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 Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine

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 Admin ♥ Lumière astrale

Mélusine de Séverac
Mélusine de Séverac
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MessageSujet: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitimeLun 9 Juil - 19:17




Blanc.

Tout est blanc, dans ces après-midis éternelles de janvier, où la neige recouvre les êtres et les choses d'un épais manteau immaculé. Le palais impérial de Lorgol y est enseveli comme l'ensemble des tours de la capitale, et ce tapis uniforme étouffe les sons, déforme la lumière – seule sur le balcon de la salle du trône déserte à cette heure, tu observes le paysage, songeuse. Loin là-bas, sur l'horizon, on devine la silhouette élancée de la Tour Noire où Mélisende se trouve sûrement, et tes pensées dérivent vers ta jumelle. La croiser au Bal du Solstice, à Euphoria, t'a choquée plus que tu ne le pensais. Depuis votre séparation il y a de ça plusieurs mois déjà, tu n'as jamais reçu de ses nouvelles – tu as su par ton frère qu'elle s'était réfugiée au sein de la Confrérie Noire, mais tu peinais à l'imaginer dans la peau d'un assassin – et pourtant...

Rouge.

Si rouge, le sang de Cyselle de Lagrance sur ses vêtements de fête, imbibant d'écarlate ses atours richement brodés, imprégnant de carmin le plancher verni de la salle de bal du duc Castiel. Et la voix de Mélisende, si froide dans tout ce qu'elle avait de plus implacable, condamnant une femme à mort et appliquant elle-même la sentence... Ta sœur a changé, et son instabilité intérieure s'est muée en une sombre noirceur qui te glace le cœur, dans l'immensité gelée de Lorgol emprisonnée dans le froid silence de cette journée d'hiver. La duchesse a discerné les traits de ta jumelle, et la méfiance qu'elle te manifeste depuis t'inquiète, en dépit de l'aide que tu lui as prodiguée alors que tu te précipitais pour lui porter assistance. Tu l'as senti dans son regard, dans celui de sa suivante – Mélusine de Séverac n'est plus la bienvenue dans l'entourage de la future duchesse de Lagrance.

Noir.

Si noire, l'humeur du Roi, depuis votre retour dans la capitale. Tous évitent son regard et seule Gaëtane, favorite en titre, semble capable de dérider ses traits. Tu n'aimes décidément pas la Cour, ses faux-semblants, ses illusions. Le temps béni de Séverac te manque, la légèreté de tes journées, la chaleur du soleil sur ta peau, les rires de tes frères, le sourire de ta sœur. Comment le Destin a-t-il réussi à tous vous séparer, éparpillant votre sang aux quatre vents ? Mélisende, tombée dans la perdition au sein de la Confrérie Noire, Melbren le magicien réfugié à Dragonvale, Melsant risquant sa vie sur le sable de l'arène, dans l'espoir d'être remarqué par Augustus... Et toi, la petite fée solaire, Mélusine qui chantonne et rayonne de ta bonne humeur et de ta joie de vivre, tu voles et tu chapardes, pour une chance d'arracher enfin Waldemar, votre héritage ancestral, du doigt du tyran...

Un bien triste arc-en-ciel que cette vie de mensonge que tu mènes à Lorgol.

Les amis que tu t'y fais ne sont que des apparences et des chimères. Combien d'entre eux seraient prêts à te défendre si ton allégeance était révélée au grand jour ? Combien risqueraient leur vie pour une chance de rendre le monde meilleur, combien pour te rejoindre et lutter ? Bien peu, tu le crains. Alors tu continues à vivre et à respirer, poupée désespérée aux fils aussi lourds que des chaînes, le cœur déchiré dans l'attente d'un meilleur lendemain. La vérité, Mélusine, c'est que tu t'étioles petit à petit, dans ce faste étouffant de la Cour à laquelle tu dépéris, privée de ce qui faisait ta vitalité. Les jours bienheureux de Séverac reviendront-ils enfin ?

Perdue dans tes pensées, tu as traversé la terrasse pour t'appuyer à la balustrade de pierre surplombant les jardins, marquant de tes empreintes l'abondante couche de neige, qui continue de s'épaissir alors que les heures passent. Il n'y a personne alentour : les courtisans préfèrent la chaleur des cheminées dans lesquelles on a mis les troncs les plus épais, à ces étendues blanches qui estompent tout relief, toute couleur. Absorbée dans ta méditation intérieure, tu n'entendrais personne arrivée, mais qui donc se risquerait dehors sous un temps pareil ? Tu dois bien être la seule à la Cour à apprécier la chute silencieuse de la neige qui recouvre presque tout l'Empire en cette saison. Chaudement emmitouflée dans tes étoffes et tes fourrures, tu observes les motifs dessinés par les flocons qui dansent le vent, entraînés dans un ballet fantastique par les légères bourrasques qui s'emmêlent dans tes cheveux et en font virevolter les longues mèches brunes, sous le lourd diadème qui les retient.

Une tempête tranquille qui étreint Lorgol dans son étau de silence immaculé – une froideur intense, qui soulage et apaise la plus cruelle des angoisses de sa puissante neutralité...

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MessageSujet: Re: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitimeVen 13 Juil - 3:27

Partout dans le Royaume, l'hiver était féroce et Lorgol n'était pas mieux lôtie que les autres capitales, il y faisait un froid de loup. C'était un temps à ne pas sortir le nez dehors, ce qu'avaient bien compris les courtisans. Le chateau était bien vide et silencieux dès qu'on en arpentait les couloirs, quittant la chaleur des chambres ou des grandes salles communes. Chacun de ses pas résonnaient contre les pierres, bien loin d'être aussi discrets qu'ils savaient l'être quand la situation l'exigeait. Mais dans un désert pareil, il n'y avait pas besoin de se montrer peu bruyant, qui serait donc là pour s'en soucier de toute façon ? Personne, et c'était bien ce qui plaisait à l'espion quand la neige recouvrait tout, il n'y avait personne, pas un bruit et les chutes blanches sur le palais anesthésiaient les choses, comme si tout était endormi en ce monde.

A travers les quelques fenêtres devant lesquelles il était passé, il avait vu la lente chute de la neige et cela poussait ses pas erratiques à se rendre aux jardins pour contempler le paysage immaculé, seul. Personne d'autre ne sortirait avec un temps pareil, le feu était bien plus attrayant que la glace pour l'Homme. Heureusement. Il passa dans les couloirs, ses pas étaient tout ce qu'on entendait, il ne disait pas mot. En même temps, que pourrait-il bien se dire à lui-même à voix haute ? Et, les murs avaient des oreilles dans ce château, il était bien placé pour le savoir. Passant devant la salle du trône, ses projets de partir dans les jardins pour y apporter un peu de vie s'envolèrent tous, il était bien plus tentant d'entrer ici, dans cette salle de renom qui serait vide sans aucun doute.

Y pénétrant, le Héraut remarqua en premier lieu qu'il y faisait plus froid, à cause de la terrasse ouverte sur les jardins. Venir ici quand la pièce était pleine de courtisans, de gardes et, surtout, quand le Roi était assis sur son trône était bien différent, le bruit des conversations, la chaleur des corps, l'agitation des gens...Le palais aurait été abandonné que la salle du trône n'aurait été plus calme qu'elle ne l'était. Il s'avança encore vers le trône, pour voir quel effet cela faisait de se trouver assis là, surplombant tous les autres. Mais il fut arrêté cependant par une présence fugace dans sa vision périphérique, une ombre noire sur un fond de pure blancheur. Il tourna la tête vers la terrasse pour y voir ce qui de loin semblait bien être une femme, couverte de fourrures et d'habits pour lutter contre le froid mordant des bourrasques. Se retenant donc de prendre une place qui ne lui appartenait nullement, il se dirigea d'un pas lent vers cette personne qui lui tournait le dos pour porter le regard sur la neige, les jardins et la ville.

Il s'approchait presque à la manière d'un chat, ses pas ne faisant presque aucun bruit, même dans la neige qui crissait pourtant légèrement. Mais il avait l'impression qu'il arriverait en faisant beaucoup de bruit qu'elle ne le remarquerait pas plus. Quelques pas encore et il était à côté d'elle, Mélusine de Séverac, une jeune femme pour le moins étrange et dont il se demandait souvent quelle était la place à la Cour. Il posa ses bras sur la balustrade, se penchant pour regarder les jardins enneigés, c'était une vision agréable et douce, tranchant de l'habituelle agitation du palais.


- Vous aimez la solitude depuis quelques temps. Ou peut-être y êtes vous contrainte ? Hugues avait une voix calme, au ton neutre, mais un sourire sur les lèvres en prononçant ces mots. Ma compagnie ne vous dérange pas, j'espère ?
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MessageSujet: Re: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitimeJeu 19 Juil - 12:18

[Navrée pour ce retard - la MAJ m'a totalement monopolisée et je ne trouve le temps de te répondre que maintenant, j'en suis désolée ! Toutes mes excuses donc, j'espère que cela te plaira. ^^]

Un crissement de pas sur la neige t'apprend que tu n'es plus seule. Tu as quitté la foule pour t'isoler et reposer un peu ton esprit las du jeu des intrigues et des complots de Cour – et voilà que l'on s'en vient te perturber au sein même de ton refuge. Pourtant, dans cet univers éternellement blanc, la tranquillité était à portée de la main... Portant avec résolution le deuil de ta paix intérieure, tu te tournes vers l'intrus qui s'en vient anéantir ta quiétude. Hugues Hurlenfer... Ce n'est pas le pire des compagnons, certes, et de loin, mais ce n'est pas la meilleure compagnie que tu aurais pu espérer pour autant. L'homme suscite chez toi une sorte de perplexité nébuleuse doublée d'une méfiance instinctive qui t'a tenue à l'écart de ses regards inquisiteurs autant que faire se peut. Il n'est pourtant pas désagréable – il semble juste être doté de la capacité de voir en chacun comme dans un livre ouvert, et tu portes bien trop de secrets pour les laisser s'envoler dans ses mains soignées. D'un sourire et d'une inclinaison de la tête, tu réponds à ton salut. Il n'est pas noble, mais il mérite néanmoins quelques égards – sa position influente parmi les conseillers du Roi n'est pas à négliger et tu t'en voudrais qu'un mauvais pas te chasse de la Cour avant que tu n'aies atteint ton objectif et récupéré l'héritage familial au doigt du tyran.

« Maître Hurlenfer. J'aspire effectivement au calme depuis mon retour à Lorgol, et cette terrasse en était emplie avant votre arrivée – les événements d'Euphoria m'ont fait redouter tout rassemblement et j'ai besoin, je crois, de quelques temps pour m'en remettre complètement. »

Explication tout à fait crédible et plausible, plusieurs autres dames de la Cour ayant été choquées par les agressions de la Confrérie Noire et le sang répandu, sans parler des morts dans ce qui devait être un bal joyeux et enjoué... Cyselle de Lagrance gardait la chambre pour achever de se remettre de sa blessure, et tu as entendu dire que Louis de Brunante dont tu as fait la connaissance la veille de la fête souffre également des suites de son combat avec un assassin. Bien sûr, les courtisans sont loin d'imaginer que ce n'est pas ton corps qui a été le plus durement touché, mais bien ton cœur de sœur, en découvrant Mélisende l'arme à la main, prête à prendre une vie avec ce regard un peu hanté qui t'effrayait si fort avant votre départ de Séverac. Personne semble-t-il n'a pu voir ses traits et faire le lien avec toi – mais tu as très peur pour elle tout de même. Secouant légèrement la tête, tu reviens à ton interlocuteur, à son fin sourire, à ses sous-entendus. Sans que tu ne saches trop pourquoi, il te fait un peu froid dans le dos – tu as énormément de difficultés à cerner ses intentions, et cela t'inquiète. Néanmoins, tu poursuis la conversation, comme la dame bien née que tu es.

« Mais vous-même, quelle urgence vous appelle donc dans les jardins par cette heure et sous ce temps ? Ne devriez-vous pas vous trouver auprès du Roi, ou Son Altesse avait-elle quelque mission à vous confier qui implique un vent glacial et des flocons de neige ? »

A ton tour de glisser un imperceptible brin de sarcasme dans la politesse extrême de ta voix, doublée d'un sourire légèrement condescendant. Ici, à Lorgol, tu n'es pas Mélusine la voleuse aux doigts agiles – tu es Dame Mélusine de Séverac, et en tant que telle tu te dois de mépriser la roture que pourtant tu aimes à côtoyer dans tes activités nocturnes. Que ton rôle te pèse, parfois...
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MessageSujet: Re: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitimeMar 11 Sep - 9:22

La dame était mystérieuse et silencieuse, peut-être aurait-il mieux valu la laisser dans sa solitude en fin de compte. Avec les évènement d'Euphoria...Tout le palais était baigné par la méfiance, les courtisans étaient tous plus étranges les uns que les autres. Tout le monde semblait perturbé par ce qui était arrivé, le Solstice avait été marquant pour tous. Mais les choses risquaient de continuer à devenir tendues dans ce chateau où l'ambiance était des plus sombres. Hugues espérait que les coeurs et les esprits se calmeraient vite, il aimait la sérénité et d'ordinaire, il n'avait jamais trouvé plus calme endroit que ce palais jusqu'ici. Les choses finiraient par se tasser, quand la dame de Lagrance irait mieux déjà.

En attendant, la jeune femme de Séverac avait toutes les raisons d'être choquée et apeurée par ce qui s'était pass cette nuit-là. Redouter les assemblées trop importantes n'était que judicieusement peur en fin de compte et on ne pourrait donner tord à sa volonté de rester seule. Néanmoins, maintenant que Hugues était là, sous la neige de l'hiver, il était hors de question de repartir aussi simplement que cela. Que ce soit la curiosité ou l'envie de partager pour une fois un moment avec quelqu'un. Peu importait vraiment pourquoi il restait là avec la dame de Séverac.


- Ce qui est arrivé à Euphoria a troublé beaucoup de personne, on ne peut pas vous reprocher de rester seule. J'ose espérer cependant ne pas apparaitre comme une menace pour vous ma dame.

La légère révérence qu'effectua le Héraut après ça voulait marquer une certaine distance. Distance qu'elle ne manqua pas de faire remarquer par la suite en le questionnant sur sa présence ici, sous ce temps. Il était vrai qu'on pouvait se poser la question en toute innocence, que faisait-il donc là au lieu d'être avec le Roi à distiller ses conseils avisés et ses observations de la Cour...Il souriait en faisant d'un doigt des dessins dans la neige de la balustrade, rien ne lui plaisait plus que savoir qu'on se posait des questions à son sujet. Être une ombre et ne pas laisser de trace, voilà qu'elle était sa ligne de conduite au quotidien. Alors attirer les regards et les questions, bien qu'en fait très paradoxal avec son comportement, le faisait toujurs beaucoup sourire. Il tourna son visage souriant vers elle et prononça sa réponse d'une voix toujours aussi calme et neutre.

- Je suis ici pour le plaisir de voir la neige tout simplement. Sa Majesté ne requiert pas mes services en permanence, il a lui aussi besoin de tranquillité après ce qui s'est déroulé ses derniers jours...

Chassant la neige qui s'était lentement entassé sur ses cheveux grisonnants, Hugues se redressa et se tourna à demi vers la dame. Si il la gênait, il s'eclisperait aussi vite qu'il était apparu, bien qu'il pouvait vouloir partager quelques temps la compagnie de quelqu'un, il ne forcerait pas cette dame à cela si elle se sentait dérangée par lui. Il n'était pas un rustre sans façon malgré sa naissance basse.

- Si ma Dame était dérangée par ma présence, je me retire aussitôt...
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MessageSujet: Re: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitimeJeu 20 Sep - 20:13

Une menace.

Oh oui, assurément, cet homme est une menace pour toi.

Il n'y a qu'à voir la manière dont il te sourit, tout de douceur et de respect, alors que tu sens derrière son visage tourbillonner ses sens à l'affût de la moindre de tes réactions. Sa fidélité au tyran n'est plus à prouver – depuis des années, il est le maître des secrets du palais et ton père t'a bien conseillé de te défier du chancelier. Aussi as-tu appliqué ces recommandations à la lettre pour te tenir à prudente distance de ce conseiller si apprécié de son maître à la tête couronnée, mais il semblerait qu'il ait trouvé moyen de t'assiéger dans ta retraite.

Allons bon.

Il va falloir faire avec.

« Vous ne me dérangez aucunement, Conseiller. Après les frayeurs de ce Solstice, j'avoue qu'un peu de compagnie me rassure. Je ne peux m'empêcher d'échafauder mille angoisses si j'en viens à traverser les couloirs du palais à la nuit tombée. »

Mensonge, mensonge, mensonge. Ce qui te traumatise, c'est cette rumeur qui court sous les courtines, derrière les paravents. On murmure qu'un assassin de la Confrérie Noire a été capturé suite au meurtre de l'un des capitaines de la garde, les mains encore couvertes de sang et l'arme du crime au poing. On décrit son air hagard, ses propos incohérents, et son rire bas un peu fou qui sème la panique parmi les geôliers. On évoque sa peau pâle, ses yeux clairs et ses cheveux d'ébène – on prétend qu'elle te ressemble, cette Lame de la Nuit, cette folle meurtrière, cette traîtresse à son roi. Et toi, tu trembles, Mélusine – tu trembles pour Mélisende dont tu soupçonnes la chute, tant sa mort pourrait affecter vos parents, tant son exécution t'arracherait le cœur. Mélisende dont l'esprit a cédé sous la pression – Mélisende qui a sombré dans la folie pour fuir quelque douleur que tu ne saurais t'imaginer.

Et il le sait parfaitement, cet homme-là, qui te regarde avec un sourire qui transpire l'hypocrisie. Tu sais bien, au fond de toi, que c'est peut-être un brin de paranoïa qui s'exprime, mais depuis l'arrivée de ces rumeurs dérangeantes, tu vois un ennemi derrière chaque sourire, un poignard dans chaque main tendue. Le destin de Séverac dépend de vous, et tu n'es pas prête à perdre ta sœur – pas Mélisende, non. Jamais. Peut-être qu'il saurait t'en dire plus, cet Hugues Hurlenfer que tu as tant de difficulté à cerner ? Après tout, étant donné son poste privilégié à la Cour, il en sait sûrement long sur les enquêtes et les arrestations – s'il avait vu passer ta douce jumelle aux rêveries déformées, il s'en souviendrait forcément. Que t'en coûterait-il de demander ?

« Peut-être pouvez-vous apaiser mes tourments, seigneur Hurlenfer. Mes parents et moi-même sommes fort inquiets pour ma jumelle, qui a disparu de notre manoir familial une nuit, sûrement enlevée par quelque sombre ennemi. Nous la faisons rechercher activement, dans l'espoir qu'elle soit saine et sauve quelque part... Si vous trouvez trace de Mélisende de Séverac, auriez-vous l'amabilité de m'en informer ? Cela allègerait les soucis de mes parents et soulagerait quelque peu mon inquiétude. »

Un léger tremblement dans ta voix, le fantôme d'une larme à la lisière de tes cils. Tu n'as pas à feindre tes tourments : ta sœur t'inquiète tellement que la peine que tu montres est sincère. Reste à voir, maintenant, si le Conseiller sait quelque chose... et s'il partagera avec toi ce savoir.
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MessageSujet: Re: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitimeLun 15 Oct - 5:28

Mélusine, la belle dame ne semblait pas dérangée par la présence du héraut. Elle le disait en tout cas et son visage était doué pour exprimer exactement ce que ses lèvres venaient de dire. Mais puisqu'elle disait vouloir un peu de compagnie, soit, lui aussi de toute façon et il resterait avec cette charmante dame. Ses inquiétudes des couloirs, Hugues n'aurait pu les trouver plus légitimes qu'aujourd'hui, avec tout ce qui se passait dans ce palais et dans ces royaumes. La guerre couvait en Arven, il fallait être un sot pour ne pas l'avoir remarqué. Et il était tout sauf un sot, cet homme qui lui faisait face, ils étaient très habiles avec les mots et les gens et était plus clairvoyant que certaines personnes...

- La nuit tous les chats sont gris dit-on. Il semblerait que rien ne soit plus vrai ici, dans la cour de ce palais...

Les ennemis étaient nombreux dans le palais...Surtout quand personne ne savait exactement où allait votre allégeance. Et Hugues n'avait pas encore pu deviner avec certitude avec qui cette dame partageait ses pensées et ambitions. Il faudrait la faire surveiller bien plus qu'elle ne l'était déjà, il y avait trop de mystères qui entouraient Mélusine de Séverac. Et le dernier mystère en date était sans aucun doute le plus troublant. Qu'était-elle donc exactement cette femme qui hantait la cour...? Depuis que la rumeur enflait sur un assassin retrouvé après le massacre, il s'était demandé de nombreuses fois pourquoi on murmurait à ce point-là sur cette femme. Il lui avait fallu quelques temps, à écouter les rumeurs et les comérages avant d'aller s'informer à la source.

Il était vrai que cette femme avait un air de ressemblance avec la dame de Séverac présente à la cour. Un air de ressemblance n'était même pas le mot. Elles étaient identiques, des soeurs et même plus que cela, qui pouvait en douter parmi ceux qui les avaient vues toutes deux ? Mais parmi les courtisans, cela restait fort heureusement une rumeur. Si elle avait su avec exactitude qui était cette prisonnière, qui aurait pu dire ce qu'elle aurait fait...Pas Hugues en tout cas, il ne la connaissait pas assez pour savoir où son coeur irait si une soeur se trouvait dans l'équation.

Mais quelque chose qu'elle dit soudainement l'aida à se décider, à savoir ce que cette femme ferait si on lui confirmait ce qu'elle avait sans doute entendu parmi les autres courtisans. La voix était tremblante, elle semblait tellement troublée de parler de cela, ou simplement d'y repenser que cela était particulièrement convainquant. Si elle avait pu entendre quelque chose, elle n'en souffla pas mot. Cela dit, l'un n'excluait pas forcément l'autre dans ce cas précis, si la soeur avait disparu subitement, peut-être en effet Mélusine n'était-elle pas au courant de ses allégeances. Fallait-il cependant le croire ? Il ne parvenait pas à trancher tellement la tristesse et la mélancolie étaient manifestes sur son visage pâle et élégant.


- Ma Dame, votre malheur me chagrine énormément, voir disparaitre ainsi votre soeur...quelle dure épreuve pour votre famille, et surtout pour vous-même. Si je venais à entendre quoi que ce soit sur elle, sachez que je vous en informerai immédiatement.

Il se tut l'espace d'un instant, sa voix attristée exprimait une sincère compassion. Aussi froid pouvait-il paraitre pour tous, ce genre de tourments le touchait malgré tout, un reste encore vivace de ses anciennes amours. Cependant, il restait un doute raisonnable sur lequel il devait lever le voile et apprendre un peu plus de vérités.

- Si ma Dame voulait bien me parler un peu de cette soeur, il me serait plus facile d'entendre des murmures sur elle. Êtes-vous certaine qu'elle vous a été enlevée ? Ne pourrait-elle pas être partie de son plein gré ? Il est peut-être difficile de l'envisager mais...c'est une possibilité.

Elles étaient jumelles, de ce que Hugues avait toujours entendu les jumeaux partageaient beaucoup de choses. Etait-il raisonnable de croire qu'elle ne savait rien d'elle, il n'en savait rien du tout. Mais il était persuadé qu'elle en savait bien plus que ce qu'elle voulait bien lui dire, il ne restait plus qu'à trouver une méthode pour lui faire avouer tout cela sans trop l'alerter sur ses intentions...Le plus difficile était encore à venir...

[HJ : pardon pardon pardon, mille pardons pour ce retard exagéré....Je te laisse me fouetter autant que tu veux Mélusine :)]
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MessageSujet: Re: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitimeVen 16 Nov - 17:32

Il est fin et ténu, cet éclair d'intelligence dans le regard du Chancelier, mais tu ne saurais t'y tromper. Son esprit est vif et aiguisé, et tu te leurrerais amèrement de te laisser berner par son apparence inoffensive et la trompeuse douceur de son sourire. La compassion dans sa voix a pourtant tous les accents de la sincérité – comment savoir ce qui se cache sous ce front serein, derrière ces yeux énigmatiques qui te semblent receler autant de promesses que de menaces ? Tu te sens perdue, Mélusine, et dans cette Cour hypocrite où les allégeances se font et se défont sans cesse, ne pas savoir à qui te fier te crucifie un peu plus chaque jour. Où aller, que dire, quoi penser ? Et cet homme redoutable avec ses questions subtiles, lui que tu pressens confusément comme un ennemi, comment obtenir son aide dans l'affaire qui tant te soucie ? Tu ne peux trop lui en révéler au risque de dévoiler ton appartenance à la Guilde des Voleurs et le rebelle flamboiement de ton âme, mais tu ne peux non plus te fermer comme une huître et perdre toute chance d'un jour retrouver ta jumelle. Incertaine, tu tergiverses, l'espace de quelques secondes, tordant nerveusement le bout de tes doigts, martyrisant l'ourlet épais de ta cape dans le silence ouaté de la neige qui tourbillonne.

« Nous ne savons pas dans quelles conditions elle s'est rendue dans la capitale. »

C'est la vérité vraie et absolue – tu l'en assures avec toute la sincérité de tes sombres prunelles. Effectivement, tu ignores tout de l'arrivée de Mélisende à Lorgol, tu ne sais même pas comment elle a fini par entrer dans la redoutée Confrérie Noire. Imaginer ta sœur, ta fragile colombe, ta petite fée lunaire avec des mains tachées de sang, cela dépasse ton entendement. Mélisende et sa douceur, ses rires attendris lorsqu'elle regardait en ta compagnie votre petit frère Melbren cavaler à toutes jambes dans les jardins de Séverac en compagnie du petit dauphin de Sombreciel, celui qui deviendrait des années plus tard le duc Castiel... Son sourire clair, pur, lumineux, la bonté de son âme, la générosité de son cœur. Tout cela, dépravé, perverti, dévoyé, comme une lame qui aurait trop frappé et qui à l'usure se serait déformée. Chère, très chère Mélisende – pour elle ton sang s'inquiète et bouillonne dans tes veines, tant tu redoutes quelque sombre Fatalité qui à ses pieds se serait attachée.

« J'ai bien peur qu'elle n'ait été victime de quelque malandrin qui aura profité de sa confusion. Messire, vous qui êtes les yeux et les oreilles du Roi, n'avez-vous rien entendu au sujet de ma pauvre sœur ? L'inquiétude me ravage et je serais bien plus rassurée si je savais où le trouver... »

Et les assassins n'arpenteraient pas les couloirs du palais à la nuit tombée en tuant ceux qui croisent leur chemin pour la venger, ajoutes-tu en ton for intérieur. La vindicte de la Main de la Nuit est terrible et trois serviteurs sont déjà tombés sous les coups hasardeux. Combien d'autres vies faudra-t-il sacrifier encore avant d'obtenir la clé des secrets du Palais... ?
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MessageSujet: Re: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitimeDim 18 Nov - 6:16

La Cour avait toujours été compliquée et ses jeux dangereux. Et cette femme semblait bien s'y être faite, mine de rien, et Hugues ne savait pas comment il devait réagir face à elle. Il ignorait si il pouvait croire tout ce qu'elle lui disait, non pas qu'il lui accordait sa confiance, le nombre des personnes en qui il avait confiance était si restreint qu'une main suffisait à les compter. Il aurait pu être pris de bons sentiments pour cette femme et l'aider malgré tout, l'aider même si il ne lui faisait pas confiance et lui dire ce qu'il savait mais ça ne lui servirait pas. Et à la Cour, mieux valait faire des choses qui servaient ses propres intérêts plutôt que d'être un bon samaritain. Sinon, il se serait fait manger tout cru depuis longtemps...

Néanmoins, elle semblait être sincère et elle ignorait véritablement tout du départ de sa soeur. Ou du moins, Hugues la croyait sur ce point précis. Il était très probable qu'elle ne sache pas du tout ce qui avait poussé sa soeur à quitter sa maison et ses terres. Mélusine était à la Cour depuis assez longtemps pour ne pas avoir de nouvelles régulières de sa famille. C'était peut-être un pari un peu risqué que de la croire là-dessus sans autre forme de questionnement, mais il n'avait pas vraiment le choix, il n'arrivait pas à lire en elle comme en certains autres. Il se contenta de la regarder en l'écoutant parler, elle était certes inquiète mais il ne pouvait pas lui révéler ce qu'il savait pour autant...


- Si, en effet, elle a été trompée par une mauvaise de âme de la ville, qui peut savoir ce qui lui est vraiment arrivée...Je ne dois pas être très rassurant, je le sais bien, mais...

Un instant encore, il cessa de parler, laissant sa phrase en suspent dans l'air hivernal. Si cette soeur était devenue une assassin sous la contrainte ou sous l'influence d'un maléfice quelconque, peut-être que la dame de Séverac pourrait la convaincre de revenir du bon côté. Les guérisseurs du palais pourraient aussi l'aider, mais pour cela, il fallait déjà savoir si cette jumelle avait été forcée ou non...Et pour cela...Mais non, Hugues ne pouvait pas encore lui révéler ce genre d'informations alors qu'il doutait de sa sincérité et de ses buts. Quand il en aurait appris plus sur elle, peut-être serait-il temps de répondre à certaines de ses questions.

- Je chercherai les rumeurs qui peuvent se murmurer, ma Dame, et je vous avertirai de la moindre chose en rapport avec votre soeur. J'ai cru entendre quelques secrets à propos dans les profondeurs du palais, il ne reste qu'à les vérifier...

Lui faire espérer quelques réponses pour qu'elle en dise peut-être plus, apprendre des choses sur elle en lui faisant miroiter des retrouvailles...Hugues ne pouvait pas lui faire confiance mais il fallait qu'il en sache plus sur les dames de Séverac, sur leur famille et sur leurs buts. Après peut-être, il les aiderait.
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Mélusine de Séverac
Mélusine de Séverac
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MessageSujet: Re: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitimeLun 24 Déc - 11:02

Ami, ennemi ?

Comment savoir ?

Je ne peux risquer de mettre mes parents en danger en laissant entrevoir notre goût pour la rébellion – je ne peux pas compromettre Melsant dans l'arène, ni laisser entendre la présence de Melbren à Dragonvale. Puis-je au moins sauver Mélisande sans paraître traîtresse à mon tour, quand bien même je le suis ? Ô, Eimaren, que je hais ce monde d'illusions et de faux-semblants dans lequel j'évolue. Comme je voudrais être en cet instant à la cour des miracles de Lorgol, au coin du feu dans l'auberge qui accueille les Voleurs guildés de la capitale, ou bien dans les appartements raffinés de Hiémain, notre Fils des Ombres, à discuter de quelque plan ambitieux avec les autres privilégiés auxquels il accorde confiance. Comme je le voudrais, tellement intensément – mais je ne le puis. M'esquiver maintenant de la compagnie du Chancelier serait presque un aveu de culpabilité et je le pressens bien trop intelligent pour s'y tromper. Je dois jouer le jeu, aussi intolérable que cela me soit – jouer le jeu, oui, jouer finement, et tenter de sauver la tête de ma sœur du billot qui l'attend.

Que me fait-il miroiter là ? Croit-il que je vais me livrer un peu plus à ses questions délicates ? Je ne le puis. Trop de danger, trop de risques pour ma famille. Mais peut-être puis-je l'attirer un peu plus loin sur le chemin des rumeurs... ? Quelques mots de Castiel au sujet de Hugues me reviennent en mémoire. Quelques mots, rien de plus, à mon arrivée à la Cour où mon duc vivait déjà depuis plusieurs années, quelques phrases en passant, rien de bien compromettant, mais en bonne Cielsombroise j'avais immédiatement reniflé un léger parfum de... scandale. Imaginer cet homme discret et honorable au cœur d'un scandale me semble désopilant et illusoire, mais d'après Castiel il se serait passé quelque chose, avant sa naissance, justifiant l'exil du sieur Hurlenfer à Lorgol. D'après mon duc, il s'agirait de quelque sombre histoire d'une dame de la noblesse séduite – il n'a pas su, toutefois, me donner le nom de ladite dame, mais ma curiosité féminine faisant le reste, je m'étais promis de le découvrir.

« En parlant de rumeurs, Messire, savez-vous qu'il en court de fort intéressantes à votre propre sujet ? Le duc de Sombreciel me parlait de vous il y a quelques temps – il se dit que vous auriez quitté la Cour d'Euphoria un peu précipitamment il y a de cela plus de vingt ans. Ne trouvez-vous pas étonnant que les ragots persistent aussi longtemps ? A se demander ce que les gens trouvent de si intéressant dans les commérages et les bruits de couloir... »
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MessageSujet: Re: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitimeSam 12 Jan - 6:38

Ce jeu des rumeurs commençait à devenir intéressant, il pouvait apprendre des foules de choses en écoutant ce qui se disait entre deux portes. Mais là c'était une toute autre partie qui se jouait, ce n'était point des bruits de couloir, mais de vraies interrogations et réponses qui tournaient dans sa tête, il cherchait à apprendre véritablement quelque chose et ne pas simplement écouter ce qui se disait sans prévoir à l'avance de quoi il allait être question. Pourtant, la dame, peu encline à lui donner des informations, n'était que trop peu bavarde et le jeu en venait à le lasser légèrement. Bouger les pions et toujours les pions rendait les parties fatiguantes, à n'en pas douter.

Mais bouger une reine et là, c'était tout le plateau qui s'affolait. Et cette dame avait foncé, droit au but, pour destabiliser peut-être, ou alors par curiosité réelle. C'était une pique adroite dans tous les cas et un instant, Hugues en fut bousculé. Il la regarda intensément, cherchant à savoir ce qu'elle souhaitait entreprendre en parlant de cela. Se reprenant pourtant aussitôt, il se détendit à nouveau pour lui sourire, l'amusement dans les traits mais pas dans les yeux, ce sujet était trop sérieux pour qu'il parvienne à feindre avec perfection des réactions neutres.


- Oh ma Dame, si je devais écouter tout ce que l'on dit sur moi, mes pauvres oreilles n'entendraient même plus mes propres pensées.

Il lui souriait toujours, cherchant ce qu'il allait pouvoir ajouter à cela, comment détourner la conversation de lui, comment l'empêcher de poser des questions trop gênantes. Au fond de lui, véritablement tout au fond, il aurait aimé partager ce secret avec quelqu'un, pouvoir parler librement de tout cela, du familier qui le suivait désormais et de tout ce qui le tracassait au quotidien...Mais avoir de vrais amis était un luxe qu'il ne pouvait se permettre dans le monde où il évoluait. Il n'allait pas commencer avec elle. Un instant, alors qu'il cherchait encore quoi dire, le visage de la douce Hélène passa devant ses yeux, peut-être cela eut-il pour conséquence de masquer son faux sourire. Il revit à nouveau Mélisune et soupira doucement, ses épaules s'affaissant légèrement.

- Je n'ai quitté Euphoria qu'à cause de mon désir de voir ce mone si vaste, de découvrir de nouvelles choses et d'apprendre. Si les gens veulent s'inventer des histoires pour s'amuser, grand bien leur en fasse. En écoutant ces racontars, on en apprend toujours plus sur l'homme qui a créé une rumeur que sur celui dont elle parle.

Un brin de tristesse peut-être était visible, il avait beau se contrôler du mien qu'il le pouvait, il ne pouvait point renier ce qu'il ressentait à cet instant, la nostalgie de son pays, la tristesse de n'avoir pas revu Hélène, le regret de ne pas avoir eu d'enfant...Aussi doué était-il en masquarade, il en laissait échapper pourtant aux yeux de cette dame, qu'il ne parvenait pas à juger, c'était toujours beaucoup plus simple avec les hommes...
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MessageSujet: Re: Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine   Aussi blanche que la neige de l'hiver ¤ Hugues et Mélusine I_icon_minitime

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