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| Au plus noir de la nuit... [Ouvert] | |
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Liam d'Outrevent Messages : 378 Je réside : à la tour des Rebelles. Mon allégeance va : à Arven ! RegistreÂge du personnage: 29 ansTitres: Autres visages: | Sujet: Au plus noir de la nuit... [Ouvert] Lun 3 Déc - 14:16 | |
| “Au plus noir de la nuit”
Au cœur de l'enfer...
- Noms des participants: Liam d'Outrevent
- Statut du sujet: Libre
- Date: Juin 802
- Moment de la journée : Inconnu
- Saison 1, chapitre 5.
La douleur.
Vive et brûlante. Longue et si dure... La torture... Mon esprit part se réfugier dans des limbes jusque là ignorées... Mais pour rien au monde je ne craquerais.« Le nom de ton second ! » Je peine à articuler.« Augustus... » Je ris. Un rire nerveux, dérangeant, malsain. Il se lasseront avant moi. Je n'ai pas tenu ce combat pendant si longtemps pour rien. Je ne me suis pas battu toute ma vie pour aujourd'hui être celui qui a tout détruit. Ils pourraient me torturer pendant encore des semaines entières, me faire tout ce qu'ils voudront, ils n'y parviendront pas. D'autant plus qu'ils veulent me garder en suffisamment bon état pour que je puisse mourir en toute beauté à la cérémonie qui clôturera la victoire du tyran... Et ma vie. Augustus ne me tuera pas dans l'ombre d'un cachot. Il le fera en grandes pompes. Il célébrera sa victoire devant son peuple, en faisant le meilleur exemple qu'ai connu son règne.
On me frappe. Encore. Quand cessera ce manège ?... La douleur reprend de plus belle, toujours plus intense, toujours plus insupportable... Elle dure... Longtemps... Longtemps... Si longtemps que j'en oublie le temps, que j'en oublie ces murs qui m'emprisonnent, que j'en oublie même mes bourreaux.. Derrière mes paupières closes mon esprit tente de trouver refuge en ces lieux ou le bonheur existait... Je suis détruit au delà du possible, nulle pensée ne peut se fixer, nul calme ou repos n'est permis... Des images de ma sœur, de mon père, de Cyselle, Gaëtane, Louis, Chart, Kerïg, Svanhilde et bien d'autres passent devant mes yeux... Je sers les dents de toutes mes forces pour résister à la douleur, empêcher à mon corps de révéler de trop importants secrets qui courent dans mon crâne douloureux, lors de ces violentes divagations qui m'entraînent malgré moi sur le chemin de la parole...
Mais je ne dis rien. Malgré les larmes, malgré le manque de sommeil, malgré la douleur, malgré la peur, malgré le goût de sang qui coule dans ma bouche... Je ne dis rien. Je garde au fond de moi tout les secrets de mon âmes, qu'ils soient importants ou non pour mes bourreaux, je leur tiens même tête pendant mes rares instants de conscience. Je souris, fiers et grave. Je ne me laisserais pas abattre.
Quand peu à peu vient le silence...
Je ne sais exactement quand cela s'est arrêté, il y avait trop de douleurs pour que je remarque de suite l'absence de nouveaux coups. Depuis combien de temps sont-ils partis ? Je ne sais pas. Je ne sais pas non plus combien de temps ils m'ont infligés cette torture... Plusieurs jours, peut-être plusieurs semaines... Je suis épuisé. Ils m'empêchent de dormir depuis si longtemps... Mon cerveau ne fonctionne plus vraiment normalement... Je suis dans un autre monde... Un autre monde que l'on pourrait aisément nommer l'enfer.
Je souris. La victoire est mienne. Je sombre... Une nuit de cauchemars terrifiants, mais une nuit qui me fait un bien fou...
Mais le sommeil, frivole et vagabond, ne m'emporte malheureusement que pour un temps bien trop court...
On me frappe sur l'épaule.
Qui est-ce, où suis-je ? |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Au plus noir de la nuit... [Ouvert] Dim 9 Déc - 10:44 | |
| - Petit, par ici, dépêche-toi ! Murmura la voix d'Ingmar, dans l'ombre. Il ne comptait pas laisser ce jeune rebelle se reposer plus longtemps : l'heure était venue, et il n'y en aurait pas d'autres. Une minute plus tard, et il serait trop tard. Ingmar avait tout prévu, et il avait eu des mois pour le faire. Les goêles du palais de Lorgol étaient réputées pour n'avoir jamais laissé sortir aucun prisonnier, et pour cause, elles étaient protégées en priorité par Augustus et sa magie pernicieuse. Il n'y avait presque aucun échappatoire. Presque. Il avait fallut à Ingmar plusieurs années pour trouver un espoir au fond de cette nuit sans fin. Et il savait que l'espoir ne viendrait pas que de l'extérieur, car il ne pouvait se permettre de risquer la couverture de la Confrérie Noire pour sauver sa peau. En valeureux assassin, il s'était donc résigné à trouver une solution à son sort par ses propres moyens, sans jamais craquer. Il comprenait parfaitement ce que Liam endurait, la torture, perverse, sournoise, à laquelle il fallait résister encore et encore, animé par des nécessités plus grandes que celles de son corps. La lutte était parfois vicieuse, la douleur insupportable... Mais les gens comme eux étaient capable d'aller au-delà d'eux même, pour soutenir leur cause, et les valeurs qu'ils défendaient. Ingmar protégeait son héritage, son sang, en endurant mille tourments. Ainsi il avait survécu, jusque là, malgré les conditions affreuses, malgré les nouvelles parfois accablantes qui lui arrivaient du dehors, par les gardes négligents. - Vite... Ajouta-t-il comme une mauvaise rengaine, en déplaçant maladroitement un rocher dans le mur, pour y découvrir un passage creusé. Ses muscles s'étaient engourdis des chaines, des coups, du manque de place et d'étirements. Cet effort lui arracha donc quelques gouttes de sueur, qui ne furent qu'à peine visibles sur le sang et les bleus qui ornaient son visage. Aujourd'hui est un bon jour, Liam d'Outrevent, pour rejoindre la liberté. Sa voix était devenue rauque, écailleuse... Le timbre doux dont il usait pour compter des légendes à sa fille adorée, avant de s'endormir, s'était depuis longtemps éraillé. Le noble père avait disparu, pour laisser place à un être hirsute, dont les rictus excités semblaient témoigner de la folie... Mais fou aurait été celui qui s'y serait mépris, car dans ses prunelles, une froide détermination menait notre homme, le poussait vers la sortie avec une ardeur impossible à arrêter. Pas un seul instant, Ingmar n'avait envisagé que Liam refuse sa proposition? et cette assurance qu'il avait donc à l'enrôler, transpirait d'une confiance contagieuse. Deux hommes dans les goëles d'Augustus pouvaient-ils faire autrement que de s'allier pour briser leurs entraves et fuir hors de l'enfer ?
- Spoiler:
Désolée c'est nul, et en plus je t'ai fait attendre.J'essayerai de faire mieux la prochaine fois, il faut que je m'approprie le perso. =)
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| | | Liam d'Outrevent Messages : 378 Je réside : à la tour des Rebelles. Mon allégeance va : à Arven ! RegistreÂge du personnage: 29 ansTitres: Autres visages: | Sujet: Re: Au plus noir de la nuit... [Ouvert] Sam 12 Jan - 2:25 | |
| La douleur vive que je ressens encore dans chacun de mes membres, sur chacune de mes plaies, ne peux que me ramener à la dure réalité après la nuit que je viens de passer.
Je suis toujours dans les geôles d'Augustus. Je suis toujours au cœur de l'enfer.
Je regarde mon corps, je suis torse nu dans cet endroit glacial, des plaies ouvertes laissent couler du sang sur ma peau, recouvrant celles déjà fermées et recouvertes de coûtes et de sang séché. Combien de temps pourrais-je encore tenir avant que mon esprit ne laisse s'échapper mes bien trop nombreux secrets ? A chaque mot que je prononce, je risque de faire tomber quelqu'un à l'extérieur... J'en sais tellement, sur tout le monde... Il ne me lâcheront pas. Pas encore. Pas si facilement...
J'ouvre les yeux sur le visage de l'homme qui vient de me sortir des limbes de l'oubli, qui me murmure de me suivre, de me dépêcher, qui me dénomme « petit ». Je ne comprends pas. S'adresse-t-il vraiment à moi ? Peut-on vraiment sortir des geôles de ce palais mille fois maudit par le coup d'état de son présent propriétaire ? J'essaye de faire taire ma douleur, de recadrer mes pensées, de revenir à moi, mais je n'y parviens pas. Alors machinalement, je répond pà l'injonction. Ne sachant pas vraiment si c'est la meilleure chose à faire, ne sachant même pas vraiment ce que je fais. Je le fais car c'est à cet instant ma seule opportunité. Je le fais car son ton pressé et murmurant n'est pas celui d'un geôlier. C'est celui d'un comploteur. Et un comploteur en cet endroit ne pourrait être qu'un allié.
Je me lève. Mes jambes protestent. Le reste de mon corps aussi. Je manque presque de m'évanouir de douleur. Je ferme un instant les yeux. Je serre les dents. Je décide d'ignorer toutes ces alarmes de mon corps. Tâche difficile. Tâche que je me dois d'accomplir. Quand je rouvre les yeux, je vois que l'homme à ouvert un passage dans le mur de la cellule. « Aujourd'hui est un bon jour, Liam d'Outrevent, pour rejoindre la liberté. » Un sourire. Un vrai sourire. Le premier depuis une éternité. Et pour la première fois, l'espoir. L'espoir de ne pas finir mes jours ici, de ne pas être décapité ou pendu en place publique. L'espoir de retrouver ma sœur, mes hommes, mon fils... Je hoche la tête, déterminé. Je viens de le reconnaître. Ingmar d'Ibelin. Mes pensées s’éclaircissent peu à peu. Ingmar... Sa fille a rejoins Dragonvale lors du couronnement... Il s'est retrouvé dans ces geôles peu de temps après pour l'avoir caché aux yeux de l'empereur. Il a un million de bonnes raisons de vouloir sortir d'ici.
Je m'avance vers lui, déterminé. Nous nous échapperons aujourd'hui, quoi qu'il nous en coûte. Je m'engage dans ce passage dans le mur, à sa suite, espérant qu'il a bien prévu son coup. |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: Au plus noir de la nuit... [Ouvert] Ven 25 Jan - 3:02 | |
| Ingmar avait toujours su qu'il finirait dans ces goëles, pour une raison ou pour une autre... Et pourtant, il avait toujours été un honnête homme. Le gouvernement d'Augustus ne favorisait juste pas ce genre de personnes, lorsqu'il en découvrait la véritable nature. Pour cette raison, le D'Ibelin s'était toujours préparé à pouvoir sortir d'une situation comme celle-là, et il avait depuis longtemps organisé son coup : son plan d'évasion était parfait, bien qu'il n'ait pas prévu de le mener à terme à plusieurs. - Par ici, par ici, indiquait-il de temps en temps à son complice improvisé, en suivant les boyaux qui les mèneraient à la liberté... Nous y serons bientôt... Liam n'était pas aussi bavard, mais Ingmar ne s'en formalisait pas. Il savait qu'il venait d'endurer beaucoup de tortures, et que même une fois libre, il lui faudrait énormément de temps pour s'en remettre, de corps ou d'esprit. Il espérait, pour sa part, avoir assez de forces pour rejoindre sa fille un jour, trouver Dragonvale, et voir ses valeurs triompher de la tyrannie. Peut-être était-il trop utopiste... Au moins, vivre dans un cachot boueux ne lui avait pas enlevé l'espoir. Rien ne l'avait brisé. Il écarta quelques pierres sales, et de lourdes toiles d'araignées, pour se frayer un passage vers l'extérieur. Le conduit qu'ils avaient emprunté montait vers la surface, sinueusement, et ils devaient se dépêcher pour traverser les douves du palais avant que quelqu'un ne s'aperçoive de leur disparition. Enfin, après ce qui sembla une éternité au père pressé de retrouver l'air de Lorgol, ils débouchèrent sur ce qui semblait un égoût, et en longèrent les bords, accélérant le pas, ayant plus de place pour se déplacer rapidement. - Nous y voilà... En suivant ces eaux, nous quitterons la ville, et... Des pas, bruyants, claquant, sur le sol, stoppèrent Ingmar dans son élan. Il écouta, puis se tourna brusquement vers Liam, les yeux emplis de trsitesse, mais aussi d'une joie incompréhensible. Si jamais je ne te retrouves pas, dis à ma fille que... Son père est fier de la jeune femme qu'elle est devenu. Liam d'Outrevent, j'ai confiance en notre cause. Et d'un coup, sans prévenir, sans lui laisser le temps de répondre, le noble d'Ibelin poussa violemment le rebelle dans le tumulte liquide qui l'emmènerait loin du danger, hors des murs de la cité. Il savait que si l'un d'entre eux pouvait survivre, ce serait Liam. Lui même ne savait pas nager, et les blessures vieilles de ses tourments rendaient désormais ses gestes trop douloureux... Mine de rien, il se mouvait avec une souffrance qui ne présageait rien de bon. Le bourreau d'Augustus était probablement meilleur qu'il ne l'aurait cru. Mais pourtant, une seule plaie le touchait au coeur, et c'était une cicatrice que Mélisende de Séverac lui avait laissé, d'une de ses crises de folie passagère, qu'ils avaient surmonté ensemble. Il la caressa doucement, sur son avant bras droit. Immobile, il regarda le d'Outrevent se faire emporter par les flots, avec une lassitude infinie. Le bruit des armures se rapprochait. C'était la fin. La fin de ses peines, la fin de son rôle dans cette guerre sanglante, qui avait emporté trop d'innocents, qui avait coûté le bonheur de trop d'Arvenniens. Il ne serait qu'un de plus. Mais pour sa fille, pour ses amis qu'il avait soutenu, pour ses principes qui ne s'appliquaient plus dans ce pays déserté par la magie... Il ne partirait pas sans se battre. Il fit face à la menace, serrant ses poings dangereux, bien décidé à ne pas donner aux gardes d'Augustus la tâche facile. En aucun cas, il ne se laisserait enfermer à nouveau. Quoiqu'il advienne, Ingmar allait s'échapper. D'une façon ou d'une autre. Sa fuite était parfaite - jusque dans son dénouement implacable.
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