J'ai vu le jour le 20 octobre 788 à Lorgol. J'ai 13 ans. Je viens du Duché de Cibella. Je suis infantile, débrouillarde, rêveuse, dissipée, bavarde, franche, courageuse. Mon allégeance va aux rebelles. Je suis pauvre.
Laura Feat. Maisie Williams
“Chroniques de Dragonvale”
Un sursaut, un cri coincé dans la gorge, rien.
Le silence total.
Puis les hurlements du vent, la fraîcheur de la nuit, les objets tout autour... Peu à peu, Léonie se rendait compte de ce qui l'entourait, d'où elle était. Elle était dans le monde réel et plus dans ses rêves, elle se réveillait. Elle était parfaitement réveillée maintenant. Le froid la vivifiait et la poupée Asma la rassurait. Un tout petit coussin blanc pour le visage, des bouts de feutre marron pour les cheveux, un morceau de drap à fleurs pour la robe, un sourire brodé et des yeux en boutons. C'était presque rien, mais c'était elle qui l'avait faite et elle avait mis dedans tout l'amour qu'elle avait pour Asma de sorte à ce que la nuit, dans les ruelles effrayantes de Lorgol, elle puisse dormir avec sa mère de fortune. Le reste de son coin était envahi de tas d'objets insolites récupérés ou fabriqués qui tenaient dans un équilibre qui semblait ne répondre qu'à ses propres lois. Mais il était temps de partir.
Le lendemain matin, il plut. La fillette avait vu l'arrivée des premières gouttes puis celle du jour, ça faisait maintenant cinq heures qu'elle se promenait. Les gens s'entassaient dans les tavernes, les rues étaient désertes, c'était une journée nulle. Les jours normaux, les bons jours, ces passages là étaient peuplés. Le quotidien de Léonie changeait rarement, si elle n'avait pas une vie passionnante, elle s'abreuvait en revanche des histoires des autres. Elle pouvait dire qu'elle connaissait beaucoup de monde à Lorgol, alors qu'eux ne la connaissaient pas. "Les murs ont des oreilles" disait-on ; Léonie était la raison même de cette expression car elle était aussi discrète que ses oreilles étaient affûtées. Comme si ça ne suffisait pas, elle était à la fois dotée d'une excellente mémoire et d'une capacité à ordonner les informations qu'elle enregistrait dans son esprit. En clair, elle arrivait à situer dans l'espace-temps chaque événement dont elle entendait parler et à y associer les personnes concernées qui étaient elles mêmes rattachées à d'autres événements passés ou futurs.
Un fracas, un cri de colère, une douleur.
"Mais c'est pas vrai sale petite chipie !!!"
La voix grave du vieil homme lui rappela que son esprit s'était un peu trop égaré. Que venait-il de se passer ? En voyant la table renversée et les pots cassés au sol, Léonie fit vite le lien avec la bêtise involontaire qu'elle venait de commettre. "Canaille, fripouille, gredine,..." pestait le marchand alors que, penaude, la gamine redressait la table sur ses tréteaux et ramassait les morceaux. Elle n'avait pas un sou en poche pour réparer une telle erreur. Ses grands yeux bleus durent alors transpercer le coeur du commerçant qui lui grogna de filer. Promis, elle ferait attention maintenant. Tout ce qu'elle espérait c'était ne pas s'être trop faite remarquer, elle avait eu la chance d'avoir un visage banal qui lui permettait de passer partout mais de ne jamais rester dans les mémoires. Alors qu'elle n'était qu'une ombre pour les passants, eux existaient pour elle.
Le soir quand elle retrouvait sa cachette, elle matérialisait l'existence de ces gens dans son esprit par des objets. Engrenage, anse de panier, patte de lapin, peu importe. Elle trouvait beaucoup de choses dans la rue, jetées ou perdues, et ces choses lui permettaient de se concentrer. Elle n'avait jamais appris à écrire et n'avait même pas un bout de parchemin pour gribouiller. Alors ces petits trésors servaient de symboles et le nombre incroyable de combinaisons de placements qu'elle pouvait inventer avec était équivalent au nombre d'histoires et de personnes dont elle entendait parler chaque jour. La signification de ces codes n'appartenait qu'à Léonie et ils se positionnaient dans une logique qui elle aussi n'appartenait qu'à elle. Plus tard, elle pouvait alors faire le tri dans sa tête de ce qui intéresserait Asma.
Asma.
La seule personne pour qui elle existait et qui faisait qu'elle avait une vie. Parce que si Asma n'avait pas été là, Léonie se demanderait encore à quoi elle servait. Elle était utile à Asma et Asma était contente d'elle, c'était tout ce qui importait. Non... C'était plus que ça en fait. Bien sûr, les informations qu'elle lui donnait lui servaient et servaient à ses supérieurs et ses clients. Mais Léonie voulait croire qu'elle avait une sorte de grande soeur, voire une maman de coeur. Ses vrais parents étaient morts depuis longtemps à cause de la pauvreté et de la maladie et longtemps la solitude avait remplacé sa famille. Un jour, elle avait pleuré dans les jupons d'une servante aux portes du palais. Sur le coup elle avait regretté, car ladite servante, Asma, ne voulait plus la lâcher. A présent, elle ne voulait pas imaginer ce qu'elle serait devenue si elle n'avait pas trouvé cette personne pour l'accueillir, la consoler, l'épauler, la caliner. Amsa lui avait appris tellement de choses ! Comme coudre par exemple. Alors il était normal que Léonie lui donne une contrepartie et ces informations semblaient être une bonne monnaie d'échange.
La pluie se calmait peu à peu mais les ruelles restaient sombres. Elles avaient toujours été sombres. Un vieillard avait dit un jour "Le soleil brille que pour les riches, mais la pluie elle emmerde tout le monde." ça avait fait rire Léonie. Mais même si les rayons du soleil ne venaient pas jusqu'en bas, l'ambiance était moins lugubre quand il faisait beau. Mais elle avait toujours vécu ici, alors aussi sinistres que pouvaient être ces petites rues, c'était chez elle. Du temps où ses parents étaient encore en vie, ils n'avaient pas d'argent et dormaient déjà n'importe où. Mais la vie était belle et la petite famille se considérait plus comme des gitans que comme des clochards. La pauvreté avait engendré la faim et la maladie, à vrai dire, Léonie ne se souvenait de ses parents qu'à partir du moment où ils étaient malades. A cinq ans, elle se retrouvait toute seule. Oh elle avait pleuré, oui, mais il avait ensuite fallu survivre, se débrouiller pour continuer à exister dans ce monde. Souvent elle priait. Elle ne savait pas ce qu'elle priait, c'était sans doute la même Puissance que celle qui lui avait accordé le privilège de vivre et d'être en bonne santé.
Courage.
Marchands et passants commencèrent à envahir les places encore pleines de flaques d'eau. Il n'y avait plus une goutte et au moins, l'arrivée de la foule chassait les idées noires et les mauvais souvenirs. Se plonger dans la vie des autres était le seul moyen de ne pas déprimer et plus qu'une passion, c'était un besoin. Léonie se considérait d'ailleurs comme une collectionneuse de vies. Elle en oubliait la sienne, elle n'avait aucune idée de son futur et elle était assez angoissée quand elle y pensait. Par contre, elle n'avait aucun mal à anticiper celui des autres, en particulier si elle en entendait souvent parler, elle éprouvait même parfois certains désirs pour eux. "J'espère que son travail va être reconnu", "Oh non, il ne faut pas qu'elle l'épouse !", "La soirée lui fera rencontrer les bonnes personnes...". Mais de plus en plus cette trop forte empathie lui pesait et elle n'osait pas en parler à Asma. Au fond, elle se demandait encore aujourd'hui :
"Qui suis-je ?"
“Rapport Confidentiel”
Asma Amal Angham Asma compte beaucoup pour Léonie. Quand elle déprime ou qu'elle a des doutes, elle va se confier et lui demander conseil. Même si elle ne le montre pas toujours, elle en est venu à un point où elle ne peut pas se passer d'Asma et plus les jours passent, plus elle la considère comme sa famille. Toujours un peu sauvage, la fillette ne va pas tout le temps rendre visite à son amie, mais il n'y a pas une nuit où elle ne pense pas à elle. De plus, apporter quelque chose à Asma rend l'existence de Léonie un peu moins vaine selon elle ; et elle apprend tout un tas de choses à ses côtés. Le lien qui les unit est très fort.
“Hors Jeu”
Laura
Mon pseudo est Laura. J'ai 20 ans. Je connu Dragonvale grâce à Svanhilde. Mon avis sur le forum Le contexte m'intéresse beaucoup . J'ai un autre compte ? Non. J'ai un dernier mot à dire :Pourquoi tout est écrit en majuscules ? Réponse : Parce quand on est validé, on est en Capitale.
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Sujet: Re: Léonie Tibors Mer 9 Mai - 11:43
Bienvenue officiellement Léonie, bah écoute ta fiche est trèèès bien ! Je n'ai à rien à redire, Svan' est d'accord avec moi ! J'ai adoré '' Un dernier mot à dire '' trop marrant Tu écris très bien ect...
Je te valide donc, sans attendre ! Bienvenue parmi nous, je t'invite à faire ta fiche de liens & de rps. Et de commencer à jouer =) Si tu as besoin de quoi que ce soit, ma boite MP te reste ouverte
Dernière édition par Asma A. Angham le Mer 9 Mai - 12:46, édité 1 fois
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Sujet: Re: Léonie Tibors Mer 9 Mai - 11:46
Bienvenuuuue !!!
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Sujet: Re: Léonie Tibors Mer 9 Mai - 12:12
Oh trop mimie <3 Bienvenue parmi nous ! ^_^
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Sujet: Re: Léonie Tibors Mer 9 Mai - 12:44
Merci à tous pour l'accueil ! Merci encore Asma pour ta disponibilité en MP et je ferai ces autres fiches dans la soirée ou demain.
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Sujet: Re: Léonie Tibors Mer 9 Mai - 12:46
Avec plaisir Léonie, c'est toujours un plaisir Surtout pour une personne qui prend mon scénarii
La Sombre Mère
Messages : 1991 Je réside : Ni vraiment ici, ni totalement ailleurs...
Registre Âge du personnage: 24 ans Titres: Autres visages: Mélusine de Séverac ☼ Freyja de Brunante ☼ Lotte-Louison de la Volte ☼ Soprane Harpelige ¤ Chimène d'Arven
Sujet: Re: Léonie Tibors Mer 9 Mai - 13:46
Bravo Laura je suis tellement enthousiasmée par la petite Léonie, ce sera sublime *-*
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Sujet: Re: Léonie Tibors Mer 9 Mai - 15:00
Sois la bienvenue
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Sujet: Re: Léonie Tibors Mer 9 Mai - 15:32
Bienvenue ♥
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Sujet: Re: Léonie Tibors
Léonie Tibors
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