Les escaliers

Bordel, ce serait trop épic de suivre le papillon xD Mais je vais chercher la source de la cascade ^^

j'observe

VDM BORDEL ! Hum bon... la bouée canard, même si je sens que... c'est pas bon xD

BON, et bah ça c'est fait xD
Et bien allons à l'extérieur, histoire de se sécher

Bon j'ai bien pris mon temps, désolé >.< Donc pour mon choix, je vais vers les serres

Avancer malgré tout ! ça suffit de chercher tel ou telle source, ça me retombe toujours sur le coin du nez xD

Malgré un risque de compensation, je vais faire un vœu.

Anthim souhaite être débarrassé d'Obsession si possible.

C'était vraiment pas très beau à voir. À bien y regarder, cet hématome sur sa joue avait des allures de blague de mauvais goût, et en plus ça faisait mal. Ce crétin de Castiel avait de la ressource dans le poing, ce que n'avait pas soupçonné le jeune homme avant de prendre le coup. Se regardant dans le reflet d'un miroir dans une chambre d'auberge des plus simples, Anthim n'avait d'autres choix que de se débrouiller seul, dans un état des plus pitoyable, sans possibilité de se soigner convenablement tant qu'Obsession, cette garce, tenait les rênes.  Ce serait trop te demander de me soigner ? Pas de réponse... Ah elle avait fait sa joueuse en laissant Castiel se battre contre lui, mais au moins, il avait eu la satisfaction de lui en coller une entre les deux yeux. Celle ci, il s'en souviendrait. Autant qu'Anthim et sa joue enflée qui ne ressemblait à rien cela dit. Mai pas le temps de s'apitoyer sur son sort. À peine eut-il le temps de s'assoir sur son lit qu'il fut transporté Dieu sait comment et surtout Dieu sait où. Si c'était encore cette foutue dragonne, elle allait l'entendre ! Acceptation de son sort, c'était une chose, se laisser ballotter dans tous les sens, c'en était une autre.

C'était déjà la troisième fois qu'il se retrouvait dans cette maudite Académie. Mais aux vues des grognements d'Obsession, ce n'était sans doute nullement de son fait, et dans un élan de rage, elle avait abandonné Anthim dans le hall, seul, sans aucune idée de savoir quoi faire, et en vérité, si il s'était seulement écouté, aurait posé ses fesses sur le sol dans l'idée de ne pas bouger. Il avait promis une certaine obéissance, et si cela l'énervait plus que tout, il refusait de subir de nouvelles attaques de cette dragonne purement folle et égoïste qu'hélas, il craignait. Mais ça, c'était seulement si Anthim s'était écouté, hors ce n'était pas le cas, et sa curiosité avait prit le dessus. Notez, c'était l'occasion pour lui de faire un petit tour de l'Académie tranquillement sans Obsession dans les parages pour l'emmerder plus que de raison. Qu'est-ce qu'elle était devenue susceptible cette dragonne, une vraie mal léchée.

Qu'à cela ne tienne, il n'attendrait pas son retour et sa désagréable voix pour aller faire une petite enquête. Par ailleurs, il n'avait toujours aucune idée du pourquoi du comment il était arrivé ici, et si il était en train de songer à toutes les possibilités en gravissant les marches, rien ne fut plus efficace qu'une douche froide sortie de nul par pour l'arrêter et lui arracher un cri de surprise bien senti. Anthim n'avait rien contre l'eau, en Erebor, c'était une pièce rare qui était plus que appréciée et chérie dans ses oasis sacrés. Mais là... une chute d'eau, et dont la source n'apparaissait nul part. Quelle curieuse magie... Intrigué, Anthim tenta de suivre cette étrangeté, jusqu'à trébucher sur un mur et déclencher un mécanisme non voulu, qui marqua à jamais l'expression « avoir la tête en l'air. » Au delà de cette conclusion, le brave Prince d'Erebor, entre trois ou quatre objets insolites, dévalant dans l'eau les escaliers se retrouva à s'accrocher à une bouée canard, seul espoir salvateur de cette chute ridicule qui le laissa trempé en bas.

Se relevant, avec la joyeuse pensée que sa vie était une véritable farce, Anthim s'éloigna du hall, empruntant le chemin extérieur, malgré l'air glacé de Nightingale qui mordit sa peau trempée. Se dirigeant sans trop savoir pourquoi vers les serres, de nouvelles choses magiques lui firent face, et curieusement, cela avait toujours un rapport avec l'eau. Comme quoi, il devait y avoir un signe derrière tout cela. Cependant, on ne reprendra pas le Prince d'Erebor à faire la même erreur, et si la source invisible de l'orage l'intriguait, un instinct – de survie sans doute – le poussa à continuer d'avancer. Ce qu'il aurait pu regretter quand une petite tempête de sable se matérialisa devant lui. Mais Anthim reconnaît cette forme, il reconnaît cette magie bien de chez lui, ces êtres légendaires qui peuplent les dunes dans le plus grand des secrets pour ravir ou piéger les chercheurs de trésors. Un Djinn, esprit des sables, génie du désert. Partagé entre deux feu, le prince ne savait si il devait prendre cette apparition comme une bonne ou une mauvaise augure. Le sourire de l'être cependant amoindrit ces soupçons, et la douceur de sa voix quand il s'adressa à lui le rassura.

« Ô mon Prince, permettez moi de vous souhaiter la bienvenue ici, bien loin de nos terres si belles. J'espère que la fortune ne s'est pas mal jouée de vous. Je vois pourtant sur votre visage que quelque chose semble vous peser lourdement, plus qu'il ne le devrait. Puis-je vous offrir un vœu, vous, mon Prince, qui le méritez ? »

Refuser serait dangereux, vexant. Partir, serait irrespectueux. Alors Anthim rendit le salut à ce génie venu pour le trouver et qui en lui avait reconnu celui qu'il était. Un vœu. Le prince n'est pas dupe, il sait que tout en ce monde à un prix, et qu'une demande ici se répercutera forcément dans un futur proche. Qu'importe, il devait faire un choix, quitte a le regretter.

« Esprit, débarrasses moi de cette dragonne qui vit en moi, dont la magie parcours mon corps et me piège, me contraint et m'empêche de faire mon devoir. Ceci est mon vœu.
-Fort bien mon Prince. Ainsi soit-il. »

Il frappe dans ses mains. Et l'instant suivant, tout s'enchaine et se répand dans la nuit. Le cri d'une plainte lugubre et meurtrière qu'Anthim reconnaît être celle d'Obsession. Mais elle n'est plus là, le poids de ses pensées n'est plus surveillé, assaillit par la douleur et la violence de la suprématie d'une autre. Il est libre, il le sait. Libre, libre de ces dragons et de leur magie.

« Ô mon Prince, vous voilà libéré de cette infâme créature qui vous enchainait. Mais sachez que toutes magies demandent une compensation. Nulles magies des dragons n'aura d'effet contre vous, mon Prince, mais en contrepartie, toutes personnes liées aux dragons vous seront inaccessible. Vous voilà sourd et aveugle à la puissance des dragons, mais aussi à tous leurs disciples et écrins. Savourez votre récompense, et rentrez chez vous mon Prince, Erebor a besoin de son héritier. »

Il disparaît dans le même nuage de poussière qu'à son arrivée. Anthim reste interdit, silencieux de ce prix si cher qu'il vient de payer. Trop cher. En valait-il le coup ? Hélas, oui. Mais les larmes coulent sur ses joues, alors qu'il songe à sa sœur, sa chère Amaté Chemsa, payant aussi pour lui de son égoïsme, de cette liberté qu'il vient de quémander alors qu'elle n'a pas eu son mot à prononcer. Il ne regrette pas, il ne peut pas, car la libération est trop jouissive, trop plaisante, mais les larmes coulent. Douloureuses. Instables. Amères. Effacées. Et bientôt, plus rien ne paraît. Il s'en va, trouver un portail, et rentrer en Erebor. Ce qu'enfin il peut faire, de son plein gré.