Le vieux Chancelier du roi est un personnage double, sur lequel il faut gratter une certaine surface avant d'arriver à ce qu'il est au plus profond de lui.
D'apparence assez froide, distance et officielle, ce vieil homme est un érudit qui ne tolère pas qu'on passe à côté des lois et règlements. Ce qui fait alors de lui un Chancelier compétent, sans-cesse en train de rappeler au roi quelques notions de droits. Il est donc une personne vers qui l'on peut se tourner pour demander conseil, sans trop espérer une grande et amicale chaleur de sa part. Cette part de mystère provoque respect mais critiques. Il est vu par les membres de la Cour comme un pilier qu'on ne peut faire tomber, et c'est souvent que l'on peut se moquer de lui pour cela.
Au fond, c'est un homme avide de pouvoir, qui n'aime cependant pas être au devant de la scène. Être au service d'un roi à la santé mentale quelque peu déficiente lui est très utile. Il peut très facilement manipuler le souverain, en prétextant toujours servir les Lois du Royaume. Avide de culture et très intelligent, il passe la plupart de son temps lire à étudier dans la grande bibliothèque du Palais de Castiel. Mais son temps est souvent pris pour les manipulations en tout genre. Il est l'homme à tout faire du Roi, allant des grandes cérémonies aux meurtres d'individus gênants. Somme toute, il est les yeux et les oreilles du Roi.
Son passé est particulièrement évocateur. Élevé dans l'ombre de ses deux frères, Asgard a toujours eu un profond mépris pour ce qu'il nomme être "La basse classe". Il estime sa famille comme méprisable, sale et pauvre. C'est pour cette raison qu'il a toujours considéré la connaissance comme puissance et a cherché à gravir les échelons de la société. Se basant sur les faiblesses des puissants, il réussit magnifiquement bien à se rendre indispensable auprès d'eux.
A quiconque chercherait à en découvrir plus sur cette personne, on conseillerait de se pencher sur la tendance qu'à l'Humain à s'auto-détruire. La plus grande peur d'Asgard reste la mort. Considérant ce coup final de la vie comme révélateur, le vieil homme fait tout pour le retarder en ne laissant aucune minute qui puisse sembler inutile, ou encore perdue. Son temps est toujours pris pour ce qui lui semble capitale, dans cette lutte impuissante contre la mort. Mais personne n'est fort comme la Mort.
Si ce n'est l'Amour.
Mais cette notion a depuis longtemps été oubliée par le Chancelier.