Commencer par le village

L'alchimiste

Visiter son antre

La pièce du fond

S'approcher de l'armoire

Essayer d'ouvrir

Des rumeurs étranges, des morts, des disparus et maintenant des dragons… Arven allait-elle aussi mal que ça ? Souffrait-elle à ce point ? Je l’ignorais mais j’étais inquiet. Je me découvrais chaque jour de nouvelles ressources, chaque jour un peu plus de courage.
Voilà un moment à présent que j’avais quitté la maison, que je veillais sur d’autres que moi avec plus ou moins d’intérêt. Il était plaisant d’avoir quelques responsabilités et de ne pas être vu comme l’éternel enfant qui se cachait dans les jupes de sa mère ou de sa tante. Pourvu qu’un jour, on me voit autrement que cela, c’était tout ce que je demandais.

En attendant, il fallait que j’en aie le cœur net. Mon frère se baladait dans la nature avec un dragon qui contrôlait ses faits, ses gestes et sa vue, je n’étais pas un grand fervent de ces créatures que je prenais pour des légendes et des contes. Je décidais donc de me renseigner, d’en apprendre davantage sur les événements récents.

Le village m’en apprendrait sans doute beaucoup mais encore fallait-il savoir où chercher. Je décidais donc de me diriger vers une maison relativement grande. Cette personne semblait influente vu la taille de la demeure. Il était assez aisé de comprendre de qui il s’agissait une fois un œil jeté par la fenêtre, un alchimiste. Ces gens savaient un nombre de choses affolants, il n’y avait pas de raisons pour qu’il ne puisse me renseigner au moins un minimum.
Hélas… il ne semblait pas présent. Il n’était pas dans mes habitudes de rentrer quelque part par effraction mais là, j’estimais que les circonstances étaient suffisamment importantes. J’entrais donc sans y être invité par des moyens détournés.

Après un rapide coup d’œil dans la pièce, il ne me semblait pas logique que l’alchimiste expose des secrets à la vue de la première personne qui entrait. Aussi, c’est dans une pièce derrière la première que je me dirigeais.
La première question qui me vint en tête fut que les hommes pouvaient entasser nombre de choses étranges et parfois inutiles. Comment avait-il réussi à rassembler tant de choses ici ? Le plus simple étant de commencer par l’armoire je m’en approchais. Stupidement, je sous-évaluais la quantité de fatras entassé à l’intérieur et ma tentative d’ouverture des portes se solda par une armoire massive et pleine à craquer s’écroulant sur moi.

Ce n’est que plus tard que j’ai repris connaissance. Sans doute avec un bras cassé vu la douleur que je ressentais. Voilà qui était fâcheux. De plus, une armoire aussi massive serait impossible à soulever aisément même en étant en pleine forme. Bravo !
L’attente fut longue mais enfin l’alchimiste arriva. Manque de chance, je n’eus pas le temps de m’expliquer, la garde débarqua m’emmenant séance tenante. C’est en prison que je finis, condamné à rembourser les dégâts. Pour un homme qui devait se marier dans le mois, je n’assurais pas vraiment. Trois jours plus tard, je sortais enfin mais Fleur ne manquerait sans doute pas de m’en vouloir, sans parler de ma tante qui risquait de me ressortir cette histoire assez souvent…