souriant. J'étais heureuse d'être en sa compagnie, avec lui. Certes, nous n'allions pas parler de choses très plaisantes. J'espérais qu'un jour, la guilde des rebelles allait disparaitre car nous aurions réussis à nous venger d'Augustus une bonne fois pour toutes. Que toutes nos tentatives de liberté ne soit pas réduite à néant. Et que notre espoir ne soit pas vain. Là, alors je serais fière de ne plus être une rebelle car nous serons enfin libre. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Le même sang coule dans nos veines. •• Liam & Lisbeth Mer 6 Avr - 12:39 | |
| Une flamme vacillait sur un bougeoir, déposé sur un bureau en chêne imposant. Aux sous-sols, aucune fenêtre ne laissait passer la lumière et si cela pouvait parfois rendre morose, le fait que personne ne pouvait les débusquer était toutefois rassurant. Installé sur ce bureau, Liam n’était pas rassuré cependant, mais bel et bien contrarié. Sous ses yeux, une lettre dans laquelle il apprenait que la date de départ des soldats royaux pour Nightingale était avancée. Avancée de trois jours, y avait-il une raison à cela ? Il était probable que l’information de la manigance rebelle ait été éventée, à moins qu’Augustus n’en pouvait finalement plus d’attendre le massacre de rivaux. Dragonvale était de retour, personne ne l’ignorait et, avec lui, de nouveaux mages s’éveillaient. L’Académie les attendait pour les former, mais l’usurpateur ne l’entendait pas de cette oreille… évidemment. Des soldats étaient donc envoyés dans le duché de la magie afin de s’assurer qu’aucune de ces personnes ne puissent un jour lui faire face, et encore moins que ces personnes puissent un jour s’allier contre lui. Le rebelle pesta, se leva brusquement avant d’ouvrir la porte tout aussi brusquement. Il devait trouver ses lieutenants et contacter les hommes de l’expédition au plus vite. Celle-ci partirait le deuxième jour arrivant, de sorte qu’ils arrivent au lieu convenu avant la garde royale, si ce n’était que ça, cela se règlerait encore facilement. Mais non seulement ses hommes devront mettre en place la raison de leur absence plus tôt que prévu tout en restant crédible, Liam allait devoir ajouter à la mission des personnes à la dernière minute. Ils étaient censés rejoindre des rebelles d’Erebor juste après la frontière avec Cibella, Liam enverrait une lettre pour annoncer l’avancement, mais ça ne garantissait pas leur présence, il fallait donc s’accompagner davantage d’hommes pour s’assurer pouvoir faire front au régiment. Des plans de plusieurs semaines chamboulés en une lettre ! Dans le couloir, sa sœur l’ôta de ses pensées et le surprit également ; avec ce bouleversement, il en avait oublié leur rendez-vous. Sa main ne fit qu’approcher par réflexe sa garde avant qu’il ne la laisse tomber. Lisbeth, elle, avait été plus loin – c’était réconfortant de constater qu’elle était en pleine mesure de se défendre. Sa simple présence possédait un effet apaisant et Liam accueillit sa sœur, la serrant un instant. Elle arrivait au bon moment. Par ce geste naturel, elle lui léguait davantage de force encore, comme si leur vie étaient étroitement liées, presque dépendantes l’une de l’autre. Tandis qu’ils s’écartaient, l’ancien héritier la salua à son tour. « Lisbeth, je suis content de te voir. » La spontanéité et la fraîcheur de sa cadette firent apparaître un sourire sur son visage comme à chaque fois. Sourire qui se dissipa à la mention de Svanhilde Nightingale. Que celle-ci ne tente même pas de rallier Lisbeth à son point de vue ! Lisbeth valait bien plus qu’elle et ce serait lui faire du tort que de l’abaisser à cela. Liam ne manquerait pas de mettre l’Oracle en garde. En attendant, l’agacement réapparu, les messages tenus dans ses mains revinrent au premier plan. « Je dois envoyer des messages d’urgence, accompagne-moi. » Tout en parlant, Liam tendit son bras pour que sa sœur le prenne. Il était bon qu’elle soit là, surtout après cette dépêche, elle lui éviterait de prendre des décisions trop vite ; elle lui donnerait un autre aperçu de la situation. Le téméraire n’avait pas encore répondu aux questions de Lisbeth – à vrai dire, elle avait relevé divers sujets qui méritaient chacun (ou presque) une conversation. Il y remédia alors qu’ils avaient entamé leur marche vers le colombier, et pour cela ils devraient donc rejoindre les étages supérieurs de la tour. Cela dit, il commença par le plus important et urgent. « En effet, j’ai des responsabilités à te donner. Tu sais que je devais partir dans plusieurs jours pour Erebor… », il ne précisa pas la mission, elle la connaissait, « J’ai besoin non seulement que tu gères la guilde avec Chart en mon absence, que vous soyez prêts en tout cas à vous concerter en cas d’imprévus, mais aussi que tu tendes l’oreille au palais dans le cas où des mesures seraient prises contre notre expédition. » Liam tourna la tête vers elle pour plonger ses yeux dans ce puits d’assurance et de courage. Il savait qu’il pouvait lui faire confiance, qu’elle était capable de ce qui paraissait impossible pour certains. Il lui montrait qu’il croyait en elle avec ce regard, comme il le faisait souvent. Il serait absent deux semaines tout au plus, et si le dictateur apprenait ce qu’il se passait et réagissait, il comptait sur sa sœur pour le prévenir. « Je viens d’apprendre que l’escadron partirait plus tôt que prévu, il me faut donc trouver d’autres hommes pour m’accompagner d’ici demain soir et prévenir les autres… Nous ne sommes même plus sûrs que la cellule de Vivedune pourra nous rallier à temps, maudit Augustus ! » L’emportement transparaissait dans la voix de l’homme et plus encore le dégoût lorsqu’il prononça ce nom honni. « De ce fait, je crains devoir écourter notre rencontre, ma sœur, j’en suis désolé. Du moins avons-nous du temps d’ici l’arrivée de Kerig et Chart… Dis-moi as-tu entendu des rumeurs à la cour ? Il serait possible que quelqu’un ait révélé nos intentions pour que l’usurpateur change ainsi ses plans. » Ils n’avaient déjà plus beaucoup de temps pour eux deux, et voilà qu’une de leurs trop peu nombreuses entrevues se voyait écourtée. Mas cela changera, un jour ou l’autre… C’était une promesse.
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Le même sang coule dans nos veines. •• Liam & Lisbeth Lun 18 Avr - 9:40 | |
| Je tombais sur Liam subitement, je remarquais qu’il était prêt à se battre à tout moment. Il avait raison, on ne savait jamais sur qui on pouvait tomber. Certes, nous étions protégés au prix de la lumière mais nous nous devions de rester prudents. C’était bon de voir Liam, trop d’années nous, avaient séparé. Nous avions beaucoup à faire. Je tenais énormément à Liam, heureusement qu’il était là. Liam se mit à sourire brièvement, le sourire disparu quand je mentionnais le nom de Svanhilde. Mon frère m’entrainait avec lui, il devait envoyer des messages. Pourquoi ? Je l’ignorais. J’allais le suivre, il le demandait et puis, je m’étais libérée et sortit en douce de la cours pour venir le voir. Je saisis le bras de Liam qu’il m’avait tendue. Quelle galanterie ! Je lui fis un sourire radieux pour le remercier de sa gentillesse. Liam était à la fois content, agacé. Je ne savais pas vraiment ce qu’il se passait et pourquoi il avait ouvert peu avant la porte aussi brusquement ? A allure rapide si bien que j’avais du mal à suivre Liam, nous allions vers le colombier. J’écoutais ce que me disait Liam, il me rappelait qu’il partait dans quelques jours pour Erebor. Il me demandait de gérer la guilde des rebelles avec Chart, et surtout d’espionner au palais. Mission facile vu que je faisais ça à peu près tous les jours. J’écoutais, j’étais discrète et je faisais en sorte que personne ne se doute de rien. J’étais la petite duchesse d’Outrevent qui parlait que quand c’était nécessaire et qui faisait preuve d’une sagesse à toute épreuve.
« Moi aussi je suis contente de te revoir Liam. Je t’accompagne volontiers vers le colombier. Evidemment, je gérerais la guilde avec Chart et pour ce qui est de tendre l’oreille ne t’inquiètes pas, je le fais déjà. Je me ferai plus vigilante pour voir si personne ne veut vous mettre des bâtons dans les roues. Compte sur moi !»
Il faudrait que je reste sous mes grades, et que je sois attentive à ce qu’il se disait au palais. Encore plus que d’habitude. Il en valait de la vie de mon frère. Je ne remettrai pas de perdre à nouveau mon frère, l’expédition jusqu’à Erebor me semblait compliquer et énormément risquer. Liam tourna la tête vers moi et plongea ses yeux dans les miens. Il m’avait toujours appris que le meilleur moyen de réaliser l’impossible était de croire que c’était possible. J’allais trouver le temps long sans mon frère à mes côtés. Mais l’absence ne me faisait plus peur. Je savais que même si nous étions loin l’un de l’autre, la même flamme ardente brûlait en nous et que l’amour que nous nous portions mutuellement entre membres du même sang ne s’évanouirait jamais. J’avais pleinement confiance en lui et c’était réciproque. Liam était bien la seule personne en qui j’avais totalement confiance, je lui aurais confié ma vie sans hésitation. Cette assurance que j’avais, je la tenais de lui. Ca avait toujours été Liam qui m’avait poussée à aller toujours plus loin. C’était mon exemple, mon modèle, mon frère. Cette confiance totale et aveugle que je lui portais, provenait surement du fait qu’il était mon unique frère. Si les amis pouvaient vous trahir, les membres de votre famille resteraient toujours dans votre cœur. On ne pouvait pas changer ça. Le même sang coulait dans nos veines. Et ce qui avait la naïveté de croire que je m’étais ralliée à la cause d’Augustus se trompait bel et bien. Mon cœur était du côté des rebelles depuis toujours et cela ne changerait pas. Plutôt mourir que renier mon allégeance.
« Tu veux que je t’aide à chercher d’autres personnes de confiance qui pourraient venir avec toi ? Fais attention de ne pas choisir un traitre, Liam … Je ne me pardonnerai jamais s’il t’arrivait malheur. On prendra notre revanche un jour, tu verras ! Ce jour approche, et l’apparition de Dragonvale refait naitre de l’espoir dans nos cœurs. Pour ce qui est des rumeurs, je n’ai rien entendu. Je suis navrée. Il y a des espions partout c’est possible qu’Augustus soit déjà au courant. Je me renseignerai. Pour le moment, je n’ai aucunes informations. Qui aurait-pu faire une chose pareille ? Il faut être discret au palais les murs ont des oreilles. »
Au palais, les oreilles des courtisans d’Augustus trainaient partout. Dans l’enceinte du palais, je n’avais parlé de cette mission à personne. J’en parlais uniquement dans la tour de la guilde des rebelles. Trop risqué au palais…. Même quand je me confiais à Denise, j’évitais de lui dire certaines choses. Nous préférions nous voir ailleurs, c’était plus sûr. Je baissai la tête triste, je venais d’arriver que déjà Liam me parlait d’écourter notre rencontre. Pas déjà ? Les larmes me montèrent aux yeux, c’était surement la dernière fois que je le voyais avant sa mission. Je me ressaisis. Nous profiterons l’un de l’autre une prochaine fois, cela ne faisait rien…
« Ce n’est rien Liam, je comprends. Tu as beaucoup à faire. Je t’accompagne au colombier puis quand Chart et Kerig arriveront, je retournerai au palais. J’essaierai de savoir ce que sait exactement Augustus et je te le ferai savoir. »
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| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Le même sang coule dans nos veines. •• Liam & Lisbeth Mar 26 Avr - 13:23 | |
| Compter sur Lisbeth ? Plus que ça, il lui faisait entièrement confiance. Depuis la première fois qu’il s’était juré de veiller sur elle alors qu’il n’avait pas vécu une décennie, tout avait été fait pour qu’elle devienne la femme qu’elle était à présent. Elle n’était pas de ces dames superficielles qui ne se souciaient guère plus de leurs sécurité et confort. Pour preuve, c’était Lisbeth qui devrait veiller sur son aîné cette fois. Si celui-ci ressentait quelques difficultés à la laisser au milieu des charognards, une autre part de lui assurait qu’elle était capable de se défendre. Si quelque chose lui arrivait, Liam ne se le pardonnerait pas pour autant. Rien que la laisser braver la cour alors que lui était lâchement caché le tourmentait. L’insupportait. Un duel en bonne et due forme pour éliminer Augustus pour de bon, voilà ce à quoi aspirait le chef rebelle. Encore que l’usurpateur arriverait à ruser déloyalement. Ce dernier le soumettait à ses règles, alors même qu’il avait déclaré publiquement son opposition, ce fait mettait Liam hors de lui. Intrigues, complots, faux-semblants, clandestinité… Il était soumis, moins que les autres, mais il l’était toujours. C’était ce qu’Augustus avait toujours guigné et il y était arrivé… Se rendait-il seulement compte qu’il détruisait en même temps la terre qu’il voulait pour sienne ? Quelle ironie, mais un mauvais tour que l’Outrevent, aussi hostile soit-il, ne voulait pas voir se concrétiser. Comme le lui rappelait sa sœur (mais comment l’oublier ?), même les dragons n’étaient pas indifférents, avaient rendu un souffle d’espoir au peuple en faisant réapparaître Dragonvale. Qui disait espoir, disait courage et affirmait la détermination... Cette apparition avait enlevé le sceau de « cause désespérée » à la rébellion dont les rangs s’étaient élargi comme jamais auparavant en si peu de temps. Le jour de la nouvelle de sa réapparition avait vu le chef rebelle dans un état d’euphorie carnassière : la fin était proche. Ou plutôt, le début d’un renouveau.
« Ton discernement me sera sans aucun doute d’une grande aide. Cela dit, plutôt que t’inquiéter pour moi, garde ton énergie pour prendre soin de toi… Tu sera bientôt en sécurité, Lisbeth. »
Un regard confiant, plein de promesses, d’espoirs et de rêves concrétisés. La main libre de l’homme vint serrer un instant celle de sa compagne en un élan protecteur, rassurant et impatient. Impatient d’étreindre ce que ses yeux voyaient déjà. Vingt-neuf ans d’attente, neuf ans d’action, il était temps que les sacrifices et les risques valent leur pesant d’or. Il était bien plus que temps que le félon paye. Selon Liam, la famille d’Outrevent se devait d’être de ceux qui déposeraient le dictateur ; question de devoir, d’honneur. Augustus servait le duché lors de son parjure. En plus d’avoir trahi son seigneur, il avait sali son nom. Lisyana avait dû penser de la même façon pour avoir créé elle-même la Guilde des Rebelles.
Lisbeth avait raison, il y avait de grandes chances pour qu’un espion fût la source de la fuite. Liam maudit la neutralité de la guilde de son amie ; si Cyselle était loyale à leur cause, chaque espion gardait son libre-arbitre, si dérangeant dans les circonstances actuelles. N’aurait-on pas pu au moins les avertir de la trahison ? Si, au début, le téméraire avait voulu que son ancienne promise bannisse les dévoués à Augustus, l’expérience lui avait pris qu’il valait mieux pouvoir garder un œil sur les informations que l’ennemi recevait.
Des escaliers furent montés, une porte poussée et les inséparables retrouvèrent la lumière du soleil couchant. Les yeux se déplissèrent rapidement, appréciant plus que jamais l’air frais extérieur et cette lumière naturelle. Bien qu’angoissé à laisser Lisbeth et Cyselle seules à Lorgol ainsi que la guilde, la perspective d’éviter l’enfermement durant des jours était séduisante. C’était presque une mini-victoire.
En revanche, celle de manquer une soirée avec sa sœur lui coûtait beaucoup, même s’il pliait devant la nécessité. Les larmes de Lisbeth arrêtèrent les pas, son aîné se plaça devant elle. C’était peut-être sa grande sensibilité qui empêchait Liam d’arrêter complètement de s’inquiéter pour elle, en tout cas elle ne le laissait jamais indifférent, que ça soit positif ou négatif. Il parla à voix calme, celle qu’il utilisait à chaque fois pour apaiser les maux de sa cadette, tout en séchant ses pommettes.
« Finalement… Si tu dois m’aider à choisir ceux qui rejoignent l’action, il vaut mieux que tu restes, non ? »
Il lui sourit, puis l’embrassa sur le front. Cela lui éviterait de refaire le chemin le lendemain, prenant une fois encore des risques qui faisaient faire des cauchemars à son frère et leur donnait également plus de temps, même si Liam aura de nombreuses choses à préparer. Quand elle était ici, avec lui, rien ne pouvait lui arriver. S’il y avait eu une once de chance qu’elle accepte ou qu’elle ne s’en blesse pas, il lui aurait probablement demander de rester. Mais c’était impossible, n’est-ce pas ? Énormément de choses n’allaient pas comme il l’aurait souhaité.
« Prend garde à ta sensibilité, petite sœur, je ne veux pas qu’elle te perde un jour », dit-il, soucieux alors que la marche reprenait.
Les couloirs étaient à présent percés de fenêtres et aussi sales qu’une porcherie. Hors de question d’y remédier, la tour devait conserver son aspect abandonné et sans intérêt. Au palais, les courtisans n’étaient que pantins, paroles et réactions commandées par le soit-disant libérateur. Une émotion déplacée et le marionnettiste referait sa collection pour qu’elle soit sans faille… Autant ça faisait mal d’encourager sa sœur à devenir, même qu’en façade, un pantin, autant il savait que c’était la seule solution. Que n’avait-il pas appris à cause ou grâce à sa déchéance…
« Alors, tu as rencontré Svanhilde Nightingale... Qu'en penses-tu ? »
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